mercredi, novembre 20, 2013

Récit d'une délicieuse "Spascapade"...


Passer une fin de semaine au Spa Eastman, c'est déconnecter d'une certaine réalité pour goûter à une autre. C'est entrer dans une bulle ouatée axée sur la santé et le mieux-être.

Dans le calme de la forêt, avec une superbe vue sur le Mont Orford, j'en inspire la quiétude avec gratitude. Après un bon repas (excellente pintade pour la mère et saumon pour la fille), nous retrouvons Marie-Julie et sa puce.

Les fillettes sont super contentes de se revoir. Du coup, avec leur moult de pommes en main, elles nous plantent comme des vieilles chaussettes pour aller papoter tranquille à une table. Cela promet! Espérons que d'ici leur vingt ans, on sera encore assez cool...


S'en suit  une séance de yoga pyjama. Cela met dans l'ambiance! De retour en notre chambre, la puce s'endort en deux temps trois mouvements. Le calme de la nature qui nous entoure n'est pas sans me rappeler celui de ma brousse. C'est comme à la maison en version Spa. J'adore!

Tandis que l'enfant "ronflotte", je me laisse hypnotiser par les flammes qui ondulent dans la cheminée. Je ne veux pas dormir. Je veux savourer à fond cette sensation de bien-être que je sens monter en mes sens.

Je m'endors au creux de la nuit et je me réveille alors que le jour se lève. Une journée chargée nous attend! 


Le petit déjeuner offre un buffet de fruits frais, de ricotta, de yaourt fait maison (tout comme la confiture, la compote chaude, le beurre d'amandes et celui d'arachides), de jus et d'un menu santé. Je choisis un des plats signature (l'œuf poché sur lit d'épinards) sur le menu. Je ne suis pas déçue.

Une petite séance d'entraînements pour mieux se réveiller et l'on file à la séance d'exercices aquatiques dans le grand bain extérieur. La température de l'eau a été diminuée pour que les enfants puissent en profiter plus longtemps. Pour moi qui n'aime pas l'eau trop chaude, c'est juste parfait.


On poursuit la matinée avec une séance de badigeonnage de boue qui me fait pas mal plus tripper que ma puce. Perplexe, tandis que sèche la boue, elle me dit: "Maman, c'est bizarre on dirait que je suis prisonnière de ma peau!".

Une petite voix chuchote entre deux neurones: "C'est pour mieux te libérer mon enfant." Je lui explique les vertus thérapeutiques de la boue, ouverte mais sceptique, elle reste mi-figue mi-raisin.

Exaucer un souhait d'enfance deux tranches de concombre à la fois

Alors que nous nous préparions pour cette Spacapade, nous avons regardé le programme des activités et la photo d'une fillette en plein facial a capté son attention. Assez pour en faire une petite fixation...

Durant des jours, elle me parle de combien elle a hâte de l'essayer. Les concombres sur les yeux, c'est ça qu'elle veut!

Et si j'en rêve moi-même (et que ma peau en a définitivement plus besoin que la sienne) la maman que je suis n'hésite pas une seconde à se priver d'un facial pour qu'elle en expérimente un tant désiré.

Après la boue, c'est le moment tant attendu! Ce soin, à base de fruits, est conçu pour la peau tendre des enfants. La puce est tout sourire lorsqu'elle s'assoit dans la chaise longue. Life is good. Je la vois se relaxer et profiter de l'expérience avec une sagesse qui m'épate. Manifestement les enfants ressentent aussi le besoin de se ressourcer...

Nul doute que les enfants ont plusieurs sources de stress dans leur vie quotidienne. Grandir n'est pas facile tous les jours. Bien travailler en classe demande toutes sortes d'efforts, la cour d'école est une jungle et obéir à ses parents est une tâche complexe!

Mon cœur de maman se remplit de douceur en même temps que Miss Soleil se détend. La douce sensation que j'en retire fait voler en éclat le regret de ne pas en profiter moi-même. Être maman, c'est toutes sortes de petits sacrifices et bonheurs...

