mercredi, novembre 21, 2012

Ne pas détourner le regard

Hier, j'ai reçu un mot de la maitresse dans le cahier de correspondance de ma fille: Elle y a écrit: "J'ai fait le message à l'enseignante et à la direction de notre discussion de jeudi dernier. Ils feront les démarches."

Sur ce à quoi j'ai répondu: "Merci. Cela me rassure et me soulage." Mais à quoi rime tout cela se demandera le lecteur de passage?

Okay, j'utilise le cahier de ma fille pour parler en code avec sa maitresse. Ce message pourra même s'auto-détruire dans quelques secondes!

Mais pour mieux en comprendre l'histoire remontons le temps. Ma puce que je nomme ici Miss Soleil possède bien l'astre lumineux en son identité.

Il en fait la deuxième partie de son prénom. La première partie est Lily. En notre quartier boisé un autre petit soleil rôde. La première partie de son prénom est Marie.

Mon quartier boisé consiste en une rue en forme de U qui traverse la forêt. Bordée de maisons et de chalets, elle est habitée par quelques retraités. Plusieurs vacanciers qui y possèdent leur chalet d'été et de rares familles comme la nôtre y vivent à l'année. En compagnie des retraités. Nous sommes à la fin du U. Sur l'autre rue qui en fait la lettre, réside la famille de la petite Marie.

Petite Marie, haute comme trois pommes assises, petite Marie que je surnomme affectueusement l'enfant errante du quartier.

Quatre ans et des poussières, elle possède une bouille de diablotine. Débrouillarde comme l'enfer, elle est peu bavarde. Si peu bavarde qu'il m'a fallu plusieurs semaines pour mettre le doigt sur son subtil retard de langage.

Marie est un petit bout de fille qui aime beaucoup Miss Soleil. Miss Soleil aime aussi beaucoup Marie. Elle est comme une petite sœur qu'elle n'aurait jamais eu.

Marie fugue régulièrement de sa maison pour partir à l'aventure de la vie. En notre U boisé tout le monde la connait. Tout le monde en parle. L'été dernier la petite fille errante venait régulièrement toquer à ma porte lorsque Miss Soleil s'amusait au camp.J'en reconnaissais le bruit distinctif. Je soupçonnais sa petite tête qui ne dépasse pas de la vitre qui coupe ma porte en deux.

Mais autant elle est bienvenue chez nous, dans le monde d'enfance de ma fille, autant lorsqu'elle celle-ci est absente je dois la renvoyer. Question de principes...

Marie est la seule fillette que je connaisse qui n'aime pas être chez elle. Jamais elle ne parle de ses parents. En son regard quelques fissures se dessinent déjà. Dans le voisinage à force de la voir errer, les langues vont bon train...

Dieu merci tout le monde garde un œil sur elle. En notre quartier de lac, elle est en relative sécurité. Ici les gens jugent peu. En l'individualisme qui fait le tissu de notre société moderne, les voisins ne se mêlent pas des histoires des autres.

Mais les bruits courent sur la famille de l'enfant. Cette famille dénote dans le paysage paisible qui fait notre vie de quartier. Une vie de quartier qui coule des beaux jours entre lac et sapins.

J'essaie d'enquêter discrètement sur la chose. Je réalise vite comment elle nous regarde avec curiosité. Avec un regard pour le moins étrange. Je dis à Juan: "C'est quand même bizarre, elle a des yeux de touriste quand elle vient chez nous. On dirait qu'elle vient se changer les idées comme si elle allait en voyage!".

Plus je creuse son cas et plus je me trouve confrontée à une situation à laquelle je ne suis pas préparée.

Marie a une grande sœur de neuf ans. Je sais que je lui fais peur. Elle a déjà dit à ma puce, qui s'est empressée de me le rapporter, que j'étais conne. Chez nous, la vie est belle pour les enfants tant que les règles sont respectées. Celles-ci sont simples. Pas de gros mots ni de mauvaises attitudes et l'on se respecte les uns les autres.

