lundi, décembre 17, 2012

Et si le 21 décembre était l’occasion de délirer un peu…

Évidement connaissant l’humanité c’est le genre de délire qui peut déraper chez certains! Mais voyons le bon coté des choses plutôt que celui qui entraine les désespoirs.

Pour ma pomme, la fin du monde de vendredi prochain, c’est surtout l’occasion de fertiliser l’imagination, d’apprécier l’instant présent, de manger ce que j’ai envie (on va quand même pas se priver à l'aube de la fin du monde)! Et de préparer un petit party pour fêter tout ça.

Ainsi en faisant l’épicerie, après avoir roulé dans la tempête, joué à Mère Noël et choisit la voie des champs pour cause de carambolage monstre sur l’autoroute, je succombe. Je laisse le délire prendre le contrôle de mon caddie. Enfin on peut aussi mettre le tout sur le compte de la tempête...


Alors que je me ballade dans les allées de ce temple d'alimentation. Je contemple ces rangées de produits qui font nos quotidiens vernis. Ces fruits et légumes à gogo. Toutes ces denrées fraîches que l'on prend pour acquises, tous ces produits empaquetés qui nous rendent la vie si confortable...

Une vision qui aurait de quoi surprendre quelques ancêtres catapultés de nos jours. En 1850, cette vision  relevait de la folie. De l’ananas et des framboises, des fraises, quelques limes, des bananes et du brocoli pour Noël? Y’a de quoi rêver! De fil en aiguille mon imagination se prend à anticiper une éventuelle fin du monde.

Après avoir passé la semaine dernière à rédiger quelques articles sur le sujet, je suis ultra informée. Assez pour me faire des films à volonté! Sans compter que j’ai en mes vices quelques fantasmes apocalyptiques qui me font dévorer goulûment des livres comme The Road ou être accro à la série Walking Dead.

Enfin dans les Walking Dead les zombies font partie du décor, c'est presque secondaire. Ce qui compte vraiment c’est l’exploration survivaliste qui se dégage du contexte. En fait, il faut plus craindre les vivants que les zombies en un tel monde...

Du coup je ne résiste plus, et voilà quelques aliments honnis qui apparaissent dans le fond de mon caddie! Arrivée devant les cannettes de thon, je me dis qu’après tout, c’est pas bien grave d’en prendre cinq plutôt que deux, en plus elles sont en spécial! Tout comme les pêches en boites. Au final ma facture d’épicerie se révèle plus salée qu’à l’habitude et ma ligne risque d’en prendre pour son grade cette semaine! Aille…

Au pire cela peut se révéler utile, au mieux pas besoin de s'énerver sur l'épicerie pour les prochains jours. Ceci dit, j’oublie le sucre et la farine. Pas douée la survivaliste du dimanche! Pas sure que les survivalistes expérimentés trouveraient malin de laisser libre cours à sa gourmandise plutôt que de penser sérieusement à se procurer des aliments pertinents en cas d’urgence.

Mentionnons en passant que le survivalisme est une sous culture américaine en pleine expansion. D'après ce que j'en comprends ce phénomène social ne relève pas tant de la peur de la fin du monde que de l'envie profonde d'être autonome. De préconiser une façon de vivre détachée de la société, détachée de la grosse machine qui nous nourrit.

Pendant ce temps la tempête s’intensifie. Plusieurs dizaines de centimètres sont annoncés. Le paysage autour de ma maison est digne d’une carte postale de Noël. La féerie de saison est au rendez-vous. C'est toujours un peu magique une tempête à l'approche de Noël...

Aussi on va dire que c’est Noël et tant pis pour la ligne! La semaine prochaine on reprendra de meilleures habitudes et on passera une saison des fêtes raisonnable. Un Noël où il sera facile d’apprécier la qualité du moment plutôt que de se bourrer de chocolats. Car après les délires de l’imaginaire, la banalité du quotidien n’en sera que plus précieuse.

Et qui sait peut-être finira-t-on moins cons comme l'envisagent certains! Peut-être que la non fin du monde ne sera qu’une nouvelle étape dans l’humanité qui nous fera évoluer vers de meilleurs cieux. "L’espoir fait vivre" dit le dicton.

Dans la foulée, quelques livres à croquer sur le sujet. Quelques uns devenus films dont l'un de mes préférés à sortir l'été prochain (en ce qui concerne les zombies, je suis anti zombies qui courent, trop antinomique à mon goût).


Sans oublier que les délires apocalyptiques sont toujours une bonne façon de retrouver toutes ces raisons qui nous font voir combien la vie est belle...

- Une seconde après de William R. Forstchen 
- Ravages de Barjavel
- The Children of Men de PD James
- The Walking Dead (l’ascension du gouverneur)
- Le fléau de Stephen King
- I Am Legend de Richard Matheson
- World War Z de Max Brooks
- Le dernier monde de Céline Minard
 - La route de Cormac McCarthy

vendredi, décembre 14, 2012

Par la fenêtre de mon bureau

Le silence de la forêt enneigée accompagne mes journées de travail en mon bureau de pigiste sur lac. Le paysage qui se déroule par ma fenêtre apaise les rumeurs du monde qui m'assaillent en ces multiples fenêtres que j'ouvre sur mon écran...

Je surfe les réseaux, je picore un brin de voyage avant de me plonger en ces concentrations technos que je rédige. Mais aujourd'hui sur les réseaux sociaux, une nouvelle choque et bouleverse.  Elle résonne si fort qu'elle déconcentre profondément.

La tristesse se répand sur la Toile qui se tisse de ces milliers de statuts partagés en temps réel. L'émotion est palpable. À quelques jours de Noël, cette tragédie qui décime une vingtaine d'enfants pulvérise les pensées. À cette nouvelle, le sang se glace d'horreur.

Les réseaux s'emballent. L'émotion d'Obama, les larmes aux yeux, humanise l'instant sombre. Dans plusieurs foyers du Connecticut se déroule l'un des pires cauchemars qu'un parent peut vivre. L'inexplicable se conjugue à l’impardonnable...

Sait-on jamais pourquoi et comment un homme succombe à la folie sanguinaire? Cette folie humaine qui fait couler le sang des innocents. Et lorsque c'est le sang des enfants qui coule, le monde est frappé en plein coeur. Et le monde pleure cette incompréhensible folie...

Sapin dodu, Noël repu?


Voilà décembre bien entamé. Décembre et ses courtes journées. Décembre qui fait rire ou pleurer...

Décembre qui fait neiger le ciel à gros flocons et qui transforme le paysage en une véritable carte postale de Noël. Décembre et sa tradition du sapin que l'on décore avec cœur. Ah! Décembre quand tu nous tiens!

À mesure que l'on redécouvre les décorations, les souvenirs des noëls passés reviennent en mémoire. De nouveaux souvenirs s'emmagasinent avec les nouvelles décorations que l'on rangera en janvier dans la grosse boite transparente.

À chaque année, quelques boules et bidules de plus s'ajoutent à cette grosse boite qui mémorise nos noëls en trio familial. C'est là que l'on pige pour décorer le petit sapin artificiel de la salle de jeux de Miss Soleil et le gros sapin ultra naturel qui fait la loi du salon.

Cette année, parti avec la puce en mission sapin, l'homme a vu gros. Il a ramené à la maison un spécimen dodu à souhait! Un gros sapin qui sent bon la forêt. Toute une bête! En réorganisant le salon on arrive à lui faire une "petite" place. Le roi de la forêt embaume la maison. Hourra! L’opération sapin est accomplie.


Décembre peut maintenant couler des jours doux. Si la fin du monde n'est pas de cette année 2012 alors comme à chaque année, la puce trouvera des cadeaux colorés sous le sapin. Surexcitée, elle trainera ses parents en pyjamas pour déballer les surprises du jour.

À mes sens, Noël est un moment particulier de l'année où partage et générosité sont d'actualité. Car Noël n'est pas seulement un temps pour magasiner! Ceci dit, comme le partage et la générosité se cultivent à l'année, Noël est avant tout un temps pour se rappeler de la gentillesse humaine et de ses bontés.

Et comme je suis fan de la gentillesse humaine, je me laisse glisser jour après jour dans l'esprit de Noël en essayant de chasser les tristesses qui tentent de rejaillir en cette période des fêtes.

Noël c'est bien des belles choses mais c'est aussi certaines tristesses qui couvent. De ces douleurs d'existence qui remontent le long de l'échine pour assombrir la tête. Jamais je n'oublie que pour certains la tristesse enrobe les fêtes de Noël et en gâche la paix. Enfin, au moins il y a du chocolat! Toujours un bon remontant pour batailler les coups de blues.

Comme à chaque année, la joie de Miss Soleil anime ce temps de Noël et baume ces peines familiales que j'étouffe en mon sang. De sa joie naturelle je me nourris. Je prends note de ces petits bonheurs à collectionner au quotidien. Elle. Lui. Moi.

Dans ces moments là, je me sens bien chanceuse de partager ma vie avec mon homme et ma fille. Mes émotions palpitent et la joie m'inonde. Alors pour ne pas me noyer dans les blues de Noël, je me concentre à collectionner ces petites joies qui me réchauffent le coeur. Et c'est ainsi que j'accroche la magie de Noël.

De cette magie de Noël qui fait apprécier les journées grises où virevoltent les flocons! De cette magie invisible qui fait que je crois encore un peu au Père-Noël.

Mère Noël à l'attaque! Lorsque j'ai reçu un colis de chocolats Kinder sur mon perron, je me suis dépêchée de cacher un énorme œuf surprise en me disant qu'il sera juste parfait sous l'arbre. Ou plutôt devant l'arbre vu la taille de la bête cette année...

En tant que maman Kinder, j'apprécie le programme De la joie à partager. KINDER® Canada qui se déroule en décembre pour soutenir le Réseau Enfants-Santé, qui, depuis 1983, aide à sauveret améliorer la vie des enfants en recueillant des fonds pour les hôpitaux pourenfants.

Et qu'il y a-il de plus simple que de visionner la vidéo de Noël sur la page Facebook de Kinder pour donner 1$ à une bonne cause?

C'est aussi l'occasion d'avoir une pensée empathique pour ces familles qui passent Noël au chevet d'un enfant malade. Sans oublier que vous pouvez aussi faire directement un don au Réseau Enfants-Santé en suivant ce lien...

Nota Bene: Ce billet s'inscrit dans le programme MamanKinder avec lequel je suis affiliée. Les opinions exprimées ici bas n’engagent que ma pomme des bois.  

vendredi, novembre 30, 2012

Faire tourner le four par grand froid...

Ce matin, par -25 degrés sous un soleil éclatant, ma porte était bien givrée. L'hiver faisait le beau tandis que la plupart des gens faisaient la grimace...

Il faut cependant avouer que la lumière est belle par - 25 degrés au soleil. La lumière est belle mais elle reste bien glacée! Et puis le soleil est un couche tôt. Dès 15:30 il entame sa descente. Une heure plus tard, il fait nuit noire...

