samedi, octobre 31, 2009

Au pays imaginaire des traditions étranges...

Sous une douce pluie...

L'on s'en va "cueillir des bonbons" et faire la fête...

Joyeux Halloween...

jeudi, octobre 29, 2009

Du coin de "mon" lac

Du coin de "mon" lac...

Gazeebo de lac

Laisse la nuit s'écouler sur des airs de Badu. Depuis des jours, j'essaie de trouver ce temps qui nourrira le sang d'Etolane. Au coin de minuit je l'accroche finalement. Mais mes billets s'empoussièrent en un coin de ma cervelle. Et mes photos s'accumulent dangereusement tandis que je macère dans du jus de cervelle bienheureux. Cela faisait longtemps. Quatre années dédiées à sa vie. Quatre années sans jamais considérer mes envies individuelles. À suivre son rythme d'existence sans broncher. Pas un seul regret à ce sujet. Trois années pour retrouver une santé digne de ce nom. Bien des regrets sur ce point là. Et maintenant que je retrouve ma forme (et mes formes), maintenant que M'zelle Soleil grandit, quelques airs de liberté me font réaliser ma vie personnelle. Être femme. Être mère. Redevenir femme avec la mère à l'âme. Étrange processus.

Des sensations d'antan me reviennent et je me souviens de ces journées-là où j'étais capable de traduire 1000 mots, d'écrire un article de 800 mots et une nouvelle de 2000 tout en mettant ce blogue à jour. En cet antan où je n'étais point maman et où les virtualités étaient moins développées. La maman louve grogne sous ma peau. Elle se culpabilise le cœur dans un jus de cervelle bouillonnant. Juan me rassure gentiment. Il me dit même qu'il apprécie ces temps seuls avec sa fille. Lorsque je dois sortir un soir pas comme les autres pour aller chercher matière à article ou assister à une réunion de lac. Il m'encourage à étirer le cordon. Il a raison. Je le sais. Je le sens lorsque j'entends cliqueter mes talons sur le pavé. Alors la nuit enserre la ville qui palpite au ralentit. Et que je réalise que cela fait des lustres que je n'ai pas entendu cliqueter mes talons sous la lune...

En la chaleur de notre maison, depuis deux semaines, Halloween s'installe subtilement. Une minuscule citrouille trône sur un coin de table. S'y ajoute une vieille sorcière qui sort des cartons. En un autre coin de cuisine, s'est érigée une drôle de maison en sucre fabriquée par mes deux amours en ces samedis matins qui tournent autour de M'zelle Soleil. Et sur le barbecue abandonné, deux citrouilles sculptées par la main experte de mon homme accompagné en ce délicat exercice de sa mini assistante...

En cette dernière semaine, je me suis "twittée" les idées de maintes façons. Étonnement, ceci m'a donné l'occasion de rencontrer toutes sortes de gens intéressants dont Amir Khadir. Et de serrer la main de super Régis! Le fameux Régis Labeaume, très sympathique, qui m'a surprise par sa petite taille. Rares sont les hommes plus petits que ma pomme! Même si ce soir là, j'avais quand même retrouvé mes talons. Enfin, Dieu sait que la politique n'est point ma tasse de thé! Je n'ai guère foi en ce concept humain qui me désespère plus qu'il ne m'inspire.

Cela dit, j'ai eu une conversation bien agréable au coin d'une vue splendide qui dominait la ville de Québec avec M. Khadir. L'on a parlé lacs, en profondeur et en surface, c'est déjà cela de pris pour la cause! Il faut dire que je ne me fais pas au concept légal que la surface de "mon" lac appartient au fédéral alors que le fond est géré par le provincial! La maudite politique...

Ainsi vu que cette semaine se passa subtilement sous le thème de Twitter. J'ai "microblogué" par là-bas plus que je n'ai blogué ici. Et c'est ainsi qu'un zeste de Twitterville se faufile en ce coin de ce blogue. En attendant que je dépoussière mes chroniques d'enfance et autres idées éparses...

