Brève inspirée par ce texte de mon amie Marie-Pierre
L’inspiration me fait penser à l’amour. C'est aussi une énergie abstraite, magique, invisible, douloureuse, sensible, dangereuse. Une sensation étrange qui nourrit l'âme pour l'épanouir mais qui a aussi le pouvoir de la détruire.
C'est parfois une anguille qui glisse entre les doigts, parfois une graine que l'on plante dans le terreau de ses créativités. D'autres fois c'est une fleur que l’on cultive avec attention. Souvent c'est le vent qui caresse la peau et emporte les pensées qui s'envolent au firmament.
Incontrôlable inspiration! Incroyable sensation. J'aime tant son coté sauvage qui la rend si précieuse à apprivoiser. Toujours je serai aux aguets pour mieux la capter, la comprendre et l'assimiler...
samedi, juillet 30, 2011
En vrac de jours...
En vrac de jours...
Les semaines se suivent et ne se ressemblent pas. Certaines sont des caresses sur la peau, d'autres piquent comme des moustiques au printemps et il y a celles qui forgent le caractère...
N'est-ce pas ce que disent les ancêtres: "Les épreuves forgent le caractère"? Alors la semaine dernière encore une fois je me suis transformée en forgeronne alors qu'un ennui de santé m'est tombé sur le bout du nez (ou plutôt de l'aine)...
Pas vraiment envie d'en conter l'histoire en détails aujourd'hui. Disons que c'est un souci typiquement féminin. Une boule mystère dont je me serais bien passée! En soi ce n'est pas grave disent les médecins. La bonne nouvelle est qu'il n'y a pas de cancer donc je suis en santé (dixit le doc). Enfin, vu comment cela fait mal, c'est relatif comme concept...
Ainsi c'est bien tannant. Trois jours d'hosto et la possibilité de passer sous le bistouri. Je profite de ce temps hors de la norme pour libérer quelques créativités sur ma tablette numérique, inspirer Verlaine et lire George Sand. Surtout prendre mon mal en patience. Comme il parait que ce n'est pas grave, juste douloureux, je dois garder la tête hors de l'eau. Et si opération il y a, cela en sera une de routine. Encore une autre occasion de grandir. Surtout ne pas dépérir. Ne pas se laisser abattre malgré le moral qui tangue sur la houle des jours.
Je passe une résonance magnétique qui me fait penser autant à Charlotte Gainsbourg qu'au film 2001 Odyssée de l'espace! Mes veines fuient sous les doigts des infirmières qui me piquent. Je redeviens une pharmacie sur pattes tandis que le cours des choses avance. Dieu merci pour les pharmaciennes du village qui m'accompagnent depuis des mois dans mes pérégrinations! Elles sont aussi gentilles que connaisseuses de leur domaine. C'est tellement rassurant de pouvoir parler de ses maux à quelqu'un qui a le savoir pour les comprendre et le temps pour conseiller...
En un monde idéal, je devrais être en congé maladie mais c'est un concept inconnu à l'état de pigiste. Je cours après les mots. Je travaille entre deux maux. J'imagine que cela fait partie du prix de la liberté. Et puis je ne peux me plaindre d'avoir des piges qui s'accrochent à ma ceinture! J'espère au mieux. Comme il me reste des douleurs faciales, séquelles de ma paralysie hivernale, disons que j'essaie de prendre le tout avec une certaine philosophie. Je peine et je m'accroche à cette vie qui est mienne.
Le soutien de mes amis m'est précieux. J'en ressens beaucoup de gratitude. Dieu merci pour l'amitié! Après tout, ce n'est qu'un autre obstacle à passer. Je compte le traverser pour ne pas perdre mes piges et surtout pour embarquer en un projet bien trippant à la fin du mois d’août. Je croise les doigts pour que tout aille bien. Au combat, je bataille...
Je m'accroche à l'espoir, à l'amour et aux petits bonheurs des jours. Mais je m'inquiète pour ma pucette. Je sens le souci grignoter son insouciance naturelle. Elle grandit, elle change. Elle comprend, elle analyse. Mes ennuis de santé depuis février ne sont pas faciles à sa vie. J'en ai tristement conscience.
Même si je fais de mon mieux, je sens qu'elle commence à être affectée. Elle nous fait une subtile régression. Elle n'aime plus être une grande fille. Elle m'explique en détails qu'elle est tannée qu'on lui dise comment elle est grande, comment elle a grandit, etc. Elle me dit qu'elle se sent encore une petite fille, enfin moyenne, plus trop petite mais pas encore grande. Elle veut retrouver la belle vie, elle rêve de reculer le temps...
Je l'écoute, je la comprends, je l'entends. Je sais qu'elle est grande et vive pour son âge, du coup, l'on oublie parfois qu'elle n'a que 5 ans! À la rentrée, l'école... Elle est prête. Elle veut apprendre à lire et écrire. Elle apprend un peu seule. Elle m'étonne si souvent. Comme tout le monde dit qu'il n'est pas bon qu'elle en sache trop avant d'aller en classe, je modère mes leçons. Ma santé bancale fait aussi que je n'ai pas autant d'énergie que je le voudrais...
Alors que je lui explique qu'il se puisse que je retourne à l’hôpital, je la sens se recroqueviller sur elle-même. Elle me dit d'une petite voix chevrotante: "Maman, je veux pas te dire encore au-revoir!" Mon coeur se serre alors que je la prends dans mes bras. Je lui cache mes inquiétudes pour mieux la rassurer. Je lui cache mon stress pour moins l'inquiéter.
Cette fin de semaine, l'on décide avec son père de penser à elle d'abord. Il est possible que la semaine prochaine ne soit pas encore facile alors on profite de cette fin de semaine pour l'entourer de notre affection parentale. L'on tisse le cocon. L'on décide que dimanche sera une journée "Oui Lily" (son prénom composé permet bien des variations). Une journée où elle n'aura pas à subir les affres de la vie adulte mais où elle pourra profiter de cette innocence enfantine qui est sienne (et de ses deux parents qui l'aiment tant).
Du coup, elle retrouve sa bonne humeur, je vois réapparaître sa joie de vivre. Elle sourit et chantonne de nouveau. Mon être s'allège. Je respire ces petits bonheurs qui comblent tout coeur de maman...
Les semaines se suivent et ne se ressemblent pas. Certaines sont des caresses sur la peau, d'autres piquent comme des moustiques au printemps et il y a celles qui forgent le caractère...
N'est-ce pas ce que disent les ancêtres: "Les épreuves forgent le caractère"? Alors la semaine dernière encore une fois je me suis transformée en forgeronne alors qu'un ennui de santé m'est tombé sur le bout du nez (ou plutôt de l'aine)...
Pas vraiment envie d'en conter l'histoire en détails aujourd'hui. Disons que c'est un souci typiquement féminin. Une boule mystère dont je me serais bien passée! En soi ce n'est pas grave disent les médecins. La bonne nouvelle est qu'il n'y a pas de cancer donc je suis en santé (dixit le doc). Enfin, vu comment cela fait mal, c'est relatif comme concept...
Ainsi c'est bien tannant. Trois jours d'hosto et la possibilité de passer sous le bistouri. Je profite de ce temps hors de la norme pour libérer quelques créativités sur ma tablette numérique, inspirer Verlaine et lire George Sand. Surtout prendre mon mal en patience. Comme il parait que ce n'est pas grave, juste douloureux, je dois garder la tête hors de l'eau. Et si opération il y a, cela en sera une de routine. Encore une autre occasion de grandir. Surtout ne pas dépérir. Ne pas se laisser abattre malgré le moral qui tangue sur la houle des jours.
Je passe une résonance magnétique qui me fait penser autant à Charlotte Gainsbourg qu'au film 2001 Odyssée de l'espace! Mes veines fuient sous les doigts des infirmières qui me piquent. Je redeviens une pharmacie sur pattes tandis que le cours des choses avance. Dieu merci pour les pharmaciennes du village qui m'accompagnent depuis des mois dans mes pérégrinations! Elles sont aussi gentilles que connaisseuses de leur domaine. C'est tellement rassurant de pouvoir parler de ses maux à quelqu'un qui a le savoir pour les comprendre et le temps pour conseiller...
En un monde idéal, je devrais être en congé maladie mais c'est un concept inconnu à l'état de pigiste. Je cours après les mots. Je travaille entre deux maux. J'imagine que cela fait partie du prix de la liberté. Et puis je ne peux me plaindre d'avoir des piges qui s'accrochent à ma ceinture! J'espère au mieux. Comme il me reste des douleurs faciales, séquelles de ma paralysie hivernale, disons que j'essaie de prendre le tout avec une certaine philosophie. Je peine et je m'accroche à cette vie qui est mienne.
Le soutien de mes amis m'est précieux. J'en ressens beaucoup de gratitude. Dieu merci pour l'amitié! Après tout, ce n'est qu'un autre obstacle à passer. Je compte le traverser pour ne pas perdre mes piges et surtout pour embarquer en un projet bien trippant à la fin du mois d’août. Je croise les doigts pour que tout aille bien. Au combat, je bataille...
Je m'accroche à l'espoir, à l'amour et aux petits bonheurs des jours. Mais je m'inquiète pour ma pucette. Je sens le souci grignoter son insouciance naturelle. Elle grandit, elle change. Elle comprend, elle analyse. Mes ennuis de santé depuis février ne sont pas faciles à sa vie. J'en ai tristement conscience.
Même si je fais de mon mieux, je sens qu'elle commence à être affectée. Elle nous fait une subtile régression. Elle n'aime plus être une grande fille. Elle m'explique en détails qu'elle est tannée qu'on lui dise comment elle est grande, comment elle a grandit, etc. Elle me dit qu'elle se sent encore une petite fille, enfin moyenne, plus trop petite mais pas encore grande. Elle veut retrouver la belle vie, elle rêve de reculer le temps...
Je l'écoute, je la comprends, je l'entends. Je sais qu'elle est grande et vive pour son âge, du coup, l'on oublie parfois qu'elle n'a que 5 ans! À la rentrée, l'école... Elle est prête. Elle veut apprendre à lire et écrire. Elle apprend un peu seule. Elle m'étonne si souvent. Comme tout le monde dit qu'il n'est pas bon qu'elle en sache trop avant d'aller en classe, je modère mes leçons. Ma santé bancale fait aussi que je n'ai pas autant d'énergie que je le voudrais...
Alors que je lui explique qu'il se puisse que je retourne à l’hôpital, je la sens se recroqueviller sur elle-même. Elle me dit d'une petite voix chevrotante: "Maman, je veux pas te dire encore au-revoir!" Mon coeur se serre alors que je la prends dans mes bras. Je lui cache mes inquiétudes pour mieux la rassurer. Je lui cache mon stress pour moins l'inquiéter.
Cette fin de semaine, l'on décide avec son père de penser à elle d'abord. Il est possible que la semaine prochaine ne soit pas encore facile alors on profite de cette fin de semaine pour l'entourer de notre affection parentale. L'on tisse le cocon. L'on décide que dimanche sera une journée "Oui Lily" (son prénom composé permet bien des variations). Une journée où elle n'aura pas à subir les affres de la vie adulte mais où elle pourra profiter de cette innocence enfantine qui est sienne (et de ses deux parents qui l'aiment tant).
Du coup, elle retrouve sa bonne humeur, je vois réapparaître sa joie de vivre. Elle sourit et chantonne de nouveau. Mon être s'allège. Je respire ces petits bonheurs qui comblent tout coeur de maman...
jeudi, juillet 21, 2011
Retour de Festival
Retour de Festival
Avec la fin du festival d'été de Québec, l'on quitte cette étrange dimension dans laquelle l'on était entré. L'on reprend le cours de sa vie des souvenirs plein la tête...
D'abord dormir un peu pour rattraper la fatigue accumulée, puis retrouver le fil des jours normaux. En mon coin de "cyberpigiste", cela veut dire pas mal de correspondance à traiter et quelques feux à éteindre en priorité. Se remettre les idées au rythme du quotidien...
Mais juste avant de repartir en la normalité de mes jours, un petit retour en arrière sur la soirée de samedi dernier. Un retour sur la messe métallique qui a transporté Québec samedi nuit.
Devenir sardine au soleil
Sachant le monde dans les rues, je dois dire que je n'étais pas mécontente de pouvoir entrer facilement dans la zone VIP.
Mais encore là, l'on avait été prévenu; pour avoir une place correcte dans cette zone, il fallait ne pas arriver trop tard. Le concert commençait à 9:30, je suis arrivée à 6:30.
Déjà les Plaines semblent pleines. La fébrilité ambiante électrise l'atmosphère. Je trouve un coin de trottoir où m'assoir. Le brouhaha ambiant se fait plus bruyant.
D'où je suis placée tout est calme, dense mais calme. J'essaie le Wifi mais comme bien d'autres autour de moi, tout est "jammé" même les téléphones ne marchent plus. J'arrive à avoir une connexion une quinzaine de minutes avant de la perdre pour la soirée.
Durant l'heure qui a suit, je fais un peu de jasette. Je pense à mon homme et la "gang", je leur souhaite d'être entrés sur le site. En une heure la zone VIP se remplie de façon assez dense! Je me rends compte que mon spot est précieux. Si je veux le garder, je ne peux bouger. Mais c'est correct, j'ai deux bouteilles d'eau et aucune envie d'aller aux toilettes!
Durant ce temps j'en profite pour papoter un peu avec mes voisins. J'aperçois Régis Lebeaume dans la tente corporative qui nous surplombe. En fait c'est grâce à mes voisins que je le remarque. Tant de regards se tournent dans la même direction que ma curiosité est piquée...
La zone VIP où je suis est prise d'assaut. Un jet d'eau arrose la foule au loin. Il fait chaud. Il est temps que la soirée commence. Au dessus de nos têtes, un hélicoptère fait des tours. J'espère qu'il prend des images que je pourrais voir au futur.
Arrive Dance Laury Dance. Je ne suis pas emballée et l'humour à second degré avec lequel le chanteur commence la soirée me refroidit. Je dois être top vieille pour ce genre de niaiseries.
Lorsque le chanteur interpelle la foule pour demander: "Est-ce qu'il y en a qui aiment fumer du crack en faisant l'amour à une prostituée?". Je décroche. Si je suis rendue matante qu'il en soit ainsi!
Je me rassois pour taponner le Wifi pendant que le groupe sue sur scène. À part une certaine ressemblance du chanteur avec Mel Gibson, je ne trouve rien pour m'intéresser au groupe. C'est con des fois comment une seule connerie peut tout foutre à l'eau...
J'en profite pour observer la foule en attente. Il commence à faire très chaud. La foule se meut en une seule chaleur humaine. Je vois passer deux ados en courant! Je remarque leur macaron. Mon voisin me dit: "Il parait qu'il y a une clôture de défoncée. Des jeunes entrent par là!" Manifestement c'est deux là ont gagné la course, je les vois se perdre dans la densité de la foule. Je n'en vois pas d'autre passer...
Arrive Joe Satriani. Il me semble que l'on est encore plus serré les uns contre les autres, j'imagine que c'est encore pire dans la foule qui nous entoure. Le guitariste est bon mais j'avoue que je commence à être tannée d'attendre debout dans la chaleur humaine. Je finis une première bouteille d'eau...
Messe et communion
À 9h45 arrive enfin Metallica! L'on est tous là pour ça. La foule devient une entité vivante qui ne fait plus qu'une.
Dès les premières chansons, l’atmosphère vibre. C'est parti pour une soirée mémorable. J'espère les classiques. J'espère "Sanatarium, One, Master of Puppets, Seek and Destroy". J'espère et je ne serai pas déçue!
Le son décape. Il est amplifié mais il est aussi clair, net, pur. Je retrouve cette qualité de Metallica que j'ai toujours appréciée. La foule embarque dès les premières minutes. Le pouvoir de la foule à un show de Metallica a toujours eu le don de me fasciner. J'ai des flashs de concerts passés. Des flashs de ma vingtaine révoltée. Contrairement à certains préjugés Metallica ne rend pas méchant, Metallica fait sortir le méchant. C'est un métal thérapeutique. Il fait sortir les toxines...