Le froid met l'atmosphère en suspension. C'est une drôle d'impression. Alors on se réconforte dans la chaleur de nos maisons. L'on commence à penser à Noël. Le paysage s'habille de lumières multicolores et l'on aime se garder le coeur bien au chaud de son foyer...

Un dicton anglais dit: "Home is where the heart is". Lorsque l'hiver nous enserre de ses griffes givrées qu'il y a t-il de plus réconfortant que de se réchauffer le coeur avec les siens en une maison confortable qui sent bon le gâteau?

C'est le temps de faire tourner le four à plein régime, histoire que la maison sente bon et que la chaleur se propage dans la cuisine. L'homme mijote and i bake...

Lorsqu'il fait bien froid dehors c'est toujours là où j'ai envie de concocter un bon gâteau. Et en furetant les recettes du site Vivre délicieusement, je suis tombée sur l'une de ces idées qui me titille l'aventure culinaire.

C'est le genre d'idée qui fait frissonner mon homme mais qui a le don de beaucoup m'amuser...

C'est le genre d'idée qui fait que je regarde des émissions comme Sweet Genius ou Chopped, juste pour le plaisir de voir comment les chefs feront pour cuisiner des aliments incongrus.

C'est donc dans cet ordre d'idée que je suis définitivement tentée par cet espèce de cheesecake aux patates douces. Voici une manière définitivement originale de cuisiner des patates douces!

L'idée de marier en une tarte d'hiver des patates douces avec une préparation de gâteau au fromage me remplit de curiosité. En plus c'est une recette simple que je peux facilement faire avec la Miss...

Exactement le type de recette qu'il me faut pour réchauffer l'hiver qui vient nous glacer les os!

Un dessert hors du commun que je me ferai un plaisir de préparer pour mes amis lors de la prochaine soirée à la maison...

Ce billet s'inscrit dans le programme Vivre délicieusement de General Mills avec lequel je suis affiliée. Les opinions exprimées ici bas n’engagent que ma pomme des bois.

mardi, novembre 27, 2012

Le temps des devoirs...

Avec l'hiver qui s'installe, neige au sol et nuit qui gèle à -17 degrés, la routine des devoirs s'inscrit en ce quotidien rythmé par les journées d'écoles...

Sur un pupitre ancestral la miss étudie. Ce pupitre, trouvé sur les Pac, est venu sans son histoire mais avec toute une aura.

Son histoire s'est perdue au fil des humains qui l'ont trimballé d'un endroit à un autre. Mais son aura d'antan persiste et charme l'enfance qui s'y penche.

Miss Soleil adore travailler sur son "nouveau" pupitre. Un pupitre centenaire qui fait dos à mon bureau de verre, cockpit contemporain, sur lequel trône l'écran.

Si le bois ancien de ce pupitre pouvait parler, il en conterait surement beaucoup. Parfois il me semble l'entendre chuchoter des secrets disparus.

Ma voisine de 83 ans s'extasie devant l'objet qui lui rappelle sa propre enfance. Elle s'exclame: "Oh! mais c'est un pupitre de couvent! Un vrai. Comme dans mon temps!".

Ce pupitre de taille adulte respire en effet une ambiance d'un autre temps. Elle caresse le bois et se laisse glisser en ses souvenirs lointains. Ses yeux pétillent. Ce pupitre ne parle pas mais il évoque une époque révolue où l'Internet était inimaginable, sauf peut-être pour l'imagination de Jules Verne!

Ce pupitre est la seule véritable antiquité de notre maison. Et, il y a quelque chose de rassurant à voir ma puce étudier sur ce pupitre qui a vu défiler des générations d'écoliers. Quelque chose qui me touche profondément...

mercredi, novembre 21, 2012

Ne pas détourner le regard

Hier, j'ai reçu un mot de la maitresse dans le cahier de correspondance de ma fille: Elle y a écrit: "J'ai fait le message à l'enseignante et à la direction de notre discussion de jeudi dernier. Ils feront les démarches."

Sur ce à quoi j'ai répondu: "Merci. Cela me rassure et me soulage." Mais à quoi rime tout cela se demandera le lecteur de passage?

Okay, j'utilise le cahier de ma fille pour parler en code avec sa maitresse. Ce message pourra même s'auto-détruire dans quelques secondes!

Mais pour mieux en comprendre l'histoire remontons le temps. Ma puce que je nomme ici Miss Soleil possède bien l'astre lumineux en son identité.

Il en fait la deuxième partie de son prénom. La première partie est Lily. En notre quartier boisé un autre petit soleil rôde. La première partie de son prénom est Marie.

Mon quartier boisé consiste en une rue en forme de U qui traverse la forêt. Bordée de maisons et de chalets, elle est habitée par quelques retraités. Plusieurs vacanciers qui y possèdent leur chalet d'été et de rares familles comme la nôtre y vivent à l'année. En compagnie des retraités. Nous sommes à la fin du U. Sur l'autre rue qui en fait la lettre, réside la famille de la petite Marie.

Petite Marie, haute comme trois pommes assises, petite Marie que je surnomme affectueusement l'enfant errante du quartier.

Quatre ans et des poussières, elle possède une bouille de diablotine. Débrouillarde comme l'enfer, elle est peu bavarde. Si peu bavarde qu'il m'a fallu plusieurs semaines pour mettre le doigt sur son subtil retard de langage.

Marie est un petit bout de fille qui aime beaucoup Miss Soleil. Miss Soleil aime aussi beaucoup Marie. Elle est comme une petite sœur qu'elle n'aurait jamais eu.

Marie fugue régulièrement de sa maison pour partir à l'aventure de la vie. En notre U boisé tout le monde la connait. Tout le monde en parle. L'été dernier la petite fille errante venait régulièrement toquer à ma porte lorsque Miss Soleil s'amusait au camp.J'en reconnaissais le bruit distinctif. Je soupçonnais sa petite tête qui ne dépasse pas de la vitre qui coupe ma porte en deux.

Mais autant elle est bienvenue chez nous, dans le monde d'enfance de ma fille, autant lorsqu'elle celle-ci est absente je dois la renvoyer. Question de principes...

Marie est la seule fillette que je connaisse qui n'aime pas être chez elle. Jamais elle ne parle de ses parents. En son regard quelques fissures se dessinent déjà. Dans le voisinage à force de la voir errer, les langues vont bon train...

Dieu merci tout le monde garde un œil sur elle. En notre quartier de lac, elle est en relative sécurité. Ici les gens jugent peu. En l'individualisme qui fait le tissu de notre société moderne, les voisins ne se mêlent pas des histoires des autres.

Mais les bruits courent sur la famille de l'enfant. Cette famille dénote dans le paysage paisible qui fait notre vie de quartier. Une vie de quartier qui coule des beaux jours entre lac et sapins.

J'essaie d'enquêter discrètement sur la chose. Je réalise vite comment elle nous regarde avec curiosité. Avec un regard pour le moins étrange. Je dis à Juan: "C'est quand même bizarre, elle a des yeux de touriste quand elle vient chez nous. On dirait qu'elle vient se changer les idées comme si elle allait en voyage!".

Plus je creuse son cas et plus je me trouve confrontée à une situation à laquelle je ne suis pas préparée.

Marie a une grande sœur de neuf ans. Je sais que je lui fais peur. Elle a déjà dit à ma puce, qui s'est empressée de me le rapporter, que j'étais conne. Chez nous, la vie est belle pour les enfants tant que les règles sont respectées. Celles-ci sont simples. Pas de gros mots ni de mauvaises attitudes et l'on se respecte les uns les autres.

Je suis le gendarme en chef de la maisonnée. Je pratique mon autorité en haussant la voix mais sans l'élever.À mes sens il n'y a pas de raison valable pour qu'un adulte crie sur un enfant. Dans tous les cas, c'est l'expression d'un échec adulte. De celui qui n'arrive pas à se contenir ni à se contrôler.

Évidement il y a de ces soirs où la barre à tenir est haute. Les soirs de fatigue, de soucis, de douleurs. Ces soirs ou journées difficiles où un enfant peut facilement faire exploser un adulte à bout de nerfs. Car il y a crier puis il y a hurler et alors cela va crescendo dans une violence qui démontre le pire de nos humanités.

De ce pire que l'on ne veut pas enseigner à nos enfants. Car une fois ce pire enseigné, il peut contaminer et il risque de se prolonger dans les générations qui suivent. C'est un cycle vicieux.

Selon la déclaration des Droits de l’Enfant de Genève datant de 1924 « L’humanité doit donner aux enfants ce qu’elle a de meilleur ». C'est ce que je crois profondément en mon éducation parentale, c'est à la source de ce mouvement intérieur qui me fait rechercher le meilleur de ma peau depuis que je suis devenue maman.

Mais je suis aussi une maman qui n'a aucune hésitation à discipliner les enfants des autres. S'il sont sur mon territoire maternel et qu'ils abusent, ils risquent d'y goûter...

Étonnement Miss Soleil ne me considère pas si sévère que cela. Elle m'aime. Je le sais. Je l'aime. Elle le sait. Elle a confiance en ses parents et ceci lui donne confiance en les adultes. Une confiance que ne possède pas la petite Marie.

Les premiers mois à creuser son sort, j'ai constaté combien sa confiance dans les adultes était nulle. Si je lui posais une question, elle regardait Miss Soleil le regard étonné. Ma fille l'encourageait à me répondre. Par son affection en mon enfant, Marie osait parler. Oh! Je n'apprenais pas grand chose. Des bribes. Assez pour en comprendre pas mal.

Et pendant ce temps parle le voisinage qui s'inquiète. Tout le quartier est au courant des hurlements qui font le quotidien de cette maison où coule l'argent. Les parents sont colériques disent les plus diplomates. Il faut appeler la DPJ disent les plus aigris. Ceux là qui ont eu du fil à retordre avec eux.

Mais personne ne fait rien. Tout le monde perçoit bien la violence psychologique qui se dégage de ces quatre murs. Une violence qui contraste avec le rythme de vie ambiant. Tout le monde s'étonne de voir une enfant de quatre ans errer dans le quartier à toute heure du jour. Tout le monde la comprend. Personne ne voudrait vivre chez elle. La situation se déroule en un silence rempli de non dits.

Une mamie est révoltée. Une autre, qui a pour hobby de recueillir les chats égarés, s’occupe de Marie comme on donne du lait à un petit chaton. Quand ma puce n'est pas à la maison, c'est là qu'elle va se réfugier. Le lait qu'elle va laper n'est qu'un peu d'attention et de chaleur humaine.

Quand ma puce est là, Marie connait le même sort que mon enfant. Je la nourris, je lui parle, je l'éduque, je lui donne la liberté de jouer en un cocon bien tissé. En sécurité. En douceur. Et je médite sur son sort. Plus ou moins en silence.

Parfois en mon compte Facebook personnel je ne peux m'empêcher d'en parler.Puis vient un samedi comme un autre où Marie débarque à la maison en plein après midi. Elle est accompagnée de sa grande sœur. Elles demandent pour aller jouer dans la chambre à Lily.

Quelques minutes plus tard arrive ma rejetonne qui se plaint du comportement de Marie. Me voilà dans la chambre...