Je suis le gendarme en chef de la maisonnée. Je pratique mon autorité en haussant la voix mais sans l'élever.À mes sens il n'y a pas de raison valable pour qu'un adulte crie sur un enfant. Dans tous les cas, c'est l'expression d'un échec adulte. De celui qui n'arrive pas à se contenir ni à se contrôler.

Évidement il y a de ces soirs où la barre à tenir est haute. Les soirs de fatigue, de soucis, de douleurs. Ces soirs ou journées difficiles où un enfant peut facilement faire exploser un adulte à bout de nerfs. Car il y a crier puis il y a hurler et alors cela va crescendo dans une violence qui démontre le pire de nos humanités.

De ce pire que l'on ne veut pas enseigner à nos enfants. Car une fois ce pire enseigné, il peut contaminer et il risque de se prolonger dans les générations qui suivent. C'est un cycle vicieux.

Selon la déclaration des Droits de l’Enfant de Genève datant de 1924 « L’humanité doit donner aux enfants ce qu’elle a de meilleur ». C'est ce que je crois profondément en mon éducation parentale, c'est à la source de ce mouvement intérieur qui me fait rechercher le meilleur de ma peau depuis que je suis devenue maman.

Mais je suis aussi une maman qui n'a aucune hésitation à discipliner les enfants des autres. S'il sont sur mon territoire maternel et qu'ils abusent, ils risquent d'y goûter...

Étonnement Miss Soleil ne me considère pas si sévère que cela. Elle m'aime. Je le sais. Je l'aime. Elle le sait. Elle a confiance en ses parents et ceci lui donne confiance en les adultes. Une confiance que ne possède pas la petite Marie.

Les premiers mois à creuser son sort, j'ai constaté combien sa confiance dans les adultes était nulle. Si je lui posais une question, elle regardait Miss Soleil le regard étonné. Ma fille l'encourageait à me répondre. Par son affection en mon enfant, Marie osait parler. Oh! Je n'apprenais pas grand chose. Des bribes. Assez pour en comprendre pas mal.

Et pendant ce temps parle le voisinage qui s'inquiète. Tout le quartier est au courant des hurlements qui font le quotidien de cette maison où coule l'argent. Les parents sont colériques disent les plus diplomates. Il faut appeler la DPJ disent les plus aigris. Ceux là qui ont eu du fil à retordre avec eux.

Mais personne ne fait rien. Tout le monde perçoit bien la violence psychologique qui se dégage de ces quatre murs. Une violence qui contraste avec le rythme de vie ambiant. Tout le monde s'étonne de voir une enfant de quatre ans errer dans le quartier à toute heure du jour. Tout le monde la comprend. Personne ne voudrait vivre chez elle. La situation se déroule en un silence rempli de non dits.

Une mamie est révoltée. Une autre, qui a pour hobby de recueillir les chats égarés, s’occupe de Marie comme on donne du lait à un petit chaton. Quand ma puce n'est pas à la maison, c'est là qu'elle va se réfugier. Le lait qu'elle va laper n'est qu'un peu d'attention et de chaleur humaine.

Quand ma puce est là, Marie connait le même sort que mon enfant. Je la nourris, je lui parle, je l'éduque, je lui donne la liberté de jouer en un cocon bien tissé. En sécurité. En douceur. Et je médite sur son sort. Plus ou moins en silence.

Parfois en mon compte Facebook personnel je ne peux m'empêcher d'en parler.Puis vient un samedi comme un autre où Marie débarque à la maison en plein après midi. Elle est accompagnée de sa grande sœur. Elles demandent pour aller jouer dans la chambre à Lily.

Quelques minutes plus tard arrive ma rejetonne qui se plaint du comportement de Marie. Me voilà dans la chambre...

- Ben alors Marie, tu dis des gros mots? Tu sais que ce n'est pas permis chez nous. Tu connais les règles... 

L'enfant opine de son regard vif de biche effarouchée. Lorsque je la discipline, le ton ferme, je vois toujours rôder la peur en ses yeux. Je la déconcerte. Et elle obéit. Ce n'est jamais un problème.Mais ce samedi là, je perçois un problème.

C'est ce sixième sens de maman qui fait bip-bip. De celui qui guide la doctrine du gendarme en chef. Alors que ma puce grogne la mauvaise attitude de Marie, j'observe l'enfant et sa sœur en silence avant de demander:

- Mais alors Marie, tu t'es donc bien levée du mauvais pied ce matin! Tu as un problème en particulier? 

Effarouchée, elle opine de son petit menton qui frémit d'émotion. Pas un son ne sort de sa bouche cloitrée. Pendant ce temps ma puce en rajoute, outrée que je ne sévisse pas. La grande se tait. Elle aussi observe. Je fais taire Miss Soleil qui me fait les gros yeux.

- Voyons Marie, alors qu'est-ce qui s'est passé aujourd'hui? Pourquoi es-tu de si mauvaise humeur? 

 Je regarde les filles et j'ajoute:

- Il faut comprendre pourquoi Marie est mal dans sa peau aujourd'hui. S'il y a quelque chose, il suffit de le dire. Une fois que l'on se comprend cela va toujours mieux...

La grande écarquille les yeux. Je m'approche de Marie pour la serrer dans mes bras. L'enfant est tendue comme un nerf à vif. J'insiste. Et c'est alors que le sac s'ouvre et que, comme dirait les anglais, le chat sort du sac et me saute en pleine face!

La petite s'ouvre. Comme elle parle une sorte de dialecte pas toujours compréhensible à mon oreille, sa sœur entreprend de traduire. Ainsi j'apprends que leurs parents se sont chicanés, que cela a brassé. Que la mère a dit qu'elle voulait quitter le père. Cela a crié, hurlé, sacré à volonté. Cela a brassé toute la maisonnée pourtant habituée à beaucoup.

Et la grande qui avait laissé trainer je ne sais quoi, je ne sais où, écope des foudres de l'homme. J'apprends alors qu'il l'a prise par le cou pour la lever dans les airs. Alors que j'apprends cette triste réalité la petite Marie frissonne. Tout son être est bouleversé. Choqué. Déstabilisé.

"My god, j'ai un chat en pleine face, il griffe!" Hurle un coin de ma conscience paniqué. Je garde mon calme et continue d'écouter. J'essaie de remettre un peu d'ordre en ce chaos mental qui règne chez ses fillettes. Leur état me touche si profondément que tout mon être en est troublé.

Je dois faire mon devoir d'adulte. Et mon devoir est de leur montrer que le meilleur existe. Il y a autre chose à la vie que le pire. Je rassure ces craintes qu'elles me partagent:

- Ils vont peut-être pas obligatoirement se quitter. Ce n'est pas la première fois qu'ils se disputent? 

Les deux acquiescent en même temps.

- Et ils sont encore ensemble. Ils se sont pas quittés encore même s'ils se disputent souvent. Il y a de fortes chances pour que cela soit pareil ce coup-ci aussi. 

Je les vois se détendre un peu. Je poursuis:

- Vous savez les filles. Tous les enfants sont toujours un peu tannants. Cela fait partie de la nature de l'enfant. Comme les adultes sont tous un peu chiants. C'est la vie. Mais si un enfant fait une bêtise, un adulte à le droit de le gronder, il a le droit de le punir mais il n'a pas le droit de le brasser! Aucune raison n'est bonne pour qu'un adulte brasse un enfant. 

Je regarde la plus grande avec attention. Je ne vois aucune marque sur son cou mais je vois bien les ecchymoses au fond de ses yeux. Celles qui bleuissent son âme d'enfant de neuf ans.

-Est-ce la première fois que cela arrive? 

Elle marmonne une réponse plus ou moins compréhensible. Je continue:

- Tu sais personne n'a le droit de te brasser. Si cela recommence tu dois absolument en parler à ta maitresse. 

Elle me répond:

- Je lui ai déjà dit! 
- Ah oui? Et elle a dit quoi? 
- Elle a dit comme ma mère. 
- Et ta mère, elle dit quoi? 

L'enfant hausse les épaules. Muette comme une carpe. L'homme vient alors me dire que leur père vient les récupérer. Il est dehors. Il n'a aucune idée du chat qui vient de me sauter en pleine face.

Les fillettes partent. Je reste déboussolée. Car là ma limite est dépassée. Prendre un enfant par le cou pour le lever au plafond me fait honte. Honte de ma race. Sur Facebook, en un cercle bien fermé, je déballe mon émoi.

Dans la foulée je reçois le témoignage d'un ami qui me confesse qu'il a vécu ce type de violence lorsqu'il était petit. Il me confie combien il aurait aimé qu'un adulte s'en mêle. Combien il doit encore soigner les blessures psychologiques qui ont marqué son âme au fer rouge. Cela me touche le coeur.

Mais se mêler de quoi? Quoi? Comment? Où? Le sujet est si délicat! J'ai une patate chaude dans les mains. Elle brûle...

J'appelle mon amie qui travaille à la DPJ. On discute. Je n'arrive pas à me résoudre à faire un signalement.

De quoi je me mêle d'abord?

Le trouble continue de progresser en ma conscience qui se ronge...

Deux semaines passent. Arrive le temps des rencontres de parents avec la maitresse de Miss Soleil. Ma puce collectionne les bonnes notes. Elle a 90% de moyenne générale. Bonne élève, disciplinée, la maitresse est contente d'elle. On est fiers de notre progéniture.

Arrive la question fatidique de la maitresse:

- Bon alors c'est ça! Vous avez pas d'autres questions à me poser? 

Ma conscience voit alors une porte ouverte où s'engouffrer...

- Heu, ben en fait, je me demandais, est-ce qu'il y a une travailleuse sociale à l'école? 

Désarmée la maitresse me regarde sans comprendre. Alors là, juste là, je décide de regarder en face et non pas de coté. Je laisse le chat sortir du sac!

S'en suit une conversation longue et enrichissante, emplie d'humanité. Un échange humain qui me soulage la conscience. On discute en profondeur du sort de la sœur de la petite Marie. Nous sommes les derniers parents de la journée de la maitresse. Une heure se passe. La maitresse me dit alors que l'on se quitte: "Je vous écrirai un message dans le carnet de la petite dans les prochains jours. N'hésitez pas à me faire un suivi s'il y a quoi que ce soit!"

Aujourd'hui c'est la Journée mondiale de l’Enfance. Je lis l'excellent texte de Maude Goyer.

Je lis que manger à leur faim, vivre en sécurité, développer leur potentiel, apprendre, s’exprimer, faire confiance, croire en l’avenir sont les droits fondamentaux des enfants.

Ils sont bien cités dans la Convention des droits de l’enfant signée à New York le 20 novembre 1989 par 191 pays.

Puis je découvre cette vidéo qui propose une expérience pour le moins troublante.

Et je prends la plume. Pour témoigner. Pour mieux briser le silence. Car je refuse de détourner les yeux.

Je refuse d'être un con de plus dans un monde de brute. Car je crois que le monde est meilleur que celui que voient les enfants maltraités. Que l'humanité vaut mieux. Il y a le pire. Il y a le meilleur. Construisons le meilleur plutôt que le pire...

10 commentaires:

  1. Merci. Merci à toi pour ce message.
    Si le monde prenait soin de ses enfants, il n'y aurait pas tant de violence. Ce petit plus que tu apportes à cette enfant n'a pas de prix. J'espère que ça va aller pour elle, que tu aies pu faire première démarche pour que tout se mette en route. J'espère que face à une situation identique, j'aurais la même réaction que la tienne.

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  2. Ouf. Tu as bien fait. Pauvres chouettes. Ouf.

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  3. Touchée au cœur... Rassurée aussi et fière de mon amie virtuelle. Xx

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  4. Bravo ! J'avoue que je te comprends. Moi j'ose pas trop m'investir dans le "sauvetage" d'enfant. J'ai un peu peur des parents qui s'imaginent qu'ils peuvent se fier à la bouée de sauvetage que nous sommes Ex; ils s'en occupent pas, donc l'enfant est souvent rendu chez soi. Par contre, savoir que l'enfant est maltraité, je pense que je chercherais conseils aussi pour faire la bonne action et je passerais à l'acte !