Mais c'est déjà l'heure d'aller manger. Les puces en profitent pour prendre une pause maternelle en nous demandant si elles peuvent être seules à une table.

Nous laissons libre cours à leurs élans d'indépendance à condition qu'elles se comportent sagement. Ce qu'elles font admirablement bien.

Après une première réticence au concept, nous finissons par nous balader en peignoirs blancs, comme tout le monde. À la journée longue. Une habitude qui demande un petit temps d’adaptation mais qui se révèle hyper confortable.

Je me régale du poisson parfaitement préparé tandis que Marie-Julie ne pense qu'à la verrine servie le soir d'avant. Une version déconstruite de la tarte au sucre.

Elle y pense tant que je l'encourage à en parler à la serveuse. Celle-ci, fort sympathique, se fait un plaisir de lui en dégotter une à savourer. Un autre souhait d'exaucé! Le Spa Eastman serait-il aussi magique que santé?

Entre vapeur d'eucalyptus et douche à la menthe...

En après-midi, une activité de théâtre prend en charge les enfants tandis que les parents profitent d'une certaine liberté (deux heures pour prendre soin de soi sans enfant). Une amie montréalaise décide de venir nous rejoindre avec sa puce pour profiter de l'occasion. Elle dépose sa Miss au cours de théâtre et nous rejoint à la piscine.

C'est le temps des mères en "spacavale" à Eastman-les-Bains! Entre le bain de vapeur (ou le Hamman), la douche glacée sous forme de bruine, les deux saunas (finlandais et infra-rouge), un bain polaire Kneipp pour les bras et un autre circuit pour les jambes, la salle de repos et les bains chauds extérieurs. Chacune y trouve son compte.

Via le site: Le Spa Eastman vous invite à « prendre les eaux » à l'européenne et à en apprendre davantage sur les bienfaits de l'alternance du chaud et du froid sur la santé globale dans le contexte de l'approche Kneipp, notamment.  

Avec ses installations de thermothérapie, le Spa Eastman poursuit sa mission de toujours : vous aider à améliorer votre qualité de vie et votre santé globale en vous offrant offrant une expérience de qualité. 

Pour Jocelyna Dubuc, présidente-directrice générale : « Si seulement les gens savaient l'impact que peut avoir l'alternance du chaud et du froid sur la circulation, le système immunitaire, le stress, le sommeil... Pour nous, Eastman-les-Bains devient un nouvel outil pour partager ce savoir avec le plus grand nombre. »

Inspirée par les filles qui trippent thermothérapie, je me mets au défi, je pousse mon seuil de tolérance et me fait cuire la peau comme jamais à coup de bouffées de vapeur d'eucalyptus... avant de courir me rafraîchir sous une bruine à saveur de menthe.

Je zappe cependant la salle de repos pour mieux savourer le plaisir de flotter dans l'eau chaude, au grand air, en pleine nature. J'y prends tant de plaisir que j'y découvre un point G mental. Je suis au septième ciel. Je pourrais rester là des heures, à méditer, à contempler, à inspirer...


Mais voilà déjà venu le temps de récupérer les enfants! Ils nous ont préparé un spectacle de marionnettes qui se déroulera après le souper.

Juste avant d'aller manger en gang de filles, l'activité de Yoga rire vient nous remuer l'esprit plus que le corps. C'est une expérience intéressante, on y teste les différentes manières de rire. Il est vrai qu'il est possible de rire de bien des façons. Durant celle qui fait rire par le ventre, j'ai un Aha moment! Jamais je n'avais réalisé combien la frontière entre le rire et les pleurs était fine...

Si les émotions qui provoquent le rire ou les pleurs sont diamétralement opposées, on y retrouve le même type de spasmes corporels. L'expression "pleurer de rire" prend soudainement une nouvelle dimension en mon cerveau. Je continue d'ailleurs de méditer sur le sujet...

Devant le buffet, je m'extasie une autre fois devant la sélection d'huiles (ail, gingembre, tamari, j'en ferais une orgie). Et la sélection de graines (chia, chanvre, lin etc.) qui n'a rien à envier à celle des huiles. Je capote toute seule!