- Ben alors Marie, tu dis des gros mots? Tu sais que ce n'est pas permis chez nous. Tu connais les règles... 

L'enfant opine de son regard vif de biche effarouchée. Lorsque je la discipline, le ton ferme, je vois toujours rôder la peur en ses yeux. Je la déconcerte. Et elle obéit. Ce n'est jamais un problème.Mais ce samedi là, je perçois un problème.

C'est ce sixième sens de maman qui fait bip-bip. De celui qui guide la doctrine du gendarme en chef. Alors que ma puce grogne la mauvaise attitude de Marie, j'observe l'enfant et sa sœur en silence avant de demander:

- Mais alors Marie, tu t'es donc bien levée du mauvais pied ce matin! Tu as un problème en particulier? 

Effarouchée, elle opine de son petit menton qui frémit d'émotion. Pas un son ne sort de sa bouche cloitrée. Pendant ce temps ma puce en rajoute, outrée que je ne sévisse pas. La grande se tait. Elle aussi observe. Je fais taire Miss Soleil qui me fait les gros yeux.

- Voyons Marie, alors qu'est-ce qui s'est passé aujourd'hui? Pourquoi es-tu de si mauvaise humeur? 

 Je regarde les filles et j'ajoute:

- Il faut comprendre pourquoi Marie est mal dans sa peau aujourd'hui. S'il y a quelque chose, il suffit de le dire. Une fois que l'on se comprend cela va toujours mieux...

La grande écarquille les yeux. Je m'approche de Marie pour la serrer dans mes bras. L'enfant est tendue comme un nerf à vif. J'insiste. Et c'est alors que le sac s'ouvre et que, comme dirait les anglais, le chat sort du sac et me saute en pleine face!

La petite s'ouvre. Comme elle parle une sorte de dialecte pas toujours compréhensible à mon oreille, sa sœur entreprend de traduire. Ainsi j'apprends que leurs parents se sont chicanés, que cela a brassé. Que la mère a dit qu'elle voulait quitter le père. Cela a crié, hurlé, sacré à volonté. Cela a brassé toute la maisonnée pourtant habituée à beaucoup.

Et la grande qui avait laissé trainer je ne sais quoi, je ne sais où, écope des foudres de l'homme. J'apprends alors qu'il l'a prise par le cou pour la lever dans les airs. Alors que j'apprends cette triste réalité la petite Marie frissonne. Tout son être est bouleversé. Choqué. Déstabilisé.

"My god, j'ai un chat en pleine face, il griffe!" Hurle un coin de ma conscience paniqué. Je garde mon calme et continue d'écouter. J'essaie de remettre un peu d'ordre en ce chaos mental qui règne chez ses fillettes. Leur état me touche si profondément que tout mon être en est troublé.

Je dois faire mon devoir d'adulte. Et mon devoir est de leur montrer que le meilleur existe. Il y a autre chose à la vie que le pire. Je rassure ces craintes qu'elles me partagent:

- Ils vont peut-être pas obligatoirement se quitter. Ce n'est pas la première fois qu'ils se disputent? 

Les deux acquiescent en même temps.

- Et ils sont encore ensemble. Ils se sont pas quittés encore même s'ils se disputent souvent. Il y a de fortes chances pour que cela soit pareil ce coup-ci aussi. 

Je les vois se détendre un peu. Je poursuis:

- Vous savez les filles. Tous les enfants sont toujours un peu tannants. Cela fait partie de la nature de l'enfant. Comme les adultes sont tous un peu chiants. C'est la vie. Mais si un enfant fait une bêtise, un adulte à le droit de le gronder, il a le droit de le punir mais il n'a pas le droit de le brasser! Aucune raison n'est bonne pour qu'un adulte brasse un enfant. 

Je regarde la plus grande avec attention. Je ne vois aucune marque sur son cou mais je vois bien les ecchymoses au fond de ses yeux. Celles qui bleuissent son âme d'enfant de neuf ans.

-Est-ce la première fois que cela arrive? 

Elle marmonne une réponse plus ou moins compréhensible. Je continue:

- Tu sais personne n'a le droit de te brasser. Si cela recommence tu dois absolument en parler à ta maitresse. 

Elle me répond:

- Je lui ai déjà dit! 
- Ah oui? Et elle a dit quoi? 
- Elle a dit comme ma mère. 
- Et ta mère, elle dit quoi? 

L'enfant hausse les épaules. Muette comme une carpe. L'homme vient alors me dire que leur père vient les récupérer. Il est dehors. Il n'a aucune idée du chat qui vient de me sauter en pleine face.

Les fillettes partent. Je reste déboussolée. Car là ma limite est dépassée. Prendre un enfant par le cou pour le lever au plafond me fait honte. Honte de ma race. Sur Facebook, en un cercle bien fermé, je déballe mon émoi.

Dans la foulée je reçois le témoignage d'un ami qui me confesse qu'il a vécu ce type de violence lorsqu'il était petit. Il me confie combien il aurait aimé qu'un adulte s'en mêle. Combien il doit encore soigner les blessures psychologiques qui ont marqué son âme au fer rouge. Cela me touche le coeur.

Mais se mêler de quoi? Quoi? Comment? Où? Le sujet est si délicat! J'ai une patate chaude dans les mains. Elle brûle...

J'appelle mon amie qui travaille à la DPJ. On discute. Je n'arrive pas à me résoudre à faire un signalement.

De quoi je me mêle d'abord?

Le trouble continue de progresser en ma conscience qui se ronge...

Deux semaines passent. Arrive le temps des rencontres de parents avec la maitresse de Miss Soleil. Ma puce collectionne les bonnes notes. Elle a 90% de moyenne générale. Bonne élève, disciplinée, la maitresse est contente d'elle. On est fiers de notre progéniture.

Arrive la question fatidique de la maitresse:

- Bon alors c'est ça! Vous avez pas d'autres questions à me poser? 

Ma conscience voit alors une porte ouverte où s'engouffrer...

- Heu, ben en fait, je me demandais, est-ce qu'il y a une travailleuse sociale à l'école? 

Désarmée la maitresse me regarde sans comprendre. Alors là, juste là, je décide de regarder en face et non pas de coté. Je laisse le chat sortir du sac!

S'en suit une conversation longue et enrichissante, emplie d'humanité. Un échange humain qui me soulage la conscience. On discute en profondeur du sort de la sœur de la petite Marie. Nous sommes les derniers parents de la journée de la maitresse. Une heure se passe. La maitresse me dit alors que l'on se quitte: "Je vous écrirai un message dans le carnet de la petite dans les prochains jours. N'hésitez pas à me faire un suivi s'il y a quoi que ce soit!"

Aujourd'hui c'est la Journée mondiale de l’Enfance. Je lis l'excellent texte de Maude Goyer.

Je lis que manger à leur faim, vivre en sécurité, développer leur potentiel, apprendre, s’exprimer, faire confiance, croire en l’avenir sont les droits fondamentaux des enfants.

Ils sont bien cités dans la Convention des droits de l’enfant signée à New York le 20 novembre 1989 par 191 pays.

Puis je découvre cette vidéo qui propose une expérience pour le moins troublante.

Et je prends la plume. Pour témoigner. Pour mieux briser le silence. Car je refuse de détourner les yeux.

Je refuse d'être un con de plus dans un monde de brute. Car je crois que le monde est meilleur que celui que voient les enfants maltraités. Que l'humanité vaut mieux. Il y a le pire. Il y a le meilleur. Construisons le meilleur plutôt que le pire...

lundi, novembre 19, 2012

Entre les lignes...


Je blogue ici depuis bientôt dix ans. Rendu là, je me considère comme une sorte de vétérante...

Et le débat qui s'est inscrit en mon fil Twitter à propos du billet précédent me fait repenser à quel point il faut toujours faire attention lorsque l'on juge autrui sur la seule connaissance de ce que l'on en découvre virtuellement.

Il est impossible de connaitre quelqu'un juste par le biais d'un blogue ou des réseaux sociaux. Si l’identité numérique est réelle elle est bien souvent incomplète. Les perceptions qu'on s'en fait sont plus souvent reliées à nos propres expériences qu'à la réalité de l'autre...

En bientôt dix ans de blogue j'ai eu maintes fois l'occasion de réfléchir sur le sujet. Ayant régulièrement l'occasion de conjuguer le réel et le virtuel en rencontrant des personnes via le Web, j'ai beaucoup médité sur le concept.

Si un blogue reflète l'essence humaine de son auteur, il ne peut en dévoiler toutes les facettes. Un être humain est bien trop complexe pour cela! D'ailleurs je suis toujours amusée de constater que ceux qui gueulent bien fort virtuellement peuvent se révéler des plus timides au réel.

J'ai aussi appris à ne jamais me faire d'idées préconçues sur ceux que je rencontre virtuellement. Juger ne fait pas partie des principes qui m'habitent. Jeune, j'ai souvent été jugée à tort, j'en connais la douleur et l'injustice. Rapidement j'ai décidé que juger à tort et à travers ne ferait pas partie de mon humanité. Avant que je ne juge quelqu'un il faut qu'il m'ait bien fait souffrir et que j'aie pris le temps de l'analyser en profondeur.

L'humanité regorge de paradoxes en tout genre. Par exemple, en ma propre existence je peux autant apprécier le luxe d'un cinq étoiles qu'être intimement fascinée par le mode de vie Amish. Plus la vie me passe sur le corps et moins elle est faite de blanc ou de noir. Avec le temps, la richesse des nuances humaines agrandit toujours plus mes horizons intérieurs.

Ainsi, j'ai choisi en ce blogue personnel de privilégier un certain aspect de ma personnalité. Celui de ma douceur intérieure. Une partie intégrante de ma personnalité qu'il ne m'est pas toujours facile d'exprimer au réel. Ici j'aime travailler la musicalité des mots tout en m'éloignant de ce qui me déplait de mes pairs.

La vie n'est pas facile pour personne et je ne suis pas du genre à me faire marcher sur les pieds. Je possède un caractère fort, plus rock'n'roll que les mots que j'inscris ici depuis bien des années. J'ai le parler pas mal plus rude que l'écrit. Je possède une répartie aiguisée qui en effraie plusieurs et je ne crains pas de l'utiliser lorsque c'est nécessaire. Mais je n'aime ni les débats inutiles ni les jugements gratuits et j'apprécie avec passion la douceur de vivre.

J'aime la zénitude. J'aime apprendre des diverses philosophies. J'aime comprendre les aléas de nos humanités. Et je travaille à devenir meilleure avec l'âge. J'aspire à vieillir avec sagesse plutôt que de m'aigrir au fil des obstacles d'une vie.

Je n'aime pas exposer mes colères, mes souffrances et mes frustrations à tout vent. Je n'aime pas remuer les mauvais sentiments. Et rien ne me choque plus que la haine et la méchanceté.

Ici, il y a bien longtemps de cela, j'ai décidé de cultiver une certaine tranquillité d'esprit, d'y inspirer ces sentiments d'amour et de paix qui sont à la source de mon être spirituel.

