Oh God! Je trompe ce blogue avec Facebook! Ce qui devait arriver arriva.
Avec l'habitude de me virtualiser via des appareils mobiles, je perds mes anciennes habitudes bloguesques.
Enfin je ne les perds pas tant que j'en transforme certaines en statut/billetbloguesque. C'est mal! Je ne suis plus fidèle. Je m'éloigne...
J'ai deux comptes Facebook. L'un plus formel avec beaucoup de monde, des amis, des connaissances, des collègues. Comme un bureau virtuel. L'autre plus personnel, moins de monde et une majorité de personnes que je côtoie au réel. Comme un salon invisible. C'est avec lui que je trompe ce blogue. Par facilité. De ces instants d'écriture qui me réchauffent la plume, c'est ici que je les partageais avant. Maintenant c'est là-bas. Parce-que c'est tout simple. Parce-que l'application s' y prête. Parce-que j'instagramme dans la foulée sans même y penser.
Aussi parce-que la dernière année a eu son lot de complexités médicales et qu'il y a ces jours où je suis fatiguée. Ou je ne me casse pas la tête. Ou je suis le "flow" du quotidien qui voit grandir ma puce. Je déserte ce blogue malgré moi. Parce-que certaines conditions de santé ont le don de nous faire nous refermer sur nous-mêmes. De bouleverser les perspectives. De chambouler les priorités. Mais bloguer me hante. Quand j'y pense, j'en ressens le manque.
Alors que j'en réalise la chose, j'ouvre l'application de Blogger. Je bougonne sur comment c'est mal fait. Je me dis que je n'ai qu'à piger dans le contenu que j'accumule pour nourrir mes blogueries. Comme je le faisais avant. Avant Facebook, avant Twitter, avant Instagram, Pinterest et compagnie. Revenir à la source...
Mais c'est sans compter les "bugs" qui entravent mes élans de publier du contenu de blogue via tablette. En ce moment je me suis attachée à une Galaxy Note de Samsung. Assez pour délaisser mon iPad vieillisant. Mais sur Android, l'application refuse de me laisser télécharger les photos en mes archives. Je soupire. Et je me rappelle pourquoi je suis infidèle.
En 2003, publier un billet sans photo ne me faisait rien de particulier. En 2014 cela m'irrite. Un problème que je n'ai jamais rencontré via iPad mais qui m'énerve sous Android. C'est que toutes ces nouvelles façons de communiquer brouillent les pistes. Foursquarer, ah non 'scusez, swarmer avec un téléphone intelligent. Ecrire par ci, partager par là, se géolocaliser ici, communiquer par là. Switcher ses habitudes à une tablette. Repondre aux courriels, lire des trucs, consulter les réseaux sociaux, regarder des films, prendre des photos, se virtualiser ici ou là. Ne plus utiliser l'ordinateur que pour travailler.
Rédiger un brouillon de texte sur tablette, vouloir y insérer une photo de mobile et se dire que quitte à changer d'appareils autant choisir une photo prise par Reflex dans les milliers qui dorment en mon disque dur externe. Envie furieuse de ploguer mon disque dur externe sur ma tablette. Utopie. Soupirer. Penser nuages numériques. À Google qui archive en son monde invisible ces milliers de clichés capturés via mobile. S'égarer les idées.
Geekette éparpillée. Mort de l'ordi général qui rend l'âme après une longue agonie. Y'en aura pas de facile. Brancher le disque dur sur un vieux portable de 2008. Autant dire de la guerre. Le voir ramer, suer et geler. Revenir à la tablette. Geekette dépitée.
Penser qu'il serait plus simple de bloguer avec Tumblr! Grommeler. Impossible de contourner le bug du jour. Choisir une image qui traîne par là, en un nuage égaré. Une route qui serpente un quotidien qui se déroule quelque part en Alberta. Souvenir d'un voyage express au pays des buffalos fantômes. Publier.
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