Via Twitterville:

- Spooky Halloween Sounds
- Parait que M. et Madame Hydro font un tabac cette année!!! Costume halloween adulte
- emploie abusivement "via" et s'en confesse
-
a été quelque peu surprise du succès du #qctu bravo @NicolasRoberge pour son organisation de main de maitre...
- s'amuse trois secondes avec visible tweets @visibletweets
- seconde...RT @vieuxbandit Vive le français acadien... pour sûr!
- a torturé sa fillette ce matin en la forçant à mettre un pantalon! Maudite mère! Enfin les jupes c'est bien... mais la dictature l'est moins!
- "Mais maman, z'aime pas les pantalons! Ze peux pas danser en pantalon!!!! Ze veux une zzzzzzuuuuuuuuuuppppppppppeeeeeeeee"
- 100 des citrouilles les plus originales...
- oscille entre la peur de la grippe et la méfiance du vaccin... RT @frankparenteau Premiers décès liés au vaccin H1N1
- "Le bonus de l'âge - On accepte ou on consulte?" ou l'on bataille... veut avoir 36 ans à jamais...
- Here comes the sun...
- oscille toujours.... via @ptitsanges RT @Blogstory:Bonne nouvelle, 24 heures après mon vaccin #H1N1, je suis toujours en vie!
-
RT @estherchenard BD de Maé "Un papa qui gère son enfant" n’est pas culturellement ancré dans les mœurs françaises"
-
RT @capitaleblogue À propos du conformisme et des écoles...
- certaines résidaient dans les bibliothèques... RT @Sonai Où trouvait-on les réponses à nos questions avant internet?
-
apprécie la tranquillité retrouvée de son lac déserté par les vacanciers d'été...

mercredi, octobre 28, 2009

...

Le matin : une heure de décision, d'élan, d'enthousiasme, une heure qui rend à l'homme la fraîcheur de sa volonté ; un départ ; un début de voyage !
Gabrielle Roy

Le rôle essentiel de l'éducation est de conserver chez l'adulte la fraîcheur de l'enfant.
Jean-Jacques Bernard

Les vieillards ont besoin de toucher quelquefois, de leurs lèvres, le front d'une femme ou la joue d'un enfant, pour croire encore à la fraîcheur de la vie et éloigner un moment les menaces de la mort.
Maurice Maeterlinck

lundi, octobre 26, 2009

Un au-revoir en images...

Un au-revoir en quelques images...

Et voilà un autre automne d'avalé par ce temps qui n'en finit pas de tourner. Expérimenter au réel une nature si belle me donne toujours des frisons d'extase. Cette explosion de couleurs qui caractérise l'automne est un choc spirituel. Une saison qui élève les sens. D'ailleurs, si l'on possède une once de sensibilité, il est tout simplement impossible d'y rester indifférent.

L'automne m'enivre. Plus l'on y est sensible, plus il est facile de s'y fondre le mental. Se saouler l'esprit d'odeurs, de douceur et de couleurs phosphorescences. Vivre une merveilleuse saison puis s'endormir jusqu'au printemps. À quel date s'endorment les ours? Être humain et attendre l'hiver qui nous enserre. Un hiver, qui bien souvent, ne se fait guère attendre...

Mosaique d'automne....

Histoire de flocons...

Histoire de flocons...

First snow

Une nouvelle semaine débute sous le soleil. Contentement personnel, la neige s'estompe sous fond de ciel bleu. Hourra! Halloween est au coin de la semaine fraiche qui s'annonce encore bien occupée.

Le fond de l'air est frisquet avec deux petits degrés pour le réchauffer. L'on espère atteindre cinq degrés cet après-midi. C'est la dégringolade. Et les nuits se congèlent inlassablement...

Oserais-je aller faire un tour de lac aujourd'hui? Y respirer l'air pur en dessert. Me geler trois doigts dans la lumière? Me résigner à enfiler des gants et peut-être même un bonnet?!? Après deux jours de pluie et un peu de soleil, la neige tombée en un lourd manteau s'attache encore à l'ombre de la forêt. Plus une feuille ne s'accroche aux branches des arbres. La neige s'est effacée des pelouses qui demeurent vertes malgré le froid. Je respire le fond de l'air...

Le Nord me rappelle à lui. J'avoue ne pas avoir autant apprécié cette première bordée que ma fillette! M'zelle Soleil a adoré voir la neige virevolter dans l'air du temps. Pour ma part, j'aime attendre la neige. Elle m'enchante lorsqu'elle arrive à la mi-décembre. Alors, je suis toute ouverte à sa magie.

J'aime lorsqu'elle se fait désirer. Lorsque début décembre, elle n'est pas arrivée et qu'une partie de la population commence à s'inquiéter. Cela m'amuse toujours un peu. "Et s'il n'y avait pas de neige à Noël?!?" S'inquiètent les amoureux de l'hiver. Je ne suis jamais inquiète. Au pire, elle se pointe autour du vingt décembre et c'est parfait! Depuis dix ans que je vis au lac, je n'ai connu que des Noëls blancs! Et ces Noëls retardataires sont toujours les meilleurs. Les pelouses ont le temps de jaunir, le paysage monotone ennuie, parfois même le lac se glace. L'on a le temps de se languir...