James est aussi sympathique que dans mes souvenirs. Il ne jure pas, il n'insulte pas. Il s'enquiert plutôt du bien-être de la foule. Il est présent, presque aimant. Il parle de la famille Metallica avec affection. Il est heureux et le partage. En musique mais aussi en sourires et paroles. Dès le début du show, il dit qu'il a la foi que la famille Metallica de Québec fera beaucoup de bruit! Et Québec fera tellement de bruit que sa foi ne pourra qu'en être accentuée!
Il explique qu'il a entendu parler de ce Festival depuis très longtemps. Il dit qu'être enfin ici est d'une émotion indescriptible. Son émotion est tangible. Il ajoute que c'est si beau de voir les gens de Québec. Des gens qui ont besoin de musique dans leur vie. Il est heureux d'être là et il ne manque pas de le partager avec le public en liesse. L'on baigne dans la magie festivalière...
Il plaisante: "Faites attention à votre voix, nous avons encore beaucoup de chansons!Naaa, faites pas attention à votre voix, donnez la moi!". Il demande: " Do you like your music heavy, do you like heavy? Tell me if you like your music heavy baby!" La foule en transe scande avec rythme des "heys-heys" électriques dans la nuit. "Sad but True" déchire la nuit en même temps que chante la foule.
Il est toujours incroyable d'écouter plus de 100 000 personnes chanter d'un même coeur. Baudelaire a écrit: "Le plaisir d'être dans les foules est une expression mystérieuse de la jouissance de la multiplication du nombre. Tout est un nombre. Le nombre est dans tout. Le nombre est dans l'individu. L’ivresse est un nombre". La jouissance qui régne sur les Plaines samedi soir aurait surement fait sourire Baudelaire. L'ivresse du nombre est une sensation quasi indescriptible, primitive. Je suis ivre.
Je me fonds dans l'entité humaine qui fait la nuit. James fait rejaillir la vie en mon sang. Les paroles des chansons me reviennent en mémoire et j'ajoute ma voix à la foule. Les bras dans les airs, les boucles qui virevoltent de haut en bas et le sourire aux lèvres...
Metallica est une énergie dont l'on se gave. La messe est métallique et l'on communie avec la même foi. La musique est grasse, lourde mais aussi propre et nuancée. Les mélodies sont excellentes et les envolées oh combien intense. La répartition du son est exceptionnelle. J'ai des flashs de James dans les années 90, plus félin avec les cheveux longs. J'ai des flashs de jeunesse survoltée.
À l'époque, le son était aussi bon et le métal encore plus rapide. Je retrouve ce même magnétisme du chanteur qui me faisant tant d'effet il y a 20 ans! Je ressens la même extase que j'ai connu il y de cela bien des années. Je me souviens. Je laisse le métal me traverser le corps. Mes toxines se libèrent à mesure que je vibre de bonheur. Un bonheur partagé par des dizaines de milliers de personnes.
James est heureux comme un gamin. D'ailleurs il explique à la foule qu'il vit là un vrai rêve de gamin. Il remercie Québec de lui offrir cet instant magique. Le rappel va de soi. Il lance à la foule: "You make us feel good Québec!". C'est réciproque James!
Un rappel puis un autre. La foule est un tout qui vibre d'une même énergie. Le show finit à minuit et quart avec "Seek and Destroy". La nuit est en feu. Le groupe ne semble plus vouloir partir, il s'éternise sur scène en lançant des pics de guitare. Il ramasse un drapeau du Québec que leur offre un fan. C'est tout un moment de Festival que Québec vient de vivre! Un moment qui passera à l'histoire et restera longtemps gravé dans les mémoires...
Metallica aussi risque de d'en souvenir longtemps. L'on peut être fier de Québec. Le groupe qui en a vu d'autres coté foule était enchanté. Il a même écrit sur le plancher backstage:"Here everything is awesome!" Je ne serais pas étonnée de les revoir à Québec dans les années prochaines...
Foule calme et comblée
Alors que je suis un courant d'humanité pour redescendre vers St-Jean, je ne peux qu'être fascinée par la tranquillité de la foule. Même les zombies imbibés d'alcool sont inoffensifs. Metallica a libéré des millions de toxines humaines...
Toujours, j'apprécie le paradoxe historique. La beauté de ces moments de communion humaine à travers la musique sur un site où les batailles font l'histoire. Samedi soir, je suis pas mal sure que même les fantômes des soldats sacrifiés aux combats ont fait la fête avec nous!
Il me faudra bien deux jours pour arriver à me sortir cette soirée du corps! Les jours suivants j'ai l'occasion de discuter avec plusieurs personnes qui ont assisté au show à des endroits différents du site. La majorité de ceux à qui j'ai parlé ont adoré leur expérience.
Mon homme qui ne connaissait pas vraiment Metallica et pour qui c'était une première expérience a trippé comme jamais. Il n'en revenait pas lui même! Il a bien parcouru le site et même si parfois la foule était intense, il n'a vu aucun grabuge...
Mon compère blogueur Mario a lui ressenti une certaine démesure mais comme il se trouvait non loin de la tente des ambulanciers, c'est surement contextuel. Il est évident qu'il y a eu plusieurs personnes bien maganées, des malaises, des malades. Mais sur une telle foule, vraiment pas de quoi en faire un plat. Il y a aussi eu quelques bourdes dans la gestion de foule. Ma compère blogueuse Marie-Ève en a vécu l’amère expérience. Pour ma part, je me suis sentie privilégiée de pouvoir vivre le tout en VIP. L'émotion y était aussi crue que dans le reste de la foule et les malaises plus rares...
L'idée du Festival d'été de Québec est de rendre de tels spectacles accessibles au plus grand nombre. Si l'on y pense bien, c'est un sacré défi! Et chaque année, le Festival remplit sa mission. Même si la perfection n'existe pas, le Festival d'été de Québec analyse et améliore chaque année son fonctionnement pour mieux faire la fois prochaine.
Cela dit, il faut admettre que lorsque l'on voit se dérouler de tels évènements au coeur de la ville, l'on ne peut que dire chapeau et merci!
Avec la fin du festival d'été de Québec, l'on quitte cette étrange dimension dans laquelle l'on était entré. L'on reprend le cours de sa vie des souvenirs plein la tête...
D'abord dormir un peu pour rattraper la fatigue accumulée, puis retrouver le fil des jours normaux. En mon coin de "cyberpigiste", cela veut dire pas mal de correspondance à traiter et quelques feux à éteindre en priorité. Se remettre les idées au rythme du quotidien...
Mais juste avant de repartir en la normalité de mes jours, un petit retour en arrière sur la soirée de samedi dernier. Un retour sur la messe métallique qui a transporté Québec samedi nuit.
Devenir sardine au soleil
Sachant le monde dans les rues, je dois dire que je n'étais pas mécontente de pouvoir entrer facilement dans la zone VIP.
Mais encore là, l'on avait été prévenu; pour avoir une place correcte dans cette zone, il fallait ne pas arriver trop tard. Le concert commençait à 9:30, je suis arrivée à 6:30.
Déjà les Plaines semblent pleines. La fébrilité ambiante électrise l'atmosphère. Je trouve un coin de trottoir où m'assoir. Le brouhaha ambiant se fait plus bruyant.
D'où je suis placée tout est calme, dense mais calme. J'essaie le Wifi mais comme bien d'autres autour de moi, tout est "jammé" même les téléphones ne marchent plus. J'arrive à avoir une connexion une quinzaine de minutes avant de la perdre pour la soirée.
Durant l'heure qui a suit, je fais un peu de jasette. Je pense à mon homme et la "gang", je leur souhaite d'être entrés sur le site. En une heure la zone VIP se remplie de façon assez dense! Je me rends compte que mon spot est précieux. Si je veux le garder, je ne peux bouger. Mais c'est correct, j'ai deux bouteilles d'eau et aucune envie d'aller aux toilettes!
Durant ce temps j'en profite pour papoter un peu avec mes voisins. J'aperçois Régis Lebeaume dans la tente corporative qui nous surplombe. En fait c'est grâce à mes voisins que je le remarque. Tant de regards se tournent dans la même direction que ma curiosité est piquée...
La zone VIP où je suis est prise d'assaut. Un jet d'eau arrose la foule au loin. Il fait chaud. Il est temps que la soirée commence. Au dessus de nos têtes, un hélicoptère fait des tours. J'espère qu'il prend des images que je pourrais voir au futur.
Arrive Dance Laury Dance. Je ne suis pas emballée et l'humour à second degré avec lequel le chanteur commence la soirée me refroidit. Je dois être top vieille pour ce genre de niaiseries.
Lorsque le chanteur interpelle la foule pour demander: "Est-ce qu'il y en a qui aiment fumer du crack en faisant l'amour à une prostituée?". Je décroche. Si je suis rendue matante qu'il en soit ainsi!
Je me rassois pour taponner le Wifi pendant que le groupe sue sur scène. À part une certaine ressemblance du chanteur avec Mel Gibson, je ne trouve rien pour m'intéresser au groupe. C'est con des fois comment une seule connerie peut tout foutre à l'eau...
J'en profite pour observer la foule en attente. Il commence à faire très chaud. La foule se meut en une seule chaleur humaine. Je vois passer deux ados en courant! Je remarque leur macaron. Mon voisin me dit: "Il parait qu'il y a une clôture de défoncée. Des jeunes entrent par là!" Manifestement c'est deux là ont gagné la course, je les vois se perdre dans la densité de la foule. Je n'en vois pas d'autre passer...
Arrive Joe Satriani. Il me semble que l'on est encore plus serré les uns contre les autres, j'imagine que c'est encore pire dans la foule qui nous entoure. Le guitariste est bon mais j'avoue que je commence à être tannée d'attendre debout dans la chaleur humaine. Je finis une première bouteille d'eau...
Messe et communion
À 9h45 arrive enfin Metallica! L'on est tous là pour ça. La foule devient une entité vivante qui ne fait plus qu'une.
Dès les premières chansons, l’atmosphère vibre. C'est parti pour une soirée mémorable. J'espère les classiques. J'espère "Sanatarium, One, Master of Puppets, Seek and Destroy". J'espère et je ne serai pas déçue!
Le son décape. Il est amplifié mais il est aussi clair, net, pur. Je retrouve cette qualité de Metallica que j'ai toujours appréciée. La foule embarque dès les premières minutes. Le pouvoir de la foule à un show de Metallica a toujours eu le don de me fasciner. J'ai des flashs de concerts passés. Des flashs de ma vingtaine révoltée. Contrairement à certains préjugés Metallica ne rend pas méchant, Metallica fait sortir le méchant. C'est un métal thérapeutique. Il fait sortir les toxines...
James est aussi sympathique que dans mes souvenirs. Il ne jure pas, il n'insulte pas. Il s'enquiert plutôt du bien-être de la foule. Il est présent, presque aimant. Il parle de la famille Metallica avec affection. Il est heureux et le partage. En musique mais aussi en sourires et paroles. Dès le début du show, il dit qu'il a la foi que la famille Metallica de Québec fera beaucoup de bruit! Et Québec fera tellement de bruit que sa foi ne pourra qu'en être accentuée!
Il explique qu'il a entendu parler de ce Festival depuis très longtemps. Il dit qu'être enfin ici est d'une émotion indescriptible. Son émotion est tangible. Il ajoute que c'est si beau de voir les gens de Québec. Des gens qui ont besoin de musique dans leur vie. Il est heureux d'être là et il ne manque pas de le partager avec le public en liesse. L'on baigne dans la magie festivalière...
Il plaisante: "Faites attention à votre voix, nous avons encore beaucoup de chansons!Naaa, faites pas attention à votre voix, donnez la moi!". Il demande: " Do you like your music heavy, do you like heavy? Tell me if you like your music heavy baby!" La foule en transe scande avec rythme des "heys-heys" électriques dans la nuit. "Sad but True" déchire la nuit en même temps que chante la foule.
Il est toujours incroyable d'écouter plus de 100 000 personnes chanter d'un même coeur. Baudelaire a écrit: "Le plaisir d'être dans les foules est une expression mystérieuse de la jouissance de la multiplication du nombre. Tout est un nombre. Le nombre est dans tout. Le nombre est dans l'individu. L’ivresse est un nombre". La jouissance qui régne sur les Plaines samedi soir aurait surement fait sourire Baudelaire. L'ivresse du nombre est une sensation quasi indescriptible, primitive. Je suis ivre.
Je me fonds dans l'entité humaine qui fait la nuit. James fait rejaillir la vie en mon sang. Les paroles des chansons me reviennent en mémoire et j'ajoute ma voix à la foule. Les bras dans les airs, les boucles qui virevoltent de haut en bas et le sourire aux lèvres...
Metallica est une énergie dont l'on se gave. La messe est métallique et l'on communie avec la même foi. La musique est grasse, lourde mais aussi propre et nuancée. Les mélodies sont excellentes et les envolées oh combien intense. La répartition du son est exceptionnelle. J'ai des flashs de James dans les années 90, plus félin avec les cheveux longs. J'ai des flashs de jeunesse survoltée.
À l'époque, le son était aussi bon et le métal encore plus rapide. Je retrouve ce même magnétisme du chanteur qui me faisant tant d'effet il y a 20 ans! Je ressens la même extase que j'ai connu il y de cela bien des années. Je me souviens. Je laisse le métal me traverser le corps. Mes toxines se libèrent à mesure que je vibre de bonheur. Un bonheur partagé par des dizaines de milliers de personnes.
James est heureux comme un gamin. D'ailleurs il explique à la foule qu'il vit là un vrai rêve de gamin. Il remercie Québec de lui offrir cet instant magique. Le rappel va de soi. Il lance à la foule: "You make us feel good Québec!". C'est réciproque James!
Un rappel puis un autre. La foule est un tout qui vibre d'une même énergie. Le show finit à minuit et quart avec "Seek and Destroy". La nuit est en feu. Le groupe ne semble plus vouloir partir, il s'éternise sur scène en lançant des pics de guitare. Il ramasse un drapeau du Québec que leur offre un fan. C'est tout un moment de Festival que Québec vient de vivre! Un moment qui passera à l'histoire et restera longtemps gravé dans les mémoires...
Metallica aussi risque de d'en souvenir longtemps. L'on peut être fier de Québec. Le groupe qui en a vu d'autres coté foule était enchanté. Il a même écrit sur le plancher backstage:"Here everything is awesome!" Je ne serais pas étonnée de les revoir à Québec dans les années prochaines...
Foule calme et comblée
Alors que je suis un courant d'humanité pour redescendre vers St-Jean, je ne peux qu'être fascinée par la tranquillité de la foule. Même les zombies imbibés d'alcool sont inoffensifs. Metallica a libéré des millions de toxines humaines...
Toujours, j'apprécie le paradoxe historique. La beauté de ces moments de communion humaine à travers la musique sur un site où les batailles font l'histoire. Samedi soir, je suis pas mal sure que même les fantômes des soldats sacrifiés aux combats ont fait la fête avec nous!
Il me faudra bien deux jours pour arriver à me sortir cette soirée du corps! Les jours suivants j'ai l'occasion de discuter avec plusieurs personnes qui ont assisté au show à des endroits différents du site. La majorité de ceux à qui j'ai parlé ont adoré leur expérience.
Mon homme qui ne connaissait pas vraiment Metallica et pour qui c'était une première expérience a trippé comme jamais. Il n'en revenait pas lui même! Il a bien parcouru le site et même si parfois la foule était intense, il n'a vu aucun grabuge...
