jeudi, septembre 25, 2003

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Une grosse heure de libre. Je erre sur le campus comme une âme en peine. Le soleil brille, l’air est doux et cela grouille de partout !!!

Sans m’en rendre vraiment compte, je fuis la masse humaine. Mes pas me dirigent vers ce petit boisé qui m’appelle inexorablement. Le campus est très grand et recèle des dizaines de petits coins de nature épargnés par l'homme. Quelques centaines de mètres carrés dispersés sur tout le campus laissent place à la nature parfois sauvage. Embryon de forêt entre 2 parkings…

Je m’engage sur ce petit chemin de terre. Je m’arrête en son milieu. J’écoute le souffle du vent dans les feuilles qui couvre les bruits de la ville. Au loin beugle une voiture de police. Les bus n’en finissent pas de passer et repasser…

Je me concentre sur le bruissements des feuilles. Assise en un minuscule coin de nature, je m’isole de cette vie humaine qui grouille comme dans une immense fourmilière…

Dans ma forêt en mouchoir de poche, pas un chat ne vient perturber ma tranquillité volée à la ville. Entre broussailles, arbres et herbes hautes, je me repose…

Si j’extrapole un peu, c’est comme être chez moi, le brouhaha en plus ! Ma solitude me manque. Mes journées passées seule en compagnie de la nature qui palpite autour de moi me manquent terriblement…

Ne parler à personne, ne pas diffuser son énergie vitale à tort et à travers, la garder pour soi, en paix…

Evidemment à grosses doses, c’est comme tout, c'est dangereux! Cela vire égoïste et c’est nécessairement nocif ! Alors je suis là, cachée entre deux arbres, attentive aux souffles du temps, éloignée autant que possible de mes pairs qui s’agitent en cette gigantesque fourmilière humaine qui m’entoure de toutes parts.

Je reste là, à reprendre mon souffle, à laisser enfin s’échapper en toutes liberté mes simples mots. Les fesses sur une énorme feuille verte (ne pas tacher son pantalon) et l’esprit dans les nuages…

De mon carnet encore des mots sont prêts à s’échapper mais je dois aller me coucher! J’ai une grosse journée demain ! Je n'en parlerai pas, déjà que parfois j’ai l’impression de me mettre à nu ici, ce soir je garde mes habits de vie et je vais au lit…

Motus et bouche cousue ! Peut-être en parlerais-je plus tard, si l’envie d’immortaliser l’expérience en ma mémoire passe en mes mots et que le temps seconde le tout...

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