Alors que je m'amuse à huiler ma guacamole et à agrémenter ma salade de graines en tout genre, je me remémore les paroles d'une copine qui m'avait mentionné (avec une petite grimace) le côté "grano" de la bouffe au Spa Eastman.


Sur place, je constate que de la bouffe "grano", je suis pas mal capable d'en prendre! Deux jours c'est pas assez, je pourrais définitivement passer plus d'une semaine à me gaver de salades, de graines et autres mets santé (avant de craquer et d'aller dévorer un dessert cochon en ville). Surtout si ces mets santé sont savamment préparés...

Tandis que les fillettes s'échappent en un coin tranquille. Les mères se lâchent. Drinking a bit of white wine while walking on the wild side of the Spa. Fun garanti. Un spectacle de marionnettes plus tard, Isa et sa puce nous quittent.

L'on retrouve nos pénates avec bonheur. Une sensation de légèreté m'enrobe les sens. Je réalise que je suis si détendue que durant la journée j'ai chanté des consignes à la Miss qui m'a répondu en fredonnant. Jamais, oh jamais, je n'avais expérimenté l'autorité chantante!

Se retrouver en une petite comédie musicale version mère/fille est l'un des bienfaits de cette Spacapade que je n'aurais pu imaginer avant de le vivre!

Mère/fille en harmonie...

J'ouvre les yeux juste avant que le soleil ne se lève. Je découvre un ciel coloré d'une beauté qui me coupe le souffle.


En ce dernier matin, l'on zappe l'entraînement pour profiter de notre chambre. Le lit est trop confortable pour ne pas y paresser quelques instants!

La puce se réveille doucement alors que je lis sur ma tablette. Elle me demande: "Maman, est-ce que je peux lire au coin du feu avant qu'on aille au petit déjeuner?"


Un ange passe. Le soleil se lève sur Eastman et je me sens en complète harmonie avec ma progéniture. Je me doutais que ce séjour nous ferait le plus grand bien mais là je suis réellement enchantée. Je réalise que je retrouve une patience interne qui me rassure. Nous sommes toutes deux apaisées. J'en absorbe le bien-être maternel.

On retrouve Marie-Ju et sa puce à la salle à manger. Les fillettes font table à part une dernière fois. Elles sont toutes mignonnes à s'imaginer grandes et autonomes.  À les observer du coin de l'œil, j'aperçois un futur qui me bouleverse un peu.

Après un saut à la piscine, un cours de massage parents/enfants et un dernier buffet santé, le départ approche inexorablement. Je rends la clé de notre chambre avec une certaine tristesse.

Miss Soleil n'a pas plus envie que moi de quitter cette bulle de bien-être. Elle ne résiste pas à écrire un petit mot dans le cahier d'hôtes. Et je ne résiste pas à en immortaliser la pensée. On étire le moment de partir au maximum.


À la nuit tombée, nous déposons à Magog nos copines qui rentrent en bus à Montréal. Sur la route qui nous ramène à la maison, Miss Soleil me dit: "J'étais vraiment excitée d'arriver au Spa mais là je me sens triste de partir pour rentrer chez nous!". Dieu sait que je comprends! Je ressens exactement le même sentiment.

Si les enfants ne sont habituellement pas admis au Spa Eastman (afin de préserver la tranquillité des adultes), je dois dire qu'ils ont été accueillis comme des rois durant cette fin de semaine pour les familles. Ils ont pu s'y sentir aussi bien que les adultes le reste de l'année.

Ils ont pu s'amuser dans des petits coins cossus, s'éclater dans la piscine ou le bain chaud et découvrir des activités inhabituelles à leur train train quotidien. Ne dit-on pas que la magie se trouve lorsque l'on sort de sa zone de confort?

À noter que l'expérience "Spacapade" avec copines est aussi une bonne option quand les papas ne sont pas de la partie!


Durant le trajet qui nous ramène à la maison, l'on se remémore la multitude de bons moments qui se sont déroulés tout au long de cette fin de semaine à saveur zen.