Mon compère blogueur Mario a lui ressenti une certaine démesure mais comme il se trouvait non loin de la tente des ambulanciers, c'est surement contextuel. Il est évident qu'il y a eu plusieurs personnes bien maganées, des malaises, des malades. Mais sur une telle foule, vraiment pas de quoi en faire un plat. Il y a aussi eu quelques bourdes dans la gestion de foule. Ma compère blogueuse Marie-Ève en a vécu l’amère expérience. Pour ma part, je me suis sentie privilégiée de pouvoir vivre le tout en VIP. L'émotion y était aussi crue que dans le reste de la foule et les malaises plus rares...
L'idée du Festival d'été de Québec est de rendre de tels spectacles accessibles au plus grand nombre. Si l'on y pense bien, c'est un sacré défi! Et chaque année, le Festival remplit sa mission. Même si la perfection n'existe pas, le Festival d'été de Québec analyse et améliore chaque année son fonctionnement pour mieux faire la fois prochaine.
Cela dit, il faut admettre que lorsque l'on voit se dérouler de tels évènements au coeur de la ville, l'on ne peut que dire chapeau et merci!
samedi, juillet 16, 2011
En préparation du grand soir (version métal)...
En préparation du grand soir (version métal)...
Ce soir c'est le grand soir M. Québec se met à l'heure métal. Pour savoir ce qui se passe en temps réel, je vous conseille de faire un tour sur Twitter par le hashtag #FEQ.
En suivant ce fil Twitter très actif, il est facile de prendre le pouls de ce qui se passe en temps réel. Durant tout le Festival j'ai eu beaucoup de plaisir à lire les commentaires et les impressions des festivaliers sur Twitter. Mais c'est aussi un bon moyen pour récolter toutes sortes d'informations en lien avec le Festival d'été de Québec.
Je dois aussi avouer que la fatigue commence à se faire ressentir et que j'ai pris du retard dans la publication de mon contenu. À venir sous peu, mes deux entrevues avec Daran et Marco Calliari. Quelques sensations de Buddy Guy et des photos à gogo! Hier, j'ai pris le temps de reprendre mon souffle car la soirée de ce soir s'annonce intense! Mais il me reste encore quelques billets à écrire avant de ranger ma plume de Festival d'été de Québec.
Je n'ai pas vu Metallica depuis les années 90 et je me demande si je vais trouver qu'ils ont pris un coup de vieux. Tout comme je sais que j'en ai pris un depuis la dernière fois que je l'ai ai vus! Après les avoir vu 3 fois au Forum de Montréal, une fois au stade (la fameuse fois de l'accident de James sur scène et de l'émeute) et une fois en plein air à Québec (où j'ai réussi à me faufiler assez près pour attraper un pic de guitare), j'espère ressentir la même fièvre à les revoir ce soir...
De mes concerts Metallica du siècle passé, je n'en garde de très bons souvenirs. Je n'ai jamais trouvé la foule menaçante. Intense mais pas menaçante! Même lors de l'épisode de l'émeute au Stade. C'était une émeute tranquille, la foule était énervée, frustrée mais les gens ne se tournaient pas les un contre les autres. Les plus frustrés se contentaient de mettre le feu aux poubelles pas à la place ou de casser la voiture en démonstration. Enfin tout cela, c'était surtout la faute à Axl Rose...
D'ailleurs, ce soir là, Metallica avait été tout à fait correct, il s'était excusé, avait promis de revenir (ce qu'il a fait). Le groupe avait partagé l'information et considéré ses fans. Ce qui ne fut pas du tout le cas d Axl Rose! Mais de Metallica, j'ai toujours le souvenir d'un groupe généreux et respectueux de ces fans. Je m'attends donc à retrouver la même générosité de scène ce soir. C'est aussi ce qui fait la grande qualité du show...
Aujourd'hui l'on parle beaucoup de la foule, combien arriverons à rentrer dans le site, combien seront frustrés d'être refoulés aux portes? Il est certain que les retardataires risquent beaucoup à ne pas arriver tôt. Et les fans prévoyants risquent d'attendre pas mal longtemps pour avoir une bonne place sur le site! Cela fait partie de la "game".
Un seul conseil, soyeux patients. Le jeu en vaut la chandelle! Et soyeux cool, l'on est là pour avoir du fun pas pour se prendre la tête! Comme le dit ma compère blogueuse Marie-Ève: "Emmenez des images de petits chats avec vous pour calmer les colères qui pourraient germer". C'est vrai que se projeter une image de chaton dans la cervelle a le don de faire retomber la pression... Et si jamais vous arrivez trop tard, ne soyez frustré qu'envers vous-même. Au pire, il y aura toujours de la pace avec les enfants de moins de onze ans vers l'écran derrière la scène...
Pour ma part, ma puce se fera garder ce soir. Mon homme ira avec sa gang de chums au petit bonheur la chance et je profiterai avec plaisir de ma passe de presse pour éviter la foule.Même si soupçonne que le zone VIP sera aussi en fête!
Et puis, demain matin, j'essaierai de ne pas avoir les yeux trop dans le beurre de peanut pour l'émission radio "la Capitale Blogue" en compagnie de mes compères blogueurs de Festival sur les ondes de CKRL. Dimanche dernier, j'étais pas mal "poquée" à onze heures sur les ondes de CKRL...
Enfin vu la soirée à venir, je doute d'être très fraiche mais je suis certaine que je serais contente et triste à la fois. Contente d'avoir vécu un autre Festival qui m'aura fait voyagé musicalement et triste que cela se termine déjà.
Demain, l'on achèvera l'aventure Place de la Famille avec "La luna Caballera". Ensuite l'on ira faire un tour des diverses scènes pour saluer une dernière fois l'effervescence de la ville. Encore une fois le Festival d'été de Québec nous aura fait tourner la tête! Bonne fin de Festival et bon Metallica!
Ce soir c'est le grand soir M. Québec se met à l'heure métal. Pour savoir ce qui se passe en temps réel, je vous conseille de faire un tour sur Twitter par le hashtag #FEQ.
En suivant ce fil Twitter très actif, il est facile de prendre le pouls de ce qui se passe en temps réel. Durant tout le Festival j'ai eu beaucoup de plaisir à lire les commentaires et les impressions des festivaliers sur Twitter. Mais c'est aussi un bon moyen pour récolter toutes sortes d'informations en lien avec le Festival d'été de Québec.
Je dois aussi avouer que la fatigue commence à se faire ressentir et que j'ai pris du retard dans la publication de mon contenu. À venir sous peu, mes deux entrevues avec Daran et Marco Calliari. Quelques sensations de Buddy Guy et des photos à gogo! Hier, j'ai pris le temps de reprendre mon souffle car la soirée de ce soir s'annonce intense! Mais il me reste encore quelques billets à écrire avant de ranger ma plume de Festival d'été de Québec.
Je n'ai pas vu Metallica depuis les années 90 et je me demande si je vais trouver qu'ils ont pris un coup de vieux. Tout comme je sais que j'en ai pris un depuis la dernière fois que je l'ai ai vus! Après les avoir vu 3 fois au Forum de Montréal, une fois au stade (la fameuse fois de l'accident de James sur scène et de l'émeute) et une fois en plein air à Québec (où j'ai réussi à me faufiler assez près pour attraper un pic de guitare), j'espère ressentir la même fièvre à les revoir ce soir...
De mes concerts Metallica du siècle passé, je n'en garde de très bons souvenirs. Je n'ai jamais trouvé la foule menaçante. Intense mais pas menaçante! Même lors de l'épisode de l'émeute au Stade. C'était une émeute tranquille, la foule était énervée, frustrée mais les gens ne se tournaient pas les un contre les autres. Les plus frustrés se contentaient de mettre le feu aux poubelles pas à la place ou de casser la voiture en démonstration. Enfin tout cela, c'était surtout la faute à Axl Rose...
D'ailleurs, ce soir là, Metallica avait été tout à fait correct, il s'était excusé, avait promis de revenir (ce qu'il a fait). Le groupe avait partagé l'information et considéré ses fans. Ce qui ne fut pas du tout le cas d Axl Rose! Mais de Metallica, j'ai toujours le souvenir d'un groupe généreux et respectueux de ces fans. Je m'attends donc à retrouver la même générosité de scène ce soir. C'est aussi ce qui fait la grande qualité du show...
Aujourd'hui l'on parle beaucoup de la foule, combien arriverons à rentrer dans le site, combien seront frustrés d'être refoulés aux portes? Il est certain que les retardataires risquent beaucoup à ne pas arriver tôt. Et les fans prévoyants risquent d'attendre pas mal longtemps pour avoir une bonne place sur le site! Cela fait partie de la "game".
Un seul conseil, soyeux patients. Le jeu en vaut la chandelle! Et soyeux cool, l'on est là pour avoir du fun pas pour se prendre la tête! Comme le dit ma compère blogueuse Marie-Ève: "Emmenez des images de petits chats avec vous pour calmer les colères qui pourraient germer". C'est vrai que se projeter une image de chaton dans la cervelle a le don de faire retomber la pression... Et si jamais vous arrivez trop tard, ne soyez frustré qu'envers vous-même. Au pire, il y aura toujours de la pace avec les enfants de moins de onze ans vers l'écran derrière la scène...
Pour ma part, ma puce se fera garder ce soir. Mon homme ira avec sa gang de chums au petit bonheur la chance et je profiterai avec plaisir de ma passe de presse pour éviter la foule.Même si soupçonne que le zone VIP sera aussi en fête!
Et puis, demain matin, j'essaierai de ne pas avoir les yeux trop dans le beurre de peanut pour l'émission radio "la Capitale Blogue" en compagnie de mes compères blogueurs de Festival sur les ondes de CKRL. Dimanche dernier, j'étais pas mal "poquée" à onze heures sur les ondes de CKRL...
Enfin vu la soirée à venir, je doute d'être très fraiche mais je suis certaine que je serais contente et triste à la fois. Contente d'avoir vécu un autre Festival qui m'aura fait voyagé musicalement et triste que cela se termine déjà.
Demain, l'on achèvera l'aventure Place de la Famille avec "La luna Caballera". Ensuite l'on ira faire un tour des diverses scènes pour saluer une dernière fois l'effervescence de la ville. Encore une fois le Festival d'été de Québec nous aura fait tourner la tête! Bonne fin de Festival et bon Metallica!
jeudi, juillet 14, 2011
Hypnotique, espiègle, Gaëtan Roussel embrase Place d'Youville
Hypnotique, espiègle, Gaëtan Roussel embrase Place d'Youville
Au bout de ma trentaine, je commence à sentir peser le poids des années sur ma peau.
Au rythme du Festival, c'est flagrant! Et en même temps, cela rappelle au sang combien l'on peut être vivant.
J'attendais Gaëtan Roussel avec plaisir. Et mercredi soir, je pense qu'il était l'un des rares à pouvoir me pousser à sortir.
Alors on se décarcasse la carcasse et l'on repart pour un tour.
Hier soir, j'avais un "bad hair day" et c'était même pas grave! J'étais prête pour une bouffée nocturne de Festival.
De retour Place d'Youville pour Gaëtan. La dernière fois que je l'ai vu c'était en 2006 au pigeonnier. C'était l'été "séquelles d'accouchement" qui m'a bien fait passer le Festival sous le nez. Mais même à moitié morte, je suis allée voir un show, un seul, celui de Louise Attaque.
Et à moitié vivante, j'avais ce soir là respiré un air qui avait renforcé mon moral abattu! Le temps d'un concert, Gaëtan m'avait requinqué les idées. Je me suis sentie bien malgré l'effort et les douleurs physiques. Pendant un temps, je me suis rappelée à moi. J'en garde un souvenir précieux.
Et cette année, par la grâce des anges, j'ai Gaëtan sous le nez. Alors que je le mitraille de si près, sa présence vite me transporte. Sa voix possède des tonalités qui me caressent l'âme. Je ne cherche même plus à comprendre. Je ressens et j'absorbe. Magnétisée...
Pour la première fois cette année, je réalise que j'ai beaucoup de mal à ne pas danser. Prendre des photos devient un défi lorsque l'on sent monter le diable au corps et qu'il faut se figer pour mieux cliquer! Faut pas croire, il y a aussi des moments où il est difficile de bloguer le Festival!
Mais qu'est-ce qui fait tant le charme de Roussel? Peut-être est-ce son espièglerie qui transperce ses gestes et paroles. Sa guitare affûtée ou son énergie qui déborde?
Je ne sais pas, c'est un tout je suppose. Je ne résiste pas à sa bouille de clown.
En quelques chansons à peine Gaëtan met au creux de sa musique la foule emballée. Une foule dense qui remplit Place d'Youville à plein.
Une foule vivante qui transcende la nuit et semble transformer la place en un pigeonnier. De celui que l'on nomme aussi Parc de la Francophonie.
De mémoire de femme, je ne pense pas avoir vu un show aussi électrique place d'Youville! Il n'y a donc pas que moi que Gaëtan vivifie!
La foule en prend plein les sens. Gaëtan se fait psychédélique, hypnotique, il joue avec le public qui se nourrit de son essence. Il se soucie de son bien-être et sa chaleur humaine est palpable.
Espiègle, il fait "clapper" le public avec une incroyable énergie et lorsque c'est tout le quartier qui semble vibrer, il s'exclame:
- Alors il ne vous reste plus que quarante deux minutes à faire ça!
Il stimule et fait durer le plaisir: "Encore quarante une minutes!" Puis il encourage un joyeux bordel populaire avant de relâcher la foule à la musique. Et de la musique, l'on en prend plein la face!
L'ambiance devient électrique. Parfois même électro-électrique! Gaëtan s'amuse à figer le temps. Seul bémol, un trop long trip de son "weird" qui a failli me mettre la cervelle en bouillie! Mais je lui pardonne aisément pour le bonheur de "Trouble" qui m'a complètement enivrée. Hier soir, Gaëtan m'a presque fait oublier Louise pour ne penser qu'à Ginger...
Gaétan décape la nuit de son rock écorché. Sur scène, il saute encore comme un gamin et entraine le public en son sillon. Je m'évade en un étrange voyage, un voyage musical au pays de Roussel. Je ne veux plus repartir. J'ai un petit fantasme de nuit parisienne mais cette nuit québécoise est tout simplement jouissive! La place d'Youville orgasme. Gaëtanisée!
Mais l'on ne peut s'arrêter là, il faut recommencer, ne pas se rhabiller! Le rappel est une évidence. Le chanteur revient sur scène, il remercie le public en feu de son accueil et il enchaîne avec une mélodie qui adoucit l'atmosphère électrifiée. "Les belles choses" font le bien d'une caresse. Mutin, il demande:
- Ca va toujours comme vous voulez Québec ou quoi?
Il harangue la foule d'un air de gouaille. Il la pousse à lui répondre encore plus fort. Il présente ses musiciens et dit:
- Na mais si vous arrêtez de crier on s'en va! On est là pour ça nous! Alors on en refait une même si c'est une que l'on a déjà faite même si ça fait super longtemps qu'on a pas fait ça. Mais pour vous on le fait!
Et c'est reparti pour un tour d'Inside/Outside qui vient refaire vibrer Place d'Youville (transformée en pigeonnier)! Il aime le Québec qui lui rend bien. Il prend la peine de remercier le public d'avoir si bien joué avec lui. Sous la pleine lune, Gaëtan Roussel est maitre de son art. La maturité lui va bien. Il excelle.
Et comme personne ne veut vraiment que cela finisse, il ajoute:
- Mais quand ça se passe bien on fait encore un autre morceau, comme quand on était petit! Celle-là c'est vraiment pour le plaisir!
Ainsi la soirée se finit sur une deuxième version de Help Myself car toute bonne chose a une fin et il fallait bien que cela finisse! Une seule question me revient Gaëtan mais où est passée ma chanson préférée de Ginger? Cela dit, l'on se rappellera longtemps de ce show. Merci Gaëtan! Je m'attendais à beaucoup mais pas à tant! Tu reviens quand tu veux, comme tu veux , où tu veux...
