mercredi, août 31, 2016

Liberté et égalité pour tous...

"Haha moment" ce matin en réalisant pourquoi j'apprécie mes amis gays ou lesbiennes.

Et aussi pourquoi leur orientation sexuelle me laisse de glace et ne m'affecte pas. Ce qui se passe en leur chambre à coucher ne me regarde pas plus que ce qui se passe en ma chambre à coucher ne les regarde...

Mais ceux-ci doivent faire face à tant de préjugés, de regards noirs et de réflexions stupides pour être authentique en leur être que lorsqu'ils en restent des personnes nobles et dignes, des personnes honnêtes qui fonctionnent et s'épanouissent dans la société, je les affectionne instinctivement. C'est plus fort que moi!

En fait je les affectionne autant que me rebutent les esprits fermés et coincés dans toutes sortes de préjugés moraux à la noix.

lundi, août 29, 2016

Une rentrée pas comme les autres...


Ce matin, mon fil d'actualité de Facebook me montre plein de bouilles d'enfance qui reprennent le chemin des classes. Mon coeur de maman sourit à la vue de tous ses petits et grands qui reprennent la routine de l'école.

Comme je suis encore en chaise roulante sur plus de vingt mètres de distance, l'homme accompagne la puce après que je l'ai coiffée et croquée en ma mémoire.

Après six mois en commotion (toujours en processus de récupération), Miss Soleil retourne à l'école pour deux heures le matin puis un petit trois heures cet après-midi si tout se passe bien.

La puce me dit en voyant ma mine dépitée: "C'est pas grave maman, Papa est là, et puis tu as des cernes grosses comme des cuillères!"

Pour mieux contrôler le stress de circonstance, on en profite pour faire une méditation familiale de dix minutes avec Petit Bamboo.

Tout est mis en place pour que cette journée se passe au mieux...

Premier matin d'école et le retour des préjugés en pleine face!

L'homme revient en mode lion après une discussion avec le prof de gym qui a commencé à semi se foutre de sa gueule en ce qui concerne la gravité de la commo de Miss Soleil. De quoi bien le fâcher en arrivant!

Il a donc sorti le lion pour lui remettre les pendules à l'heure! Encore une fois l'on a bien conscience de la masse de préjugés à traverser en ce qui concerne la commotion de la puce...

Si l'on est définitivement mieux informé et éduqué sur le sujet, ce n'est pas le cas de monsieur et madame tout le monde.

Aussi, je défie tout parent digne de ce nom de comprendre ce que l'on vit aux côtés de notre fille (en cette expérience d'enfance blessée), et de se demander comment il réagirait en notre situation.

En fait, j'aimerais beaucoup mieux discuter de cela que d'entendre des leçons de morale à la "mords moi le noeud" remplies d'ignorance et de préjugés...

Nous ne sommes pas rassurés de ce retour à l'école. Mais nous sommes beaucoup moins ignorants de nos ressources.

Prêts à se faire juger sans broncher. Mais pas prêts à dire que c'est une histoire du passé (pour arranger la gallerie) alors qu'on est encore en plein dedans au présent!


J'ai parlé une bonne heure avec le protecteur de l'élève de la commission scolaire hier.

J'ai eu droit à la même leçon que m'a donnée le policier. Attendre n'est pas bien. Si je l'avais appelé dès que m'a raccrochée au nez la maîtresse en mars, il aurait pu intervenir. Là c'est trop tard. Évidemment. "Trop bon trop con" ne dit pas le dicton?

Celui-ci a cependant admis que l'instinct de l'école était bien souvent d'étouffer ce type d'affaire. J'ai apprécié discuter avec ce monsieur d'un certain âge au téléphone. À l'écoute, sage et compréhensif.

Son plus grand conseil présentement est de garder ouvert les canaux de communication avec la maîtresse et la directrice. Ce qui est aussi vital pour nous.

Et dès que j'ai un quelconque problème, je le rappelle. Ce qui est certain, c'est que je l'appellerai au moindre trouble...

Faire front parental

Pendant que l'on attend de récupérer la puce. Les parents que nous sommes se parlent et raisonnent stress et angoisses.

Retour de l'école moyen pour la Miss à 10:30. On l'écoute, elle s'exprime et raconte ce qu'elle vit et ressent. On veille au grain. Ceci lui permet d'évacuer ses émotions du jour et d'aller se reposer avec maturité.

La nouvelle maîtresse lui a offert un cahier afin qu'elle y note ses ressentis. Ce qu'elle a fait à peine arrivée. Un autre bon point pour cette maîtresse.

Une fois nourrie et au lit pour sa sieste du jour, on respire un peu mieux. En ces siestes qui soignent et rechargent son cerveau  blessé, j'estime que tant qu'elle dort, je ne la réveille pas. Parfois elle dort 45 minutes et d'autres fois quatre heures. Elle dort une heure et veut retourner à l'école en après-midi.

Ce retour en classe s'annonce complexe. Mais nous ferons front. Unis en notre "parentitude" et nos valeurs d'éducation en ce qui concerne cet unique enfant que nous aurons...


Affronter les préjugés sans se laisser ébranler...

Recevoir comme compliment de la part de la neuropsycho de l'IRDPQ (qui s'informe de la puce sur l'heure du midi) un "Chapeau les parents"! Ça fait du bien au coeur...

Un compliment sincère et spontané, agrémenté d'un super speech sur notre adaptabilité et notre capacité de gestion de problèmes m'aide à laisser glisser tous les jugements que je perçois en notre parentalité.

Que monsieur et madame tout le monde me juge, je m'en tape. En fait, je m'en contrebalance. Mais l'avis de la neuropsycho qui suit la puce en son épreuve présente compte pour moi. Et celui-là est excellent sur notre sujet. On collectionne les A+.

En fait, on arrête pas de l'épater en tant que parents. Alors dans tes dents, monsieur et madame tout le monde!

Que chacun s'occupe de ses gamins comme je m'occupe de ma puce et fasse autre chose de sa vie que de juger stupidement ce qu'il ne comprend pas ni cherche à comprendre...


samedi, août 27, 2016

Protéger l'enfance...

Photo croquée par Vanou

Tellement heureuse que finisse cette autre semaine en fauteuil.

À noter que je suis rendue pas mal bonne, sur terrain plat et lisse. Comme les couloirs d'hôpital ou les corridors d'école. Je fais travailler biceps et triceps...

Mon genou gonfle et dégonfle selon mes excès de marche. Et y'en faut pas gros pour abuser! La douleur monte et descend selon mes abus. J'en fait le moins possible. Sauf quand vient le temps de sortir la lionne. Comme lorsque j'ai dû de nouveau la sortir pour faire respecter ma fille en cette rentrée qui approche.

En cette semaine passée, qui m'a semblée durer un mois, j'aurais fait un rapide vol au bloc opératoire. Genre Québec/New-York. La physio m'a décollée une vertèbre bloquée dans le cou. La Miss a repris le fil de sa routine hebdo avec sa neuropsycho. Et l'on se sera démené comme des bêtes pour rappeler le sérieux de notre situation à la directrice...

Back to school?

La situation surréaliste que l'on vit avec l'école depuis février dernier a fini par faire sortir le lion de l'homme. Jamais je ne l'ai vu si féroce que dans le bureau de la directrice.

Tous ceux qui le côtoient connaissent son pacifisme qui a charmé la bohème guerrière que je suis, il y a 17 ans. Hier la directrice a vu le lion...

La pauvre n'en finit plus de ramasser les pots cassés par l'incompétence de son employée l'hiver dernier. Une maîtresse qui a su briser le coeur de ma fille et me faire perdre confiance en son établissement.

Quand Miss Soleil nous rejoint avec la nouvelle maîtresse de l'année, je dois, une autre fois, faire remarquer que ma fille posséde une intelligence que je respecte. Et que je m'attends à ce que l'école respecte aussi. Je n'apprécie pas que l'on rabaisse l'intelligence des enfants sous prétexte qu'ils vivent en un jeune corps...

Deux heures chaotiques avec la directrice. Une heure à se disputer, une heure à essayer de trouver des solutions. Et pour la première fois, un peu plus de transparence de la part de la directrice.

Manifestement l'appel à la police aura fait effet même si la police ne peut rien faire car c'est trop tard (selon la policière a qui l'on a parlé durant une heure). Qui a elle aussi commencé par défendre la version de l'école et nous prendre pour des abrutis... pour finalement accepter d'entendre la version de la bouche de Miss Soleil et finir par admettre qu'en effet sa version était bien différente. Duh!

La version officielle étant que le garçon a pris notre fille en ses bras et qu'ils sont ensuite malencontreusement tombés contre la barrière!

Mais quiconque prend à coeur d'écouter le vécu de la puce en cet incident en comprend toute l'absurdité! Miss Soleil a désormais le même type de sensations, à l'échelle de ses dix ans, que toute fille violentée, et blessée, par un garçon.

Toute cette saga ne fait que me rappeler comment le monde adulte préfère se satisfaire de mensonges qui arrangent plutôt que de chercher à vivre dans la vérité...

Protéger notre fille

La directrice a assuré maintenant que tout sera fait pour que ce garçon n'approche pas la puce.

Toute la nouvelle école est avertie. Elle affirme aussi qu'elle compte le rencontrer lundi matin pour lui rappeler cette injonction. Il ne peut approcher Miss Soleil ni lui parler.

La puce en profite pour rencontrer la nouvelle maîtresse. Elle passe une grosse heure avec elle en sa nouvelle classe pendant qu'on s'engueule avec la directrice...

La nouvelle maîtresse a le regard franc. Ce que ne possédait pas la précédente. Au final, la décision revient à Miss Soleil car en notre éducation, c'est ainsi que l'on fonctionne.

Elle explique à la directrice que je lui montre la forêt mais que c'est à elle de défricher son chemin. La directrice est encore une fois impressionnée de comment elle est capable de s'exprimer...

Retourner à l'école ne comporte pas de défis intellectuels en son cas mais des défis sociaux et psychologiques.

Il y a aussi cette fatigue physique qui fait qu'elle peut tomber comme une mémé ou perdre le contrôle de ses émotions. Cette fatigue, si non contrôlée, est le début des augmentations de ses symptômes de fond de la commotion cérébrale qu'elle vit toujours. Sans même parler des maux de tête récurrents qui amplifient bruits et lumières...

Miss Soleil a décidé de retourner lundi en classe. Si elle ne se sent pas bien, elle pourra arrêter. Dans tous les cas, on s'adaptera. C'est elle la boss de sa vie. Je n'en suis que l'employé...

Ce qui est certain c'est que cette épreuve a éveillé de quoi en ses parents et qu'elle a totalement conscience de combien on se bat pour son bien...

Espérons que la semaine prochaine sera un peu plus douce que celle qui se termine ou la précédente ou encore celle d'avant et ainsi de suite jusqu'en février. Après tout, on a tous le droit de rêver...

Et toujours, dans le soir qui se couche, je rêve d'un monde meilleur où la vérité et l'intelligence sont valorisées et respectées...


jeudi, août 25, 2016

Aéroport ou hôpital, même combat!


Voyager me manque. Experimenter l'ailleurs, effleurer d'autres traditions, s'immerger en d'autres cultures, d'autres façons de vivre, élargir mes horizons humains en m'imprégnant la mémoire de nouveaux paysages. Me dépayser l'esprit...

En attendant le jour où je reprendrais la route ou l'avion, je gère mes ennuis de santé et ceux de ma fille.  Et je réalise qu'entre l'hôpital où l'aéroport existe un étrange parallèle...

Alors que je rassure ma compagne de galère en notre "chambre d'attente" pour le bloc opératoire, je découvre une nouvelle avenue de pensée.

Vu que c'est ma quatrième expérience de bloc en un an, en trois hôpitaux différents, je suis une routarde. Je commence à bien en comprendre le processus. En fait, pour ne plus craindre le bloc opératoire, il faut y aller à répétition. Tout est question de pratique...


Je réalise que l'hôpital c'est comme l'aéroport (ou tout du moins la chirurgie d'un jour).

On doit arriver deux à trois heures à l'avance pour s'enregistrer. Ensuite l'attente. Puis les procédures d'embarquement...


À l'aéroport on montre son passeport. À l'hôpital on montre son sang. Et hop perfusée!

Puis on attend encore en espérant qu'il n'y aura pas de retard. J'en profite pour faire connaissance avec ma voisine. On sympathise et on passe du "bon temps" ensemble. Ce qui ne laisse plus de place pour l'anxiété en cette chambre jaune où l'on attend. À jeun. Il est une heure de l'après-midi et l'on a faim!

Du coup, à chaque fois que passe une infirmière pour me demander si je suis bien à jeun. Je lui réponds que j'ai faim.


En mon cas, mon vol est à l'heure. En le cas de ma voisine, qui a une autre destination que la mienne, il y a du retard.

En salle d'embarquement, encore de l'attente. On y rencontre l'infirmier, puis l'anesthésiste et ensuite le chirurgien.

En mon cas, je suis contente de retrouver Marcellin. Mon infirmier préféré rencontré là il y a un peu plus de trois mois. On se reconnait. On se plaît. On se charme.

Ma voisine de l'heure ronfle. Elle est âgée. Autour de 70 ans. Je la sens bougonne lorsque la réveille l'anesthésiste. J'apprends qu'elle est là pour se faire enlever de quoi dans la gorge. Son docteur la réveille de nouveau. Il lui demande si elle a arrêté de fumer. Elle lui répond que non. Il lui demande combien de cigarettes elle fume par jour. Elle lui répond un paquet.

Alors que je médite à ses côtés, j'hausse un sourcil malgré moi. J'ouvre les yeux. Elle est réveillée. Je lui fais une blague. Elle rit et ses yeux pétillent. Ce qui me fait sourire.

Je retourne à ma méditation du jour. En fond de scène, une infirmière de passage se confie à l'infirmière en charge des passagers de l'heure. Elle est écoeurée. Il se passe de quoi à l'interne et sa chef l'a mis de garde durant ses congés. Ce qui n'est pas des congés si elle est de garde!

L'une est verte et l'autre conforte, désolée pour sa collègue. Elle n'en comprends pas plus que celle qui devra être de garde durant ses congés...

Mon docteur favori arrive. Il m'appelle par mon prénom et je résiste à faire de même. En salle d'embarquement règne quand même un certain protocole. J'ai confiance en lui. Je lui explique ma théorie d'aéroport, il adore. En ce voyage, il est mon capitaine...

Je lui explique qu'une fois dans l'avion on ne possède plus le contrôle. Alors on a deux choix. Ou on stresse ou on prend ça cool.

Et cette fois-ci, j'ai décidé de prendre ça cool. Alors je prends ça cool et je lui laisse le contrôle. Il adore. Celui là m'aime autant que me détestait le chef de service de l'Enfant Jésus où je me suis retrouvée l"été dernier pour ma tumeur de bras.


Vient le temps du départ. Marcellin me souhaite un bon vol. Je l'en remercie. On me roule au bloc. Me voilà dans l'avion...

Je fais remarquer à l'équipe que Saint-Francois a une superbe vue du bloc où mon genou à été opéré il y a dix jours et que c'est pas mal mieux que les salles de sous-sol. Un membre de l'équipage me niaise un coup, je le niaise "back".

Petit retard avant l'envol. Mon cathéter a sauté. Je m'en doutais mais comme je ne suis que la patiente et qu'il est impossible de faire entendre quoi que ce soit à une infirmière inconnue. Je ne me suis pas astinée. Vu que j'ai décidé de prendre ça cool...

Mais quand le liquide que l'anesthésiste pousse en ma perfusion se répand sous ma peau comme un acide brûlant, je crie un coup. Juste assez pour que l'infirmière arrête tous les préparatifs de l'envol.

Alerte, alerte, elle vient de se prendre son "wesfhtrydd" sous cutané. La veine est pétée. J'aurais pu le dire avant mais vu que personne ne m'aurait écoutée, je me suis abstenue. Me doutant bien que ça finirait par se remarquer!

L'anesthésiste arrive à la rescousse. Merde, je viens de me prendre une dose "sous cut'". Yep. Ça a fait bien mal. Mais oui, j'en ai vu d'autres.

Après examination de mes veines, l'équipe se décide pour la main. J'en profite pour leur expliquer que c'est en effet une valeur sûre. J'ai aussi essayé de l'expliquer à l'infirmière de la douane mais comme elle a rien voulu savoir, je ne me suis pas astinée. J'ai pris ça cool.

L'anesthésiste confirme mon impression. Il en a le même avis. Selon lui, s'astiner avec les infirmières c'est que du trouble. Yep. Je confirme. Tant pis pour les infirmières dans la salle! Qu'elles en prennent de la graine à cultiver en leur terreau intérieur.

Repiquée, reperfusée je n'ai même pas le temps de voir arriver mon doc préféré que déjà l'on me roule en salle de réveil. Le vol s'est bien passé. Je suis arrivée à destination...


mercredi, août 24, 2016

Dix ans en son âme? Ou une âme immortelle en un corps de dix ans?

Aller au bloc opératoire pour la quatrième fois en un an.

Être assez rodée pour ne plus en ressentir de peur inutile, juste de la frustration corporelle et une certaine fatigue intérieure. Je n'y vais pas de gaieté de joie mais j'en contrôle la colère. Je la raisonne.

Plutôt que de négativiser sur ce fait, je préfère positiver en créant ce petit vidéo qui me fait du bien au coeur. Elle me fait des dessins créatifs. Je lui fais des vidéos créatifs grâce à ce #LGL5 qui me stimule l'esprit.

Elle a dix ans et malgré le coup reçu, elle revient à la vie! On la retrouve un peu plus chaque mois. C'est long. C'est contraignant. C'est chiant. C'est sa vie depuis qu'un garçon lui a sauté dessus pour la plaquer contre une barrière de métal gelé dans la cour de récréation.

Elle a perdu de son endurance, elle vit beaucoup de migraines et parfois elle perd le contrôle de ses émotions mais elle n'a pas perdu sa capacité de penser. Au contraire, on dirait même que celle-ci s'est affinée.

Lorsque son protocole de "commo" est respecté, il est difficile de la percevoir. Mais dès qu'on y déroge, la "commo" nous rappelle sa présence avec force et fracas. On ne se laisse pas faire...

Durant ses six mois sans école, j'ai travaillé fort en ma "mamamitude" pour garder espoir. Pour garder le cap. Il nous reste encore quelques mois à tenir pour qu'elle s'en sorte complètement. On y croit encore. On lâche pas.

Et c'est pas une autre virée au bloc qui m'empêchera de la materner, de la guider et de l'accompagner en son enfance. #FoideMaman

 

mardi, août 23, 2016

Être entièrement soi...

Alors que je rééduque ma marche. Petit pas par petit pas, je me rappelle des leçons de mes 13 ans.

Ces dures leçons acquises au fil des heures, des semaines et des mois passés avec mon physio.

J'ai complètement oublié son nom mais je me rappelle de sa bienveillance, de sa gentillesse et de sa compréhension.

Il y a trente ans, en un petit village jurassien, j'apprenais à remarcher. Il devait avoir la quarantaine à l'époque. Il doit être vieux maintenant. Je me demande même s'il est encore vivant!

Encore une fois, alors que ses paroles d'antan me reviennent en mémoire,  mon coeur déborde de reconnaissance envers lui. Je me rappelle aussi que c'est en ce processus de réapprendre à marcher, au sortir de l'enfance, que j'ai commencé à apprivoiser la notion de liberté. C'est aussi en ce processus que j'ai appris à me foutre du regard d'autrui...

En recommançant à marcher. D'abord tout croche. Comme une demeurée. En faisant fi des douleurs physiques et des regards de pitié envers moi. Cela m'a pris un an pour arriver à remarcher normalement. J'ai ensuite grandi avec les douleurs physiques de cet accident mais je suis restée debout. Et j'ai marché!

C'est en immigrant au Québec, à l'aube de mes quinze ans, que j'ai poursuivi ma quête de liberté. Alors que je remarchais sans boiter depuis quelques mois à peine, j'ai débuté une nouvelle vie.

Ce fut une renaissance au coeur de l'adolescence qui s'est éclatée à Montréal. Entre le haut de la Montagne et le Plateau Mont-Royal...

Trente ans plus tard, me voilà femme mûre, mère et épouse. Et je me demande si je ne suis pas devenue une sorte de femme alpha sous la mère louve qui dicte la nature du quotidien...

lundi, août 22, 2016

Zestes de couleurs Jamaïcaines...

Durant la dernière année, je serai allée quatre fois au bloc opératoire et je n'aurai fait qu'un voyage de presse.

À chaque ennui physique, j'ai atteri en différents hôpitaux. Sous différentes anesthésies...

Assez pour me dire que mon corps est un véritable "citron". Ou un vrai survivant. C'est selon. Et pour me rappeler qu'il y a toujours pire que soi en ce monde sans pitié! Il ne tient plus qu'à ma pomme des bois d'en mijoter de la bonne limonade santé. Si cela en est ma volonté...


Bref, au fil des épreuves de la vie qui se passe, j'ai appris toutes sortes de choses. Mais j'ai aussi pris bien du retard en mes reportages voyages. Ce qui a tendance à me miner le moral.

Alors je me concentre sur les forces acquises en acceptant les faiblesses de mon corps. Ainsi mon esprit s'élève et transforme ces faiblesses en forces. Il en apprécie les apprentissages et en applique les leçons pour ne pas se faire absorber par les pénombres du malheur...


Je m'applique donc à me relever et à me reconstruire afin de reprendre le cours de mes ambitions personnelles. Un peu plus chaque jour...

À chaque fois que le malheur essaie de m'écraser comme une mouche sur un pare-brise, je ne meurs pas.

Au contraire, je deviens plus forte, plus vraie, plus authentique. Plus tenace, plus déterminée et persévérante.


Le jour où Miss Soleil sera sortie de son bois de "commo", je retrouverai mes libertés individuelles.

Le jour viendra où je pourrai boucler mes reportages en retard. Parce-que je le veux! Ensuite, je pourrai en concocter d'autres pour nourrir ma curiosité sans fond.

Pour repartir explorer l'ailleurs et m'en inspirer les neurones. En attendant ce jour attendu, c'est un pas à la fois, un jour à la fois, etcetera.


En ces jours d'été qui défilent, je m'attache à ce téléphone intelligent que je teste pour quelques mois.

Ce #LGL5 prêté par Telus me pousse les idées. Il me stimule les créativités intérieures. C'est un excellent outil pour reprendre cet étrange travail qui est mien. Un pas à la fois.

De plus, cette bestiole (digne du futur de mon enfance) réveille la geekette qui ouvre un oeil curieux. Puis deux. Bientôt prête à se lever pour reprendre du service. Dès que le jour viendra...


Je suis présentement sur un trip #Prisma et j'ai de la difficulté à m'en détacher les idées.

Mais je m'y force en explorant les capacités photographiques de ce #LGL5. Sa rapidité d'action en ce qui concerne ces applications que j'explore joyeusement me plait un peu plus chaque jour.


