mercredi, janvier 03, 2007

Conjuguer la femme et la mère

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Conjuguer la femme et la mère n'est pas une mince affaire! Depuis la sortie de cet essai, un nouveau débat prend forme...

Extrait via cet article: "Le point de vue de Nathalie Collard sur...

Le féminisme: « Le féminisme aborde rarement la maternité. Lorsqu'il le fait, c'est pour parler d’avortement et du droit à disposer de son corps. Je crois qu'il est grand temps de se questionner sur notre rôle de femme et de mère, et de cesser de percevoir la maternité comme un piège. La maternité vient avec des responsabilités et un retrait de la vie active. Les premiers mois, c’est la maman qui s’occupe du bébé, que l'on soit féministe ou pas. Il est faux de croire que la journée suivant l'accouchement, on peut retourner travailler et continuer sa vie comme si de rien n’était. C'est certain que mettre son enfant trop tôt en garderie entraîne des impacts négatifs. Pourtant, on refuse de regarder cette réalité en face et d’envisager des solutions. Le sacrifice même pour la mère de rester avec son enfant durant la première année ? et pour le papa les six mois suivants ? apparaît insurmontable. Si nous ne sommes pas prêts à cela, alors n’ayons pas d’enfant !

La génération X, celle dont je fais partie, est éloquente : nous étions certaines de pouvoir tout réaliser ? des études poussées, une brillante carrière, une vie de couple épanouie hors mariage... Jamais personne ne nous a dit que le fait d'avoir des enfants impliquerait un arrêt de travail temporaire, une perte de repères. Nous éprouvons toutes les misères du monde à réconcilier notre vie de femme autonome et notre maternité. Il existe actuellement une compétition malsaine entre les femmes qui travaillent et celles qui font le choix de rester à la maison pour s'occuper de leurs enfants. Les secondes sont souvent méprisées par les premières. Tant mieux si ces femmes peuvent se le permettre ! S’il y a un échec dans le féminisme, il se situe à ce niveau, bien plus que dans le phénomène de l’hypersexualisation des fillettes.

Tout ce que l'on fait maintenant, c’est de rassurer notre employeur et notre entourage en leur disant : “Je n’ai pas changé parce que j’ai eu des enfants”. Sur le plan physique, on va se dépêcher de retrouver sa taille. C'est comme si c’était une tare d’avoir des enfants. »"

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