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  5. Je comprends toute ta démarche y compris les doutes. Et c'est bien que tu n'es pas eu à passer le pas toute seule, que toi aussi tu as trouver la porte pour en parler. J'ai fait parti de ses enfants qui ont grandi avec des parents nocifs et aucun de nos appels au secours porté par mes sœurs ou moi même n'a été entendu, jamais. J'en porte encore les stigmates, hyper-vigilance, énorme difficulté à faire confiance, estime de moi même pas tout à fait restaurée encore etc. Les adultes, tous, parent ou pas, nous nous devons de protéger les enfants, non pas de les sur-protéger, ils doivent devenir des adultes armés pour la réalité de la vie, mais protégés, oui, avec des interdits clairs, et des droits clairs, des cadres et des limites. On ne tape pas un enfant, ça parait simple et ça ne l'est pas. Alors bravo pour ta gestion de tout ça. Elles vont vivre des moments difficiles encore, mais elles sauront que quand on appelle au secours on peut être entendu et que ça peut faire bouger les choses, elles auront appris à demander de l'aide, quel formidable cadeau tu leur a fait.

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  6. Que c'est bouleversant tout ça. Faire quelque chose, oui, il le faut. Et vous l'avez fait. La suite de l'histoire n'est plus entre vos mains. Mais quand même un peu et beaucoup encore.

    Quand j'étais enfant, ma mère accueillait un jeune garçon du voisinage plus qu'à l'occasion. En fait, elle l'a élevé, sans tambours ni trompettes. C'est chez nous qu'il se réfugiait quand ça bardait chez lui et comme ça bardait souvent...

    Aujourd'hui, c'est avec nous qu'il passe les fêtes de Noël, avec femme et enfants. S'il a bien tourné, il affirme que c'est à cause de ma mère. Et vous savez quoi?... il l'appelle "maman".

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  7. Le texte "brisons le silence" que vous citez dans votre excellent billet n'est pas du Québec. On y conseille de parler d'abord avec le parent maltraitant. Jamais une t.s. d'ici ne vous le recommanderait. Un parent véritablement maltraitant va alors couper tout contact que ses enfants maltraités pourraient avoir avec vous. Ce sera sa première réaction. Vous ne pourrez donc plus protéger l'enfant. Et puis, si vous faites une plainte à la dpj, le parent abuseur saura que ça vient de vous, et comme il a déjà des tendances violentes, il ne va pas aller vous en remercier, hein, alors c'est votre propre sécurité que vous mettez en jeu.

    Ce que vous avez fait est parfait pour un enfant d'âge scolaire. Pour un plus petit, il faut faire une plainte à la dpj, plainte qui sera toujours gardée anonyme. En fait, dans une première étape, vous pouvez tout simplement vous informer, demander si ce que vous avez vu ou entendu doit faire l'objet d'une plainte ou pas. Au Québec, malheureusement, les quidams n'ont pas l'obligation de dénoncer les abus faits aux enfants, sauf si ils sont en autorité (professeurs,médecins, éducatrices de garderie etc) mais il est souhaitable qu'ils le fassent, bien évidemment. Le bébé tout seul chez lui qui se fait tabasser par son parent violent, si les voisins ne s'en mêlent pas, qui va le protéger?

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  8. Erreur dans mon dernier commentaire (après relecture des articles de loi pertinents): c'est tout le monde qui doit faire un signalement dans les cas d'abus physiques ou sexuels sous peine de poursuite pénale pour ne pas l'avoir fait. Dans les autre cas de maltraitance, seules les personnes en autorité (profs, docs, etc) en ont l'obligation légale mais tout le monde est invité à signaler.

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  9. Ouf, c'est pas facile... Je ne sais même pas ce que je ferai dans une situation semblable.

    Je crois sincèrement que tu fais bien les choses, une étapes à la fois. Il n'y en a pas de facile par contre :-(

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  10. Je suis heureuse... heureuse de savoir que tu as parlé de Marie et sa grande soeur. Je crois que nous avons tous été élevé en ayant en tête qu'on doit se "mêler de ses affaires". La sécurité des enfants devraient être notre affaire à tous. J'espère que tout ira mieux pour la petite Marie et sa soeur. Elles méritent de connaitre le bonheur!

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