Miss Soleil m'énumère en détails tout ce qu'elle a aimé (bouffe comprise) au Spa Eastman, de quoi combler quelques dizaines de kilomètres.

Au final, elle n'a plus qu'une idée en tête: y retourner le plus vite possible! De quoi faire sourire une maman ravie...

Un gros merci au Spa Eastman pour son invitation à expérimenter cette fin de semaine pas comme les autres. De ces souvenirs impérissables que l'on range précieusement en sa mémoire...


Et comme je suis adepte du principe de "donner au suivant", il me fera bien plaisir de faire tirer au sort la carte rabais que j'ai reçu à mon départ  parmi ceux qui aimeraient en vivre l'expérience! 

Cette carte rabais d'une valeur de 50$ est applicable sur une réservation de deux nuits et plus. Laissez-moi un petit mot dans les commentaires et je tirerai au hasard à qui l’envoyer par courrier..

mardi, novembre 19, 2013

Ne jamais dire ses secrets à Google...

A bitstrippé un jour, par curiosité, en a perçu l'amusement. À 40 ans, ne pense pas bitstripper régulièrement.

À 20 ans par exemple...

Quand j'avais 20 ans, l'Internet était naissant.

Dans un sens cela m'a sûrement évité quelques casse-gueules.

Dans un autre sens cela aurait sûrement transformé ma vie d'une manière que je ne peux qu'imaginer.

Car j''ai conscience de combien le Web fait aujourd'hui partie intégrante de ma vie (et de son importance)!

Et les nouvelles habitudes numériques façonnent inévitablement le développement de ma puce, qui à moins d'un cataclysme, devrait avoir 20 ans en un monde où Internet sera aussi intégré à la vie que l'était l'électricité quand nous étions petits.

Tourne la roue du temps

Je l'observe grandir, j'immortalise des bribes de son enfance que je partage publiquement. Je me questionne sur une base régulière quant à quoi, comment, faire avec tout ça.

Et puis je regarde "The big Picture". Je pense à mon arrière grand-mère, née en 1898, elle qui a grandi dans un monde non-électrique. Et je pense à ma mère-grand qui aimait tant à répéter: "On arrête pas le progrès!" et qui profitait du coté pratique de la chose.

Pour rien au monde, elle n'aurait voulu vivre le bout de vie non-électrique que sa mère a vécue. Petite, l'enfance de mon arrière-grand-mère me fascinait. Je lui posais plein de questions. Et pendant que je m'informais de son passé je rêvais d'un monde moderne, pas mal semblable, à celui que je vis aujourd'hui.

Maintenant, je m’amuse à rêver à mon arrière-petit-fils colonisateur martien. Et ma puce est fascinée par le fait que lorsque j'avais 5 ans, non seulement Internet n'existait pas, mais en plus je regardais des dessins animés en noir et blanc! La couleur est arrivée vers mes sept ans. Je m'en souviens encore...

Sans parler du fait qu'il n'existait des dessins animés dans ma télé que quelques heures par semaine. À l'époque de mes 7 ans, Yoopa était une utopie!  

Perception numérique enfantine

Parfois Miss Soleil aime une photo ou a une idée qui la fait tripper, elle me dit: "Tu devrais en parler sur Internet!" ou "Mets la photo sur Facebook pour les amis!"

 J'observe sa façon de percevoir Internet au fur et à mesure qu'elle grandit. Cela me fascine.

Pour elle, Internet c'est aussi une sorte d'encyclopédie magique qui donne les réponses à plein de questions que l'on se pose.

Je souris quand durant une séance de confidences elle me fait jurer de ne rien en dire, elle stipule: "Tu le dis pas à Google, tu le dis à personne!"

Avant même d'avoir une vie numérique, elle en perçoit déjà certaines subtilités. Cela me rassure.

Pour l'instant, je crois qu'elle aime bien que je partage de sa vie sur le Web. Elle me fait confiance. Je remarque aussi que lorsque les gens la rencontrent pour la première fois et lui disent qu'ils l'ont vue sur Internet, elle sourit. Cela ne la gêne pas du tout. Ça aussi c'est rassurant.