Au bout de ma trentaine, je commence à sentir peser le poids des années sur ma peau.
Au rythme du Festival, c'est flagrant! Et en même temps, cela rappelle au sang combien l'on peut être vivant.
J'attendais Gaëtan Roussel avec plaisir. Et mercredi soir, je pense qu'il était l'un des rares à pouvoir me pousser à sortir.
Alors on se décarcasse la carcasse et l'on repart pour un tour.
Hier soir, j'avais un "bad hair day" et c'était même pas grave! J'étais prête pour une bouffée nocturne de Festival.
De retour Place d'Youville pour Gaëtan. La dernière fois que je l'ai vu c'était en 2006 au pigeonnier. C'était l'été "séquelles d'accouchement" qui m'a bien fait passer le Festival sous le nez. Mais même à moitié morte, je suis allée voir un show, un seul, celui de Louise Attaque.
Et à moitié vivante, j'avais ce soir là respiré un air qui avait renforcé mon moral abattu! Le temps d'un concert, Gaëtan m'avait requinqué les idées. Je me suis sentie bien malgré l'effort et les douleurs physiques. Pendant un temps, je me suis rappelée à moi. J'en garde un souvenir précieux.
Et cette année, par la grâce des anges, j'ai Gaëtan sous le nez. Alors que je le mitraille de si près, sa présence vite me transporte. Sa voix possède des tonalités qui me caressent l'âme. Je ne cherche même plus à comprendre. Je ressens et j'absorbe. Magnétisée...
Pour la première fois cette année, je réalise que j'ai beaucoup de mal à ne pas danser. Prendre des photos devient un défi lorsque l'on sent monter le diable au corps et qu'il faut se figer pour mieux cliquer! Faut pas croire, il y a aussi des moments où il est difficile de bloguer le Festival!
Mais qu'est-ce qui fait tant le charme de Roussel? Peut-être est-ce son espièglerie qui transperce ses gestes et paroles. Sa guitare affûtée ou son énergie qui déborde?
Je ne sais pas, c'est un tout je suppose. Je ne résiste pas à sa bouille de clown.
En quelques chansons à peine Gaëtan met au creux de sa musique la foule emballée. Une foule dense qui remplit Place d'Youville à plein.
Une foule vivante qui transcende la nuit et semble transformer la place en un pigeonnier. De celui que l'on nomme aussi Parc de la Francophonie.
De mémoire de femme, je ne pense pas avoir vu un show aussi électrique place d'Youville! Il n'y a donc pas que moi que Gaëtan vivifie!
La foule en prend plein les sens. Gaëtan se fait psychédélique, hypnotique, il joue avec le public qui se nourrit de son essence. Il se soucie de son bien-être et sa chaleur humaine est palpable.
Espiègle, il fait "clapper" le public avec une incroyable énergie et lorsque c'est tout le quartier qui semble vibrer, il s'exclame:
- Alors il ne vous reste plus que quarante deux minutes à faire ça!
Il stimule et fait durer le plaisir: "Encore quarante une minutes!" Puis il encourage un joyeux bordel populaire avant de relâcher la foule à la musique. Et de la musique, l'on en prend plein la face!
L'ambiance devient électrique. Parfois même électro-électrique! Gaëtan s'amuse à figer le temps. Seul bémol, un trop long trip de son "weird" qui a failli me mettre la cervelle en bouillie! Mais je lui pardonne aisément pour le bonheur de "Trouble" qui m'a complètement enivrée. Hier soir, Gaëtan m'a presque fait oublier Louise pour ne penser qu'à Ginger...
Gaétan décape la nuit de son rock écorché. Sur scène, il saute encore comme un gamin et entraine le public en son sillon. Je m'évade en un étrange voyage, un voyage musical au pays de Roussel. Je ne veux plus repartir. J'ai un petit fantasme de nuit parisienne mais cette nuit québécoise est tout simplement jouissive! La place d'Youville orgasme. Gaëtanisée!
Mais l'on ne peut s'arrêter là, il faut recommencer, ne pas se rhabiller! Le rappel est une évidence. Le chanteur revient sur scène, il remercie le public en feu de son accueil et il enchaîne avec une mélodie qui adoucit l'atmosphère électrifiée. "Les belles choses" font le bien d'une caresse. Mutin, il demande:
- Ca va toujours comme vous voulez Québec ou quoi?
Il harangue la foule d'un air de gouaille. Il la pousse à lui répondre encore plus fort. Il présente ses musiciens et dit:
- Na mais si vous arrêtez de crier on s'en va! On est là pour ça nous! Alors on en refait une même si c'est une que l'on a déjà faite même si ça fait super longtemps qu'on a pas fait ça. Mais pour vous on le fait!
Et c'est reparti pour un tour d'Inside/Outside qui vient refaire vibrer Place d'Youville (transformée en pigeonnier)! Il aime le Québec qui lui rend bien. Il prend la peine de remercier le public d'avoir si bien joué avec lui. Sous la pleine lune, Gaëtan Roussel est maitre de son art. La maturité lui va bien. Il excelle.
Et comme personne ne veut vraiment que cela finisse, il ajoute:
- Mais quand ça se passe bien on fait encore un autre morceau, comme quand on était petit! Celle-là c'est vraiment pour le plaisir!
Ainsi la soirée se finit sur une deuxième version de Help Myself car toute bonne chose a une fin et il fallait bien que cela finisse! Une seule question me revient Gaëtan mais où est passée ma chanson préférée de Ginger? Cela dit, l'on se rappellera longtemps de ce show. Merci Gaëtan! Je m'attendais à beaucoup mais pas à tant! Tu reviens quand tu veux, comme tu veux , où tu veux...
mercredi, juillet 13, 2011
À mi parcours de Festival...
À mi parcours de Festival...
Hier soir, nous sommes allés voir Blitz The Ambassador à la Scène Métro place d'Youville. Comme il n'y avait ni restrictions photos ou vidéos, j'en ai profité pour prendre des photos et vidéos au cours du spectacle plutôt qu'aux trois premières chansons. Alors qu'habituellement je filme avec ma caméra miniature, je décide d'essayer la fonction vidéo de mon appareil photo.
Avec une passe de presse l'on a bien des privilèges. Cependant il y a plusieurs restrictions en ce qui concerne les photos. Généralement l'on a droit aux trois premières chansons. Enfin comme durant ces trois chansons, il est possible d'être très près de la scène, l'on n'est guère à plaindre non plus...
Bref, je me branche pour Blitz The Ambassador avec amis et enfants. J'ai envie d'un bon beat. Du hip-hop fera l'affaire. Il parait que Blitz fait un tabac à New-York, je suis curieuse d'en goûter sa saveur musicale.
J'ai aussi le goût de voir le jour se coucher Place d'Youville. Sentir la nuit tomber entre musique et remparts. Sans compter que la foule y est souvent moins dense. Dans ce coin là du festival, les marées humaines sont moins fortes et il y a toujours de la place pour danser. Sans compter qu'il est facile d'y emmener des poussettes!
Je laisse donc tomber Yelle et Daran ( avec qui j'ai fait une bonne entrevue dans l'aprés-midi et que je soupçonne de revenir bientôt en concert) pour Blitz. Je soupèse aussi l'idée d'aller prendre des photos à Marie-Mai. Il parait que Marie-Mai plait aux petites filles. Cela pourrait peut-être plaire à ma puce! Cela dit, Marie-Mai ne plait pas juste aux petites filles, elle plait aussi aux grands garçons!
En effet, même si mon homme risque de me trucider pour écrire ces mots, il a un petit faible pour la chanteuse. En fait il avoue que ce n'est pas tant sa musique qui l'attire que la personnalité de Marie-Mai. Selon lui, elle dégage une super belle énergie. Il faut aussi dire qu'elle bouge diablement bien sur scène. Donc l'on soupesait l'idée d'aller faire un tour sur les Plaines après Blitz The Ambassador...
Blitz The Ambassador (Samuel Bazawule) est un artiste d'origine ghanéene qui habite Brooklyn. Hier, il a donné un bon show. Plus afro-beat et jazzy que rap. Avec même une touche de blues qui m'a enchanté.
Il a aussi offert à son guitariste l'occasion de se faire un bon solo de guitare (à voir dans la vidéo ci-dessous, désolée pour le son! Manifestement ma Flip est plus efficace que le A55.)
Durant ce concert qui fait la transition entre le jour et la nuit, Blitz parle en français à plusieurs reprises. Le public présent semble apprécier sa performance. Le chanteur n'hésite pas à interpeller la foule pour la faire danser ou chanter avec lui.
L'atmosphère était relax, la musique est bonne. Et sur les remparts les locaux profitent autant du coucher du soleil que du show...
Une fois le concert terminé, l'on se tâte à savoir si l'on ira voir Marie-Mai ou pas. M'zelle Soleil est brûlée et il faut avouer que l'on commence à sentir le festival nous rentrer dans le corps. Finalement l'on capitule. Si l'on veut continuer de "festivaler" jusqu'au bout, il ne faut pas brûler la chandelle par les deux bouts!
Marie-Mai a beau être mignonne, l'on est pas assez fan pour dépasser la fatigue. Et même si je suis sûre qu'elle allumera les Plaines, ce sera sans nous! L'on en profite plutôt pour rentrer tranquillement. L'on s'arrête manger un brin sur la rue St-Jean et l'on rentre sagement.
La température est douce et le cœur de la ville semble battre au rythme du Festival qui l'anime. La vie est belle sous les étoiles de Québec...
Hier soir, nous sommes allés voir Blitz The Ambassador à la Scène Métro place d'Youville. Comme il n'y avait ni restrictions photos ou vidéos, j'en ai profité pour prendre des photos et vidéos au cours du spectacle plutôt qu'aux trois premières chansons. Alors qu'habituellement je filme avec ma caméra miniature, je décide d'essayer la fonction vidéo de mon appareil photo.
Avec une passe de presse l'on a bien des privilèges. Cependant il y a plusieurs restrictions en ce qui concerne les photos. Généralement l'on a droit aux trois premières chansons. Enfin comme durant ces trois chansons, il est possible d'être très près de la scène, l'on n'est guère à plaindre non plus...
Bref, je me branche pour Blitz The Ambassador avec amis et enfants. J'ai envie d'un bon beat. Du hip-hop fera l'affaire. Il parait que Blitz fait un tabac à New-York, je suis curieuse d'en goûter sa saveur musicale.
J'ai aussi le goût de voir le jour se coucher Place d'Youville. Sentir la nuit tomber entre musique et remparts. Sans compter que la foule y est souvent moins dense. Dans ce coin là du festival, les marées humaines sont moins fortes et il y a toujours de la place pour danser. Sans compter qu'il est facile d'y emmener des poussettes!
Je laisse donc tomber Yelle et Daran ( avec qui j'ai fait une bonne entrevue dans l'aprés-midi et que je soupçonne de revenir bientôt en concert) pour Blitz. Je soupèse aussi l'idée d'aller prendre des photos à Marie-Mai. Il parait que Marie-Mai plait aux petites filles. Cela pourrait peut-être plaire à ma puce! Cela dit, Marie-Mai ne plait pas juste aux petites filles, elle plait aussi aux grands garçons!
En effet, même si mon homme risque de me trucider pour écrire ces mots, il a un petit faible pour la chanteuse. En fait il avoue que ce n'est pas tant sa musique qui l'attire que la personnalité de Marie-Mai. Selon lui, elle dégage une super belle énergie. Il faut aussi dire qu'elle bouge diablement bien sur scène. Donc l'on soupesait l'idée d'aller faire un tour sur les Plaines après Blitz The Ambassador...
Blitz The Ambassador (Samuel Bazawule) est un artiste d'origine ghanéene qui habite Brooklyn. Hier, il a donné un bon show. Plus afro-beat et jazzy que rap. Avec même une touche de blues qui m'a enchanté.
Il a aussi offert à son guitariste l'occasion de se faire un bon solo de guitare (à voir dans la vidéo ci-dessous, désolée pour le son! Manifestement ma Flip est plus efficace que le A55.)
Durant ce concert qui fait la transition entre le jour et la nuit, Blitz parle en français à plusieurs reprises. Le public présent semble apprécier sa performance. Le chanteur n'hésite pas à interpeller la foule pour la faire danser ou chanter avec lui.
L'atmosphère était relax, la musique est bonne. Et sur les remparts les locaux profitent autant du coucher du soleil que du show...
Une fois le concert terminé, l'on se tâte à savoir si l'on ira voir Marie-Mai ou pas. M'zelle Soleil est brûlée et il faut avouer que l'on commence à sentir le festival nous rentrer dans le corps. Finalement l'on capitule. Si l'on veut continuer de "festivaler" jusqu'au bout, il ne faut pas brûler la chandelle par les deux bouts!
Marie-Mai a beau être mignonne, l'on est pas assez fan pour dépasser la fatigue. Et même si je suis sûre qu'elle allumera les Plaines, ce sera sans nous! L'on en profite plutôt pour rentrer tranquillement. L'on s'arrête manger un brin sur la rue St-Jean et l'on rentre sagement.
La température est douce et le cœur de la ville semble battre au rythme du Festival qui l'anime. La vie est belle sous les étoiles de Québec...
mardi, juillet 12, 2011
En entrevue avec Random Recipe...
En entrevue avec Random Recipe...
Random Recipe est une formation de musiciens montréalais qui est composée de Frannie Holder (la blonde), Fab (la brune) et de Vincent (guitare, basse, clavier) et Liu-Kong (percussion et clavier)...
Samedi dernier, j'ai rencontré le groupe au Ninkasi sur la rue St-Jean. J'en ai profité pour questionner les musiciens sur leurs débuts, sur leur processus de création et sur leurs projets futurs...
J'ai découvert un groupe ultra sympathique. Une joyeuse troupe débordante d'énergie et de bonne humeur. Et, samedi soir, lorsque je l'ai ai vus sur scène (avant le grand retour de DJ Champion), je n'ai pu que retomber sous le charme.
Random Recipe est une formation de musiciens montréalais qui est composée de Frannie Holder (la blonde), Fab (la brune) et de Vincent (guitare, basse, clavier) et Liu-Kong (percussion et clavier)...
Samedi dernier, j'ai rencontré le groupe au Ninkasi sur la rue St-Jean. J'en ai profité pour questionner les musiciens sur leurs débuts, sur leur processus de création et sur leurs projets futurs...
J'ai découvert un groupe ultra sympathique. Une joyeuse troupe débordante d'énergie et de bonne humeur. Et, samedi soir, lorsque je l'ai ai vus sur scène (avant le grand retour de DJ Champion), je n'ai pu que retomber sous le charme.
Même s'ils avaient déjà joué au Festival Off de Québec, c'était leur première fois sur une scène du Festival d'été et ils s'en sont brillamment tirés. Ils ont su réchauffer l'atmosphère du pigeonnier avec brio.
Sur scène l'énergie des filles est réellement contagieuse. Le pigionnier n'y a pas résisté! Les filles ont vite encouragé la foule à se lever, à bouger. Aussi chaleureureuses que généreuses, elles ont su entrainer le public en leur trip de musique.
En fait, Random Recipe est un virus de bonne humeur qu'il fait bon attraper! Ils vous mettent du pep au corps et vous donnent envie de bouger! Leur style musical éclectique, riche de plusieurs influences, contamine les sens. L'on y retrouve un peu de folk, de hip-hop, de bossa-nova, d''électro, de tri-hop, de berceuse, de jazz, de kazoo, pas mal de tout sauf des solos de guitare...
En fait, Random Recipe est un virus de bonne humeur qu'il fait bon attraper! Ils vous mettent du pep au corps et vous donnent envie de bouger! Leur style musical éclectique, riche de plusieurs influences, contamine les sens. L'on y retrouve un peu de folk, de hip-hop, de bossa-nova, d''électro, de tri-hop, de berceuse, de jazz, de kazoo, pas mal de tout sauf des solos de guitare...
