Prendre la route...
La semaine dernière, en faisant ma marche quotidienne, je rencontre la fée Chevrolet sur le bord du chemin. Elle me fait signe de venir lui parler. J'hésite un peu mais sa beauté m’interpelle. Je m'avance vers elle.
Vêtue d'une longue robe signée par un logo facilement identifiable, elle me sourit. Une sorte de baguette de bois à la main, elle me fait signe de la rejoindre. Je m'approche. Sans dire un mot de plus, elle lève sa baguette dans le soleil et pouf! Apparait alors une Chevrolet Orlando toute neuve devant moi! Elle me regarde avec des yeux pétillants d’espièglerie et me dit:
- Oups, je voulais le modèle blanc et c'est le gris que j'ai capté. Il va encore falloir que j'affine ma formule! Bon tant pis! Prends ce carrosse et rentre au château avec ta famille. Mickey et Minnie t'attendent dans 4 jours, surtout ne sois pas en retard!
À peine est-ce que j'ai le temps de fermer ma bouche bée qu'elle disparait en une vapeur mystérieuse.
Je réalise alors que j'ai la clé de la voiture dans la main. J'imagine donc que je n'ai plus qu'à obéir! On ne tergiverse pas avec une fée! Et on ne fait certainement pas attendre Mickey...
On the road again...
Bon okay, ça c'est la version enchantée que l'on retrouve dans les livres. En réalité, je travaille sur un projet de voyage de presse depuis l'automne dernier et maintenant que je suis sur le départ, je peux enfin en parler!
Au réel, tout n'a pas été si simple. Il faut ajouter à la recette magique des heures de travail, de la sueur mentale et une bonne dose de stress. Mais bon, tant que s'alignent les étoiles, c'est tout ce qui compte non?
Et s'il y a une job de rêve à mes sens, c'est bien celle que je vais vivre dans les prochaines semaines...
Nous voici donc prêt pour un road-trip de quelques 7000 kilomètres qui nous fera parcourir la Floride de la côte Est à la côte Ouest. Des bouffées de Kerouac me montent à la tête. Après l'obscur tunnel que j'ai traversé l'hiver dernier, la lumière est aveuglante.
Et puis, sous la tristesse des douleurs traversées, il y a cette joie qui monte, la joie de prendre la route, la joie de prendre le large...
Depuis que je suis devenue sédentaire, enracinée en mon village de lac pour y fonder une famille, la nomade en mon sang a le vague à l'âme.
Maintenant que la famille est fondée, la maison presque rénovée, la nomade en ma peau réclame de l'air, et des palmiers, et de l'aventure! Aussi celle-ci est extatique à l'idée de partir...
La professionnelle en ma peau est pas mal plus stressée que la nomade en mon sang, celle-ci sait que c'est avant tout un voyage de presse et que ce n'est pas des vacances! Mais c'est certainement la job de ses rêves alors elle est aussi bienheureuse...
Avec ce voyage, je prends des vacances du portail techno où je travaille pour faire une excursion du coté du portail voyage.
Mais on n'enlève pas la geekette de la princesse! Mon carrosse est doté d'un wifi. Ainsi c'est reparti pour un autre road-trip connecté!
Je ne sais pas si j'aurais beaucoup de temps pour nourrir ce coin de blogue perso que j'affectionne. Un blogue presque préhistorique qui fêtera ses 9 ans en avril prochain.
Alors en attendant, si cela vous dit de venir road-tripper avec nous, voici quelques coins numériques où nous retrouver: Twitter, Flickr, Instagram, Tumblr et le blogue voyage de Sympatico.ca...
dimanche, mars 11, 2012
Au détour de l'hôtel de glace...
Au détour de l'hôtel de glace...
L’hôtel de glace fait partie de nos traditions familiales. J'ai été bien triste de le voir déménager si loin de chez moi. J'en ressens encore de la peine lorsque je dois faire les 45 minutes de trajet pour m'y rendre...
Mais une fois arrivée sur place, toujours, la même magie opère. Ce palais de glace m'enchante l'hiver. Il offre un angle de vue féerique et la saison s'embellit comme dans un conte de fée! Je craque et je mitraille...
M'zelle Soleil y retrouve ses repères, l’hôtel de glace fait partie de ses hivers. Il s'incorpore, pour le meilleur, à la texture de son enfance tissée aux fils des saisons...
L’hôtel de glace fait partie de nos traditions familiales. J'ai été bien triste de le voir déménager si loin de chez moi. J'en ressens encore de la peine lorsque je dois faire les 45 minutes de trajet pour m'y rendre...