Aussi, ici, j'aime cultiver les bons sentiments, même s'il peut m'arriver de pousser un rare coup de gueule, cela ne s'inscrit pas la direction éditoriale de ce blogue.

En ce petit coin de Toile, je préfère regarder le coté rose de la vie plutôt que d'en disséquer les noirceurs. Ainsi va...

Sous le soleil de novembre...

Durant la fin de semaine qui a bien fêté Miss Soleil, j'ai croisé un virus peu sympathique qui s'est mis dans l'idée de me faire la fête!

Pas mal moins le fun que celle des sept ans de la puce...

Si en se couchant le soir de sa fête ma puce m'a demandé: "Maman tu crois qu'on pourrait demander au Père-Noël de fabriquer une baguette pour retourner le jour de mon anniversaire?" Je ne ferai certainement pas le souhait de remonter le temps pour expérimenter de nouveau les effets d'une bonne grippe!

Ainsi j'ai le privilège de faire partie des premières victimes de la grippe. Justement elle manquait à ma collection d'ennuis de santé celle-là! Selon le docteur elle débarque tôt cette année et j'ai la joie de l'expérimenter en grande primeur.

L'occasion de tester le célèbre Tamiflu et de lire à gogo pour passer le temps. L'occasion de mieux comprendre pourquoi elle a si mauvaise presse et de développer un nouveau respect pour la chose...

Heureusement il semble qu'à date je sois la seule de la famille infectée. Et pendant que je médite sur mon sort au fond de mon lit, je réalise à quel point j'écris trop peu en ce coin de Toile par les temps qui courent. À quel point laisser les mots s'envoler au fil des vents de l'inspiration libre me manque...

J'écris ailleurs, pour le travail, mais écrire ici me manque cruellement. Disons que, pour en résumer les diverses raisons, les suites de ma paralysie faciale de 2011 ont sérieusement ralenti ma plume! Enfin, tout vient à temps à qui sait attendre dit le dicton.

Et aujourd'hui vient le temps de parler de chocolat surprise! Non pas de ceux de Forest Gump: "Mama always said life was like a box of chocolates, you never know what you're gonna get!" mais plutôt de ceux de Kinder!

Avec les oeufs Kinder si on sait toujours quel sorte de chocolat on va manger on ne sait jamais sur quel jouet on va tomber!

D'autant plus que Kinder dévoile une nouvelle collection de jouets miniatures pour 2013...

À la maison, l'on doit avouer un faible pour les figurines Kinder. De celles qu'on dépose ici ou là ou que l'on s'amuse à collectionner pour mieux décorer la maison de Barbie de Miss Soleil!

Et alors que j'écris ce billet, j'en profite pour "instagrammer" cette image qui se retrouve sur Twitter... 

À ma grande surprise, à peine quelques secondes se passent avant que je ne reçoive un message d'une lectrice qui s'étonne de me voir oser publiciser un aliment mauvais pour la santé.

Une autre abonnée de mon fil Twitter se met de la partie pour en défendre le droit et ainsi nait un débat qui m'étonne moi-même!

Aussi étant en train de rédiger ce billet alors que le débat continue de s'inscrire en mon fil d'actualité, je décide d'en tenir compte en ces pensées que j'inscris ici.

Je crois que le plaisir enfantin d'ouvrir un oeuf Kinder vaut bien les calories qu'il comprend. Sans parler que quitte à manger du chocolat, mieux manger un oeuf Kinder qu'une barre quelconque...

En effet j'ai accepté de participer à ce partenariat avec Kinder et j'en explique les raisons en ce billet de février dernier. J'ai mis beaucoup de temps avant d'accepter de m'associer à certaines campagnes comme celle-ci.

J'ai reçu de nombreuses offres au fil des années et j'y ai beaucoup réfléchi avant de finalement accepter quelques rares partenariats qui m'amusaient plus qu'autre chose. Aussi en bientôt dix années de blogue je n'ai jamais désiré incorporer de publicités connexes à mon espace de Toile...

Le débat qui se déroule sur Twitter porte sur le fait que les oeufs Kinder ne sont pas bons pour la santé. Ce sont en effet des sucreries qu'il est bon de consommer avec modération. Et en notre maison les sucreries sont si peu appréciées par ma puce que j'ai parfois l'impression d'avoir une enfant extra-terrestre! Miss Soleil ne trippe pas sucreries, assez pour que cela nous étonne souvent. Enfin on ne s'en plaindra pas...

Les bonbons d'Halloween? Disons que ses parents en ont avalé plus qu'elle et ceci à son grand plaisir. Si elle aime les ramasser, elle aime beaucoup moins les manger. D'ailleurs dans les oeufs Kinder, il arrive bien souvent que cela soit son père (ou sa mère) qui mange le chocolat tandis qu'elle joue avec la découverte du jouet à l'intérieur!

Offrez-lui des légumes et des fruits, elle en mangera avec plaisir. Offrez-lui des sucreries et elle fera vite la difficile. Il n'y a que quelques sucreries qu'elle apprécie et encore, jamais à foison. Sans compter qu'avec un père diabétique, la puce en connait pas mal plus sur la nutrition que bien des d'adultes...

Ce qu'elle préfère lorsque je reçois une boite d'oeufs Kinder, c'est les offrir à ses amis! Elle se nourrit de leur bonheur à les déguster. Cela me fait souvent sourire. Je crois aussi qu'il est souvent pire de démoniser un aliment que d'en apprendre la modération. Après tout qu'il y a t-il de plus attirant que l'interdit?

Alors si vous ne craignez pas les ravages des oeufs Kinder sur vos enfants, vous pouvez toujours aller faire un tour de la page Facebook pour en découvrir la communauté chocolatée...

Nota Bene: Ce billet s'inscrit dans le programme MamanKinder avec lequel je suis affiliée. Les opinions exprimées ici bas n’engagent que ma pomme des bois.

mercredi, novembre 07, 2012

Sept ans...

Ce matin, les toits qui parsèment de vie humaine notre coin de forêt étaient blancs comme neige. Moins sept degrés au soleil. Ainsi vont les jours en nos latitudes nordiques…

Ce matin, les fils de mes réseaux sociaux étaient en liesse à la nouvelle de la réélection d’Obama. L’espoir flottait entre les différents statuts qui l’annonçaient…

Ce matin, ma puce s’est réveillée en s’exclamant : « Plus que trois jours jusqu’à mon anniversaire! ». Pour elle ni le froid ni Obama ne comptaient. Il n’y avait que le sentiment de grandir qui occupait sa petite tête!

Sept ans, un chiffre magique, symbolique, le nombre d’années qui me séparent de son père. Alors que lui approche de l’âge du Christ, je contemple ma quarantaine qui arrive à grands pas.Sept ans, c’est l’âge de raison pour l’enfant.

J’en vois certainement l’évolution. Je sais qu’il faudra beaucoup m’y adapter dans les prochaines années. L'enfance est fugace. Miss Soleil raisonne en même temps qu'elle apprend à lire et écrire. Elle s’affirme et s’épanouit sous mon regard attendri. Sept ans que je l’accompagne en ses jours qui défilent.

L’âge de la raison précède la pré-adolescence. Je lis que c’est le temps béni de la grande enfance. Je veux bien le croire.Et si tout se joue avant six ans comme tant le disent alors est-ce que le plus important est fait? Je n’en suis pas sûre. Rien n’est jamais gagné ni acquis en ce monde terrestre où nous nous ébattons…

Cela dit, les fondations de son enfance sont en effet bien construites. Et maintenant que la structure parentale est intégrée à nos peaux, il faut continuer d’évoluer avec l’enfant qui grandit. Sans cesse ni relâche...

Lorsque ce petit bout de nous est né, je savais qu’il faudrait nous adapter à cette nouvelle équation mais jamais je n’avais imaginé qu’il nous faudrait continuellement s’adapter à son évolution!

Que dès que l’on prendrait des habitudes, il faudrait en changer puisque l’enfant, lui, change tout le temps! Il accélère le temps, il le transforme, il l'aspire…

Prise en un tourbillon d’adaptation maternelle, féminine, je réalise que j’ai oublié de compter les années qui ont suivi sa naissance.

Trop occupée à suivre l’évolution de ce minuscule humain, je n’ai aucune idée de ma vie en 2007 mais je sais très bien comment était mon quotidien lorsqu’elle avait 2 ans.

Ce n’est que depuis qu’elle est entrée à l’école que je recompte les années selon leur chiffre et non selon son âge. En même temps qu’elle grandit, je retrouve de cette individualité que j’ai laissée de côté pour l’accompagner de près.

Avec la quarantaine qui approche, je fais le deuil d’une famille nombreuse. Mon corps n’étant pas disposé à la chose et je ne suis guère disposée à l’y forcer! Alors il faut se faire une raison.

Cette enfant unique fait de moi la mère que j’ai été, la mère que je suis et la mère que je serai. Depuis qu’elle est née, je suis une mère fière de cette puce qui franchit les étapes de la vie avec souplesse et équilibre. Je l'en remercie et j'en suis reconnaissante.

Son existence s’entrelace à la mienne, à la nôtre, pour créer une famille comme je n’en ai jamais connu.Je lui souhaite de traverser ce temps béni d’enfance pour continuer de grandir sans difficulté. Je lui souhaite d'acquérir ces outils nécessaires qui l’aideront à affronter les obstacles de la vie adulte.

 Jusqu’à ce qu’elle s’envole du nid que nous lui avons construit, je serais là pour l’accompagner. Tout comme son père qui la chérit. Nous serons là, à ses cotés, tout comme nous le sommes depuis sept ans.

L’enfance qu’elle vit ne ressemble en rien à la mienne et j’en suis souvent heureuse. Et curieuse. Curieuse de voir comment elle grandira, qui elle deviendra. Curieuse de comprendre ce qu’elle saura m’apprendre sur mes vieux jours.

C’est cette curiosité-là qui parfois me donne la force d’avancer. En ces obscurités qui viennent angoisser les jours difficiles, la mère sait toujours allumer une lumière pour éclairer l’être. Quitte à devenir vieille et fripée...

Cette curiosité de la voir grandir et s'épanouir est comme une flamme bienveillante. Une curiosité enrobée d’un amour puissant. Aussi puissant que la vie qui coule en nos veines…

mardi, octobre 30, 2012

Pause de sable...


Un ciel bas et menaçant, des percées de soleil fugaces et une douceur de l'air qui rappelle le printemps plus que l'automne. Et si l'été revenait au lieu de s'échapper? Douces utopies. Remonter le temps.

Il fait presque 20 degrés sous les nuages. Le lac, redevenu sauvage, frissonne sous la caresse des souffles du vent. L'atmosphère, calme et sereine, invite à la méditation. Pas un chat ne rôde sur ce sable où je me pose.

Je respire, j'inspire, je prends le temps d'apprécier l'instant. Et je flotte en cette bulle de nature qui s'égare dans le vent...

lundi, octobre 29, 2012

Ouragan intérieur

Assise dans la quiétude de mon bureau, je dois finir un article techno sur une application d’Halloween.