À ne pas manquer s'ils passent dans une salle près de chez vous! Car une fois qu'on les a vus sur scène, on peut facilement comprendre pourquoi Spin Magazine les a nommé parmi les cinq groupes à surveiller en 2008. Depuis il ont été couronné du MIMI du Meilleur nouveau groupe de 2009 et ont reçu en 2010 le prix Étoile montante de l'année des GAMIQ.
Pour ma part, je dois avouer que Shipwreck est un véritable vers d'oreille. Il me suffit de l'écouter (ou même de la chantonner une fois) pour en avoir le refrain dans la tête toute la journée! Je dois même avouer que je suis incapable de l'écouter une seule fois sans m'en faire une boucle musicale. Attention, danger, contamination en cours: "My mind is like a Shipwreck, my mind is like..."
Pour ma part, je dois avouer que Shipwreck est un véritable vers d'oreille. Il me suffit de l'écouter (ou même de la chantonner une fois) pour en avoir le refrain dans la tête toute la journée! Je dois même avouer que je suis incapable de l'écouter une seule fois sans m'en faire une boucle musicale. Attention, danger, contamination en cours: "My mind is like a Shipwreck, my mind is like..."
De fées matinales et idées mutines...
De fées matinales et idées mutines...
L'une des conséquence directe de notre rythme festival est certainement le bordel monstre qui envahit la maison. "Etolane. C'est la cata!" aurait dit ma Mère-Grand si elle avait été encore vivante pour franchir le seuil de ma maison...
L'une des conséquence directe de notre rythme festival est certainement le bordel monstre qui envahit la maison. "Etolane. C'est la cata!" aurait dit ma Mère-Grand si elle avait été encore vivante pour franchir le seuil de ma maison...
Ce matin, presque à l'aube, le chat me réveille en miaulinant sous ma fenêtre. Je me lève pour lui ouvrir et me voilà réveillée! Fatiguée de m'être couchée aux heures creuses de la nuit pour mettre en mots, photos ou vidéo les contenus accumulés du festival, je sens le poids des années sur ma peau.
Je me secoue les puces rouillées alors que M'zelle Soleil se lève les yeux encore plein de rêve. Et c'est alors que j'ai une drôle d'inspiration...
Je contemple avec affection ses yeux bleux embués de sommeil. Assise sur les genoux de son père, elle me regarde avec cette confiance intense qu'ont les jeunes enfants en leurs parents. Je lui dis alors en faisant la moue:
- C'est embêtant j'ai perdu ma baguette magique de ménage...
Une petite étoile s'allume dans son regard empreint de pureté:
- Ta baguette magique de quoi?
- Ma baguette magique de ménage...
Un ange passe alors qu'elle contemple l'idée.
- Ah oui? Elle faisait quoi comment?
Je fais mine de mimer un coup de baguette magique dans l'air:
- Ben tu faisais ça! Et pouf, tout le ménage était fait! C'était super...
Des dizaines d'étoiles pétillent dans son regard enfantin.
- Ah oui? Mais pourquoi tu l'as plus...
Je réponds avec conviction tout en grimaçant de désespoir.
- C'est que je l'ai vraiment perdue!
- Ah oui? Mais tu l'avais quand?
- Quand j'avais 7 ans!!!
- Ah oui?????
- Mais je l'ai perdue et je ne la retrouve plus!
J'ajoute une grimace dépitée pour enfoncer le clou.
- Ah non? Mais si tu la cherches...
- Je cherche partout depuis des années, partout! Mais je l'ai vraiment perdue!
- Mais tu peux pas en ravoir une?
- Non, c'est juste les enfants qui peuvent avoir des baguettes magiques. Parce-que faut que ça soit une fée qui te la donne...
- Une fée?
- Oui et les fées aiment beaucoup les enfants mais quand t'es adulte c'est plus difficile de rencontrer des fées...
- Oh! Mais tu les rencontres comment?
- C'est quand même compliqué car elles sont souvent invisibles, mais souvent on peut les voir avec l'esprit...
M'zelle Soleil réfléchit profondément quelques secondes avant de me répondre
- Mais on peut pas en fabriquer une? Et après on a qu'à la mettre sous l'oreiller!
Je souris tout en accrochant sa pensée. J'ai une subite image de la fée des dents qui se dessine à mon esprit. Je réponds:
- Tu crois que la fée pourrait venir mettre de la magie dans la baguette pendant la nuit pour que cela marche!
- Oui, on pourrait essayer!
Juan écoute en silence amusé notre conversation, il sourit. Les oiseaux gazouillent dans l'humidité ambiante, c'est le temps du petit-déjeuner. Ainsi commence la journée...
lundi, juillet 11, 2011
Au Cirque Invisible...
Au Cirque Invisible...
Dimanche soir, après trois jours à bien "festivaler", l'on a commencé à être légèrement brulés. Aussi nous optons pour le Cirque Invisible plutôt que pour les Plaines...
Un choix parental réfléchi. L'on en discute avec un petit serrement de cœur. À lire les comptes rendus de mes collègues blogueurs aujourd'hui, le serrement de cœur a pincé un petit plus fort! Mais bon quand on est parents, la vie prend d'autres perspectives...
C'était la dernière représentation du Cirque invisible au Grand Théâtre, sachant que la distribution de billets commençait à 19hres l'on est arrivés à 18hres30. Et là, surprise!
Dans la file se conjugue l'attente...
La file de festivaliers en attente d'un billet est si longue qu'elle tourne le coin de la porte pour se continuer sur le coté du bâtiment. L'on se pose au bout. Aussitôt un couple arrive derrière nous et la file continue de grandir.
Un peu interloquée devant la longueur de la file, je vais me renseigner sur le sujet. J'apprends que l'on est correct et que même si l'on est dehors, il devrait y avoir encore de la place pour nous. L'on décide donc d'attendre. Il fait une chaleur tropicale entrecoupée de tièdes averses.
Pour passer le temps, je m'amuse à danser sous la pluie avec M'zelle Soleil. Cela l'amuse tant que la pluie cesse. Magie enfantine! Comme je commence à avoir un peu le tourni et que je ne suis pas plus rafraichie, je prends une pose.
Ma Miss inspirée en profite pour continuer le jeu en chantant: "Je danse sous les nuages, je danse sous les nuages..." Elle est si entrainante qu'elle encourage un garçon dans la vingtaine à danser avec elle! Cela promet! J'inspire une grande bouffée de sagesse parentale.
Pendant que la Miss s'amuse gentiment avec une petite fille qui la rejoint, l'on se met à discuter avec le couple derrière nous. Dans la cinquantaine, ils me posent des questions sur ma passe de presse. La file commence à avancer tandis que la discussion s'engage.
Un couple charmant
Le Monsieur commence à me parler sérieusement du Festival. Je réalise qu'en ma position de blogueuse officielle de Festival, je suis aussi un peu responsable du service à la clientèle! C'est avec plaisir que je réponds à ces questions. L'on papote à mesure que la file avance pas à pas. J'apprends que ce couple en est à son deuxième essai pour avoir un billet.
Deux jours auparavant, ils sont venus à 7 hres l"es mains dans les poches" comme me l'explique la dame pour se retrouver le nez à l'eau! Ni l'un ni l'autre n'avait compris combien les billets s'envolaient si vite! Ils avaient donc décidé de se reprendre ce soir et comptait vraiment voir le spectacle!
Le Monsieur profite de l'attente pour cultiver mes connaissance sur Charlie Chaplin. Très sympathique, il me demande de faire passer quelques messages. C'est ainsi qu'il me dit:
- Mais quand même j'aimerais bien comprendre, pourquoi est-ce que le parc de francophonie est si petit, on y est toujours trop entassé! C'est dommage. Il faudrait que le Festival ouvre une nouvelle scène devant le musée ce serait super!
Mon homme répond:
- Mais c'est aussi ce qui fait le charme du pigeonnier mais j'aime bien...
J'ajoute avec un sourire:
- C'est vrai que c'est une remarque qui revient souvent. Je suis d'accord que cela ajoute à la mystique du pigeonnier. Mais il me fera plaisir de passer le message.
L'on continue la discussion sur le sujet. J'apprends aussi que les deux pensent qu'ils devraient y avoir un volet de musique classique. D'après eux, la clientèle est là, elle se déplaceraient certainement. Ne connaissant pas grand chose à la musique classique, je ne peux que les croire sur parole...
L'on arrive enfin devant le guichet. La fille derrière la vitre me dit:
- Il me reste 3 billets mais séparés!
- Séparés? Juste 3 billets, y'en a déjà plus!
- Oui alors vous les prenez ou pas?
- Ben oui, on prend.
L'on est estomaqué! Je ne peux m'empêcher de penser au gentil petit couple derrière nous. Juste avant de partir, j'entends la fille leur dire: "Il me reste un billet!"
Rendre au suivant...
Je rejoins mon homme pour lui dire! Il est aussi déçu que moi pour eux. J'ai alors une idée subite, comme une étincelle de coeur et je cours au guichet. Le couple est encore là! Un peu secoué de faire dire qu'il ne reste qu'un billet pour deux. Je demande alors à un employé du Grand Théâtre qui attend là.
- Nous avons trois billets séparés et une petite fille de 5 ans. Je n'aime pas l'idée qu'elle soit assise loin de nous, est-ce qu'elle peut s'assoir sur nos genoux pour le spectacle?
- Oui, si vous êtes séparés, elle peut...
- Bon alors dans ce cas je peux leur donner son billet?
- Oui, c'est correct!
La joie qui se lit dans le regard de ce couple charmant me réchauffe le cœur. La magie du Festival cela se partage. Ils sont si contents! Cela me fait vraiment plaisir de pouvoir les aider. Car c'est ça aussi la magie du Festival d'été. Et puis depuis trois jours je vis tellement de petits moments magiques que c'est bon de rendre au suivant. J'en profite pour aller retrouver homme et enfant.
Le couple nous retrouve dans le lobby. Ils souhaitent me remercier. Ils sont si gentils. Je suis heureuse qu'ils ne soient pas repartis bredouilles! J'en profite pour leur demander leur prénom. Francine et Michel me répondent-ils avec un grand sourire.
Cette rencontre impromptue aura été très agréable. Le spectacle accuse un peu de retard, l'on papote en attendant que la salle s'ouvre. L'on regarde les numéros de nos places respectives. Michel qui connait bien la salle nous arrange pour que l'on puisse être l'un derrière l'autre. Nouveau troc de billets. Ils choisissent donc d'être à deux bouts séparés de la salle pour que nous puissions facilement alterner les genoux parentaux!
Fantasmagorie musicale et abstractions artistiques
Enfin le spectacle commence. C'est particulier. Je reste légèrement dubitative. Je me demande si je suis trop déconnectée de mon cœur d'enfant? Pourtant j'ai bien aimé l'Enfant-Porte! À moins que cela ne soit la fatigue...
M'zelle Soleil est intéressée. Elle ouvre grand ses yeux bleus remplis d'enfance. La salle éclate souvent de rire. Les prestations de transformations de Victoria Chaplin me plaisent. Elle y cultive une certaine féerie. Les numéros de Jean-Baptiste Thierrée sont "old school". Pas sure d'en capter la magie. Le spectacle a des airs d'art performance, c'est étrange à mes sens. J'aime bien certains numéros alors que d'autres me laissent complètement froide.
J'apprécie l'ambiance musicale. À part les chansons de Jean-Baptiste qui me font un peu froncer des sourcils. J'aperçois la magie invisible de Victoria. J'en profite pour laisser mon intellect absorber l'expérience. Le synopsis du spectacle disait: " Notre intellect réagit quant à lui aux nombreuses références à l’univers de la fantasmagorie, à l’humour et au grotesque présents tout au long de ce spectacle multi dimensionnel! Amalgame de poésie, de danse, de théâtre, de musique et d’arts visuels, il est un chef-d’œuvre, un incontournable à ne pas manquer… À voir, pour toute la famille.!"
Je choisis donc de m'ouvrir l'esprit qui grince un peu. J'en capte bien la poésie mais je ne suis pas sure d'en accrocher toute la fantasmagorie. À l'entracte je demande à Francine ce qu'elle en pense. Elle me dit: "Je sais pas trop, je suis perplexe, j'ai hâte de savoir ce que Michel en pense!" Elle revient du hall quelques minutes plus tard et ajoute: "Bon! j'ai peut-être perdu mon cœur d'enfant! Michel lui adore, il m'a dit qu'il était assis à coté d'un petit garçon qui n'arrêtait de rire aux éclats!"
Le spectacle reprend avec un numéro d'équilibriste qui enchante ma puce. Je médite sur l'invisibilité de la vie. Sur l'art qui se façonne de tant de façons. Sur l'esprit qu'il fait bon ouvrir. Je me demande ce qui se passe sur les Plaines tandis que je médite sur mon état de maman. Je suis pas mal certaine que je m'éclaterais plus aux Black Keys. Le parent en moi est content de son choix tandis que la rebelle grommelle.
L'on sort du spectacle pour constater qu'il a bien plu. Les parents que nous sommes échangeons un regard entendu. Quelques minutes plus tard, sur le chemin du retour, ronfle l'enfant...
Dimanche soir, après trois jours à bien "festivaler", l'on a commencé à être légèrement brulés. Aussi nous optons pour le Cirque Invisible plutôt que pour les Plaines...
Un choix parental réfléchi. L'on en discute avec un petit serrement de cœur. À lire les comptes rendus de mes collègues blogueurs aujourd'hui, le serrement de cœur a pincé un petit plus fort! Mais bon quand on est parents, la vie prend d'autres perspectives...
C'était la dernière représentation du Cirque invisible au Grand Théâtre, sachant que la distribution de billets commençait à 19hres l'on est arrivés à 18hres30. Et là, surprise!
Dans la file se conjugue l'attente...
La file de festivaliers en attente d'un billet est si longue qu'elle tourne le coin de la porte pour se continuer sur le coté du bâtiment. L'on se pose au bout. Aussitôt un couple arrive derrière nous et la file continue de grandir.
Un peu interloquée devant la longueur de la file, je vais me renseigner sur le sujet. J'apprends que l'on est correct et que même si l'on est dehors, il devrait y avoir encore de la place pour nous. L'on décide donc d'attendre. Il fait une chaleur tropicale entrecoupée de tièdes averses.
Pour passer le temps, je m'amuse à danser sous la pluie avec M'zelle Soleil. Cela l'amuse tant que la pluie cesse. Magie enfantine! Comme je commence à avoir un peu le tourni et que je ne suis pas plus rafraichie, je prends une pose.
Ma Miss inspirée en profite pour continuer le jeu en chantant: "Je danse sous les nuages, je danse sous les nuages..." Elle est si entrainante qu'elle encourage un garçon dans la vingtaine à danser avec elle! Cela promet! J'inspire une grande bouffée de sagesse parentale.
Pendant que la Miss s'amuse gentiment avec une petite fille qui la rejoint, l'on se met à discuter avec le couple derrière nous. Dans la cinquantaine, ils me posent des questions sur ma passe de presse. La file commence à avancer tandis que la discussion s'engage.
Un couple charmant
Le Monsieur commence à me parler sérieusement du Festival. Je réalise qu'en ma position de blogueuse officielle de Festival, je suis aussi un peu responsable du service à la clientèle! C'est avec plaisir que je réponds à ces questions. L'on papote à mesure que la file avance pas à pas. J'apprends que ce couple en est à son deuxième essai pour avoir un billet.
Deux jours auparavant, ils sont venus à 7 hres l"es mains dans les poches" comme me l'explique la dame pour se retrouver le nez à l'eau! Ni l'un ni l'autre n'avait compris combien les billets s'envolaient si vite! Ils avaient donc décidé de se reprendre ce soir et comptait vraiment voir le spectacle!
Le Monsieur profite de l'attente pour cultiver mes connaissance sur Charlie Chaplin. Très sympathique, il me demande de faire passer quelques messages. C'est ainsi qu'il me dit:
- Mais quand même j'aimerais bien comprendre, pourquoi est-ce que le parc de francophonie est si petit, on y est toujours trop entassé! C'est dommage. Il faudrait que le Festival ouvre une nouvelle scène devant le musée ce serait super!
Mon homme répond:
- Mais c'est aussi ce qui fait le charme du pigeonnier mais j'aime bien...
J'ajoute avec un sourire:
- C'est vrai que c'est une remarque qui revient souvent. Je suis d'accord que cela ajoute à la mystique du pigeonnier. Mais il me fera plaisir de passer le message.
L'on continue la discussion sur le sujet. J'apprends aussi que les deux pensent qu'ils devraient y avoir un volet de musique classique. D'après eux, la clientèle est là, elle se déplaceraient certainement. Ne connaissant pas grand chose à la musique classique, je ne peux que les croire sur parole...
L'on arrive enfin devant le guichet. La fille derrière la vitre me dit:
- Il me reste 3 billets mais séparés!
- Séparés? Juste 3 billets, y'en a déjà plus!
- Oui alors vous les prenez ou pas?
- Ben oui, on prend.
L'on est estomaqué! Je ne peux m'empêcher de penser au gentil petit couple derrière nous. Juste avant de partir, j'entends la fille leur dire: "Il me reste un billet!"
Rendre au suivant...
Je rejoins mon homme pour lui dire! Il est aussi déçu que moi pour eux. J'ai alors une idée subite, comme une étincelle de coeur et je cours au guichet. Le couple est encore là! Un peu secoué de faire dire qu'il ne reste qu'un billet pour deux. Je demande alors à un employé du Grand Théâtre qui attend là.
- Nous avons trois billets séparés et une petite fille de 5 ans. Je n'aime pas l'idée qu'elle soit assise loin de nous, est-ce qu'elle peut s'assoir sur nos genoux pour le spectacle?
- Oui, si vous êtes séparés, elle peut...
- Bon alors dans ce cas je peux leur donner son billet?
- Oui, c'est correct!
La joie qui se lit dans le regard de ce couple charmant me réchauffe le cœur. La magie du Festival cela se partage. Ils sont si contents! Cela me fait vraiment plaisir de pouvoir les aider. Car c'est ça aussi la magie du Festival d'été. Et puis depuis trois jours je vis tellement de petits moments magiques que c'est bon de rendre au suivant. J'en profite pour aller retrouver homme et enfant.
Le couple nous retrouve dans le lobby. Ils souhaitent me remercier. Ils sont si gentils. Je suis heureuse qu'ils ne soient pas repartis bredouilles! J'en profite pour leur demander leur prénom. Francine et Michel me répondent-ils avec un grand sourire.
Cette rencontre impromptue aura été très agréable. Le spectacle accuse un peu de retard, l'on papote en attendant que la salle s'ouvre. L'on regarde les numéros de nos places respectives. Michel qui connait bien la salle nous arrange pour que l'on puisse être l'un derrière l'autre. Nouveau troc de billets. Ils choisissent donc d'être à deux bouts séparés de la salle pour que nous puissions facilement alterner les genoux parentaux!
Fantasmagorie musicale et abstractions artistiques
Enfin le spectacle commence. C'est particulier. Je reste légèrement dubitative. Je me demande si je suis trop déconnectée de mon cœur d'enfant? Pourtant j'ai bien aimé l'Enfant-Porte! À moins que cela ne soit la fatigue...
M'zelle Soleil est intéressée. Elle ouvre grand ses yeux bleus remplis d'enfance. La salle éclate souvent de rire. Les prestations de transformations de Victoria Chaplin me plaisent. Elle y cultive une certaine féerie. Les numéros de Jean-Baptiste Thierrée sont "old school". Pas sure d'en capter la magie. Le spectacle a des airs d'art performance, c'est étrange à mes sens. J'aime bien certains numéros alors que d'autres me laissent complètement froide.
J'apprécie l'ambiance musicale. À part les chansons de Jean-Baptiste qui me font un peu froncer des sourcils. J'aperçois la magie invisible de Victoria. J'en profite pour laisser mon intellect absorber l'expérience. Le synopsis du spectacle disait: " Notre intellect réagit quant à lui aux nombreuses références à l’univers de la fantasmagorie, à l’humour et au grotesque présents tout au long de ce spectacle multi dimensionnel! Amalgame de poésie, de danse, de théâtre, de musique et d’arts visuels, il est un chef-d’œuvre, un incontournable à ne pas manquer… À voir, pour toute la famille.!"
Je choisis donc de m'ouvrir l'esprit qui grince un peu. J'en capte bien la poésie mais je ne suis pas sure d'en accrocher toute la fantasmagorie. À l'entracte je demande à Francine ce qu'elle en pense. Elle me dit: "Je sais pas trop, je suis perplexe, j'ai hâte de savoir ce que Michel en pense!" Elle revient du hall quelques minutes plus tard et ajoute: "Bon! j'ai peut-être perdu mon cœur d'enfant! Michel lui adore, il m'a dit qu'il était assis à coté d'un petit garçon qui n'arrêtait de rire aux éclats!"
Le spectacle reprend avec un numéro d'équilibriste qui enchante ma puce. Je médite sur l'invisibilité de la vie. Sur l'art qui se façonne de tant de façons. Sur l'esprit qu'il fait bon ouvrir. Je me demande ce qui se passe sur les Plaines tandis que je médite sur mon état de maman. Je suis pas mal certaine que je m'éclaterais plus aux Black Keys. Le parent en moi est content de son choix tandis que la rebelle grommelle.
L'on sort du spectacle pour constater qu'il a bien plu. Les parents que nous sommes échangeons un regard entendu. Quelques minutes plus tard, sur le chemin du retour, ronfle l'enfant...
I.No premier coup de coeur de Festival d'été!
I.No premier coup de cœur de Festival d'été!
Ce qui fait la richesse du Festival est certainement la variété de sa programmation. Non seulement il y en a pour tous les gouts mais il y en a tellement que l'on se bute souvent à des conflits d'horaire déchirants!
Ainsi, il y a les artistes que l'on veut absolument voir, ceux qui nous intriguent et ceux que l'on découvrent au détour de la ville qui "festivale"...
Dimanche midi, l'on va en famille au Palais Montcalm pour la dernière représentation de l'Enfant-Porte. Pour voir ces spectacles, il faut arriver à l'avance et prendre ses billets, premiers arrivés premiers servis!
On arrive donc à l'avance pour prendre nos billets. Sur la scène Métro, joue un groupe que je ne connais pas du tout mais qui accroche nos oreilles. Attirés, l'on descend vers la scène. Et là, c'est un coup de coeur!
L'on reste assez longtemps pour en savourer quelques chansons avec l'idée certaine de les écouter de nouveau dans le confort de mon salon! Leur son folk-rock planant m'emporte. Leur atmosphère me plait. I.No est une jolie découverte sous le soleil de midi! Ma puce approuve, ce groupe est cool...
En rentrant chez moi, je découvre qu'il s'agit du groupe I.No formé de musiciens de Québec qui plus est! À découvrir (et soutenir dans l'élan)...
"I.No est né en 2008 avec quatre musiciens aguerris qui transporte leurs émotions à travers une musique folk-pop-rock-soul. Le premier ep sort en 2009 et plusieurs spectacles se sont succédés depuis. Notamment, la première partie de David Usher, ensuite The Sounds, Yoav, The Wooden Sky, Morcheeba et plusieurs autres spectacles dont ils sont la tête d’affiche. Ils sillonnent les salles et festivals du Québec et remportent plusieurs concours (Global battle of the Bands, Le plus beau rythme de la Mauricie (Rythme FM), La fièvre acoustique). I.No est une musique de fantômes, de cœurs et de turbulences portée par une voix touchante. L’album complet sortira bientôt!"
Ce qui fait la richesse du Festival est certainement la variété de sa programmation. Non seulement il y en a pour tous les gouts mais il y en a tellement que l'on se bute souvent à des conflits d'horaire déchirants!
Ainsi, il y a les artistes que l'on veut absolument voir, ceux qui nous intriguent et ceux que l'on découvrent au détour de la ville qui "festivale"...
Dimanche midi, l'on va en famille au Palais Montcalm pour la dernière représentation de l'Enfant-Porte. Pour voir ces spectacles, il faut arriver à l'avance et prendre ses billets, premiers arrivés premiers servis!
On arrive donc à l'avance pour prendre nos billets. Sur la scène Métro, joue un groupe que je ne connais pas du tout mais qui accroche nos oreilles. Attirés, l'on descend vers la scène. Et là, c'est un coup de coeur!
L'on reste assez longtemps pour en savourer quelques chansons avec l'idée certaine de les écouter de nouveau dans le confort de mon salon! Leur son folk-rock planant m'emporte. Leur atmosphère me plait. I.No est une jolie découverte sous le soleil de midi! Ma puce approuve, ce groupe est cool...
En rentrant chez moi, je découvre qu'il s'agit du groupe I.No formé de musiciens de Québec qui plus est! À découvrir (et soutenir dans l'élan)...
"I.No est né en 2008 avec quatre musiciens aguerris qui transporte leurs émotions à travers une musique folk-pop-rock-soul. Le premier ep sort en 2009 et plusieurs spectacles se sont succédés depuis. Notamment, la première partie de David Usher, ensuite The Sounds, Yoav, The Wooden Sky, Morcheeba et plusieurs autres spectacles dont ils sont la tête d’affiche. Ils sillonnent les salles et festivals du Québec et remportent plusieurs concours (Global battle of the Bands, Le plus beau rythme de la Mauricie (Rythme FM), La fièvre acoustique). I.No est une musique de fantômes, de cœurs et de turbulences portée par une voix touchante. L’album complet sortira bientôt!"
Premiers émois de Festival d'été
Premiers émois de Festival d'été
Jour cinq de festival, première journée d'écriture. Mea Cupla. Mes collègues auront déjà beaucoup pris la plume et la mienne frétille d'inspiration musicale. Les derniers jours ont été tant remplis que les souvenirs s'entassent comme de l'or en barre...
Cette année, j'ai décidé d'accumuler le contenu pour ensuite prendre des plages d'écriture afin de mieux partager ce 44ième Festival d'été qui a commencé en beauté.
En effet, lorsqu'on se laisse porter par le Festival d'été de Québec, l'on entre vite dans une dimension parallèle. Un monde presque magique où clignotent des milliers de lucioles. Au jour cinq du festival, j'ai déjà vécu quelques aventures en famille, entre amis, en prestations musicales, en rencontres impromptues.
Nous "faisons" le festival depuis bien des étés et à chaque fois la même magie opère. En ma deuxième année comme blogueuse officielle de Festival, je peux aussi dire que l'expérience ajoute encore à l'envoûtement. Comme a dit DJ Champion samedi soir après un show vivifiant: "Y'a des fois ou on est content et y'a des fois ou on est plus content!"
DJ Champion était en pleine forme samedi soir. Heureux d'être en vie, il a communiqué sa joie en électrisant le pigeonnier d'une main experte. Accompagné de ses musiciens, il offert au festivaliers une soirée légendaire. De celles qui rentrent dans les annales du Festival...
Le pigeonnier a tant vibré qu'une de mes voisines m'a soufflé en souriant : "Whaou ça vibre tellement que cela va sûrement s'enfoncer de quelques pouces!" Et comme bien d'autres, je suis aussi entrée en transe.
Le jour suivant en discutant avec Madame Lu (du spectacle l'Enfant-Porte), l'on a parlé de son expérience de festivalière. Madame Lu est Belge, elle s'est révélée bien plus gentille que son personnage de scène. En fait, je dirais même que Madame Lu est pas mal cool! J'y reviendrais.
Dimanche après-midi, elle m'a soufflé à l'oreille qu'elle a découvert DJ Champion samedi soir et qu'elle en était encore sous le choc. Abasourdie de la transe dans laquelle il l'avait transportée. Bref DJ Champion samedi soir, c'était pas bien, c'était plus que bien! J'ai dansé comme une folle, sauté comme si j'avais encore 25 ans et "trippé au boute!". A suivre en un prochain billet.
Jah Love. Religion Rasta...
Car pour bien faire, il faut commencer par le début. Il faut commencer par Ben Harper et Stephen Marley.
Pour nous, le Festival a débuté sur les Plaines vendredi soir. En fait, tout à commencé avec Stephen Marley, fils de Bob...
Impossible de résister au reggae du fils. Un fils qui possède une voix qui rappelle le père.
Évidement, c'était aussi une manière de commémorer le père. Qui ne pense pas à Bob Marley en venant voir Stephen? L'air de famille est flagrant.
Je vois défiler les T-Shirts à l’effigie de Bob. Les couleurs rasta sont à la fête. Comme de fait, le père et le fils sont dans la même religion: Jah!
J'ai eu la nette impression que beaucoup sont venus avec la même curiosité. L'envie de voir le fils en pensant au père. Stephen Marley n'a pas mentionné son père mais il n'a pas oublié de parler de Hailé Sélassié. Religieux à souhait, il a embaumé les plaines d'une ambiance relax. Une atmosphère douce aux accents d'herbes qui ne viennent pas de Provence...
Stephen Marley est chaleureux, sympathique. Son reggae est familial, l''atmosphère est aussi cool qu'il se doit. Un délice pour les adeptes du genre. Mon homme, fan de Bob sourit à pleines dents! Même ma puce qui connait les goûts de son père en profite pour danser à ses cotés...
Stephen fait plusieurs chansons de Bob. Lorsqu'il s'arrête de jouer. L'on sent perdurer le bonheur de la foule. Beaucoup en aurait redemandé encore.
La foule est composée de beaucoup de familles, c'est plaisant de voir tous ces enfants, graines de futur vaquer sur les Plaines.
De mon coté, même si j'ai profité des privilèges de ma passe pour prendre des photos de Stephen Marley, j'ai décidé d'accompagner famille et amis pour écouter Ben Harper en toute tranquillité. Et puis comme je n'ai pas l'autorisation d'aller prendre des photos de Ben Harper, autant rejoindre ma gang!
Je traverse la foule bigarrée et je retrouve homme et enfant à mi concert reggae. Nous nous éloignons de la scène pour aller sur les collines qui la surplombent.
Nous installons nos couvertures, sur l'herbe verte, là où la musique est bonne et où l'on est parfaitement à l'aise avec des enfants.
Nous sommes les premiers au point de rendez-vous. En attendant nos amis, je me perds le regard dans la rivière humaine qui s'écoule devant moi.
Car c'est aussi ce qui fait la magie des plaines, cette humanité qui se compose en un flot tranquille. Un flot qui a navigué le vent dans les voiles de Marley.
Juste avant que Ben Harper ne monte sur scène, je retrouve des visages connus dans la rivière humaine qui coule devant moi. Être sur les Plaines, un vendredi soir avec amis et enfants, que demander de plus en une belle soirée d'été?
Nous voilà donc, sept adultes et deux enfants à nous imprégner de musique et d'amitié. Que du bonheur! Petit Arthur, qui est né trois jours après le festival d'été, marchouille. Je souris en me remémorant l'année dernière, au même endroit, à Santana, alors qu'il se cachait dans la bedaine de mon amie Dee.
M'zelle Soleil, du haut de ses cinq and est une habituée. Elle a décidé d'être en pyjama pour mieux s'endormir durant la soirée. Je souris à la voir comme un poisson dans l'eau...
Dans la coquille musicale de Ben Harper...
Arrive Ben Harper en scène. J'ai beaucoup écouté Ben Harper durant ma vingtaine, le retrouver là est aussi plaisant que je m'y attendais. Entre filles, on le contemple sur écran géant, le panorama de la ville fait son charme, l'on se laisse glisser dans l'ambiance...
Sur l'écran géant, Ben est bien séduisant. On laisse les enfants aux hommes et l'on descend la colline pour se rapprocher de l'écran. La foule est cool, aérée, calme. Il faut dire que la guitare de Ben est plus planante qu'enivrante.
Arrivée devant l'écran géant, l'on regarde l'homme en action. »L'on en papote comme le font les filles devant un beau garçon. L'on discute de sa timidité, de son sex-appeal, de sa maitrise de sa guitare, de sa réserve. Ben est vraiment dans sa coquille musicale! Au bout de quelques chansons je m'y habitue avec une certaine frustration...
- Ouais c'est un homme de peu de parole que veux-tu!?! Dit l'une.
- Il est sûrement timide, on le sent que c'est un grand sensible... Ajoute l'autre.
- Ouais mais il pourrait au moins dire bonjour! S'il ouvre pas la bouche, cela va m'énerver. Je conclus.
Au fil du concert qui se déroule, l'on papote moins pour plus se laisser bercer par la guitare qui porte la nuit. La température est douce. Miss Soleil se couche sur moi. Apaisée. Elle s'endort dans mes bras. Alors que la guitare d'Haper me caresse les émotions, je profite de ce privilège maternel.
À cinq ans et demi, rares sont les occasions qu'elle s'endorme sur sa maman. J'en profite pleinement. Je la berce au rythme de la musique qui m’envoûte. L'enfant s'endort comme un ange, je suis aux anges...
Et c'est alors que la lune se profile entre deux nuages. Comment ne pas succomber au paysage nocturne? À la guitare experte de Ben, aux macarons qui rougissent la nuit, à la lune qui brille. Finalement la magie atteint Ben qui finit par lancer un "Thank you" à la foule...
Entre filles, l'on en rigole le temps d'une chanson. Je suis tellement emballée de le voir ouvrir la bouche que j'entends "Thank you very much". Ma copine Marie entend "Thank you" et Sylvie, entend "thanks". Dee elle n'a rien entendu, trop occupée à endormir Mini Arthur...
Ben Harper parle une autre fois pour présenter Joseph Arthur qui l'accompagne sur une chanson. C'est assez pour que je défrustre, surtout qu'il aura joué "Jeremy" de Pearl Jam! Malgré un certain manque de chaleur humaine, l'on ne peut nier les qualités de sa guitare. Mes résistances finissent par fondre comme neige au soleil. Et lorsqu'arrive No Quarter de Led Zep, je suis foutue! Ben à gagné, il m'a eue! C'est si bon que je me lève pour danser comme jamais je ne l'aurais cru.
Au final, les adeptes du genre comme nous en auront eu pour leur macaron! En fait, alors que le show est à son firmament, il s'arrête un peu abruptement. 11:35 c'est la limite légale. Ben aura quand même lancé un "Thank you Québec" avant de s'éclipser! Pas de rappel.
Enfin, il faut admettre que Ben Harper aura étiré la musique au maximum du possible. Il nous aura donné un bon show même si l'on reste un peu sur notre faim.
Alors que les enfants dorment, l'on en profite pour étirer le temps, profiter des Plaines qui se vident, profiter de l'été grâce au Festival qui ne fait que commencer...
Jour cinq de festival, première journée d'écriture. Mea Cupla. Mes collègues auront déjà beaucoup pris la plume et la mienne frétille d'inspiration musicale. Les derniers jours ont été tant remplis que les souvenirs s'entassent comme de l'or en barre...
Cette année, j'ai décidé d'accumuler le contenu pour ensuite prendre des plages d'écriture afin de mieux partager ce 44ième Festival d'été qui a commencé en beauté.
En effet, lorsqu'on se laisse porter par le Festival d'été de Québec, l'on entre vite dans une dimension parallèle. Un monde presque magique où clignotent des milliers de lucioles. Au jour cinq du festival, j'ai déjà vécu quelques aventures en famille, entre amis, en prestations musicales, en rencontres impromptues.
Nous "faisons" le festival depuis bien des étés et à chaque fois la même magie opère. En ma deuxième année comme blogueuse officielle de Festival, je peux aussi dire que l'expérience ajoute encore à l'envoûtement. Comme a dit DJ Champion samedi soir après un show vivifiant: "Y'a des fois ou on est content et y'a des fois ou on est plus content!"
DJ Champion était en pleine forme samedi soir. Heureux d'être en vie, il a communiqué sa joie en électrisant le pigeonnier d'une main experte. Accompagné de ses musiciens, il offert au festivaliers une soirée légendaire. De celles qui rentrent dans les annales du Festival...
Le pigeonnier a tant vibré qu'une de mes voisines m'a soufflé en souriant : "Whaou ça vibre tellement que cela va sûrement s'enfoncer de quelques pouces!" Et comme bien d'autres, je suis aussi entrée en transe.
Le jour suivant en discutant avec Madame Lu (du spectacle l'Enfant-Porte), l'on a parlé de son expérience de festivalière. Madame Lu est Belge, elle s'est révélée bien plus gentille que son personnage de scène. En fait, je dirais même que Madame Lu est pas mal cool! J'y reviendrais.
Dimanche après-midi, elle m'a soufflé à l'oreille qu'elle a découvert DJ Champion samedi soir et qu'elle en était encore sous le choc. Abasourdie de la transe dans laquelle il l'avait transportée. Bref DJ Champion samedi soir, c'était pas bien, c'était plus que bien! J'ai dansé comme une folle, sauté comme si j'avais encore 25 ans et "trippé au boute!". A suivre en un prochain billet.
Jah Love. Religion Rasta...
Car pour bien faire, il faut commencer par le début. Il faut commencer par Ben Harper et Stephen Marley.
Pour nous, le Festival a débuté sur les Plaines vendredi soir. En fait, tout à commencé avec Stephen Marley, fils de Bob...
Impossible de résister au reggae du fils. Un fils qui possède une voix qui rappelle le père.
Évidement, c'était aussi une manière de commémorer le père. Qui ne pense pas à Bob Marley en venant voir Stephen? L'air de famille est flagrant.
Je vois défiler les T-Shirts à l’effigie de Bob. Les couleurs rasta sont à la fête. Comme de fait, le père et le fils sont dans la même religion: Jah!
J'ai eu la nette impression que beaucoup sont venus avec la même curiosité. L'envie de voir le fils en pensant au père. Stephen Marley n'a pas mentionné son père mais il n'a pas oublié de parler de Hailé Sélassié. Religieux à souhait, il a embaumé les plaines d'une ambiance relax. Une atmosphère douce aux accents d'herbes qui ne viennent pas de Provence...
Stephen Marley est chaleureux, sympathique. Son reggae est familial, l''atmosphère est aussi cool qu'il se doit. Un délice pour les adeptes du genre. Mon homme, fan de Bob sourit à pleines dents! Même ma puce qui connait les goûts de son père en profite pour danser à ses cotés...
Stephen fait plusieurs chansons de Bob. Lorsqu'il s'arrête de jouer. L'on sent perdurer le bonheur de la foule. Beaucoup en aurait redemandé encore.
La foule est composée de beaucoup de familles, c'est plaisant de voir tous ces enfants, graines de futur vaquer sur les Plaines.
De mon coté, même si j'ai profité des privilèges de ma passe pour prendre des photos de Stephen Marley, j'ai décidé d'accompagner famille et amis pour écouter Ben Harper en toute tranquillité. Et puis comme je n'ai pas l'autorisation d'aller prendre des photos de Ben Harper, autant rejoindre ma gang!
Je traverse la foule bigarrée et je retrouve homme et enfant à mi concert reggae. Nous nous éloignons de la scène pour aller sur les collines qui la surplombent.
Nous installons nos couvertures, sur l'herbe verte, là où la musique est bonne et où l'on est parfaitement à l'aise avec des enfants.
Nous sommes les premiers au point de rendez-vous. En attendant nos amis, je me perds le regard dans la rivière humaine qui s'écoule devant moi.
Car c'est aussi ce qui fait la magie des plaines, cette humanité qui se compose en un flot tranquille. Un flot qui a navigué le vent dans les voiles de Marley.
Juste avant que Ben Harper ne monte sur scène, je retrouve des visages connus dans la rivière humaine qui coule devant moi. Être sur les Plaines, un vendredi soir avec amis et enfants, que demander de plus en une belle soirée d'été?
Nous voilà donc, sept adultes et deux enfants à nous imprégner de musique et d'amitié. Que du bonheur! Petit Arthur, qui est né trois jours après le festival d'été, marchouille. Je souris en me remémorant l'année dernière, au même endroit, à Santana, alors qu'il se cachait dans la bedaine de mon amie Dee.
M'zelle Soleil, du haut de ses cinq and est une habituée. Elle a décidé d'être en pyjama pour mieux s'endormir durant la soirée. Je souris à la voir comme un poisson dans l'eau...
Dans la coquille musicale de Ben Harper...
Arrive Ben Harper en scène. J'ai beaucoup écouté Ben Harper durant ma vingtaine, le retrouver là est aussi plaisant que je m'y attendais. Entre filles, on le contemple sur écran géant, le panorama de la ville fait son charme, l'on se laisse glisser dans l'ambiance...
Sur l'écran géant, Ben est bien séduisant. On laisse les enfants aux hommes et l'on descend la colline pour se rapprocher de l'écran. La foule est cool, aérée, calme. Il faut dire que la guitare de Ben est plus planante qu'enivrante.
Arrivée devant l'écran géant, l'on regarde l'homme en action. »L'on en papote comme le font les filles devant un beau garçon. L'on discute de sa timidité, de son sex-appeal, de sa maitrise de sa guitare, de sa réserve. Ben est vraiment dans sa coquille musicale! Au bout de quelques chansons je m'y habitue avec une certaine frustration...
- Ouais c'est un homme de peu de parole que veux-tu!?! Dit l'une.
- Il est sûrement timide, on le sent que c'est un grand sensible... Ajoute l'autre.
- Ouais mais il pourrait au moins dire bonjour! S'il ouvre pas la bouche, cela va m'énerver. Je conclus.
Au fil du concert qui se déroule, l'on papote moins pour plus se laisser bercer par la guitare qui porte la nuit. La température est douce. Miss Soleil se couche sur moi. Apaisée. Elle s'endort dans mes bras. Alors que la guitare d'Haper me caresse les émotions, je profite de ce privilège maternel.
À cinq ans et demi, rares sont les occasions qu'elle s'endorme sur sa maman. J'en profite pleinement. Je la berce au rythme de la musique qui m’envoûte. L'enfant s'endort comme un ange, je suis aux anges...
Et c'est alors que la lune se profile entre deux nuages. Comment ne pas succomber au paysage nocturne? À la guitare experte de Ben, aux macarons qui rougissent la nuit, à la lune qui brille. Finalement la magie atteint Ben qui finit par lancer un "Thank you" à la foule...
Entre filles, l'on en rigole le temps d'une chanson. Je suis tellement emballée de le voir ouvrir la bouche que j'entends "Thank you very much". Ma copine Marie entend "Thank you" et Sylvie, entend "thanks". Dee elle n'a rien entendu, trop occupée à endormir Mini Arthur...
Ben Harper parle une autre fois pour présenter Joseph Arthur qui l'accompagne sur une chanson. C'est assez pour que je défrustre, surtout qu'il aura joué "Jeremy" de Pearl Jam! Malgré un certain manque de chaleur humaine, l'on ne peut nier les qualités de sa guitare. Mes résistances finissent par fondre comme neige au soleil. Et lorsqu'arrive No Quarter de Led Zep, je suis foutue! Ben à gagné, il m'a eue! C'est si bon que je me lève pour danser comme jamais je ne l'aurais cru.
Au final, les adeptes du genre comme nous en auront eu pour leur macaron! En fait, alors que le show est à son firmament, il s'arrête un peu abruptement. 11:35 c'est la limite légale. Ben aura quand même lancé un "Thank you Québec" avant de s'éclipser! Pas de rappel.
Enfin, il faut admettre que Ben Harper aura étiré la musique au maximum du possible. Il nous aura donné un bon show même si l'on reste un peu sur notre faim.
Alors que les enfants dorment, l'on en profite pour étirer le temps, profiter des Plaines qui se vident, profiter de l'été grâce au Festival qui ne fait que commencer...
vendredi, juillet 08, 2011
D'un petit village provençal au Festival d'été (Cabrel et sa troupe de joyeux lurons)
Ce matin, je suis allée à la rencontre de Francis Cabrel à l'occasion d'un point de presse du Festival d'été. Les points de presse se déroulent au QG du Festival (dont je garderai le lieu mystérieux), celui-ci se trouve dans un grand hôtel de la ville. Lorsque l'on y pénètre la fébrilité est palpable. L'air vibre. L'on y sent battre le cœur du Festival. Celui qui pompe le sang dans les veines de l'événement...
Le point de presse se situe dans une petite salle remplie de chaises rouges. J'y retrouve deux compères blogueurs et quelques connaissances journalistes. L'ambiance est bon enfant. Francis Cabrel vient présenter un spectacle pour enfants intitulé "L'enfant-Porte".
Ce spectacle est né de ces rencontres d'artistes que Francis Cabrel organise dans son village provençal. Il a ainsi recyclé une vieille école primaire en domaine de création. Ce centre des écritures de la chanson se nomme "Voix du Sud". "L'enfant-Porte" est né des ateliers d'écriture qui se déroulent dans le cadre de ce projet conçu pour créer un réseau d'artistes inspirés.
Sous l'aile de Francis Cabrel, "L'enfant-Porte" dévoile un conte musical écrit par Yannick Jaulin (conteur et ami du chanteur). Ensuite, les artistes en résidence ont essayé d'illustrer ce conte en une dizaine de jours. Et le résultat a tant plu à Francis Cabrel, qu'il a décidé de l'enregistrer et de le produire sur scène!
Pour la durée des représentations du Festival, Francis Cabrel jouera de la guitare et chantera une chanson du conte musical qui regroupe sept comédiens, chanteurs et musiciens sur scène. L'histoire se situe dans un monde où la culture n'est pas la bienvenue et où règne la consommation. Un monde où les écoles, les musées, et tous les loisirs ont disparu pour ne laisser place qu'au principe de consommation. Et là, en ce monde ultra-matérialiste, un enfant refuse de se plier à la norme, dont il se retrouve vite exclus. Le fond de ce conte traite de l'ouverture d'esprit et du consumérisme. Le tout en chanson et avec beaucoup d'humour...
Durant ce point de presse Francis Cabrel précise que si ce conte musical le touche autant c'est qu'il s'accorde parfaitement avec ses valeurs personnelles. Il explique: "Le thème me touche, cette résistance à l'aliénation, à la surconsommation, à l'abrutissement des masses, ce sont des choses que je combats depuis mes seize ans." Il ajoute à la blague: " C'est dire s'il y a longtemps!"
Ces thèmes me touchent aussi beaucoup. Sans compter que le message essentiel est qu'à travers les mots on peut se défendre et combattre dans la vie. Que du bon!
Selon les artistes, les enfants comprennent parfois mieux l'émotion de l'histoire que les adultes. Francis Cabrel précise aussi que les chansons, sans être destinées aux adultes, offrent la possibilité de deux lectures, une adulte et une autre enfantine...
C'est donc avec grand plaisir que j'emmènerai ma puce voir ce conte musical à faire réfléchir. Cela dit malgré un fond de réflexion, l'écriture du conte s'adresse aux enfants entre 6 et 10 ans et l'idée est aussi de les faire rire et de les amuser. Trois représentations se dérouleront au Palais Montcalm durant le Festival. Les premiers arrivés seront les premiers servis!
À noter que les adultes ne peuvent venir qu'accompagnés d'un enfant. Un concept que j'aime beaucoup. Il y a tant d'endroits où les enfants doivent être accompagnés d'un parent! Là c'est l'inverse. Cool à en sourire à pleines dents!
Et je dois aussi avouer qu'après avoir eu l'occasion de voir de si près ce chanteur de renom, je suis rentrée à la maison subtilement "cabrelisée". Cet homme sensible est définitivement empreint d'une humanité qu'il fait bon partager...