Mais lorsque la neige se fait une excursion surprise juste avant Halloween, là, je ne peux que soupirer! Sachant qu'il neigera encore en avril, cela fait quand même long à voir neiger! Des mois et des mois à vivre en monochrome! Ainsi, dans ces temps là de neige précoce, je désespère un peu. Même si je ne peux m'empêcher d'en effleurer la féerie...

jeudi, octobre 22, 2009

Première bordée...

Première bordée...

Ce matin, l'on a eu droit à notre premier réveil blanc. Il n'y avait alors que quelques centimètres qui recouvraient d'un léger manteau tout le paysage. Assez pour contenter M'zelle Soleil en route vers la garderie...

Et puis le matin s'est affirmé et il a continué de neiger. J'en ai profité pour immortaliser l'ambiance entre deux textes. Une petite pause du ciel gris sur le coup de midi, avant que cela ne recommence de plus belle. L'ambiance se feutre tandis que tombent les flocons...

C'est un peu tôt à mon goût mais qu'y peut-on? Il faut bien accepter ce sur quoi l'on ne possède aucun contrôle! Alors, entre deux concentrations, je regarde la neige tomber. Immaculée. Les flocons se font de plus en plus dodus. Au fil du jour, les arbres ploient sous l'épais manteau qui recouvre toute la forêt qui se déguise en Père Noël pour Halloween. Subtilement effrayant.

Le jour s'apprête à disparaitre et il neige encore et toujours. Dix centimètres sont tombés. Aucun signe extérieur que ralentissement hivernal! Soupir intérieur. Dire qu'hier la journée ensoleillée était si douce. Tant bien que mal, je me résigne à l'inévitable hiver qui est si proche que l'on peut le toucher...

mercredi, octobre 21, 2009

Etolane sort du placard

"Coming out"

Ces deux derniers jours j'ai assisté à un intéressant colloque en tant que journaliste web à Québec. Et, par la force des choses, Etolane est sortie plusieurs fois de son placard...

Mais c'est correct, peut-être est-ce le temps que cela arrive. En fait, je crois que le décès brutal de Renée, une blogueuse avec qui je me suis sentie trop sauvage, m'a appris une leçon de vie.

Alors que je m'apprêtais à prendre cette main qu'elle me tendait régulièrement, son destin a basculé pour l'emporter vers l'au-delà. Si triste. Je n'aime pas les regrets. Et je regrette de n'avoir pas pris l'occasion d'échanger davantage avec cette femme à la vie si passionnée. Alors maintenant je me fais moins sauvage et je n'évite plus autant les possibilités de rapprochement virtuel. Les richesses humaines sont précieuses. J'aime l'idée de les partager...

Car, en effet, je dois admettre que depuis que j'ai pris cette autre fonction virtuelle, la frontière entre Etolane (qui représente mon identité web depuis des années) et ma propre identité humaine s'affine malgré moi. C'est donc un sujet sur lequel je médite amplement...

Aussi, je découvre par ces mêmes occasions qu'Etolane a un lectorat que je ne soupçonne pas. Il faut avouer que j'ai tendance à faire abstraction de ceux qui passent sans commenter ou laisser quelconque signe de vie apparent. Si je ne peux distinguer de votre existence humaine qu'un numéro IP dans mes statistiques, vous devenez alors si abstraits que je ne vois pas vraiment l'intérêt de me casser la tête à savoir qui vous êtes...

L'autre point est que si je vais à un évènement et que je sais qui vous êtes parce-que l'on se fréquente de près ou de loin sur le web via la bloguosphère, Twitter ou Facebook, je trouverais très impoli de ne pas me présenter en même temps que l'on fait réelle connaissance. Ceci dit, pour la première fois depuis des années, Etolane prend apparence humaine, c'est un processus étrange...

Aprés m'être habituée à la virtualité d'Etolane, aprés l'avoir bichonnée et cultivée, je dois désormais m'habituer à la représenter humainement. J'imagine que c'est logique. Depuis deux jours, j'ai l'occasion de réfléchir en profondeur sur l'impact du web en nos sociétés modernes et à ces transformations que cela implique en nos vies réelles. Du coup, j'ai les neurones qui baignent dans le bonbon et le sourire aux lèvres...

Nous vivons une époque révolutionnaire. Par le biais du web 2.0 nos repères évoluent considérablement. J'aime penser que nous gravissons un nouveau palier d'humanité via l'émergence de ce monde virtuel qui nous lie les esprits en une autre dimension. Et j'adore travailler en cette dimension que je trouve tout simplement fascinante. À savoir si je finirai au Yulbiz comme Michelle me l'a gentiment demandé. Je ne sais pas trop. Peut-être. L'on verra bien de quoi demain sera fait...

lundi, octobre 19, 2009

Apprivoiser les matins givrés...

