dimanche, décembre 31, 2006

Expression et soupçon de papillon

Leave a Comment
En cette période des fêtes, j'ai pris congé de mon ordinateur. Consciemment déconnectée, j'ai apprécié la texture des heures en bonne compagnie. J’ai savouré avec bonheur ces moments rares d’humanité en liesse. J'ai absorbé la féerie des paysages joliment enneigés. Et malgré un bébé enrhumé qui nous a embarqué dans un joyeux festival de morve, c’est avec joie que je verrai se fracasser cette difficile année. 34 ans d'existence avec ce nouveau jour de l'an. Dieu que les années me passent sur le dos! Il m'aura fallu des mois pour passer de larve à chrysalide, mais à force d'efforts continus, je sens désormais frétiller sous ma peau ce petit papillon qui me redorera le sourire…

Une dernière expression pour cette année 2006 qui vit naître en ce petit coin de mots cette petite habitude virtuelle. Une petite façon de jouer avec les sens de la langue qui se poursuivra l'année prochaine...

EXPRESSION
« Brûler la chandelle par les deux bouts »

SIGNIFICATION
Gaspiller, dépenser de toutes les façons possibles. Vivre sa vie de manière très intense, sans se préoccuper des risques (sur la santé ou le compte en banque, par exemple). Se dépenser, se fatiguer excessivement.

ORIGINE
Cette expression est attestée dès le XVIe siècle. Pour bien comprendre la notion de gaspillage éhonté qui lui est associé, il faut remonter à cette époque où l'éclairage était procuré par des chandelles, objets plus ou moins luxueux selon qu'ils étaient constitués de suif ou de cire, mais toujours coûteux pour les maisons modestes (on se reportera d'ailleurs aussi à l'expression "le jeu n'en vaut pas la chandelle"). Il fallait donc n'utiliser ces bâtons de lumière que quand c'était vraiment nécessaire, avec parcimonie, et penser à les souffler ou les moucher dès qu'il n'y en avait plus besoin. Celui qui avait l'idée stupide d'allumer une chandelle par les deux bouts gaspillait ce précieux objet puisqu'il fondait deux fois plus vite, pour un gain en lumière négligeable.

COMPLEMENTS
La bougie tire son nom de la ville du même nom, dans le nord de l'Algérie (Béjaia, maintenant). Il s'agissait d'une chandelle fabriquée avec une cire de grande qualité et qui commença à être importée en France à partir du XIVe siècle. Il s'agissait alors d'un produit de luxe.

0 commentaires: