vendredi, janvier 29, 2010
Parce-que...
samedi, janvier 23, 2010
donner...
Khalil Gibran
Essayant de donner, on voit qu'on n'a rien, Voyant qu'on n'a rien, on essaye de donner, Essayant de donner, on voit qu'on n'est rien, Voyant qu'on n'est rien, on désire devenir, Désirant devenir, on vit.
René Daumal
Il faut traduire, commenter, publier, imprimer, réimprimer, clicher, stéréotyper, distribuer, crier, expliquer, réciter, répandre, donner à tous, donner à bon marché, donner au prix de revient, donner pour rien, tous les poëtes, tous les philosophes[...]
Victor Hugo
vendredi, janvier 22, 2010
D'enfance et d'humanité
Cette semaine, j'ai pris la peine et le temps d'expliquer le séisme en Haïti à M'zelle Soleil. En lui parlant avec des mots à la hauteur de ses compréhensions, j'ai tenu à lui expliquer ce qui s'était passé. Sans désirer la traumatiser aucunement, j'ai considéré qu'elle était assez grande et intelligente pour en comprendre le malheur. Je lui ai montré quelques photos, pas celles où l'on ne voyait que des morts et du sang mais celles où la destruction et la misère étaient évidente.
Évidement, j'en ai aussi profité pour relativiser quelques caprices et mettre en relief notre situation privilégiée. Car même si nous sommes loin de rouler sur l'or (on peut même dire que l'on tire le diable par la queue en ce début d'année), nous avons un toit, une voiture et de la nourriture dans le frigo. Sans compter un climat de vie émotionnel béni! Je pense qu'il est bon qu'elle puisse s'en rendre compte. Depuis ses trois ans, par-ci par là, je lui parle des enfants malheureux. Petit à petit, j'essaie de lui montrer qu'il n'y a pas que soi dans la vie.
L'enfance peut virer très égocentrique lorsque l'on est choyée, surtout lorsque l'on est enfant unique, alors il me semble bon d'étendre un peu sa bulle d'existence. J'ai vite remarqué que le sort des enfants la touchait énormément. Je lui ai parlé des orphelins et de ceux qui avaient perdu leur maison. Elle a ouvert grand ses yeux et ses oreilles. J'ai ainsi réalisé que cela nous permettait de dialoguer en profondeur sur les choses de la vie. Elle a beau n'avoir que quatre ans, elle a déjà toute une personnalité et sa réflexion n'en finit pas de se développer! Son désir de comprendre, d'assimiler, d'analyser l'information remplit de fierté mon coeur de mère.
Vendredi soir, je lui montre cette vidéo trouvée sur le Web. Cette chanson française qui regroupe plusieurs artistes pour venir en aide à Haïti fascine ma Mini Miss. Complètement subjuguée par les mots et la musique, elle l'écoute en boucle. La laissant faire, je l'observe avec attention. Au bout d'une dizaine d'écoutes, je la vois se mettre en boule dans le sofa, les yeux rouges...
- Ça va ma chouette?
- Hummm, pas très bien...
- Tu es triste?
- Oui c'est les enfants qui ont plus rien!
Je me rapproche et m'assoit à ses cotés. Je la prend dans mes bras. Une larme coule sur sa joue douce. Elle me dit:
- Maman, z'aime pas que la Terre a tremblé. Y faut donner à manger aux z'enfants qu'ont plus rien! C'est trop triste si tout est écrabouillé! Faut leur envoyer des céréales! Quand z'écoute cette chanson, cela me rend triste. Ze pense aux enfants...
Je la serre fort contre moi. Étonnée et fière à la fois de découvrir la force de son empathie et de sa compassion qui s'entremêlent à ses émotions enfantines...
- Tu sais, dès que je reçois mes chèques, je vais leur donner des sous...
- Aux enfants? Pour qu'ils aient à manzer!
- Oui, on le fera ensemble si tu veux?
- Oui, merci maman!
En mon âme je ne peux que remercier le ciel de m'avoir donné une si bonne petite fille. Oh! Elle possède aussi un bon caractère et une sacrée volonté qui parfois nous donne des frissons et des sueurs. Mais elle forme cette parentitude qui nous transforme. Sa présence en notre quotidien approfondit la dimension de nos émotions. Depuis sa naissance, elle fait grandir nos consciences...
Et c'est alors que j'ouvre le courrier pour découvrir des nouvelles de Milvia, cette petite fille qui vit au Guatemala et que l'on parraine depuis environ sept ans. J'avoue ne pas être la meilleure marraine au monde puisque j'ai bien du mal à entretenir une correspondance papier! Je prépare l'enveloppe à lui renvoyer tout en expliquant le principe à M'zelle Soleil qui me répond:
- Elle aussi elle était à la tremble???
Je retiens un sourire pour lui expliquer qu'elle vit une autre sorte de pauvreté et que nous l'aidons d'une autre manière. Un jour, j'aimerai que nous allions, en famille, la visiter. Mais d'ici là, il faudra que je reçoive plus de chèques, plus souvent...
L'acte de donner à autrui n'a aucun lien avec la fortune que l'on possède. Je suis toujours outrée lorsque j'entends les gens d'ici se lamenter de leur pauvreté. Et il arrive souvent que cela soit ceux qui ont plus que je ne possède mais qui refusent de s'en rendre compte! Étant moi-même dans cet état de fait malheureux, je me raisonne dès que je déprime trop profondément sur le sujet. J'ouvre grand les yeux et je regarde plus loin que mon nombril...
La pauvreté matérielle à l'échelle mondiale est tout à fait relative. Être pauvre ici, c'est ne pas avoir les moyens d'avoir ce qu'il y a de plus beau, de plus confortable, de plus hip ou chic. Être pauvre en Haïti (et dans bien d'autres pays) c'est n'avoir rien d'autre que sa peau sur le dos! En nos pays riches, l'on est tous capable de donner cinq, dix ou vingt dollars à ceux qui n'ont rien. Ne devrait-on d'ailleurs pas le faire sur une base régulière? L'avarice est l'une des conditions humaines qui me révolte le plus. Plutôt que de toujours penser à accumuler le matériel, ne devrait-on pas penser à le partager davantage?
jeudi, janvier 21, 2010
Aventure nocturne
mardi, janvier 19, 2010
Du creux de l'hiver
Alors que l'hiver bat son plein, voici revenu cet hôtel particulier qui me fait errer l'objectif en ses atmosphères givrées. Alors que les jours me glissent entre les doigts et que mes mots se font hâcher menu sur ma planche de travail, je dépose une goutte de vie en ces quelques lignes. Je reviendrai cultiver ce jardin virtuel le plus vite possible. Merci de votre patience...
mercredi, janvier 13, 2010
Expression et compassion
Voilà trop longtemps que je n'ai pas partagé d'expression en ce carnet virtuel! Cette semaine je choisis cette expression qui s'associe à cette compassion que je ressens pour ces pauvres gens qui ont tout perdu hier. Ayant appris hier la terrible nouvelle sur Twitter, je n'ai pu que suivre des yeux les nouvelles qui défilaient sur le Web à la vitesse de l'éclair...
Comment ne pas ressentir une incroyable impuissance devant cette catastrophe qui affecte des millions de gens dans la misère? Est-ce que ce petit pays éprouvé arrivera à sauver les quelques meubles qu'il lui reste? On ne peut que l'espérer...
EXPRESSION via Expressio.fr
« Sauver les meubles »
SIGNIFICATION
Sauver l'essentiel lors d'un désastre, d'une déconfiture
ORIGINE
Que faites-vous lorsque vous voyez que, le jardin, le garage et la cave étant déjà envahie par des eaux montantes contre lesquelles vous ne pouvez rien, vous constatez que l'intérieur de la maison va également être touché ? Eh bien le réflexe traditionnel, dans la mesure où il n'y a pas d'atteinte aux personnes qui menace, est de tenter de sauver ce qui peut l'être : le hamster, la mygale, le vase Ming, les confitures, l'électronique, les papiers importants et les meubles qui peuvent être bougés, que ce soit simplement en les surélevant sur des briques ou en les montant à l'étage. La métaphore est donc aisément compréhensible : lorsqu'un désastre se produit, quel qu'en soit le domaine, on fait le nécessaire pour essayer de sauver ce qui est le plus important.
Et puisqu'on parle de meubles, on peut rappeler, juste pour le plaisir, que si, aujourd'hui, ils désignent des éléments bien spécifiques de notre intérieur, au XIIe siècle, ils désignaient tous les biens déplaçables ou transportables (les biens meubles, par opposition aux immeubles), qu'il s'agisse de ce qu'on englobe maintenant dans le terme 'mobilier', mais aussi les vêtements, les armes ou le bétail, entre autres. Ce n'est qu'au XVIIe siècle que le mot a pris le sens restrictif actuel.
Et pendant ce temps sur la galaxie Twitter:
- RT @nytimes: Our Haiti Twitter list.
- RT vanou Soudain, le chaos | Séisme en Haïti
- RT @emicote Twitter, Skype, etc. au coeur de la couverture journalistique du drame en Haïti
- RT @etiennechabot RT @InternetHaiti compte à 500,000 morts et 3 millions de sinistrés. Le décompte s'alourdit d'heure en heure...
- via @MindSix "(...) une catastrophe vue par les médias est une nouvelle d'un jour, mais la catastrophe elle perdure ds le temps"
- RT @synchroblogue La terre secoue Haïti qui secoue la Toile…
- RT @mdumais: Haiti a besoin bien plus que d'un clic sympa ou d'une tite bannière. Donnez à la Croix Rouge Canadienne
- Haïti: expliquer le pire aux petits via @mamanpourlavie
- RT @mimonette La Ville de Québec offre son aide à Haïti et fait un don de 100 000 $ / Fier d'y vivre
- RT @RAMhaiti the singing and praying is getting more intense.you have to believe! From what I'm hearing this is worse than anyone is imagining
- RT @kateatstate: Ordinary people together doing extraordinary things - over $1mm raised in less than 24 hours for Haiti #90999
- RT @AnnCurry Today we felt more aftershocks in Port au Prince. This place is the definition of chaos.
- RT @RAMHaiti: «PauP est silencieuse ce soir. Je n'ai jamais entendu une ville si grande si silencieuse.»
Température ressentie -23
Alors que passent les jours d'hiver, je reprends le flambeau givré qui me fait courir les allées glacées d'un hôtel éphémère. Plusieurs contrats sur ma planche m'absorbent les idées. Il m'est difficile de cultiver mes mots épars. J'accumule donc les brouillons griffonnés qui finiront bien par se ranger en ce petit coin de toile. En attendant que cela soit le cas, je collectionne ces mots d'enfants que M'zelle Soleil disperse au fil du temps...
J'archive en ma mémoire virtuelle ses impressions empreintes d'une pureté toute enfantine. Je souris en pensant à ce que la demoiselle nous explique chaque nuit où nous dormons en ville : "Mais Maman, ze peux pas faire dodo, tu vois bien il fait encore zour dehors, c'est pas la nuit! Regarde!!!" Et je regarde le ciel de Montréal qui est en effet toujours éclairé. Un ciel qui ne connait jamais l'obscurité. Un ciel qui m'a bien souvent fait bougonner pour n'y voir aucune étoile...
Au premier matin de l'an 2010, l'enfant contemple la megalopole qui s'étend à ses pieds. Excitée comme une petite puce, elle sautille sur le rebord de l'immense fenêtre qui découvre le centre-ville tandis que son paternel somnole...
En revenant de la grande ville, en notre forêt où les nuits sont noires et remplies d'étoiles, M'zelle Soleil s'exclame: "Papa, ze t'aime gros comme la ville!"
Autre semaine, autre jour, M'zelle Soleil joue dans le salon et s'exclame: "Maman, regarde ze suis chargée comme une poule!!!" Éclat de rire maternel "Heu... pas plutôt comme une bourrique?"
Ce soir, alors que l'homme d'humeur coquine me fait des avances, M'zelle Soleil se faufile entre nos jambes et déclare: "Arrêtez de vous faire des bizous, vous z'étes dézà amoureux!!!"
samedi, janvier 09, 2010
Avoir 37 ans
En ce début d'année marquée par le départ de Lhasa et quelques petits ennuis de santé, je ne peux que réaliser plusieurs considérations existentielles. La première étant certainement que finalement vieillir n'est pas une fin en soi. La mort est une fin en soi (bien qu'encore là, il y a matière à discussion) mais vieillir n'est bien qu'un processus naturel de la vie. Pour vivre, il faut vieillir...
J'ai fêté cette nouvelle année et mon anniversaire avec des amis de longue date dont l'un que je n'avais pas vu depuis longtemps. Me retrouver en leur compagnie, tous ensemble, mûrs mais avec la même essence, m'a fait ressentir la texture de 21 ans sans pour autant en être nostalgique. Ce fut du bonheur en boite.
Ceci m'a permis d'aborder ces 37 ans qui, avouons le, m'angoissent un peu, avec un très bon état d'esprit. Et puis, apprendre la nouvelle du décès de Lhasa et de ses 37 ans a certainement approfondi la réflexion dans laquelle je baignais déjà.
Comment ne pas me rendre compte que 37 ans c'est bien jeune pour mourir! Que l'on a encore tant à créer. Que nous n'avons pas toutes l'occasion de vieillir et d'explorer ce que la vie peut nous offrir. Il y a quelques siècles de cela, 37 ans était certainement un âge honorable pour passer à trépas mais, de nos jours, ce n'est plus le cas.
J'ai aussi réalisé que désormais, je veux arrêter de pleurnicher sur le temps qui me passe sur la peau. D'autant plus que je n'ai pas dit mon dernier mot et que je travaille fort mes abdos et mon cardio! Mais que même si je n'ai plus le corps de mes 21 ans, il me reste encore bien des choses en ma vie (malgré les rides qui se dessinent). Que ce que je perds en élasticité corporelle, je le gagne en élasticité mentale et ce n'est pas plus mal. C'est juste différent. Tout aussi important...
Même si l'approche de la quarantaine ne me fait pas sauter de joie (physiquement parlant, les rides ont tendance à m'ennuyer les nerfs), je suis vivante et heureuse de l'être. J'ai beaucoup d'amis. Je fais des choses qui me plaisent. Et j'ai en ma maison une petite fille exceptionnelle et un mari aimant (dans le fond c'est tout ce qui compte). En cela, je suis choyée. Et par respect pour ceux qui ne le sont pas autant, cette année, je prends la résolution d'accepter les petits désagréments du quotidien avec philosophie et d'aller passer une mammographie...
dimanche, janvier 03, 2010
Virtuel hommage
Virtuel hommage - Lhasa en ma vie et mon coeur,
J'ai rencontré la voix chaude de Lhasa en même temps que j'ai rencontré Juan. En 1999. J'avais 26 ans, il en avait 19. Le destin a fait croiser nos chemins et ceux qui viennent picorer mes mots depuis quelques lunes en connaissent la suite...
Ainsi au printemps 1999, à Besançon en France, j'ai rencontré un beau et jeune garçon qui s'est mis en tête de me recoller le coeur morceau par morceau. Et c'est avec Lhasa qu'il a recollé le premier morceau. En sa chambre d'étudiant, à écouter inlassablement le premier album. Absorbant chacune des chansons de cet album tout en tombant irrémédiablement amoureuse. Tout en adoptant une chanteuse en mon âme. La voix de Lhasa symbolise tant de choses en mon cœur cicatrisé...
La chanson "De cara a la pared" revenait en boucle alors qu'il me serrait dans ses bras, cette chanson a accompagné nos premiers baisers, nos premiers émois. Aujourd'hui encore, maintenant, tout de suite, cette chanson me transcende l'âme.
À Tadoussac en 2004, nous l'avons enfin découvert en concert. Nos coeurs unis ont palpité à l'unisson durant ce spectacle si intimiste dans le sous-sol de l'église. Juan en est encore bouleversé lorsqu'il y repense. Un moment d'émotions intense relaté en cet espace virtuel qui n'en finit pas de se se dérouler...
En 2005, en plein deuxième trimestre de ma grossesse, je "faisais" comme à mon habitude le festival d'été avec mes amis. Le deuxième album de Lhasa en mes oreilles depuis sa sortie, c'est avec joie que j'ai appris qu'elle était du festival. En amoureux, nous nous y sommes retrouvés. Je me souviens encore de comment j'ai bercé ma bedondaine sur la place d'Youville. Il y avait ce bébé qui poussait en mon ventre et qui me chatouillait le dessous de la peau. Mon ventre bien présent, rempli de vie ondulait au son de sa voix si particulière, une voix qui le faisait frissonner d'émotions. Un vrai bonheur. Un souvenir inoubliable....
Et puis hier soir, en rentrant d'une excellente escapade urbaine à Montréal, à trois heures du matin, après cinq heures de route dans une mini tempête, je consulte Twitter. Déconnectée depuis une petite semaine, j'apprends alors la terrible nouvelle qui n'est encore qu'une rumeur. Une fumée virtuelle qui fait des signaux indiens dans le ciel numérique. Sachant qu'il n'y a pas de fumée sans feu, mon coeur se serre. Il est tard. J'assimile la nouvelle non officielle. Mon cœur est serré. Très serré. La tristesse s'insinue en mes veines. Je me couche sur celle-ci tout en gardant au chaud de ma tête le bonheur des jours passés...
Ce matin, je me branche sur Twitter et, par ci par là, tout au long de la journée, je regarde aller la polémique des rumeurs et des réseaux sociaux. Je regarde ceux qui s'emballent, ceux qui se défendent, ceux qui s'écrient, ceux qui expliquent. Rien n'est encore concret mais cela se dessine perceptiblement. Et pendant ce temps la réalisation de la nouvelle que je sens réelle continue de s'insinuer en ma cervelle. Mon cœur pleure. Sur le coup de midi, je dis à Juan (à qui j'en parle depuis que je suis la "gimmick Twitter")
- Mais elle avait pas mon âge Lhasa?
- Je sais pas, peut-être un peu plus vieille non?
- Je sais pas, me semble qu'elle avait pas mal mon âge...
Alors la réalisation de sa mort, si proche de ma peau, me frappe de plein fouet. Je reste silencieuse. Au fur et à mesure que la nouvelle se dessine cette réalisation se précise. Lhasa est décédée de complications d'un cancer du sein, le premier janvier. Jour de mes 37 ans. À l'âge de 37 ans (elle n'avait que quelques mois de plus que moi), elle s'est éteinte.
En fin de journée, alors que je suis sous le choc intérieur de sa disparition, j'apprends qu'elle est morte peu avant minuit, chez elle, à Montréal. Effarée, je réalise qu'à cette heure, j'étais moi aussi à Montréal dans un super hôtel et je faisais l'amour avec cet homme qui est mien. Alors qu'une fois encore nos corps s'unissaient en un seul être, son âme s'envolait vers l'au delà. J'en perds quelques secondes de souffle. Reconnaissante d'être en vie je suis.
En fin de soirée, la nouvelle est enfin officielle. Alors que je lis les articles qui se succèdent sur son décès, c'est à chaudes larmes que je pleure. Indicible tristesse qui me parcoure les entrailles. M'zelle Soleil, de ses grands yeux écarquillés, me demande pourquoi je pleure. Je lui explique les grandes lignes de mon émotion. Et puis je vais sur Twitter. À mon humble échelle je lui rends un dernier hommage personnel (que je partage en cette fin de billet). Sur Facebook j'écris: "En espérant que là où elle soit, elle soit bien. Si l'on pense que la mort n'est pas une fin alors je ne peux que lui souhaiter un merveilleux voyage vers cet inconnu qui nous hante la vie et manquer ce talent de femme qui disparait..."
Je n'ai pas l'habitude de pleurer les artistes. Je crois même que c'est la première fois que je verse de véritables larmes en un tel cas. Mais Lhasa avait une telle résonance en ma vie qu'elle en faisait, à sa manière, partie. Il y a des ces artistes qui nous touchent l'âme, qui pénètrent nos entrailles, qui nous transportent les émotions. Ce sont des perles nacrées dans le chaos de notre infernale humanité. Aujourd'hui c'est l'une de ces perles qui s'efface, paix à son âme...
Lhasa de Sela - Pa'Llegar a tu Lado (festival d'été QC 2005)
- se reconnecte après quelques jours in real life only, apprend cette triste nouvelle née de rumeurs qui secoue mon fil Twitter...
- si la mort n'est pas une fin alors je lui souhaite le plus merveilleux des voyages. Pensées et respect pour les proches de Lhasa...
- se souvient d'avoir délicieusement bercé sa bedaine de grossesse cet été là. Hommage à Lhasa
- indicible tristesse... partie à 37 ans le jour de mes 37 ans... Aura désormais une pensée pour elle avec chaque année qui passera....
- Lhasa fait partie de mon histoire sentimentale depuis que je suis tombée en amour avec sa musique en fond de vie. En mon coeur elle restera...
-ne peut que verser de sincères larmes en son honneur. Liens à suivre ici, là et là...
- @ChristneLemieux sa musique continuera de vivre en nous mais la femme que je suis pleure la femme qu'elle était...
- via @NicolasRoberge RT @mimonette: Chez Claude André: Bonne route Lhasa
- n'oubliera jamais le bien que la voix de Lhasa m'aura fait depuis 1999 en tant d'étapes de ma vie. Triste nuit en mes idées...
- @dominiquehardy sa voix pénétrait l'âme et le coeur...
-@dominiquehardy c'est toute la beauté de l'artiste, savoir éveiller, ouvrir, toucher le coeur d'autrui pour le transporter, l'élever...
- dernier tweet sur Lhasa. Plus serait trop. Respect et émotions. Have a good road between the stars dear Lhasa...