Mais la concentration m’échappe. Je regarde par la fenêtre et une vague de sensations incontrôlables me noie les idées.

C’est qu’aujourd’hui je devrais être à Manhattan, dans un hôtel 4 étoiles, à deux pas de l'Empire State Building, à écouter rugir la tempête en frissonnant.

Depuis un mois l’on préparait ce roadtrip en famille. Passer quelques jours dans la grosse pomme pour Halloween. Tout était prêt pour le départ.

Et puis est arrivée la menace de Sandy surnommée Frankenstorm, ce méga ouragan qui épouvante la côte Est.

Dès qu’on a vu les nouvelles, on a commencé à hésiter, tergiverser… pour finalement annuler douze heures avant notre départ. Vu que tout peut être remboursé, on y perd que l'aventure.

L’idée de base était que de se retrouver à New-York en plein ouragan n’était pas raisonnable. La mère en moi ne voulant point traumatiser son enfant inutilement. Les parents que nous sommes prenons donc la décision d’être sages. De rester au bercail. De ne pas prendre de risques…

À la base on allait à New-York pour profiter de la ville pas pour se retrouver en plein chaos! Au final la mère en moi recule devant la menace de l’ouragan, la journaliste en ma peau, verte d'être laissée en plan, grogne de déception. L'aventurière en mon sang, mécontente, boude la mère qui, de sa prudence, l'empêche de vivre une expérience hors norme.

Pas facile d'être femme et mère! Comme d’habitude c’est la mère qui gagne le combat féminin. Elle étouffe la femme sans aucune hésitation.

Hier soir, pour essayer d’oublier la déception, l’homme et l’enfant préparent avec passion une méchante citrouille. C’est la thérapie par la citrouille! Le résultat est de toute beauté.

Ce matin, la puce pleure pour la première fois d’aller à l’école. Elle aurait préféré être à New-York. On la comprend. L’homme prend le chemin du bureau sans envie et je me mets au travail.

La journaliste se laisse prendre au jeu de Twitter pour suivre l’action qui se déroule en temps réel. L’aventurière continue de bouder dans son coin. Et puis au fil de la journée, l’aventurière étouffée commence à malmener la peau de la mère. À l’intérieur de mon sang la bataille fait rage.

Et moi qui n’ai pas l’habitude de regretter grand-chose je ressens alors une vive émotion. Une émotion qui ne peut qu’être que le regret. Le regret de ne pas vivre cette aventure qui me pendait au bout du nez.

Le soir tombe sur ma révolte intérieure. Alors que j’écoute la puce qui joue tranquillement à l’école dans sa salle de jeu, la mère sourit tandis que l’aventurière grimace. Pour enfoncer le clou, la puce, quand même déçue de ne pas être partie en voyage, me dit : « Moi j’aurais aimé être au chaud de l’hôtel, j’aurais même pas eu peur! »

L’homme au téléphone me dit : « Évidement elle dit ça là mais elle aurait peut-être pas dit la même chose sur place! » C’est un fait.

Mais il n’empêche que ce soir, je me demande bien quelles auraient été ces sensations que l’on aurait pu vivre à se retrouver au cœur de l’ouragan qui bouleverse la grosse pomme. Au fond de moi, une journaliste soupire et une aventurière fait la guerre à la mère…

jeudi, octobre 18, 2012

En bref...

Il fut un temps où nos amours se consommaient à tous temps du jour.

Puis la parentitude a restreint ces libertés pour ne laisser que de rares espaces d’intimité.

Alors parfois, au creux de la nuit, lorsque dort profondément l’enfant, les parents se retrouvent et s’ébattent…

Mais sous une lune où des vagues de plaisir faisaient trop d’éclats, une voix fâchée a grogné férocement dans la maison : « Vous faites trop de bruit vous me réveillez! »

Arrêt subit de toute activité illicite! Choquée, la nuit se fige et les corps se décollent. Sourires étouffés. Oups!

Il y a de ces portes qu’il ne faut pas oublier de fermer. Et les parents chuchotent l’espoir qu’elle ne se rappellera de rien le lendemain matin…

vendredi, octobre 05, 2012

Féeries de saison...


 L'automne s'installe en faisant son gros show. Un show tout en lumières et couleurs...

Pour en profiter il suffit de mettre le nez dehors et bam! L'imaginaire aperçoit des lutins et des fées virevolter entre les feuilles devenues translucides.

Une réelle féerie s'empare des sens qui jouissent. Les odeurs subtiles de la forêt musquent l'air cristallin. Sous le soleil, les atmosphères boisées s'illuminent de beauté. Éblouissante.

Je fugue pour capturer l'éclat de cette saison qui m'enchante. Aussi sublime que fugace.

Prendre la clé des bois et pénétrer une dimension féerique aux couleurs éclatantes. Suivre l'enfance qui gambade. Parcourir ce petit village en coin de lac. Inspirer...

En profiter jusqu'au dernier rayon de chaleur pour oublier qu'une fois les branches dénudées, l'hiver sera roi.


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samedi, septembre 29, 2012

Des lucioles solaires...

Les meilleurs cadeaux sont ceux dont on a aucune idée de leur existence.

Car comme dit le dicton, ce qui compte vraiment c'est l'intention! Et les meilleurs cadeaux sont ceux qui prouvent que l'autre a si bien pensé à vous qu'il en a déniché LA chose qui vous fera craquer.

Ces lucioles en pot, sur le rebord de la fenêtre de mon bureau, sont l'un des meilleurs cadeaux que je n'ai jamais eu!

C'est le cadeau d'anniversaire d'une amie chère.

Lorsque je l'ai ouvert et compris ce que c'était, ce fut comme découvrir un trésor que fait pétiller d'étincelles les neurones emballés. Comme une cascade de joie...

Dire que je ne savais même pas que cela existait. Des lucioles solaires en pot!

Flabergastée. Enchantée. Touchée. Alors que mon homme fronce des sourcils devant ma joie extatique. Miss Dee est toute souriante. Contente de son coup. En plein dans le mille...

"Faery in a jar" dit la boite. "Oh my God!" Je capote. Et mon imagination traduit le tout sur le champ par des lucioles en pot. OH MY GOD! Des lucioles solaires en pot! J'adore.

J'ai souvent l'imagination dans le plafond. Mais il y a de ces phases qui passent dans la vie adulte où il lui arrive de bouder. Mon imagination fait la gueule. Et si tout semble normal de l'extérieur à l'intérieur je la pleure.

Aussi, il n'y a rien comme des lucioles en pot pour me faire sourire l'imaginaire. The best gif ever! Juan de son coté n'a pas la même relation que moi avec son imaginaire. Et voir sa face déconfite  devant ma joie a terriblement ajouté à celle-ci. Le pauvre, complétement renversé, essaie de trouver un sens réel à la chose.

- Mais, mais, mais, il est vide le pot? Je comprends pas le trip.
- Ben non, y'a des lucioles dedans? Trop cool, comme la fois où on avait des lucioles qui volaient dans la chambre!?!? Yeah!

Juan grimace. L'épisode incongru de fermer la lumière pour voir danser une myriade de lucioles sur le plafond ne lui a pas fait courir l'imagination. De mon coté, ce fut l'un des meilleurs moments de ma vie au coin de la forêt. L'invasion nocturne de lucioles...

Les lucioles possèdent l'une de ces clés invisibles qui m'ouvrent, en grand, les portes de l'imaginaire. Elles m'évoquent immédiatement une magie à laquelle je ne résiste pas. Et comme le dit Miss Dee: "Ce sont aussi des petites lueurs d'amitié qui scintillent la nuit tombée."

Féeriques. Lorsqu'elles se réveillent, entre chien et loup, après une journée ensoleillée, je trippe toute seule. J'aime l'énergie solaire. Mon imaginaire fait alors des tours de manège et la vie est.... belle!

vendredi, septembre 28, 2012

D'automne et de blogue...

Les féeries d'automne ont-elles pour but d'apaiser les angoisses hivernales qui se profilent au loin?

Comment ne pas s'extasier devant la lumière du soleil qui transperce les feuilles translucides?

Comment ne pas se laisser hypnotiser par la myriade de couleurs qui colorie la nature?

Alors que je quitte à reculons ce magnifique été qui se range dans le tiroir des souvenirs, j'inspire les féeries d'automne pour ne pas me noyer en un océan de mélancolies...

Bye bye les douches froides qui rappellent combien il fait chaud. Bonjour les douches brûlantes qui font oublier l'air nordique qui nous enrobe...

Le bleu du ciel se rafraichit. La lumière change. Les jours n'en finissent plus de raccourcir. Soupirs.

Retrouver mon Reflex réparé juste avant que ne se déshabille la forêt m'enchante les idées. C'est le temps d'un safari photos!

Après un mois à me défouler à l'ipadographie, je suis bienheureuse de retrouver ma bête...

L'ipadoquoi? se demanderont peut-être ceux qui liront ces lignes. L'ipadographie, variante de l'iphoneographie qui fait fureuren nos univers numériques.

L'iphonegraphie consiste à prendre une photo avec son iPhone, à la retoucher avec les applications de son choix puis à la partager en ligne.

J'étudie le concept depuis un moment déjà. À noter que sur Flickr, plus de la moitié des photos téléchargées sont désormais prises avec un téléphone intelligent!

Bref, pour ceux qui pratiquent ce principe avec un iPad, cela donne une nouvelle discipline: l'ipadographie.

Et vu la piètre qualité de l'objectif de l'iPad, Dieu sait qu'il faut être créatif pour arriver à ne pas s'arracher les cheveux! Ainsi sur Instagram, j'ipadographe...

Avec l'automne  vient aussi le temps de refaçonner ce blogue qui fêtera ses dix ans le printemps prochain. Toute ma trentaine en blogueries! Trop y penser me donne le tourni numérique...

En mon idéal, je rêve d'un blogue sleek et design. En ma réalité je fais avec les moyens du bord offerts par Blogspot. Et voilà le résultat!

Nouvelle façade à saveur automnale. Alors bienvenue à bord! Merci de votre passage en cet espace bloguesque.

Aux plaisirs d'une nouvelle saison à saveur de fantômes et de citrouilles (puisqu'il faut en sourire et non pas en pleurnicher).

jeudi, septembre 27, 2012

Automne et citrouille en tarte...

La lumière d'automne caresse les feuilles des arbres qui rougissent.

Les couleurs explosent ma vision. Une symphonie de saison s’empare de la forêt et je bataille le blues qui s’empare de ma pomme.

Chaque feuille qui tombe plante une graine de spleen en mes sens. Autant l’automne est magnifique, autant il est éphémère. Et je ne me sens pas prête pour le long hiver qui le suit!

Avec la rentrée, Miss Soleil a commencé sa première année de primaire. Je savoure la chance d'avoir une enfant avec une belle soif d'apprendre...

Car il faut désormais ajouter les devoirs à la routine parentale. Autant je suis fière de la voir bien grandir autant je travaille sur les angoisses qui viennent avec. Mon cœur frémit en même temps qu'il sourit. Que c'est complexe d'élever un enfant!

