Ce matin, j'apprends via les réseaux sociaux le suicide d'une jeune fille de 15 ans en Gaspésie. Avant de mettre fin à ses jours, cette jeune fille a laissé une longue lettre de trois pages à ses parents pour expliquer son geste et leur demander de lui pardonner...
La jeune fille était au bout du rouleau, sa mère impuissante ne savait que faire, malgré ses rencontres avec l'école, rien n'y changeait. Jusqu'au moment où la jeune fille a décidé de prendre son sort entre ses mains et d'échapper à sa souffrance en échappant à la vie...
Une tragédie qui fait déferler une onde de choc sur le Québec. D'un coup l'intimidation se concrétise, il s'humanise, il prend le visage de Marjorie. Le décès de la jeune fille agite les consciences, les médias sociaux s'enflamment. Le Québec se prend une dure réalité en pleine face.
L'intimidation chez les jeunes provoque énormément de suicides. Les mots tuent les adolescents. Chaque année des milliers d'entre eux succombent...
En mes fils d'actualités, j'accroche le YouTube de la Fondation Jasmin Roy. Une fondation qui fait de son mieux pour sensibiliser le problème depuis plusieurs mois sur le Web. J'y découvre le témoignage d'une fillette qui émeut tellement mon cœur de maman qu'il le bouleverse...
Et je pense alors à ma propre fillette qui vient de commencer la maternelle. Ma puce qui doit maintenant gérer les cours d'écoles, les frustrés et les méchants de ce monde.
Déjà elle découvre une violence verbale qui la choque. Quelques fois par semaine, elle me parle de ce qu'elle y voit. Je soupire intérieurement et je fais de mon mieux pour la guider en la jungle humaine qui l'entoure.
Déjà elle découvre une violence verbale qui la choque. Quelques fois par semaine, elle me parle de ce qu'elle y voit. Je soupire intérieurement et je fais de mon mieux pour la guider en la jungle humaine qui l'entoure.
Déjà elle comprend que les grands aiment niaiser les petits. Au bout de trois mois, elle en a assez bien compris le principe pour que l'on puisse en discuter amplement.
Affronter l'intimidation dès la maternelle
Je lui explique que ces grands là sont niaiseux, que le mieux c'est de ne pas s'en occuper, de les ignorer. Je lui rappelle que eux aussi étaient à la maternelle il n'y a pas si longtemps. Et à quel point c'est idiot de se moquer de ce que l'on a été. Elle absorbe et comprend.
Affronter l'intimidation dès la maternelle
Je lui explique que ces grands là sont niaiseux, que le mieux c'est de ne pas s'en occuper, de les ignorer. Je lui rappelle que eux aussi étaient à la maternelle il n'y a pas si longtemps. Et à quel point c'est idiot de se moquer de ce que l'on a été. Elle absorbe et comprend.
Elle me dit: "Ils disent que c'est nul la maternelle mais c'est même pas vrai! Moi je m'amuse comme une folle à la maternelle, j'aime ça!"
On fait aussi le point sur les "grands intéressants", elle a la chance d'en connaitre deux trois, ceux là lui parlent, ils la respectent. Ils lui montrent un exemple à suivre. Je lui dis que j'espère bien que lorsqu'elle sera plus grande, elle fera partie des "grands intéressants" qui ne se moquent pas des plus petits mais qui les aident. Elle décide qu'elle fera partie de ceux là. En mon âme et conscience, je le souhaite.
Tous les jours, l'on parle de son expérience sociale à l'école. Il y a des plus et des moins. Je scrute les moins pour la soutenir au maximum. La maitresse m'apprend que sa classe est difficile et qu'elle y est un ange. Elle est si sage et respectueuse des règles qu'elle fait sourire sa maitresse à lever la main pour lui parler même si elle se trouve à coté d'elle.
Sa maitresse nous dit qu'elle tient bien son bout, elle sait se faire des amis sans pour autant se faire influencer. Aujourd'hui elle m'explique que l'une de ses amies n'était pas très contente car elle n'avait pas voulu l'aider à braver l'un des interdits du parc.