Représentations de L'enfant-Porte durant le Festival d'été de Québec:
- le 9 juillet 2011 à 13h00 et à 16h00 Palais Montcalm (995, place D’Youville_ 15$ à la porte ou laissez-passer
- le 10 juillet 2011 à 13h00 Palais Montcalm (995, place D’Youville) 15$ à la porte ou laissez-passer
"C’est un drôle de monde que celui des Feuns, où les écoles et les musées ont été fermés pour permettre aux enfants de s’adonner intensément à leur fièvre acheteuse. Tirant les ficelles de cette dictature marchande, les affreux épiciers qui dirigent le pays ont jeté les mots au dépotoir. Car les mots, ça fait réfléchir ! Plus il y a de mots, moins on pense à acheter. La plupart des Feuns ne s’inquiètent de rien, heureux dans leur ignorance, sauf un, le héros de notre histoire : Mute."
Le point de presse se situe dans une petite salle remplie de chaises rouges. J'y retrouve deux compères blogueurs et quelques connaissances journalistes. L'ambiance est bon enfant. Francis Cabrel vient présenter un spectacle pour enfants intitulé "L'enfant-Porte".
Ce spectacle est né de ces rencontres d'artistes que Francis Cabrel organise dans son village provençal. Il a ainsi recyclé une vieille école primaire en domaine de création. Ce centre des écritures de la chanson se nomme "Voix du Sud". "L'enfant-Porte" est né des ateliers d'écriture qui se déroulent dans le cadre de ce projet conçu pour créer un réseau d'artistes inspirés.
Sous l'aile de Francis Cabrel, "L'enfant-Porte" dévoile un conte musical écrit par Yannick Jaulin (conteur et ami du chanteur). Ensuite, les artistes en résidence ont essayé d'illustrer ce conte en une dizaine de jours. Et le résultat a tant plu à Francis Cabrel, qu'il a décidé de l'enregistrer et de le produire sur scène!
Pour la durée des représentations du Festival, Francis Cabrel jouera de la guitare et chantera une chanson du conte musical qui regroupe sept comédiens, chanteurs et musiciens sur scène. L'histoire se situe dans un monde où la culture n'est pas la bienvenue et où règne la consommation. Un monde où les écoles, les musées, et tous les loisirs ont disparu pour ne laisser place qu'au principe de consommation. Et là, en ce monde ultra-matérialiste, un enfant refuse de se plier à la norme, dont il se retrouve vite exclus. Le fond de ce conte traite de l'ouverture d'esprit et du consumérisme. Le tout en chanson et avec beaucoup d'humour...
Durant ce point de presse Francis Cabrel précise que si ce conte musical le touche autant c'est qu'il s'accorde parfaitement avec ses valeurs personnelles. Il explique: "Le thème me touche, cette résistance à l'aliénation, à la surconsommation, à l'abrutissement des masses, ce sont des choses que je combats depuis mes seize ans." Il ajoute à la blague: " C'est dire s'il y a longtemps!"
Ces thèmes me touchent aussi beaucoup. Sans compter que le message essentiel est qu'à travers les mots on peut se défendre et combattre dans la vie. Que du bon!
Selon les artistes, les enfants comprennent parfois mieux l'émotion de l'histoire que les adultes. Francis Cabrel précise aussi que les chansons, sans être destinées aux adultes, offrent la possibilité de deux lectures, une adulte et une autre enfantine...
C'est donc avec grand plaisir que j'emmènerai ma puce voir ce conte musical à faire réfléchir. Cela dit malgré un fond de réflexion, l'écriture du conte s'adresse aux enfants entre 6 et 10 ans et l'idée est aussi de les faire rire et de les amuser. Trois représentations se dérouleront au Palais Montcalm durant le Festival. Les premiers arrivés seront les premiers servis!
À noter que les adultes ne peuvent venir qu'accompagnés d'un enfant. Un concept que j'aime beaucoup. Il y a tant d'endroits où les enfants doivent être accompagnés d'un parent! Là c'est l'inverse. Cool à en sourire à pleines dents!
Et je dois aussi avouer qu'après avoir eu l'occasion de voir de si près ce chanteur de renom, je suis rentrée à la maison subtilement "cabrelisée". Cet homme sensible est définitivement empreint d'une humanité qu'il fait bon partager...
Représentations de L'enfant-Porte durant le Festival d'été de Québec:
- le 9 juillet 2011 à 13h00 et à 16h00 Palais Montcalm (995, place D’Youville_ 15$ à la porte ou laissez-passer
- le 10 juillet 2011 à 13h00 Palais Montcalm (995, place D’Youville) 15$ à la porte ou laissez-passer
"C’est un drôle de monde que celui des Feuns, où les écoles et les musées ont été fermés pour permettre aux enfants de s’adonner intensément à leur fièvre acheteuse. Tirant les ficelles de cette dictature marchande, les affreux épiciers qui dirigent le pays ont jeté les mots au dépotoir. Car les mots, ça fait réfléchir ! Plus il y a de mots, moins on pense à acheter. La plupart des Feuns ne s’inquiètent de rien, heureux dans leur ignorance, sauf un, le héros de notre histoire : Mute."
lundi, juillet 04, 2011
Santé et humanitudes...
Filent les jours qui tissent les heures...
Les jours défilent et me glissent entre les neurones. L'été s'installe au lac. Le village s'anime et la plage se bonde. Les bateaux font des vagues sur l'eau. L'été fait battre le coeur du village. Les vacanciers ouvrent les chalets qui se mettent à vibrer. Cela sent les vacances et la crème solaire. Pas vraiment de vacances pour ma pomme mais quand même un peu de crème solaire! La chaleur prend d'assaut les collines. Le soleil nous rend la vie plus belle...
Peu à peu, je récupère une énergie aspirée par la maladie hivernale. Je retrouve l'usage de mes muscles qui se dénouent. Que cela soit durant un cours de Pilates ou une répétition de côtes à monter. Je reviens de loin. Parfois je m'épuise et je rage un coup. Je me repose de force plus que de gré. La moitié de ma face s'enflamme. Je collectionne les anti-inflammatoires. Les sensations deviennent douleurs. J'avale une pilule qui vaut de l'or sur le marché noir. J'en dose le répit. Je prends mon mal en patience et puis j'attends que cela passe. Ensuite je reprends le roulement du quotidien qui nous entraine les heures: mamamitude, piges, couple, maison, amis, lac, et ainsi va la vie qui va ah!
J'en suis à mon sixième mois depuis ce matin pas cool où je me suis réveillée avec une moitié de visage paralysé. Certains jours, je bataille avec force les suites de cette attaque virale qui m'a mise sur le carreau. Je poursuis ma remontée vers la lumière. Je m'éloigne des ténèbres. Il y a les jours sans et les jours avec. Souvent je médite sur la santé physique et mentale, sur ses richesses et ses bienfaits. J'espère arriver à ne plus ressentir les douleurs, la fatigue, l'angoisse. Lorsque le visage est attaqué, c'est tout l'être qui frémit. Je cultive la santé qui revient tout en continuant la bataille qui guérit.
Mais est-ce que la vie n'est pas une bataille pour tous? Un chemin périlleux avec des clairières parsemées. Des paisibles clairières qui se nichent entre ces chemins humains ponctués d'obstacles à affronter. N'est-ce pas pour cela qu'il est important d'accrocher les bonheurs de la vie? D'en apprécier le positif pour ne pas se laisser glisser sur une pente négative. De ces pentes existentielles qui n'ont qu'une direction, le fond. Celui que l'on ne veut pas toucher.
Comme je préfère l'escalade à la dégringolade, je prends soin de percevoir les beautés de la vie. Pour m'en nourrir l'esprit. Pour m'en remonter le moral. Je tricote mes émotions en couleurs pour en faire des foulards d'espoirs. Une maille à l'endroit. Une maille à l'envers. Entremêler les sentiments pour mieux les démêler. Avancer. Évoluer. Rêver.
Durant cette épopée, j'ai un suivi médical qui me fait visiter régulièrement le docteur. J'ai la chance d'avoir un docteur de famille. Une denrée rare au Québec. Celui-ci m'a "adoptée" il y a de cela une grosse année. Mais il est si surchargé qu'à part les suivis et les grossesses, il ne voit aucun patient grippé ou enrhumé! Comme mon cas est plus complexe qu'un rhume, je bénéficie d'un suivi qui se déroule sur plusieurs mois...
Dans la salle d'attente qui se vide à mesure que la nuit embrasse le jour, je me plonge entre les pages de mon livre. Je sais que je suis la dernière à passer. Du coin de l'œil je vois marcher une femme. Elle fait les cent pas.
Entre mes pages, les lignes déroulent des vies fictives. Un reniflement qui revient, un soupir qui s'approfondit. Je lève la tête. Je croise les yeux rougis de la femme qui fait les cent pas.
Je perçois sa souffrance sans la comprendre. Son angoisse est palpable. Je lui rends un regard doux. Inutile de l'embarrasser davantage, je retourne entre les lignes de mon livre...
Il reste une demi douzaine de personnes dans la salle d'attente. Des corps réfugiés dans la nuit et une âme en peine. La femme se mouche. Les larmes coulent. Les regards s'entrecroisent.
Je relève la tête et tombe droit dans les yeux interrogatifs d'une dame sagement assise. Je hausse les sourcils puis baisse les yeux. J'essaie de lire mais la détresse de cette femme me déconcentre. J'échange un regard avec un homme aux tempes grises assis derrière moi. Il me dit en jetant un regard vers la femme: "Ça a pas l'air de filer..." J'acquiesce en silence. Je me détache de mon livre et j'observe la salle sans mot dire.
Le docteur appelle l'homme aux tempes grises. Il se lève. Il s'avance puis se ravise à mi-chemin pour laisser sa place à la femme en larmes. Un autre regard qui s'échange. Je lui souris. Il me sourit aussi.
De ses yeux clairs se dégage une bonté humaine que j'apprécie. Une compassion naturelle envers la douleur d'autrui. Une pulsion qui fait de nous des êtres civilisés, responsables?
Je regarde par la fenêtre. Il fait nuit noire. Je me dis qu'il brille de la lumière humaine en cette salle presque vide. Cela me rassure. C'est le tour de l'homme aux tempes grises. Je tourne la tête et la dame sagement assise me dit:
- C'est bien ce qu'il a fait, moi, j'aurais fait pareil, je lui aurais aussi donné ma place!
- Oui, je réponds, c'est beau de voir que la compassion humaine existe encore. Il faudrait plus de compassion et moins d'argent pour faire tourner le monde...
Les jours défilent et me glissent entre les neurones. L'été s'installe au lac. Le village s'anime et la plage se bonde. Les bateaux font des vagues sur l'eau. L'été fait battre le coeur du village. Les vacanciers ouvrent les chalets qui se mettent à vibrer. Cela sent les vacances et la crème solaire. Pas vraiment de vacances pour ma pomme mais quand même un peu de crème solaire! La chaleur prend d'assaut les collines. Le soleil nous rend la vie plus belle...
Peu à peu, je récupère une énergie aspirée par la maladie hivernale. Je retrouve l'usage de mes muscles qui se dénouent. Que cela soit durant un cours de Pilates ou une répétition de côtes à monter. Je reviens de loin. Parfois je m'épuise et je rage un coup. Je me repose de force plus que de gré. La moitié de ma face s'enflamme. Je collectionne les anti-inflammatoires. Les sensations deviennent douleurs. J'avale une pilule qui vaut de l'or sur le marché noir. J'en dose le répit. Je prends mon mal en patience et puis j'attends que cela passe. Ensuite je reprends le roulement du quotidien qui nous entraine les heures: mamamitude, piges, couple, maison, amis, lac, et ainsi va la vie qui va ah!
J'en suis à mon sixième mois depuis ce matin pas cool où je me suis réveillée avec une moitié de visage paralysé. Certains jours, je bataille avec force les suites de cette attaque virale qui m'a mise sur le carreau. Je poursuis ma remontée vers la lumière. Je m'éloigne des ténèbres. Il y a les jours sans et les jours avec. Souvent je médite sur la santé physique et mentale, sur ses richesses et ses bienfaits. J'espère arriver à ne plus ressentir les douleurs, la fatigue, l'angoisse. Lorsque le visage est attaqué, c'est tout l'être qui frémit. Je cultive la santé qui revient tout en continuant la bataille qui guérit.
Mais est-ce que la vie n'est pas une bataille pour tous? Un chemin périlleux avec des clairières parsemées. Des paisibles clairières qui se nichent entre ces chemins humains ponctués d'obstacles à affronter. N'est-ce pas pour cela qu'il est important d'accrocher les bonheurs de la vie? D'en apprécier le positif pour ne pas se laisser glisser sur une pente négative. De ces pentes existentielles qui n'ont qu'une direction, le fond. Celui que l'on ne veut pas toucher.
Comme je préfère l'escalade à la dégringolade, je prends soin de percevoir les beautés de la vie. Pour m'en nourrir l'esprit. Pour m'en remonter le moral. Je tricote mes émotions en couleurs pour en faire des foulards d'espoirs. Une maille à l'endroit. Une maille à l'envers. Entremêler les sentiments pour mieux les démêler. Avancer. Évoluer. Rêver.
Durant cette épopée, j'ai un suivi médical qui me fait visiter régulièrement le docteur. J'ai la chance d'avoir un docteur de famille. Une denrée rare au Québec. Celui-ci m'a "adoptée" il y a de cela une grosse année. Mais il est si surchargé qu'à part les suivis et les grossesses, il ne voit aucun patient grippé ou enrhumé! Comme mon cas est plus complexe qu'un rhume, je bénéficie d'un suivi qui se déroule sur plusieurs mois...
Dans la salle d'attente qui se vide à mesure que la nuit embrasse le jour, je me plonge entre les pages de mon livre. Je sais que je suis la dernière à passer. Du coin de l'œil je vois marcher une femme. Elle fait les cent pas.
Entre mes pages, les lignes déroulent des vies fictives. Un reniflement qui revient, un soupir qui s'approfondit. Je lève la tête. Je croise les yeux rougis de la femme qui fait les cent pas.
Je perçois sa souffrance sans la comprendre. Son angoisse est palpable. Je lui rends un regard doux. Inutile de l'embarrasser davantage, je retourne entre les lignes de mon livre...
Il reste une demi douzaine de personnes dans la salle d'attente. Des corps réfugiés dans la nuit et une âme en peine. La femme se mouche. Les larmes coulent. Les regards s'entrecroisent.
Je relève la tête et tombe droit dans les yeux interrogatifs d'une dame sagement assise. Je hausse les sourcils puis baisse les yeux. J'essaie de lire mais la détresse de cette femme me déconcentre. J'échange un regard avec un homme aux tempes grises assis derrière moi. Il me dit en jetant un regard vers la femme: "Ça a pas l'air de filer..." J'acquiesce en silence. Je me détache de mon livre et j'observe la salle sans mot dire.
Le docteur appelle l'homme aux tempes grises. Il se lève. Il s'avance puis se ravise à mi-chemin pour laisser sa place à la femme en larmes. Un autre regard qui s'échange. Je lui souris. Il me sourit aussi.
De ses yeux clairs se dégage une bonté humaine que j'apprécie. Une compassion naturelle envers la douleur d'autrui. Une pulsion qui fait de nous des êtres civilisés, responsables?
Je regarde par la fenêtre. Il fait nuit noire. Je me dis qu'il brille de la lumière humaine en cette salle presque vide. Cela me rassure. C'est le tour de l'homme aux tempes grises. Je tourne la tête et la dame sagement assise me dit:
- C'est bien ce qu'il a fait, moi, j'aurais fait pareil, je lui aurais aussi donné ma place!
- Oui, je réponds, c'est beau de voir que la compassion humaine existe encore. Il faudrait plus de compassion et moins d'argent pour faire tourner le monde...