Je reprends mon rythme techno et je ponds mes textes de geekette tout en gardant un œil sur les opportunités de voyage qui pourraient se dessiner à l’horizon.

La vie de pigiste est un peu comme une montagne russe avec des highs, des peurs et de l’attente…

Aujourd'hui je réalise que j’ai écrit une vingtaine de textes ce mois-ci. Vu le nombre de textes technos que je ponds mensuellement, il n’est pas étonnant que je rame un peu pour garder à jour mon fil bloguesque.

À noter ce mois-ci, un texte de fiction ressorti des boules à mites. Il n'y a rien comme  recevoir une demande de texte pour l'anthologie d'un collectif dans lequel j'ai publié plusieurs fictions pour se botter les fesses! C'est l’occasion de dépoussiérer une nouvelle de science-fiction qui reposait en mes souvenirs.

Comme cette nouvelle est beaucoup trop longue pour le mandat à remplir, je prends plaisir à couper, couper et recouper. Toujours plus simple que d'allonger! Dans la foulée je retrouve ce plaisir de fictionner en d'autres galaxies.

Coté blogue, j’accroche les idées qui s'accumulent sur des petits papiers et le temps (ou la fatigue) semble les souffler comme le vent disperse les feuilles qui tapissent le sol d’automne!

Et c’est sans parler du temps aspiré par les différentes virtualités qui font aujourd’hui mon quotidien numérique. Facebook, Twitter, Instagram, etc. Il est loin le temps où mon seul espace numérique était ce petit blogue d’humeurs en vrac…

Aussi l’occasion d’écrire un billet dans le cadre du programme Vivre délicieusement auquel je participe avec d’autres mamans me discipline les idées folles.

Sur le groupe Facebook de ce programme qui rassemble des mamans venant de tous horizons je découvre le blogue Délinquances et Saveurs et ce billet fait saliver mes papilles gourmandes...

Malheureusement si mes papilles salivent, ma raison me rappelle à l'ordre et je me dis que c'est plutôt le temps de penser à ma fameuse tarte à la citrouille!

De cette tarte qui fait frisonner d'effroi mon homme. Ce qui a le don de beaucoup m'amuser! Et puis avec Halloween à l'horizon, il fait toujours bon se donner quelques frissons...

Car quoi qu'en dise Juan, c'est bon la tarte à la citrouille! Cela nous sort de notre zone de confort et ajoute à la magie automnale. Et il est dit que c'est lorsque l'on sort de nos zones de confort que la magie se produit!

Aussi pour ceux qui n'ont pas peur de la citrouille en tarte, voici ma recette de prédilection. Parfaite pour la saison qui s'installe...

Ma tarte à la citrouille et aux épices: 500 ml de chair de citrouille réduite en purée. 185 ml de sucre roux. 2 gros oeufs. 150 ml de lait. 150 ml de crème épaisse. 5 ml (1 c. à thé) de cannelle. 5 ml (1 c. à thé) de gingembre en poudre. 1/4 c. à thé de clous de girofle. 1 grosse larme de miel. 1 pincée de sel.

Mélanger à la purée de citrouille le sucre roux, les épices, la crème, et les oeufs battus dans le lait, touiller, une fois le mélange lisse ajouter le miel, retouiller. Étendre la pâte sablée, tapisser un moule à tarte, piquer le fond. Verser la préparation sur la pâte, enfourner dans un four préchauffé à 220° C. (425°F.) pendant environ 10 minutes. Réduire la température à 350° F (180° C) et continuer la cuisson environ 40 minutes ou jusqu'à ce que la lame d'un couteau piquée au centre en ressorte propre

Ce billet s'inscrit dans le programme Vivre délicieusement de General Mills avec lequel je suis affiliée. Les opinions exprimées ici bas n’engagent que ma pomme des bois.

mardi, septembre 18, 2012

Festival de cinema de Québec et gratouillements de cervelle

Dans le cadre du Festival de Cinéma de la ville de Québec, je suis allée voir en avant-première québécoise Antiviral, le premier film de Cronenberg fils.

Plus intriguée que perplexe. Il y a peu de film cronenberiens que je suis capable de digérer en entier.

Mais bon, j’en avais entendu d’intéressantes critiques et après trois jours au Comiccon à Montréal, j’étais prête à goûter à une bonne dose de surréalisme cinématographique.

Une fois ma passe de presse récupérée, je m’amuse à twitter de la superbe salle du Palais Montcalm où le film était projeté. Assise en sandwich entre deux sièges vides, je tweete ma subtile angoisse de devoir frissonner seule. Ma soeurette de 20 ans me répond dans la seconde, cela me fait sourire.

Durant l’attente, les tweets sont projetés sur grand écran. J’y vois passer Allison, collègue de Festival d’été dernier. Alors que je suis en train de lui écrire un tweet, je lève la tête et lit sur le rand écran devant moi:

- Etolane je te vois! 

Je ris intérieurement alors que je me tourne et retourne dans tous les sens pour la trouver. Finalement j’aperçois la lueur de son iPhone comme un salut lumineux non loin de la place où je suis. Rires partagés sous quelques regards incrédules. Légère jasette par-dessus les têtes des spectateurs. J’adore lorsque réel et virtuel se fusionne dans l’instant présent.

Commence le film. Le surréalisme est au rendez-vous. Mais j’y reviendrais en un autre billet. À noter, l’apparition au milieu du film de Malcom MacDowell m’a agréablement surprise. Deux jours après que l’avoir vu « popper » au Comiccon dans la conférence entre Captain Picard et Captain Kirk. Il a le don de « popper out of the blue » celui là! Bouffées mécaniquement orange…

Disons que manifestement le surréalisme chez les Cronenberg c’est génétique! Et pour ce coup-là, je pense préférer le fils au père. Ce film m’ayant juste assez perturbée pour m’aiguiser l’esprit. Je sors de la projection intérieurement stimulée.

Il est passé neuf heures, Cronenberg fils papote devant le Palais Montclam avec quelques admirateurs. La Place d’Youville est belle, l’automne caresse l’atmosphère nocturne, la nuit est douce...

À la loterie du Karma

Je retrouve mon volant et prend le chemin du bercail. Je descends la colline urbaine. À un feu rouge, j’aperçois au loin un jeune punk qui quête entre les voitures.

Alors qu’il accuse les regards qui le rejettent. Je pense qu’il me reste deux pièces de deux piastres dans mon porte-monnaie.

Finalement le parcomètre aura été sympa sur la monnaie que je lui avais préparé. Alors que je croise son regard, je lui fais signe de s’approcher.

Je lui souris. Je descends ma vitre. Il tend sa casquette et je laisse tomber ma pièce tandis qu’il me remercie. Un dernier sourire et le feu passe au vert.

Tandis que je roule, une pensée fait alors tranquillement son chemin. Je pense alors à tous ceux qui achètent un gratteux à deux piastres.

À chaque fois que je vais au dépanneur, je regarde les rangées de gratteux qui promettent l’espoir d’une hypothétique richesse matérielle et je grimace.

Lorsque je lève la tête, je vois alors les photos illuminés des sourires heureux des gagnants que soulignent les légendes: Untel a gagné 103 000$. Un autre en a gagné 54 000$ etc.

Évidement en faible humaine que je suis, je ressens bien le rêve que l’on essaie de me vendre ici. Parfois je succombe, rarement, généralement aux deux ans, j’achète un gratteux à deux piastres...

Si au mieux, je gagne un autre deux dollars, je trouve toujours que c’est juste un cercle vicieux niaiseux. Acheter un autre ou juste passer mon tour? Et puis je culpabilise toujours un coup. Parce-que je ne gagne jamais et toujours je finis par jeter le gratteux dans la poubelle en me trouvant bien niaiseuse!

Aussi en donnant mon deux piastres à ce jeune punk, je réalise soudainement qu’aussi crade qu’il soit non seulement ce n’est pas une poubelle mais c’est surtout un être humain en détresse qui me touche.

Et franchement je préfère que mon deux piastres me serve à échanger un sourire avec un jeune punk tout percé que de le jeter à la poubelle avec le symbole d’un papier perdant qui emporte avec lui un moment déprimant.

Je me dis que finalement donner deux piastres à un jeune punk quêteux c’est peut-être tout simplement acheter un gratteux karmique!

Il est vrai que je crois bien plus en la générosité humaine qu’en l’appât du gain. D’un coup tout s’éclaire…

Générosité, humanité et souffrances

Alors que je cogite sur le sujet arrive un autre feu rouge. Au loin, un autre jeune punk se faufile entre les voitures.

En continuant ma réflexion interne, je réalise que ce n’est pas tout d’échanger un sourire et de donner une pièce, ce qui compte c’est l’humanité partagée en un geste de générosité.

Je sais que j’ai une dernière pièce en mon portefeuille. Je lui fais signe de la tête, il sourit. Je descends ma vitre et tout en lui déposant ma pièce dans sa casquette je lui demande :

- C’est quoi ton nom? 
- Julien 
- Allo Julien. 

Son regard sourit alors qu'il me répond :

- Et c’est quoi le vôtre? 
- Etolane. 
- Merci Etolane
- Cela me fait plaisir. 

Le feu passe au vert et je redémarre. Tout en avalant les kilomètres qui me ramènent en mon cocon de lac, je pense à ces jeunes punks, rejetés de la société moderne.

Plus je vieillis, mieux je comprends comment je nage moi-même bien souvent à contre-courant de cette société dans laquelle je vis. Cette société menée par l’Argent plutôt que l'Amour. De ce matérialisme qui fait la carotte de tant d’humains mais pas forcément le bonheur .

Hors pour l’ânesse que je suis, la carotte de l’argent ne fait guère avancer. En fait, la meilleure carotte pour faire bouger la bourrique, c’est la perspective d’un monde meilleur…

Bon, si je gagnais le million, évidement que je ferais une méchante virée magasinage! Je filerais  m'acheter ces bottes Fluevog aux accents victoriens dont je rêve tant. J’achèterais un beau char, ferais des voyages, etc. Mais je voudrais aussi donner, redonner, partager...

Au quotidien, je préfère cultiver l’être plutôt que de nourrir l’avoir. Cultiver le verbe Être plutôt que vénérer celui d’Avoir me décale de la norme. C'est ainsi que je suis une voie qui m'apporte plus de richesse intérieure qu'extérieure.

Je ne crois pas qu’aucun enfant de 7 ans ne se dit jamais: quand je serais grand je serai punk dans la rue!

On ne devient pas punk dans la rue par désir mais par souffrances. Qui sait le lot de souffrances qu’ont vécu ceux qui, la casquette tendue à la main, errent entre les voitures arrêtées à un feu rouge?

 Multi-croyante sans religion fixe

Aussi je crois qu’il est important de traiter autrui comme l'on aimerait être traité.

Sans pour autant voir des attentes que l’autre nous traitera ainsi. C'est peut-être ce qui est le plus difficile à accepter en ce principe précis.

Traiter les autres au mieux comme on aimerait être bien traité c’est tout simplement ajouter au meilleur de l’humanité en son entier.