Je poursuis ma lancée en furetant mon nuage numérique à la recherche de ses souvenirs jamaïcains qui me hantent l'esprit.

J'en inspire ces images colorées qui me font du bien au coeur. Et qui m'inspirent des idées à gribouiller...

Semaine après semaine....

Apprivoiser ce visage coupé en deux par de violents symptômes neuropathiques et continuer de vivre.

Seconde après seconde. Minute après minute. Heure après heure. Semaine après semaine. Mois après mois. Année après année. Depuis février 2011...

Ce que m'apprend cette expérience particulière est qu'il en faut beaucoup pour m'abattre. Je plie, je tombe, je ramollis mais tant que je vis, je ne casse pas...

Je grogne, je colère, je fruste, je travaille sur moi-même, je m'adapte et je grandis. La force que j'acquiers en cet invisible combat efface toutes peurs sur mon chemin. Mes perspectives changent et mes horizons s'élargissent.

Cette semaine, je retourne au bloc opératoire (pour la 4ième fois en un an). Cette fois, c'est pour une investigation de mystère utérin. La semaine prochaine ma puce fait une rentrée scolaire progressive sous la gouverne de l'IRDPQ.


La bonne nouvelle est que l'intervention de mercredi devrait être "facile". Et je suis si bien rodée au bloc opératoire que je n'ai même plus besoin de passer ECG et prise de sang! Même le personnel médical est doux et gentil! #WTF

Et puis, la neuropsychologue est revenue de vacances! #Yeah La Miss la voit jeudi. Alors que j'irai à la physio pour la reprise de mes traitements crâniens hebdomadaires. #Autogestion

Ce qui est cool c'est qu'on est tellement sur la même longueur d'ondes avec la neuropsycho que ça clique et ça roule. Cela sera complexe mais comme elle revient de vacances en pleine forme, ce sera juste le retour de la routine de "commo".

Les grand-parents adoptifs de la puce sont aussi de retour de vacances. Ce qui nous adoucira la vie. Cela nous aura pris dix ans de parentitude pour découvrir cette sensation particulière. #Sweetness

P't'êt ben que la semaine à venir sera un peu moins rude que la dernière vu que mon genou prend du mieux? Cela fait super mal mais ça marche. #Party

Bon je suis encore en chaise sur des distances de plus de vingt mètres mais que le public est gentil avec les chaises qui roulent. Je n'ai pas récolté autant de sourires inconnus depuis le temps où je sortais bébé Soleil en sa poussette! Et je rends tout sourire offert...

samedi, août 20, 2016

Un pas à la fois, un jour à la fois...

Marcher. La première fois où j'ai marché, j'avais 9 mois et la légende dit que j'ai fait mes premiers pas, seule, en sortant du bureau de l'avocat où mes jeunes et insouciants parents venaient de signer leur divorce.

La deuxième fois où j'ai appris à marcher, j'avais 13 ans. L'année précédente, je m'étais sacrément pété la tête sur le ciment en ratant le tapis lors d'un saut en hauteur de 1.20 mètres en cours de gym...

Là, j'ai 43 ans, je remarche une autre fois. Parait que les chats ont neuf vies. Combien en ont mes jambes?

Avec une chaise roulante en épée de Damoclès sur la tête, je remarche. Ne trimballe-t-on pas tous nos épées au dessus de nos têtes anyway? Tant que chantent les grillons, who fucking cares?

Même si ça fait super mal. Je remarche. Qu'est-ce que la douleur physique après tout?

En mes 43 ans de vie, j'ai vu pire. La rééducation sera douloureuse, je l'espère plus rapide que longue. Je remarche. Pas après pas.

J'ai 43 ans et mes 13 ans reviennent en force en ma mémoire. Ils jaillissent des profondeurs du temps et d'un coup, bang! C'était hier. Mais je remarche. Un peu mieux chaque jour...

Une vidéo publiée par Sandra Bellefoy Perso (@etolane) le

jeudi, août 18, 2016

Shake le smoothie de la vie (et les émotions parentales) en coin de lac...


Mardi midi: Cela fait des jours que je vois approcher la rentrée en me disant que je dois contacter la directrice d'école.

Plus les jours passent plus la puce me presse de questions sans réponses. Mais les jours étant ce qu'ils sont, je ne suis pas au top de ma forme...

Contente je suis d'entendre la voix de la directrice lorsque je réponds au téléphone qui sonne. Autant l'expérience maîtresse fut catastrophique en cette commotion d'enfance, autant l'expérience directrice est chaleureuse et humaine. Et vu les circonstances c'est un petit exploit!

Je dois maintenant gérer cette rentrée progressive scolaire entre deux blocs opératoires, trois rendez-vous médicaux et le retour de la routine des rendez-vous à l'IRDPQ. #Fun

La bonne nouvelle est que je peux désormais faire quelques pas sans béquilles. Party!

Ça fait un mal de dragon. Mais lorsque l'on sait que la douleur ne tue pas, c'est juste un autre détail à gérer.

Je reste "pognée" à la chaise roulante pour des distances de plus de 20 mètres à la fois. Ceci dit, je suis un peu plus mobile chaque jour...

Bref, je suis pas sortie du bois et le chemin est périlleux. Heureusement que le lac fait une clairière limpide où se ressourcer l'esprit...


Mercredi matin: Miss Soleil se lève en me disant:

 - Maman, j'ai rêvé à l'école. J'ai rêvé du mieux et du pire...

S'en suit donc une discussion sur ce qu'est le pire et ce qu'est le meilleur de la future rentrée en son esprit encore commotionné.

Son mieux n'est pas réaliste au présent mais son pire n'arrivera pas au futur. Je lui explique que le réel est une sorte de mélange entre le pire et le meilleur, tu shakes le tout et ça fait un smoothie de réalité.

S'en suit une décomposition totale de son esprit au réel, mi révolte, mi crise de panique qui lui fait perdre la carte.