Plus elle grandit et plus j'y vais avec des pincettes. Plus je me questionne. Je ne lui cache pas ma vie numérique ni le fait qu'elle en fait partie. Lorsqu'elle m'encourage à partager numériquement une photo ou une idée, je prend le temps d'en discuter de la pertinence avec elle. Parfois cela peut être pertinent et d'autres fois cela l'est moins.

Je profite de l'occasion pour planter quelques graines d'éducation numérique en son terreau d'enfance. En espérant qu'elle en récoltera les fruits le moment venu..

samedi, novembre 16, 2013

En "Spascapade" mère/fille...

La fin de semaine dernière, Miss Soleil a eu huit ans. Je lui ai organisé un "anni-piscine" qui s'est révélé des plus réussis. À suivre en un prochain billet...

Durant les semaines qui ont précédées sa fête, son seul souhait était d'aller au Spa. Un souhait que je partageais volontiers sachant qu'il insinuait que j'y aille aussi!

Ainsi lorsque j'ai reçu l'invitation de tester le week-end famille du Spa Eastman, je me suis dit que l'univers avait certainement eu vent de son souhait soufflé.

Ce week-end consacré aux enfants est en effet tout particulier. Il leur permet d'y dormir (une exception à la règle de l'endroit) et leur offre une série d'activités inspirantes qui se déroulent tout au long de la fin de semaine.

C'est aussi l'occasion de se faire une escapade santé avec un mini road-trip au programme. Six cent kilomètres (aller-retour) pour les roadies que nous sommes, c'est du gâteau.

J'aime passer du temps à construire les fondations de notre relation mère/fille et c'est certainement du temps de qualité qui nous attend au bout du chemin qui nous mène en direction d'Eastman!

Nous prenons la route avec un bonheur partagé. Miss Soleil est maintenant assez grande pour s'assoir côté passager. Une nouvelle sensation pour la maman que je suis!

Je l'apprécie en même temps que j'assimile combien elle grandit. Combien les étapes d'enfance passent et m'emportent.

Je suis heureuse de la voir grandir sans difficulté. Même si être parent n'est pas simple tous les jours, être sa maman est un excellent voyage au cœur de mon humanité!

Miss Soleil se révèle une co-pilote de première qualité. J'en suis impressionnée. Elle a ce sens de l'aventure qui ne m'est pas inconnu.

Je constate que les graines plantées lors de nos derniers road-trips en Floride poussent bien. Elle me lit les indications à suivre avec une lucidité qui m'épate. Côte à côte, l'on avale les kilomètres qui nous séparent de notre destination.

L'on part en début d'apres-midi. Une petite pause pour dégourdir l'enfance entre deux dinosaures et l'on arrive à la nuit tombée sur le site du Spa Eastman. J'y inspire la même quiétude qu'en mon coin de lac. Bien curieuse d'en découvrir le paysage de jour...

La chambre douillette invite à la détente. Une fois passée la surprise de l'absence de télé, Miss Soleil approuve la cheminée au coin du lit. Le temps pour elle de se mettre en pyjama et d'aller manger. Au programme de la soirée, une séance de yoga pyjama qui nous intrigue.


J'enfile mon pantalon de yoga ramené de South Beach et nous filons à la salle à manger. Fascinée par les multiples huiles et graines à découvrir, je me compose une salade qui me ravit les papilles. Le repas est aussi santé que délicieux.

Arrivent alors Marie-Julie et sa puce. Dans le temps de le dire nous voilà avec deux puces surexcitées de se retrouver. Elles se remémorent leur dernière escapade ensemble (en train à Halifax) pendant que l'on frissonne à les imaginer à 18 ans! La fin de semaine démarre sur des chapeaux de roues d'enfance au Paradis...

À suivre en "temps réel" sur Twitter (et Instagram) en attendant que suivent les idées développées en plus de 140 caractères!
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mercredi, novembre 13, 2013

D'envie et d'empathie...