Même si l’on est qu’une goutte d’eau dans un océan de billions…

Donner est souvent ma meilleure motivation quand vient le temps de mettre en marche le verbe avoir. Donner à ma fille, donner à mon homme, donner aux enfants pauvres, aux gens malades, etc.

En fait si je gagnais le gros lot, l’envie de donner intelligemment serait certainement plus forte que celle de m’acheter des diamants.

En cette spiritualité qui est mienne, je ne suis aucune religion en particulier. J incorpore plusieurs en mon âme et ainsi façonne cette vie qui est mienne.

Je suis bouddhiste lorsque vient le temps d’aduler. Je n’adule pas je respecte. Je suis chrétienne quand vient le temps de donner. Je crois en l’amour et la générosité. Je suis amérindienne quand je communique avec la nature. Je suis juive quand je pense à l’idée de famille qui est ancrée en mon cœur.

Je ne connais pas assez l’hindouisme pour savoir ce que je pourrais en adopter si ce n’est peut-être la réincarnation déjà couverte par le bouddhisme. Et je ne comprends pas Allah. C'est un fait. Je veux en respecter les droits comme tous ceux des autres religions qui font l’humanité, mais cela m’est bien difficile.Trop femme libre je suis. Probablement trop insoumise…

Pour en finir, je me demande à quoi ressemblerait notre monde si au lieu de dépenser pour s’acheter le rêve d’un gratteux, les gens achetaient des gratteux karmiques en donnant à un jeune mendiant…

lundi, septembre 17, 2012

Un tsunami d'amour en 100 lettres...

Jeudi dernier, j'ai eu le bonheur d'assister au lancement montréalais du livre intitulé Lettre à mon enfant qui est publié aux Éditions De Mortagne et disponible en librairie.

Ce collectif regroupe une centaine de lettres dont la mienne. Homme et enfant ont fait le voyage à Montréal afin d'en souligner l'occasion...

Ce projet a mijoté longtemps et je suis honorée d'en faire partie. Heureuse de le voir enfin imprimé.

C'est un ouvrage empli d'émotions parentales qui se transforme en un tsunami d'amour pour quiconque aimerait le lire d'un coup.

Ce qui pourrait se révéler dangereux et causer des noyades mentales pour les non-initiés. Enfin, toujours mieux se noyer dans l'amour que dans la haine!

Bref, c'est un livre qui ne se dévore pas. C'est un livre qui se savoure. Il se butine. Comme une abeille qui se nourrit de nectar pour en faire du miel. Quelques lettres à la fois.

L'on y retrouve des lettres de mères, de pères et de grands-parents. Plusieurs personnalités ont participé à l'ouvrage. On y retrouve aussi des lettres de Marie-Julie Gagnon, Patrick Dion, Marie-Pierre Bouchard et Geneviève Doray entres autres parents aimants...

À noter que ce livre grand format a été admirablement dirigé par Sophie Rondeau. La qualité du papier et du graphisme est à la hauteur du contenu qu'il contient. Je m'attendais à un bel ouvrage et le résultat a dépassé mes attentes.

Sans oublier que l'on y retrouve une préface du Docteur Julien. Un pédiatre socialement conscient à qui je voue une véritable admiration. Ainsi, tous les profits de ce livre iront à sa fondation afin d'aider les enfants défavorisés. C'est une façon intéressante de combattre le malheur par l'amour.

C'est définitivement un livre à offrir aux nouveaux parents mais aussi à tous ceux qui cultivent l'amour de leurs enfants. Et qui sait? Même ceux qui ne sont pas parents pourraient en apprécier l'affection qui enrobe chacune des pages!

Miss Soleil, qui depuis quelques temps travaille son style vestimentaire avec passion, a bien aimé voir son nom écrit sur les pages où ma lettre pour elle est écrite (page 126).

Elle a acquiescé avec contentement aux compliments qu'on lui a fait sur son style travaillé. Entre parenthèse, son amour pour la mode me fascine. Sachant qu'elle vit entre lac et forêt, il est certainement plus inné qu'acquis...

Mais revenons à cette lettre que je lui ai écrite il y a de cela deux années. D'un certain coté, je me suis sentie soulagée qu'elle ne sache pas encore vraiment lire.

Cette lettre témoigne non seulement de mon amour pour elle mais comment il a démarré, dans la peur de cette septicémie qui a failli m'emporter quelques jours après sa naissance.

Même si elle sait que ma santé n'est plus la même depuis sa naissance, c'est un sujet qui reste encore un peu fort pour ses 6 ans bien tassés.

Mais je suis heureuse de savoir qu'un jour elle la lira et ce jour là, cette lettre pourra nous ouvrir des portes de discussions et de compréhensions qui, je l'espère, continueront de cimenter notre relation...

Mais vous, qui êtes parents, avez-vous déjà écrit ou eu envie d'écrire une lettre à vos enfants ou vos petits enfants? Qu'aimeriez vous leur témoigner?

Lettre à mon enfant synopsis: " Si vous deviez écrire une lettre à vos enfants, à vos petits-enfants, que leur diriez-vous ? Quel ton, quels mots seraient les vôtres pour exprimer l’intensité des sentiments qu’ils vous inspirent? 

Les auteurs de ce recueil ont choisi de s’ouvrir, de partager avec nous des lettres d’amour et d’espoir, des lettres pour se souvenir ou aller de l’avant, des lettres pour sentir, goûter, savourer, décliner toutes les conjugaisons du verbe « aimer» à leurs enfants.

Ces témoignages touchants rendent hommage à l’enfance, à la naïveté et à la capacité d’émerveillement qui lui est propre. Chacune des lettres nous convie à un moment d’intimité unique, parfois triste, parfois léger, mais toujours vibrant. Lire Lettre à mon enfant, c’est plonger dans un journal intime entièrement dédié à élever le sens de la vie, à lui redonner son essence, pure, comme celle des enfants…"


Ailleurs sur le même sujet:  
 
- Lancement du livre Lettre à mon Enfant 
- Cent deux témoignages d'amour
- Un livre pour la Fondation du Dr Julien 
Lettre à mon enfant : condensé d’amour et d’espoir
- Le Dr Gilles Julien - Un chemin semé d'embûches

lundi, septembre 03, 2012

Madonna et noces de soie...

Ma rentrée est ponctuée de ces petits ennuis de santé qui pourrissent la qualité d'une vie. Inutile d’en déblatérer. Ainsi va la vie qui va ah!

Bref, en milieu de semaine je vois passer  le statut FB d’une amie qui laisse à prix d’ami une paire de billets pour le gros show de Madonna sur les Plaines.

Lorsque les billets ont été mis en vente, le budget pour y aller ne faisait pas vraiment partie de l’équilibre financier familial. Petit serrement de cœur à rater telle occasion mais bon!

Cela dit, lorsque j’avais 13 ans, j’adorais Madonna. Et que n’aurais-je pas donné pour la voir en concert!

Pour me faire plaisir, l’homme propose quand même d'acheter un billet. En son milieu de travail, un collègue s’improvise revendeur et lui propose un billet à deux fois le prix. Je me rebelle, il est hors de question que je me ruine pour le bonheur de ceux qui achètent des billets à la pelle dans l’espoir de faire du profit!

Aussi, je lui dis : « Si l’univers veut que j’aille voir Madonna alors il me montrera la voie ». Les semaines passent, l'envie de mes 13 ans subsiste en fond de scène quotidienne.

Aussi lorsque je vois passer le statut, je me dis que c’est peut-être un signe de l’univers. J’écris à mon amie. Elle est prête à me les vendre à perte.Elle a acheté les billets pour des membres de sa famille qui lui ont fait faux bonds. Elle préfère me les vendre à moi plutôt qu’à un inconnu. Je n’y résiste pas...

Célébrer nos noces de soie

Entre temps, je bataille ces ennuis de santé qui m'ennuient et ainsi va la vie qui va... 

Le jour venu, j’hésite. Est-ce que je prends le risque de sortir même si pas super en forme? J’en parle avec mon amie. D’un autre côté cela ne peut que me faire du bien au mental! Et puis quitte à être maganée, autant se changer les idées! En plus c’est le fameux jour où l’on doit souligner nos douze ans de mariage…

Nous nous sommes mariés deux fois, une fois civilement, en France, à Besançon,en juillet 2000. Une deuxième fois au Québec, en la charmante église de notre village en bord de lac, alors que j’étais enceinte de 7 mois.

L’idée est donc que si l'on rate le premier anniversaire de mariage, il reste celui de la fin de semaine du travail pour se rattraper.

Douze ans cette année depuis le début officiel de notre union. Sept ans depuis celui qui débuta notre parentitude…

Pour nos dix ans de mariage, l’homme m’avait surprise avec un vol d’hélicoptère qui nous avait bien envoyé en l’air au-dessus de Charlevoix. Mémorable. Magique.

L’année dernière, paralysie faciale, ovaire enlevé  et compagnie, on était plus en mode survie que célébration. Cette année, la première date est tombée durant le concert de Leloup sur le Plaines...

On s’est alors dit: " C’est sympa comme soirée, on se reprendra pour passer un moment ensemble pour la deuxième date!" Leloup fut festif mais pas vraiment romantique. 

Aussi lorsque je dis à mon homme que je pourrais peut-être avoir une paire de billets pour Madonna, il grimace. Il avait pensé à une soirée spéciale. Romantisme oblige.

En plus, il n’est pas particulièrement fan de la Madonne.

Finalement il me dit : « Si tu as envie d’y aller, cela me fera plaisir de t’accompagner, c’est pas ce que je pensais faire pour notre anniversaire de mariage mais cela peut quand même être une belle soirée! »

Arrive le jour dit. Je ne suis pas au top de ma forme. Mais bon, il faut bien vivre...

En discutant avec mon amie puis en renseignant sur le déroulement du concert, je décide de me mettre en repos forcé toute la journée.

Prendre les médicaments nécessaires pour gérer les maux et aller au concert une fois la première partie passée. L’important n’étant pas comment l’on est placé mais plutôt de participer!

Étonnement les dilemmes de gardiennage de la puce se résolvent comme dans du beurre et la pleine lune appelle à sortir. Tous les morceaux du puzzle de la soirée s'emboitent avec une déconcertante facilité.

L’idée est d'aller garer la voiture sur le parking de l’Université pour ensuite aller en bus récupérer les billets sur Cartier et puis filer au concert.

On part le cœur léger, avec le bonheur simple de passer un moment ensemble, seuls, en amoureux. Sur le chemin la pleine lune rousse est magnifique...

Le soir expire encore des bribes de chaleur d’une superbe journée ensoleillée. L’on attrape le bus sans problème, quasi vide. On arrive sur Cartier alors que la première partie du concert est déjà bien commencé.

Pénélope et Instagram, pique et pique et colégram

Alors que l’on marche sur la rue Cartier, je remarque deux têtes blondes qui « s’instagramment » sur une terrasse lounge. 