Père et mère conjugent leurs efforts avec amour, tendresse et fermeté pour l'aider à se sortir de ce funk mental.

Une heure plus tard, je suis vidée mais on a réussi à traverser la tempête. Ouf! Elle a repris ses esprits...

Mais elle a besoin de "daddy time" qu'elle voit beaucoup moins depuis son retour au bureau. She's a daddy's girl and that's fine with me...

Alors il rate ses rendez-vous matinaux et il lui donne la priorité de sa vie à l'équilibre de son enfance.

Ensemble, ils partent au IGA pour ravitailler la cuisine où je n'ai pu mettre un pied depuis une semaine.

On a sauvé la journée de l'enfant, et la nôtre par la même occasion, mais l'homme rentrera tard du bureau ce soir. Ainsi shake le smoothie de la vie...


lundi, août 15, 2016

Immobile amazone...

Après six mois à choyer ma puce sévèrement commotionnée, la voilà prise avec une mère immobilisée! 

Dieu merci pour les progrès en sa commotion cérébrale qui lui permettent maintenant d'avoir la bravoure de s'occuper de mon cas!

Elle continue de suivre son protocole de repos. Elle apprend de mieux en mieux à reconnaître et comprendre ses symptômes. Ce n'est pas encore rose tous les jours mais c'est définitivement mieux.

Il y a plus de couleurs qui scintillent en sa vie. L'obscurité se fait moins forte en ses pensées qui recommencent à pétiller. Pour que ses journées se passent bien, elle doit cependant encore faire de grandes siestes. Toujours au grand désarroi de son père!

Mais si elle dort une à deux heures les après-midis (et qu'elle ne se fatigue pas trop durant sa journée) alors elle peut se retrouver elle-même. Et nous la retrouvons aussi...

Comme ce matin là, deux jours après ma chirurgie de genou, où elle débarque en sautillant joyeusement dans ma chambre et me dit:

 - Maman, maman, j'ai trouvé ce que tu étais! C'était dans mon livre, t'es une amazone!!! 

Son père amusé confirme sa perception alors qu'elle nous lit la définition de l'amazone selon Geronimo Stilton.

Je grimace quand même sur l'anecdote qui explique que les amazones étaient si intenses qu'elles se coupaient un sein pour mieux tirer à l'arc. Ayoye! En effet, ça niaise pas une amazone!

De plus en plus souvent, je la retrouve, vive, éveillée, pertinente, heureuse de vivre. Et plus je la retrouve, à son meilleur, plus mon coeur s'allège.

Je vois aussi ses inquiétudes à mon sujet. Je les comprends. Voir ta mère aller régulièrement au bloc opératoire, c'est pas cool...

Alors qu'elle continue sa lecture, elle revient dans ma chambre et me dit.

- Maman, je peux te lire kekchose? J'ai trouvé ce passage bon, je pense qu'il va te plaire... 

Elle a raison, sa lecture est si bonne que je ne peux qu'en redemander une seconde lecture, que j'immortalise en ma mémoire numérique, et que je partage ici.

Car je suis d'avis qu'il est important de partager les bonnes choses dans la vie...



samedi, août 13, 2016

Faire face...


Par une grise matinée de pluie, l'on pose la puce chez mon amie Vanou et l'on prend la direction de l'hôpital...

Mercredi après-midi, après plus de deux ans de fugues régulières, mon ménisque interne a finalement cassé. Je savais que ce jour viendrait.

Je savais aussi que ce jour là, la médecine moderne me soignerait. J'avais d'ailleurs, dans les archives hospitalières, tout un dossier médical sur le sujet...

La peur du bistouri?

Vendredi matin, au bloc opératoire pour réparation mécanique. Dans la salle de préparation, une jeune femme dans la trentaine sanglote. Elle est terrifiée.

Elle est là pour une hystérectomie. Sachant que je retourne au bloc vendredi prochain afin de déterminer si je garde ou pas mon utérus, je sympathise. Je lui dis:

 - Rendu là on a plus aucun contrôle et c'est épeurant. Mais si on accepte de ne pas avoir de contrôle, c'est plus facile...

Elle acquiesce, renifle et je discute avec elle pour lui changer les idées (et les miennes). Puis vient le temps pour l'une et l'autre d'aller au bloc opératoire.

Faire confiance à l'équipe médicale en charge

Dans la salle d'opération, alors que les infirmières préparent les scalpels, l'anesthésiste qui ne voit pas d'autre option que la "générale" étudie mon dossier avec attention. J'en apprécie le sérieux.

L'ambiance est agréable, professionnelle, assurée. Le chirurgien est serein. La vue sur la ville est belle.

L'anesthésiste, après avoir consciemment examiné mon dossier, m'explique qu'il ne m'enverra pas aussi loin que la dernière fois que j'ai eu une anesthésie générale. Sous sa gouverne, il me promet une meilleure expérience. Je reste perplexe mais son professionnalisme me rassure.

Et comme je n'ai pas d'autres choix vu mon genou douloureusement barré à 60 degrés depuis 36 heures. J'accepte mon sort. Il pose le masque sur mon visage et tout s'efface en une seconde.

Résultat de l'opération, j'ai perdu 60% du ménisque interne et le chirurgien en a profité pour rattacher mes ligaments croisés qui étaient sectionnés.

Une vieille blessure m'explique-t-il dans la salle de réveil. Trop poquée pour comprendre comment j'avais pu marcher avec des ligaments croisés sectionnés, je garde mes questions silencieuses.

Je le revois dans dix jours, il pourra mieux m'expliquer mon cas particulier, qui s'est évidement révélé plus compliqué que prévu...


Post-operatoire jamais cool

Le réveil est désagréable mais ma face va super bien. Mon côté endommagé est à 1/2 de douleur, ce qui ne m'arrive jamais. Je me rappelle presque de ma vie avant la paralysie faciale. Je me concentre sur ce fait pour accepter l'intense douleur de genou en feu. 