Mais une fois arrivée sur place, toujours, la même magie opère. Ce palais de glace m'enchante l'hiver. Il offre un angle de vue féerique et la saison s'embellit comme dans un conte de fée! Je craque et je mitraille...
M'zelle Soleil y retrouve ses repères, l’hôtel de glace fait partie de ses hivers. Il s'incorpore, pour le meilleur, à la texture de son enfance tissée aux fils des saisons...
vendredi, mars 09, 2012
Solidarité féminine...
Solidarité féminine...
La semaine dernière, alors que j'attendais dans la salle d'attente du docteur, je parcoure un vieux Paris-Match qui traine par là et... je scotche sur un reportage qui montre en images une lapidation féminine!
Un trou que l'on creuse pour une femme. La femme que l'on pousse dans sa tombe. Silhouette droite sous sa burqua grillagée. Et les pierres que l'on lance jusqu'à la mort. Une vie qui s'achève avec 2 balles dans la tête...
Ressentir le barbarisme avec révolte. Essayer de se mettre à la place de ses villageois sommés de participer à cette lapidation. Ces hommes, femmes et enfants pris en un tel engrenage de violence et d'ignorance. Et penser à ces femmes. Citoyennes de troisième zone. Ces femmes sans destin...
Se faire submerger par une vague de reconnaissance qui rappelle combien j'ai de la chance de vivre au Québec. La chance d'être une femme libre... à l'égal des hommes...
Au fil des millénaires qui font l'histoire de l'humanité, le sort des femmes fait trop souvent pleurer. Personnellement je ne pleure pas tant que je me révolte. Pas tant que je sens monter la rage. Je ne crois pas que j'aurais la vie longue dans un tel contexte...
C'est peut-être pour cela que je ressens une telle émotion à regarder l'image de cette femme anonyme, si droite devant sa mort. Tuée pour avoir osé vouloir vivre un peu. Vaut-il mieux vivre un peu que ne jamais vivre vraiment?
Car la vie de ces femmes emprisonnées par la haine des hommes n'est pas la vie telle qu'on la conçoit ici...
Hier c'était la journée de la femme, j'en apprécie toujours l'initiative. Mais en ce qui me concerne, ce n'est pas une fête, c'est un rappel. Un rappel à la mémoire féminine. Un rappel à la mémoire de toutes celles qui sont tombées au combat et qui tombent encore.
Car l'on ne pourra fêter que lorsque toutes les femmes sur Terre seront libérées des stupides chaines de la force brute...
L'histoire de cette lapidation en est une romanesque. Une jeune femme de 22 ans et un jeune homme de 26 ans. Lui est marié. Dans l'absolu il pourrait la marier en deuxième noces mais elle est déjà promise à un autre et puis elle n'est pas de la même tribu. Les amants s'enfuient. Reviennent sous de fausses promesses. Se font emprisonnés puis lapidés sur la place publique.
L'on dira que dans ce cas-ci l'homme a connu le même sort que la femme. C'est vrai. Mais si les femmes étaient libres de vivre comme bon leur semble et de se marier selon leurs vœux, rien de tout cela ne serait arrivé. D’ailleurs au Canada, rien de tout cela n'arrive jamais!
Et tous les cas de meurtres de femmes ne sont pas si romanesques. Il y a tous ceux que l'on imagine à peine. De ceux dont on parle pas, dont on sait rien même si l'on sait qu'ils existent au loin. L'on sait mais l'on en chasse les pensées d'un coup d’égoïsme quotidien.
Et n'est-il pas égoïste de célébrer notre condition féminine sans penser à toutes celles qui meurent encore?
Et n'est-il pas égoïste de célébrer notre condition féminine sans penser à toutes celles qui meurent encore?
À notre ére numérique, où YouTube est un royaume d'humanités, l'on peut trouver la vidéo filmée lors de cette lapidation. C'est presque comme y être. Et pour ne pas en être complice, ne doit-on pas parler pour celles qui sont muselées?
Le féminisme n'est peut-être pas parfait, mais il a au moins le mérite d’exister. Il est au front d'un combat qu'il ne faut pas croire terminé...
lundi, mars 05, 2012
Une vie humaine, un grain de sable dans l'éternité...
Une vie humaine, un grain de sable dans l'éternité...
Lorsque j’étais toute petite, élevée par ma grand-mère, je l'écoutais parler de ma pomme aux adultes environnants. Souvent elle disait combien j'étais gentille et je trouvais que c'était une piètre qualité.
À l'époque je me souviens que je n'en comprenais pas vraiment le point. Est-ce que ce n'était pas le cas de tout le monde?