Du coin de l’œil, je reconnais Pénélope McQuade qui est dans mon réseau Instagram, Twitter et Facebook. Je remarque que l’autre tête blonde est Geneviève Borne. J’en prends note et le dis à mon homme qui n’a aucune idée de qui est ni l’une ni l’autre…

Deux coins de rue plus loin, on récupère les billets dans la boite aux lettres de mon amie. J’ouvre l’enveloppe scellée et y découvre deux billets. Magique. C’est le temps de notre moment Instagram!

Par chance, je capte le Wifi libre d’un resto non loin,  l’on s’instagramme instantanément. Par curiosité, je vais voir le fil de Pénélope et réalise que je passais bien par là au moment de leur instant Instagram. Un instant qu’elle tweete au même moment! 

Amusée, je lui réponds en riant que je venais de passer là au même instant. Elle me retweete sur le champ en me disant que j'aurais dû m'arrêter!

Mais je ne suis pas groupie de nature, je n’aime pas déranger. Si elle avait été moins connue, peut-être me serais-je arrêtée plus facilement mais le fait qu'elle le soit autant me bloque. Enfin si l’on m’y invite, je ne résiste pas! 

J’en parle à mon homme qui, habituée à mes virtuelles réalités, me dit : « Ben vas la voir si tu en as envie » 

Okay, d’abord, j’en ai envie. Je l’aime bien Pénélope et pas parce-que c’est une célébrité locale mais parce-que derrière l’image connue, je perçois une réelle humanité qui me touche. À chaque échange virtuel que nous avons eu, j’ai toujours eu cette sensation particulière que c’était une fille bien. 

Pendant que l’on rebrousse chemin, l’homme me dit : « Mais c’est qui encore? ». Je soupire et hausse les épaules en souriant. J’arrive au coin de la rue et à peine ai-je le temps de penser que Pénélope ouvre ses bras en me disant « Etolane! ». Je la serre dans mes bras avec grand plaisir. 

Elle me dit qu’elle sait que Madonna n’entrera pas en scène avant 10hrs. Il est passé 9hres et on prend ça tranquillo. La nuit est douce sur Cartier. On y respire encore les douceurs de l’été qui se partagent au coin d’une terrasse.

C’est donc parti pour un peu de papotage virtuel/réel/humain.  Un papotage entrecoupé par des fans qui viennent la saluer. Alors qu’un couple d'un certain âge s’arrête et que la dame ouvre son cœur. L'émotion qui vibre dans sa voix est si intense que j'en ai des frissons.

L’homme, à mes côtés, écarquille les yeux. « Mais c’est qui encore cette fille? » semble-t-il me demander d'un regard surpris? Je le sens aussi ému que moi par la dame qui explique avec tant de cœur pourquoi elle adore Pénélope. C’est vraiment touchant. 

À peine a-t-elle fini, qu’une autre fille arrive. Celle-ci explique que sa mère, malade, est une grande fan de Pénélope. Je commence à réaliser que Pénélope est une sorte d’ange...

Via le Web, je n’avais vu que la fille mais là, au réel, je commence à en percevoir la magie en elle. L’inconnue, iphone en main, lui dit qu’une photo ferait le bonheur de sa mère qui a pleuré toute la journée. Mais si seulement Pénélope acceptait de lui passer un coup de fil pour égayer la tristesse de sa soirée, ce serait le comble du bonheur.

Avec pure gentillesse, Pénélope prend le téléphone pour parler à cette mère malade pendant que la fille, les larmes aux yeux, sourit. 

Rendu là l’émotion est à son paroxysme, je pense que l’homme est conquis. Tant d’amour universel en cet instant éphémère. Impossible de ne pas y succomber. L’homme n’a plus dans le regard cette interrogation : « Mais c’est qui cette fille? ». De mon côté, je ne peux que constater combien cette fille est lumineuse...

L’on papote encore un coup, de tout, de rien, de Québec, du lac, de santé, de virtualité, d’humanité, de cette soirée qui souligne nos douze ans de mariage. Elle est cool Pénélope. On se quitte avec le sourire et je ne résiste pas au plaisir d’Instagrammer l’instant. 

Après tout, cela me semble logique puisque que c'est Instagram nous a réuni. Et puis, elle peut bien être magique Pénélope car il est bien rare que je m’instagramme avec quiconque!

En route vers la grande messe de la Madonne 

Il est passé 9 et demie. L’on prend le chemin des Plaines d'Abraham. L’on entre sur le site un peu avant dix heures. Nous sommes seuls. Main dans la main. Les cadavres de bouteilles d’eau vides jonchent l’herbe que nous foulons. 

Nous entrons en un étrange labyrinthe de barrières. La nuit est douce. La première partie est finie. On sent la foule au loin. L'atmosphère est pleine d'humanités qui attendent le gros show.

Par hasard, on s’engage dans un couloir et, en toute innocence, l’on descend en direction de la scène. Au bout de cinq minutes, sans trop comprendre ni comment ni pourquoi, l'on se rend compte que l’on a atterri à dix mètres de la scène!

On se regarde bouche bée! On se chuchote : « Ohoh, je pense qu’on est pas dans la bonne zone! »

À moins que justement l’on soit dans la bonne zone! Après tout cette nuit est remplie de magie humaine. Et puis c'est quand même nos noces de soie! Peut-être est-ce tout simplement l’univers qui nous guide vers le meilleur possible...

On est ensemble, sans Miss Soleil à choyer, mariés depuis douze ans et on s’aime encore. Elle est pas belle la vie?

On s’avance un peu, presque timidement, personne ne se préoccupe de nous. Une gang de gars chauds s’amuse non loin. Autour de nous, beaucoup de têtes grises attendent sagement. La vue sur la scène est imprenable. La lune veille.

À l’horizon, une marée humaine tapisse les Plaines. Il y a définitivement un petit goût de Festival d’été dans l'air. Ne manquent que les macarons pour faire scintiller l’atmosphère nocturne!

Étant habituée à couvrir le Festival, j’ai l’habitude de me trouver là où je suis. Si près de la scène, en cette section qui manque souvent d’ambiance mais qui a le mérite d’être aérée et d’être à une dizaine de mètres de l’artiste. Cela dit, je n’ai pas l’habitude d’y être avec mon homme! Et ça là, juste là, c’est magique.

C'est l’occasion de se serrer et de se bécoter sans se soucier de ce qui nous entoure! On se laisse aller à un peu de romance. Une quinzaine de minutes plus tard commence le show, et quel show!

La Madonne se donne sur les Plaines d’Abraham

Comme je m’y attendais, Madonna présente beaucoup de titres de son nouvel album. Un album que je connais bien peu. La mise en scène artistique qui frise l’art performance me séduit d'emblée.

Et que dire de l’artiste! 54 ans, un corps d’enfer et une énergie divine. Des danseurs talentueux, des chorégraphies intéressantes, un décor soigné. Tout un show visuel! De ci et de là, entre ses nouveautés, il y a ces quelques succès qui font vibrer la foule.

Évidement là où je me trouve, cela ne bouge pas beaucoup. Enfin j’y suis habituée. Étant toujours celle qui danse comme une folle au milieu de statues faites de chair et de sang.

Je laisse  les beats me glisser sous la peau et je me déhanche le corps collé à celui de mon homme. C’est pour cela qu’on est là après tout! Il faut toujours rendre honneur au bonheur quand il passe…

Au fur et à mesure du show, le bonheur m’emporte. Je flotte. Même la Madonne semble de bonne humeur.

Je craignais qu’elle soit froide et je la trouve plus chaleureuse que je m’y attendais. Souriante. Okay, je ne peux aussi qu’envier la fermeté de ses fesses! T’as beau avoir 54 ans quand t'as de telles fesses d’acier, tu peux définitivement les montrer! Et puis je trouve sa sexualité assumée plus épanouie que vulgaire. Cela me plait.

En fait, étonnement, je trouve même qu’il y a une certaine douceur à cette sexualité qu’elle contrôle depuis des décennies. J’apprécie. En tant que femme, j’admire cette sensualité qu'elle dégage. Je remarque aussi que mon homme est loin d'être indifférent aux charmes de la Madonne! On en rigole un peu.

Contre toutes attentes, l'homme est charmé de sa soirée. Il craque même sur la version dépouillée (et déshabillée) de "Like a virgin" que j'ai du mal à reconnaitre.

La Madonne finit par s’adresser à la foule en un petit discours qui aurait eu le mérite d’être mieux écouté par ceux qui m’entouraient. Bref...

Elle prêche pour la destruction de l’intolérance. Pour l’abolition de la haine. Elle lance l’idée que nous sommes tous égaux. Elle parle d’amour et de sa mère si tôt disparue. Elle en profite même pour respecter le drapeau québécois qu’on lui offre. Elle mentionne Jeanne d’Arc en passant.

Y’a pas, quoi qu’on en en dise quoi qu’on en pense, elle est encore du chien la Madonne…


Elle professe un message auquel j’adhère complétement. Et puis elle évoque ce principe qui fait que je ne suis guère groupie. On est tous que des humains après tout…

Après presque deux heures de show, pas de rappel en perspective.C’est plate. Mais bon, c’est le style de la Madonne. On ne la refera pas et puis on ne peut pas dire qu’elle ne s’est pas donnée! On reste un moment collés, amoureux, alors que la foule se disperse autour de nous. C’est alors qu’un gentil couple gay nous accoste.

Adorables, ils nous expliquent avec émotion comment ils ont été heureux de nous voir danser au milieu de gens plates. Combien ils nous ont regardé durant le show et combien ils nous ont trouvé mignons! Craquant! C’est notre fête! Mais oui, c’est notre fête de mariage! Nous les avons touchés. Manifestement on l’a encore l’affaire...

On leur sourit, eux même sont en couple depuis 17 ans. On papote joyeusement du concert. J’apprends qu’ils ont adoré le show, ils ne sont pas du tout déçus de leur soirée. Juste tristounets que la foule n'ait pas plus embarquée.

Grands fans de Madonna, ils savaient eux aussi que cette tournée avait pour but de promouvoir son nouvel album et non pas de ressasser des vieilleries...

Tout comme nous, ils trouvent bien qu’elle continue de créer, d’évoluer, d’avancer. D’ailleurs n’est-ce pas ce qui fait sa force?
Une soirée de noce de soie sous le signe de l'univers

Au sortir du spectacle, je me doute que les avis seront mitigés sur ce show. C'est le propre de l'humanité. Et puis Madonna est tellement un personnage en soi...

Mais en ce qui nous concerne, Madonna a tout à fait assuré! Elle nous a donné l'occasion de passer un moment ensemble qui fut tout aussi divertissant que romantique. Un moment empreint de magie. Le tout enrobé de la sensualité provocatrice de l'artiste. Mémorable.

Il est passé minuit et la lune brille haut dans le ciel. L'on suit la foule dense qui s'éparpillent dans les rues. Comme tout semble parfait en cette soirée où les étoiles s'alignent avec la lune pour que l'on soit bien. On sourit aux anges. L'on attrape un bus sans aucune difficulté.

Arrivés à Sainte-Foy, main dans la main, l'on savoure l'air de la nuit. L'univers m'est alors si doux qu'il semble me chuchoter au coin de l'âme :"Accroches toi, lâches pas, i'm here!"