J'ai besoin de doses de cheval pour que la morphine finisse par se rendre jusqu'au genou qui en arrache. Malheureusement les seules fois où je suis soulagée de mes douleurs neuropathiques faciales est lorsque je vais au bloc opératoire!

Et dans ces temps là, il y a toujours une autre partie du corps qui fait très mal. #NoWin

Le réveil est bien désagréable mais il se révèle en effet un peu moins long que les huit heures de retour de l'ablation d'ovaire. L'anesthésiste à tenu sa promesse.

Normalement on est renvoyé chez soi une heure après la sortie de la salle de réveil. On me garde plus de trois heures. La main de l'homme guide mon retour. Et dès que j'arrive à avaler une compote, bang, je suis prête, merci bonsoir!


Selon Juan, il me manquait cependant encore une ou deux heures pour mieux faire...

Du coup, je n'ai jamais vécu de voyage plus difficile que de rentrer de Québec à la maison. Cinquante kilomètres de calvaire. Dieu merci pour l'amour de Juan qui me donne des forces au combat!

La tête en dehors de la fenêtre, comme un chien, les yeux fermés, la main accrochée au rétroviseur, à contrôler la série de symptômes désagréables, vertiges, nausées, intolérance à la lumière, bruits et odeurs augmentés. Ouf!

Heureuse de retrouver en mon antre. Dans le calme de ma brousse. D'ici deux jours, j'aurai le droit d'essayer de commencer à marcher. Et je compte bien mettre ce droit en pratique.

Mon genou, enfin débarré, prend du mieux. Je n'aurais plus la hantise qu'il saute à un moment inopportun. Ce qui devait arriver, arriva. Cela ne devrait donc plus arriver de nouveau.

Vendredi prochain, je retourne au bloc pour le mystère en mon utérus, j'espère être capable d'y aller en marchant!

En une année, ce sera mon quatrième tour de bloc opératoire. Je suis rodée. Un jour peut-être mon corps arrêtera de me faire la guerre...


Agrandir ses perspectives humaines

Au fil des années, avec les divers problèmes de santé accumulés, j'ai appris que la douleur physique ne tuait pas. J'ai appris plus de choses que je ne le souhaitais. Enfin, l'important est d'apprendre...

J'ai eu tant de problèmes de santé que mes amis en semblent blasés. Désensibilisés. Il ne savent plus trop sur quel pied danser. J'en comprends le principe. C'est humain.

Certains pourtant se démarquent par leur ouverture d'esprit et compréhension générale. Ceux là me rentrent tout droit dans le coeur.

Au fil de ces différentes épreuves physiques, j'ai pu mieux percevoir mes forces intérieures. Avec une certaine pratique et discipline, j'apprends à les exploiter pour grandir et avancer en ma vie. Un processus aussi complexe qu'enrichissant en soi. Un processus de reconstruction...

Apprendre à vivre avec des problèmes de santé chronique me permet d'agrandir mes horizons intérieurs.

Si on en choisit la direction constructive, tout le monde peut apprendre des difficultés de son quotidien. En acceptant ce que l'on ne peut changer, on peut en apprendre beaucoup sur soi. Et sur les autres...

En refusant de m'apitoyer sur mon sort, je découvre de nouvelles façons de penser. Je cultive ma neuroplasticité et les exercices de gymnastique mentale font désormais partie de mon quotidien.

Chaque épreuve surmontée nous rend plus forts. Plus j'en traverse et plus j'en suis persuadée...

Maintenant, j'espère qu'une fois le mystère en mon utérus réglé, je pourrai avoir un peu de répit. Afin de pouvoir exploiter mes forces, développer mes potentiels et m'épanouir en mon individualité.


Pendant ce temps, Miss Soleil continue de progresser en son protocole de récupération de "commo". Cela fait maintenant six mois que l'on est dedans!

L'été lui fait du bien. Elle n'a pas encore retrouvé toutes ses capacités mais elle y travaille bien. En équipe parentale, on travaille fort à sa récupération. On espère qu'elle finira par se remettre sans séquelles permanentes. On le saura d'ici là fin de l'année...

jeudi, août 11, 2016

Refuser de se plaindre...

Je savais que viendrait le jour où mon ménisque déchiré fuguerait si bien que je ne pourrais le replacer.

Ce jour est venu hier. En un mouvement de ballerine gracieux, selon ma puce...

Mon ménisque a si bien sauté que je n'arrivais plus à respirer tant la douleur occasionnée était violente. Rendu là, ma cervelle est prête à sauter. Rendu là, il me faut toute ma force et volonté mentale pour ne pas virer folle.

Entre les douleurs neuropathiques faciales, les mystérieux maux de ventre et le genou qui saute, c'est tout un exercice mental pour ne pas tout casser sur son passage. Pour contrôler la colère et les frustrations. Pour rester saine d'esprit...

Le physio est épaté des créativités de mon corps. Il fait de son mieux pour essayer de le replacer. Sans succès. Le ménisque est en ballade dans l'articulation.

Cette nuit, il s'est redéplacé davantage et ce matin, ce sera l'hosto. Si le doc ne peut le remettre en place aujourd'hui, ce sera possiblement le bloc...

Je refuse de me considérer pauvre ou malchanceuse. Je refuse de laisser les pensées négatives opérer en mes neurones. Je n'ai pas le choix.

En ma situation présente, accepter les pensées négatives est un luxe mental que je ne peux pas me permettre si je veux garder ma tête...   Et ma vie... Laisser exister les pensées négatives, c'est aller tout droit dans le mur!


Mon genou est foutu. Les malformations génétiques m'ont rattrapées. Je savais que ce jour viendrait. Maintenant je dois affronter et traverser...

Alors j'affronte, soutenue par mon mari pris en ma galère physique. Je refuse de m'en plaindre par respect à ceux qui vivent pire. Comme cette famille brisée en un coin de rue que je connais trop bien, en face du CHUL...