Ma puce me dit aussi que chaque matin à l'école la maitresse leur fait répéter: "Je me mêle de mes affaires." Peut-être bien que cela commence par là. Ensuite vient l'ouverture d'esprit et l'acceptation des différences...
Ma puce me dit aussi que chaque matin à l'école la maitresse leur fait répéter: "Je me mêle de mes affaires." Peut-être bien que cela commence par là. Ensuite vient l'ouverture d'esprit et l'acceptation des différences...
Au fil de nos conversations, j'apprends que les grandes dans le bus la snobent un peu, cela la vexe. Alors les midis, avant d'aller au bus, l'on discute d'un truc à faire. Un truc à la fois pour essayer de se faire une place là au milieu. L'indifférence est une arme. Conserver une belle énergie en est une autre. J'enquête et je questionne. L'on communique sur le sujet facilement et cela me rassure.
Je laisse passer le temps mais je lui explique que si cela dégénérait, je ne me gênerais pas pour monter dans le bus et en parler à sa chauffeuse. En son sourire, je sens que cela la rassure...
Que font (qui sont) les parents de ces jeunes qui maltraitent les autres?
Je laisse passer le temps mais je lui explique que si cela dégénérait, je ne me gênerais pas pour monter dans le bus et en parler à sa chauffeuse. En son sourire, je sens que cela la rassure...
Que font (qui sont) les parents de ces jeunes qui maltraitent les autres?
Toujours lorsqu'il est question d'enfants qui utilisent la méchanceté humaine pour intimider leur pairs, je me demande ce que font les parents de ces enfants là?
Où sont-ils? Qui sont-ils? Pratiquent-ils leur rôle d'éducateur? Sont-ils présents? Sont-ils conscients? Avant de blâmer les enfants pour ce type de comportements, ne faudrait-il pas aussi sensibiliser leurs parents? Ou est-ce que ces parents sont aussi stupides que les comportements de leurs enfants?
Où sont-ils? Qui sont-ils? Pratiquent-ils leur rôle d'éducateur? Sont-ils présents? Sont-ils conscients? Avant de blâmer les enfants pour ce type de comportements, ne faudrait-il pas aussi sensibiliser leurs parents? Ou est-ce que ces parents sont aussi stupides que les comportements de leurs enfants?
Et puis aujourd'hui, en parcourant différentes informations sur l'intimidation (ou en passant on parle rarement du rôle du parent de l'enfant qui intimide l'autre) une pensée cauchemardesque me traverse l'esprit...
Une idée cauchemardesque...
Une idée cauchemardesque...
Et si un jour l'un de ces vilains garnements trouvait en ligne tout ce qui a lien à ma fille depuis sa naissance? Mon enfant bloguée. Se ferait-elle écœurée pour ses photos de bébés? Pour les histoires que sa mère raconte sur son enfance?
J'ai tendance à espérer qu'elle ait la même réaction révoltée que cette adolescente virulente qui refuse de se laisser marcher sur les pieds! Je la souhaite plus réactionnaire que passive. J'espère qu'elle saura utiliser son intelligence à bon escient...
Au début de son existence, je bloguais encore son prénom au complet, puis un peu avec l'intuition de cette idée infernale qui me traverse aujourd'hui l'esprit, j'ai rapidement décidé de couper son prénom en deux pour en faire un surnom. Vu que son prénom n'est pas commun, cela m'a semblé plus sécuritaire. Mieux vaut prévenir que guérir dit le dicton...
Aujourd'hui par curiosité, je google son prénom pour voir ce qu'il en ressort; quelques vidéos d'elle bébé, quelques photos. Je suis satisfaite des résultats et je me demande si je vais devoir mettre en privé toutes les vidéos où j'utilisais encore son nom au complet et aller changer son nom sur mes photos de Flickr...
Car de nos jours l'intimidation des jeunes commence à l'école et se poursuit en ligne. L'intimidation et la cyberintimidation vont de pair et c'est un cocktail des plus explosifs. Un cocktail à ne pas prendre à la légère...