La gentillesse me semblait si simple, si naturelle, est-ce que tout le monde n'était pas ainsi?
À cette époque, en mes sens d'enfance, tout le monde était gentil! Franchement, je ne voyais vraiment pas en quoi c'était une qualité digne de mention...
Et puis en grandissant, j'ai commencé à percevoir les méchancetés autour de moi, à l'école et aussi chez les adultes. Avec la découverte de la méchanceté humaine j'ai commencé à comprendre ce qu'était la destruction.
Être méchant était humain mais je n'en voyais pas le point. La méchanceté rend la vie plus difficile et aride. Pourquoi choisir cette voie? D’après moi, être gentil était bien meilleur à la santé.
D'ailleurs, s'il m'arrivait d'être méchante avec autrui, jamais je n'aimais la sensation que j'en ressentais, cet arrière-goût amer dans la bouche...
Cela dit, être gentille ne faisait pas de moi une personne influençable ou faible, j'avais aussi la chance d'avoir un caractère bien trempé et la repartie facile. Je n'étais pas du genre à me laisser marcher sur les pieds.
Ma vie d'enfant n'a pas été un long fleuve tranquille. Avec les années j'ai su construire une carapace pour protéger cette gentillesse qui couvait en mon cœur.
À l'adolescence, la colère extrême pouvait parfois me rendre méchante et je n'en appréciais guère le principe. La souffrance et la méchanceté sont souvent complices. Mais c'est toujours dans la méchanceté que je me suis sentie faible, jamais dans la gentillesse.
En murissant j'ai réalisé à quel point j'aimais la gentillesse humaine. Quitte à être rose bonbon ou fleur bleue. Avec le temps, j'ai appris à respecter la gentillesse, à en apprécier la qualité. Et j'ai décidé de la cultiver plutôt que de l'étouffer.
Aujourd'hui, je crois que la gentillesse est une force que l'on sous-estime trop souvent. À mes yeux elle est synonyme de paix. De paix avec les autres mais aussi avec soi..
La gentillesse est un état d'être, c'est un sourire gratuit offert à un inconnu dans la rue. En mon âme et conscience, la gentillesse est compère du bonheur...
Lorsque j’étais toute petite, élevée par ma grand-mère, je l'écoutais parler de ma pomme aux adultes environnants. Souvent elle disait combien j'étais gentille et je trouvais que c'était une piètre qualité.
À l'époque je me souviens que je n'en comprenais pas vraiment le point. Est-ce que ce n'était pas le cas de tout le monde?
La gentillesse me semblait si simple, si naturelle, est-ce que tout le monde n'était pas ainsi?
À cette époque, en mes sens d'enfance, tout le monde était gentil! Franchement, je ne voyais vraiment pas en quoi c'était une qualité digne de mention...
Et puis en grandissant, j'ai commencé à percevoir les méchancetés autour de moi, à l'école et aussi chez les adultes. Avec la découverte de la méchanceté humaine j'ai commencé à comprendre ce qu'était la destruction.
Être méchant était humain mais je n'en voyais pas le point. La méchanceté rend la vie plus difficile et aride. Pourquoi choisir cette voie? D’après moi, être gentil était bien meilleur à la santé.
D'ailleurs, s'il m'arrivait d'être méchante avec autrui, jamais je n'aimais la sensation que j'en ressentais, cet arrière-goût amer dans la bouche...
Cela dit, être gentille ne faisait pas de moi une personne influençable ou faible, j'avais aussi la chance d'avoir un caractère bien trempé et la repartie facile. Je n'étais pas du genre à me laisser marcher sur les pieds.
Ma vie d'enfant n'a pas été un long fleuve tranquille. Avec les années j'ai su construire une carapace pour protéger cette gentillesse qui couvait en mon cœur.
À l'adolescence, la colère extrême pouvait parfois me rendre méchante et je n'en appréciais guère le principe. La souffrance et la méchanceté sont souvent complices. Mais c'est toujours dans la méchanceté que je me suis sentie faible, jamais dans la gentillesse.
En murissant j'ai réalisé à quel point j'aimais la gentillesse humaine. Quitte à être rose bonbon ou fleur bleue. Avec le temps, j'ai appris à respecter la gentillesse, à en apprécier la qualité. Et j'ai décidé de la cultiver plutôt que de l'étouffer.
Aujourd'hui, je crois que la gentillesse est une force que l'on sous-estime trop souvent. À mes yeux elle est synonyme de paix. De paix avec les autres mais aussi avec soi..
La gentillesse est un état d'être, c'est un sourire gratuit offert à un inconnu dans la rue. En mon âme et conscience, la gentillesse est compère du bonheur...