Qu'importe les claques que nous donne la vie, ce qui compte c'est de rebondir. Qu'importe de tomber tant que l'on se relève. Idéalement plus fort...

Alors que je mijote une aventure à venir, je me doute qu'elle fera envie. J'espère cependant qu'elle fera davantage rêver. Car l'envie tout comme la jalousie sont des émotions traîtres. Alors que l'envie abaisse, le rêve élève.

Et pendant que je rêve moi-même, je laisse les mots rebondir...

jeudi, novembre 07, 2013

Sortir du placard de la douleur chronique...



Cette dernière année a été l'une de mes plus difficiles en terme de blogueries. Ces derniers mois, écrire ici m'est devenu plus difficile que coutume.

J'ai ouvert ce blogue l'année qui a suivi un événement traumatique en mon cœur. En août 2002, mon homme, alors âgé de 22 ans, a (mal) sauté dans le lac. Il s'est cassé le cou le bougre!

En allant rejoindre ma petite sœur de 9 ans, il a mal évalué le niveau d'eau dans lequel il sautait et il a abusé de son élan. Résultat il s'est explosé la tête dans le sable. Lorsqu'il m'a appelé pour le rejoindre, plongée dans un livre, je n'avais pas vraiment fait attention à ce qu'il faisait, je n'avais aucune conscience de ce qu'il allait nous arriver.

Son ton m'a alerté. Je l'ai rejoint dans moins d'un mètre d'eau douce. Il m'a alors chuchoté "Je ne sens plus ni mes mains ni mes jambes."

D'un coup le ciel s'est subitement rapproché de ma tête! En un quart de seconde j'ai revécu mes douze/treize ans. En cours de gym, en un saut malheureux, j'ai raté le tapis et je me suis explosée la tête sur le ciment. Une prof paniquée m'a donné une claque pour m'aider à reprendre conscience puis elle m'a fait marcher jusqu'à l'infirmerie.

Six heures plus tard, je ne marchais plus. Bilan de ce saut raté, un traumatisme crânien, un hématome au cerveau, des cervicales fêlées, une perte d'équilibre de plus de 3 mois et une perte de mobilité. Un an plus tard, j'apprenais à remarcher. À quinze ans, j'étais passée au travers. Je pouvais courir comme une gazelle...

Se prendre un coup de ciel sur la tête

Mais là, à cet instant, mariée depuis deux ans, à prendre mon homme dans mes bras, je ne pouvais y croire. Tandis que je le berçais avec tout mon amour dans l'eau, mon expérience de paralysie me revenait en tsunami mental. En le rassurant et en priant le ciel de ne pas l'handicaper à vie, je me forçais à respirer.


Ainsi sont passées de précieuses minutes. Il a commencé à ressentir ses pieds. J'ai continué de le bercer dans l'eau. Ma petite sœur s'est approchée. Il l'a rassurée. Minimisant au maximum le tout. Se disant qu'il avait dû se fouler une cervicale.

Il étudiait à l'université et faisait du travail manuel l'été, ce qui le rendait agréablement musclé. Une quinzaine de minutes plus tard, il est sorti de l'eau en marchant. Il s'est allongé sur le sable, bien blanc. Peu à peu ses sensations sont revenues. Inquiète, je lui propose quand même de rentrer à la maison.

L'on marche les 500 mètres qui séparent la plage de la maison. Dans la petite côte en chemin, je le grille sur ses symptômes. Il minimise. Arrivé à la maison, je le vois raide comme un balai et blanc comme un c... Je le force à aller à l'hôpital.

Une heure plus tard, il a passé toute une série de radios. Je vois alors le personnel médical défiler les uns après les autres dans la petite salle qui contient ses radios. L'un deux finit par venir nous voir. Il lui dit:

- Là, surtout, tu ne bouges plus! Tu as le cou cassé. On va te transporter d'urgence à l'Enfant Jésus à Québec. Il faut t'opérer rapidement!

