La santé, cela peut devenir comme des dominos qui se font tomber les uns après les autres.
Depuis la tumeur atypique en mon bras l'été dernier, j'ai bien du mal à remonter la pente de ma forme. Je collectionne les ennuis de santé. Contre mon gré. Avec toujours la volonté d'avancer.
Depuis une semaine, je fignole mon billet sur la Baie de Beauport. Je vole un moment par ci, quelques instants par là, et j'avance à pas d'escargots. Un peu comme mon genou convalescent me fait marcher...
Mon billet est quasi prêt. Encore quelques clics et transferts de photos pour le publier. Et passer à un autre qui attend sagement son tour.
En ce blogue défilent les écrits sur le vif, les brouillons des différents réseaux sociaux qui s'approfondissent et ces textes divers que j'aime polir sans trop me presser.
Croiser les doigts pour que ma santé arrive à, un jour, à se stabiliser. Prendre les voies de la raison pour mieux guider ses émotions.
Un domino après l'autre...
Au début de l'été, après un nettoyage dentaire, l'estimation de ma facture de caries à traiter m'a fait grincer des dents.
Le problème étant qu'avec mes douleurs neuropathiques faciales et leur médication de cheval, je ne sens pas ces caries avant que cela ne dégénère.
Bien décidée à changer de dentiste vu qu'il y a plein de nouvelles cliniques au village voisin, je ne prends pas de RDV. Je suis tannée de devoir passer mon temps en ville pour des rendez-vous médicaux. Je suis inquiète du montant envisagé. Je tarde à m'en occuper.
Puis mon genou a sauté. Puis mon utérus m'a fait la fête. Bref, mes caries ont pris le bord de mes pensées!
Tombe la mère!
Mardi matin, vers 10 heures, je me sens bizarre. Vers 11 heures, une bosse de la taille d'une petite boule de golf a poussé en mon cou, sous l'oreille. Et cela commence à devenir bien douloureux.
Schnout! Ce n'est pas la joie du côté du visage non endommagé. J'ai du mal à avaler. Ma condition générale se dégrade. J'en parle avec un infirmier d'info santé au téléphone. Je ferai tout ce qui est en mon possible pour éviter de retourner à l'hôpital...
Après discussion et réflexions sur le sujet, j'en déduis que c'est sûrement une infection dentaire et un ganglion qui fait le party. Possiblement une rage de dents?
Je prend un RDV en urgence pour le lendemain à la nouvelle clinique dentaire du village. La bonne nouvelle, là au milieu, c'est que mon genou opéré va mieux. Je marche de mieux en mieux.
Aller au front la tête haute
Ce matin, après une nuit pas simple, me voilà rendue avec des frissons de fièvre. Cela va de mal en pire. Ceci dit, la dentiste semble prête à affronter mon cas compliqué. C'est rassurant. On clique...
Sans surprise aucune, elle me prescrit rapidement un fort antibio. Plus troublée que moi par la complexité de mon cas médical.
La semaine dernière a sûrement mis mon système fragile à terre et BANG! #danstagueulelamère
Une autre raison pour aborder l'hystérectomie à venir avec calme et patience.
Direction la pharmacie. Où je peux ruminer sur mon sort devant les couches pour vieux.
Semi fiévreuse et subtilement frustrée de cet autre domino qui me tombe sur le nez. Je n'en apprécie point la vue.
J'en profite pour mentionner aux employés du Familiprix que cela fait plusieurs fois que cette vue me choque. Et là vraiment, c'est trop déprimant!
Je ne veux vraimenf pas me demander si je préférerai des Tena ou des Poise dans 30 ans (si mon corps tient la route) tandis que j'attends sagement mes médicaments!
D'ici là, je préfère ne pas connaître les collections de couches pour adultes vieillissants. Non vraiment ça l'fait pas! J'amuse homme et personnel de service avec mes conneries sur le sujet.
En papotant, à droite et à gauche, je finis par avoir espoir de voir bientôt changer de place cet étalage.
Afin d'essayer d'oublier cette vison oh! combien déprimante, après avoir erré dans quelques allées, je parcoure un magazine que j'aime bien, déniché vers la caisse. #InstaStoriesTime
Évidement, je dois me reposer les trois prochains jours. Prendre ça cool et tout le tralala.
En priant pour aller mieux le plus rapidement possible. Pour que cela ne se dégrade pas. Sans pour autant surmener la machine. En restant raisonnable et sereine?
Et en prennant mes antibios pour les dix prochains jours. Que ferait-on de nos vies sans antibios?
Humm... On serait certainement bien moins nombreux à se rendre au stade des couches d'incontinence!
S'enrichir au fil des épreuves qui se traversent
Alors que j'affronte cet autre ennui de santé au quotidien, je ne me sens pas plus pauvre qu'une autre. La pitié me rebute.
En mon âme et conscience, je m'enrichis. Je me renforce l'esprit. Et je ne trouve pas nécessaire de me lamenter sur mon cas!
N'a-t-on pas tous, les uns comme les autres, des épreuves à passer en nos vies humaines? Des leçons à en tirer? L'important étant de ne pas se laisser abattre...
Notre portefeuille fait présentement bien la gueule mais comme dit l'homme, c'est la vie. C'est d'ailleurs pour nous garder en vie qu'on passe notre temps à le vider.
En ces dernières années, ponctuées de problèmes de santé, je grandis intérieurement. Car je refuse de capituler devant le malheur. Je réplique en observant mes simples bonheurs et restant "debout".
En travaillant sur moi-même (afin d'éliminer la colère et la frustration de mes réalités physiques), je me transforme de l'intérieur. Pour le meilleur.
En prenant le parti d'accepter mes conditions physiques, j'avance en mes jours. Inlassablement, je reconstruis ce que les maladies détruisent.
J'accepte. J'assume. J'affronte. Je traverse. J'apprends et je comprends. En faisant la différence entre ce que je peux changer et en lâchant prise sur ce dont je ne possède pas le contrôle, je sens mes neurones en révolution intérieure.
Comme je ne peux éliminer les douleurs physiques qui me transgressent la peau, je travaille à éliminer les noirceurs psychologiques qui en accompagnent la réalité.
À force de m'y forcer, je reprends le contrôle de mon moral. Année après année, je combats.
Je refuse de me laisser abattre par mon corps déglingué.
Je m'accroche à mes valeurs intérieures pour guider les chemins où trébuchent mes pensées.
Je choisis la lumière plutôt que la pénombre.
Je nourris des feux de joie en l'obscurité de mes maux. Un jour à la fois. Un pas après l'autre.
Mes émotions cultivent une paix intérieure que j'inspire pour mieux vivre.
À chaque épreuve, j'affronte et je passe au travers. Je tombe et je me relève. Ce n'est jamais facile mais c'est la vie.
Affronter chaque obstacle sans trop broncher me permet de me renforcer sur toutes sortes de plans existentiels. Je mûris.
Les peurs futiles et les émotions vaines se font écraser par toutes sortes de raisons de vivre. Que je cultive avec attention. Je maîtrise mes pensées. Je les dirigent consciemment vers les chemins de mon choix.
Je refuse d'entretenir les émotions/relations négatives/toxiques qui sabotent l'esprit. Je n'ai plus d'espace mental pour les niaiseries.
Je préfère cultiver ce que la vie a de meilleur à offrir plutôt que de m'apitoyer sur mon sort.
Ainsi je me soigne les jours à coup de médications, de méditations et de réflexions...
1 commentaires:
Tu fais le plus beau choix en t'élevant de cette façon au dessus de la facilité, de la fatalité... Bravo et courage....
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