Comment puis-je me plaindre de retourner à l'hôpital aujourd'hui, par cette superbe journée ensoleillée, en pensant à cela?

Aussi douloureux que cela soit, aussi poche et nulle que sera ma journée à l'urgence, même si je dois me retrouver en une civière sur un couloir (autrement dit en enfer please help me God), je prendrais sur moi-même et je ferais tout mon possible pour ne pas m'en plaindre...

J'encourage aussi tous ceux qui lisent ces mots aujourd'hui à faire un petit exercice mental en prenant conscience de ces plaintes futiles formulées par habitude. Ces plaintes que l'on peut ironiser par le hashtag #firstworldproblem

À en prendre conscience et se forcer à les remplacer par des pensées célébrant les bonheurs en sa vie. #firstworldprivilege

Qui osera?

mercredi, août 10, 2016

Trips numériques, photos éphémères et réveil de geekette!

Depuis quelques semaines, je teste un nouveau téléphone intelligent qui me fait voir la vie en différentes couleurs. Merci Telus!

Ce #LGG5 fait tant mon bonheur que j'en ai retrouvé mes inspirations en ce qui concerne la "photographie mobile" (malgré mes ennuis de santé et ceux de ma puce).

Il a aussi réveillé la geekette qui sommeillait en mon sang. Ce téléphone (ou "mini ordi") m'a rappellée comment j'aimais la "techno sociale" (en cette ère moderne aux accents de Star-Trek).

Comme le magasin d'applications d'Android est désormais bien vaste, je me suis fait un plaisir d'explorer diverses Apps photos. Pour la bonne cause, j'en ferai bientôt mon palmarès perso.


En ce moment, comme en témoigne mon compte Instagram, je traverse un petit trip #Prisma. Cela faisait un moment que je voulais en tester les eaux. Je m'y noie avec joie!

Comme toutes les phases numériques que j'ai traversé en ma vie, celui-ci passera. Mon usage de cette application photos s'équilibrera avec mes autres applications de prédilection (en mon invisible chambre noire numérique qui tient dans ma poche). Ah! Que j'aime avoir une chambre noire dans la poche!

Autre phénomène généré par ce #LGG5 rapide et léger, j'ai décidé d'explorer l'étrange dimension de #Snapchat. Comme je n'aime pas être une mobinaute à la rue, j'y ai plongé avec ce #LG5, à reculons, mais l'esprit ouvert. Snapchat n'est pas mon trip mais j'aime comprendre les tendances de l'heure.

Et voilà pas que je commence à comprendre le truc! Miss Soleil trouve le concept trop cooool. Du coup, son enthousiasme a contribué à m'y ouvrir. Et les conseils de Marie-Julie, ma snapchateuse favorite...



Au même moment où Instagram décide de lancer son option de "stories" éphémères qui copie le concept d'instanteité de Snapchat! Du coup, je ne sais plus où y mettre l'objectif numérique.

Comble d'ironie, après avoir ronchonné à gogo sur l'interface poche de Snapchat, voilà pas que je trouve les histoires éphémères d'instagram bien plates! Y'a même pas de bidules qui bougent. Pis les bidules qui bougent c'est mon trip sur Snapchat...

Je médite donc sur le sujet en continuant d'apprivoiser Snapchat, semaine après semaine. Pour m'y rejoindre, mon pseudo est: etolane1

Qui m'y retrouvera?


mardi, août 09, 2016

D'été et de réel...


Passe l'été avec ses beaux jours qui réchauffent les esprits. Les jours d'été et leur quotidien ensoleillé qui nous fait oublier nos latitudes polaires...

L'homme a pris trois semaines de vacances. À la maison. Trois semaines pour se ressourcer et se recentrer.

Trois semaines pour me seconder en ce protocole d'enfance dans lequel nous entraîne la commotion cérébrale de la puce.

Miss Soleil progresse, mois après mois, elle en est à environ 60% de récupération. Avec son état qui s'améliore, je retrouve un peu de liberté.

Le poids sur mes épaules s'allègent. Mais il ne disparaît pas. Il ne disparaîtra que lorsque qu'elle sera entièrement remise. Je continue donc de mettre mon énergie sur cet objectif.

Malheureusement, mon corps décide encore de faire des siennes. Il semblerait que j'ai les épaules larges vu comment je collectionne les épreuves de santé!

De rendez-vous médicaux en examens douloureux, j'irai de nouveau au bloc opératoire pour les besoins de cette enquête médicale qui vise à percer le mystère en mon utérus. De retour au bloc pour la troisième fois en un an...

La bonne nouvelle est que contrairement à l'année dernière, où le médecin en charge de mon cas fut horrible. Condescendant. Incompréhensif. Et j'en passe...

Sur ce problème là, le médecin en charge de mon cas est compréhensif, doux, gentil, chaleureux. Il me regarde droit dans les yeux et j'y vois la sincérité de sa vocation. Cela me rassure.


Avec le retour de l'homme au bureau et la puce qui prend du mieux, je me reconnecte de nouveau à cet espace virtuel. Un espace virtuel où je discipline mes pratiques d'écriture et que je nourris de bribes d'humanité partagée.

Je retrouve espoir de finir mes reportages voyage sur la glace. Je retrouve espoir de reprendre le fil de mes individualités.

En notre époque ultra connectée, je n'ai aucun scrupule à me déconnecter. J'ai même guéri mon FOMO dans les affres de la douleur chronique post paralysie faciale. 

J'utilise différents réseaux selon mes inspirations, mes curiosités et mes réflexions.

Lorsque je me déconnecte de tous mes réseaux, c'est que je ne vais pas bien. Pas assez bien pour ressentir l'envie de partager quoi que ce soit avec qui que ce soit.

Lorsque je me connecte plus ou moins, à l'un ou l'autre, selon mes envies, c'est tout simplement que je me concentre sur mon réel. Je concentre mon énergie à exister au mieux avec les cartes que me donne ma vie...