Et là, le ciel me tombe vraiment sur la tête! Une massue me frappe en plein cœur. Alors qu'ils l'emportent en civière. Je reste foudroyée sur ma chaise. Passe un docteur, je lui dis:

- Mais je comprends pas. Il est pas mort. Il marche. Comment il peut avoir le cou cassé?!?!
- Il est très chanceux madame, mais son cas est très grave...
- Docteur, je pense que je me sens pas bien. Vous avez pas quelque chose à me donner? Je crois pas que je pourrais conduire dans cet état.

Il appelle une infirmière qui constate mon état d'anxiété croissant. En gros, je capote ben raide! Elle me donne un calmant. Je rentre chez moi. Branle bas de combat. Deux heures plus tard, je le retrouve à l'hôpital. Aux soins intensifs. Harnaché sur une civière. Il lui est interdit de bouger d'un poil avant de se faire opérer.

Sa cervicale est explosée. Je ne me souviens plus de laquelle, C3 ou C4. Elle s'est fragmentée dans sa chute, les morceaux ont rebondit contre sa moelle épinière sans l'endommager. Son cou musclé et le fait qu'il soit tombé dans du sable l'aura sûrement aidé. Et la main de Dieu...

Il faut l'opérer. À court terme, s'il n'est pas réparé c'est la quadriplégie assurée. Au programme une opération de huit heures avec deux chirurgiens. Il faut lui enlever tous les morceaux de sa cervicale explosée, lui enlever un petit morceau de hanche pour la tailler en forme de cervicale, puis lui replacer celle-ci dans le cou avant de sceller le tout avec une plaque de titane.

L'opération doit avoir lieu le lendemain. Je passe une première nuit blanche à son chevet. Le fait que mon homme soit diabétique de type un depuis ses quinze ans est l'un de ces petits détails à mentionner. Physiquement, cela complique un peu la chose. Mentalement, cela ajoute au poids qui s'abat sur ses épaules.

Le lendemain, en fin d'après-midi, le chirurgien vient nous voir. Il lui demande s'il se sent capable de passer une autre nuit sans pouvoir bouger, harnaché à son lit. Il lui dit:

- Honnêtement, je me sens fatigué, c'est une grosse opération et je préfère pouvoir la commencer de bon matin, bien reposé.

Sa franchise nous touche. Juan avale et acquiesce. Lui aussi préfère le chirurgien en pleine forme! Et c'est parti pour une autre nuit blanche sur mon inconfortable chaise. Une autre nuit dans l'ombre du pire à espérer le meilleur.

Comme l'on s'en doute, plus d'une décennie plus tard, l'opération fut un succès.

De nos jours, la médecine fait de petits miracles. Elle a réparé mon homme avec brio. Il n'en garde aucune séquelle. Neuf mois plus tard, il était comme neuf!

Mais cette année là m'a quelque peu traumatisée...

Aller de l'avant...

À l'époque, je finissais un bacc en traduction. J'étais présidente de l'association littéraire à Ulaval. Je couvrais du culturel (et un peu de techno) pour le journal de l'université.

J'étais moralement épuisée. Je me sentais en PTSD. Dans la foulée, je suis tombée dans la blogosphère un jour de fièvre...

J'ai ouvert ce blogue en avril 2003 avec l'envie de cultiver le positif de la vie. Avec comme seule censure éditoriale celle de mettre l'emphase sur le bon côté de la vie. Cela lui a donné une direction plutôt douce et légère. C'était mon jardin de mots apaisants, celui où je venais y planter mes sourires. Cela n'a jamais été l'endroit où y planter mes pleurs...


Au fil du temps, c'est devenu mon jardin de vie mais c'est toujours resté un espace éclairé, jamais un espace d'ombres. Je l'aime ainsi.

Parler d'un ennui de santé qui se déroule et s'efface dans le temps ne m'a jamais été difficile durant ces dix dernières années. Mais jamais, je ne m'étais retrouvée à affronter une situation où l'ombre de la santé s'installe au quotidien.

Durant l'année passée, un problème de santé récurrent m'a régulièrement coupé l'inspiration bloguesque à la source. La paralysie de Bell atypique que j'ai eu en 2011 a laissé derrière elle une douleur faciale chronique que je dois apprivoiser. Elle n'aura pas ma peau mais c'est une grosse pilule à avaler.

Et c'est un sujet qu'il ne m'inspire pas d'écrire ici! Ainsi est né cet autre blogue. Un blogue d'écriture thérapeutique intitulé "Chroniques de douleur". Et cela semble marcher. Le fait d'écrire ailleurs me libère. Il me permet de retrouver le plaisir d'écrire ici...

Au Québec, cette semaine est dédiée à la douleur chronique. Du 3 au 9 novembre c'est la semaine québecoise de la douleur chronique.

Je décide de sortir du placard. Je fais aujourd'hui partie du mystérieux clan de la douleur chronique. Mon nerf facial a été sérieusement endommagé. J'ai ai développé des complications névralgiques de type post herpétiques. Mon trijumeau me fait la guerre! J'ai la complication rare de la maladie rare. Typique de ma part. Faudrait peut-être que je mette à jouer au loto!


Ceci dit, j'ai pour objectif de transformer cette faiblesse en force afin d'en éclairer l'ombre quotidienne. Je vais donc me couper les blogueries personnelles en deux. Ainsi va la vie...

mardi, novembre 05, 2013

Made in Blog (à contre courant?)...



Après avoir vu passer plusieurs fois le lancement des "Awards" de Made in Blog, j'avais pris le parti de pas m'y inscrire. Plus proche des idées de ma copine Marie-Julie que de ceux qui s'enthousiasmaient sur la chose.

En mes dix ans de blogueries, j'ai plusieurs fois participé à ce genre d'événement virtuel. J'ai même gagné des prix et mentions. Depuis 2003, ce petit blogue sans prétention a été présenté dans des émissions de radio au Québec, en Suisse et en France.

En 2005, il a été mentionné dans les pages du magazine français Netizen. Classé en treizième position dans le classement de l’agence Hue en 2007. Nominé dans trois catégories pour le Blogu’or 2008 (il a remporté le titre de la meilleure blogueuse sérieuse). En juin 2010, il a fait partie des Coups de Coeur du magazine Coup de Pouce.

Bref, ce petit blogue a déjà eu ses moments de gloire et je ne pense pas que cela ne lui ait jamais monté à la tête. Je ne l'ai jamais nourri par envie de gloire. Par envie de respect et de reconnaissance peut-être mais jamais pour la gloire. Je n'écris pas pour devenir virale. J'écris pas besoin vital. J'écris ici pour laisser couler ma créativité intérieure. La motivation de fond de ce blogue est la pratique de l'écriture, le partage, l'échange, l'ouverture...

Évidement, je suis touchée lorsqu'il est apprécié mais la gloire n'est pas la motivation de cet espace numérique. La popularité cela va, cela vient. Je ne crois pas qu'il faille se construire là-dessus. C'est comme essayer de se construire sur des sables mouvants. La gloire est bien souvent éphémère, elle a ce petit quelque chose de superficiel qui me perturbe.

Ainsi j'étais décidée à laisser passer mon tour lorsque j'ai reçu un courriel d'une lectrice fantôme* qui m'a particulièrement touchée. Celui-ci m'encourageait à m'y inscrire. Et si j'ai tendance à me foutre de la gloire virtuelle, j'apprécie la fidélité de ceux qui viennent ici goûter à mes mots partagés. C'est ce qui compte le plus à mon cœur de blogueuse.

Aussi c'est pour faire honneur à Jennifer que j'ai décidé de m'y inscrire. Mais je doute de faire campagne numérique pour encourager autrui à voter pour moi. Quitte à me retrouver dans le fond de la bassine de blogueurs inscrits! Tout vote me fera évidement plaisir mais je ne compte pas courir après ceux-ci...

*J'appelle affectueusement" lecteur fantôme", les âmes qui viennent parcourir ce blogue sans laisser de traces de vie dans les commentaires publics ;)

Vie de maman...

Être parent c'est pas du gâteau tous les jours mais il y a de ces jours où on inspire une bouffée de fierté et on a un peu l'impression de croquer dans une part de gâteau...