Apprivoiser les matins givrés...

Ah! Le bonheur des petits matins givrés où le réveil est mal programmé! Ces lundis matins sur le pouce où je suis la seule à ne pas avoir d'heures à respecter mais où je reste la seule à presser ma petite smala. L'homme, mal réveillé, qui garde des traces d'ours mal luné. La puce qui doit manger, rapido-presto, sa tartine de beurre de peanut tandis que je lui enfile ses chaussettes et ses bottes! L'habiller et la câliner en un seul mouvement. Grogner contre mon ours mal luné qui ne se dépêche jamais assez! Sourire à ma fille avec les yeux dans la confiture de framboises. Papoter légèrement pour estomper ce malaise du lundi qui lui fait reprendre son rythme de garderie. "Mais maman pourquoi faut aller à la garderie? Moi ze veux que personne travaille et que tout le monde soit en conzé!". Oui, ces petits matins là, ce n'est pas les oranges que l'on presse, c'est la vie...

mercredi, octobre 14, 2009

Belle passée cent ans...

Belle passée cent ans...

En ma condition de journaliste web, j'erre pas mal sur le Net. J'amasse en ma pauvre cervelle un amas considérable d'informations diverses sous la forme d'idées, d'articles en tout genre, d'images ou de vidéos. Twitter est une mine d'infos pour le cybertravailleur que je suis...

Ainsi c'est par le biais de cet étrange espace virtuel que j'ai découvert le mini-documentaire d'une mamie acadienne âgée de 105 ans. Sur le coup, 105 ans, cela tétanise un peu l'esprit! Cela terrorise ma féminité épanouie. C'est si éloigné de cette jeunesse vénérée par notre folle société que c'en est presque surréaliste! C'est ridé comme un parchemin ancien, flétri, plein de taches de vieillesse et de peau tombante. Cela effraie la femme en ma peau qui n'a guère envie de se retrouver en un tel état mais qui se sent inexorablement glisser vers l'inévitable disparition de sa séduction. Pourtant accepter de vivre, n'est-ce pas aussi accepter de vieillir?

Étonnement, écouter cette vieille dame me remplit de bonheur, me baume le cœur. Cette vieille dame m'émeut tant que je tombe en affection sur le champ! Je l'écoute papoter devant la caméra et je rigole avec elle. Elle n'a plus de dents mais elle a encore toute sa tête. Elle est marrante. Dieu que ma mère-grand me manque cruellement! Je me souviens vite qu'à cet âge là, l'apparence n'a plus aucune importance. À cet âge là, t'as les seins qui te caressent le nombril et tu t'en tapes le postérieur! En sa chambre, un dicton est inscrit sur sa jetée de lit: "L'amour du papillon c'est la fleur, l'amour des hommes c'est sous la couvert". La Mamie dit: "Je regarde plus les hommes. Les hommes m'excitent plus!" C'est un chapitre clos dans l'épais livre qu'est sa vie. Ma gorge se noue sous l'émotion que me procure cette guillerette grand-mère. Lorsqu'entre deux pensées, son regard se perd dans l'immensité de son passé, j'ai l'impression d'y voir un océan d'humanité. Elle raconte: "L'enfer existe pas, c'est des blagues! L'enfer c'est toi qui le fait!".

Plus je l'observe et plus je la trouve belle. Non pas de manière physique mais de façon existentielle. Cela me bouleverse. Ce que cette vieille dame a perdu en attraction physique, elle l'aura gagné en sagesse intérieure. Elle possède une beauté rare que l'on ne publicise guère. Et pourtant c'est une beauté véritable. Cette vieille dame est aussi emplie d'une certaine innocence. Je me demande alors si lorsque l'on atteint l'age vénérable de 105 ans, l'on ne peut pas retrouver cette innocence divine que l'on a perdu passé cinq ans! Peut-être bien que la vie fait une vraie boucle. Et si l'on arrive à traverser toutes les épreuves que le temps façonne, l'on peut raccrocher cette innocence pure de la petite enfance tout en possédant le savoir d'une longue vie.

Au final, je ne sais pas ce qui me touche tant chez les personnes âgées, peut-être est-ce leur rareté en notre société surexcitée. Chacun est cloitré dans sa tranche d'âge et les interactions s'effacent insidieusement. Cependant, depuis que je suis petite, le coté historique de leur chair me fascine. Et toujours je pense à ce dicton "Lorsqu'un vieux meure, c'est toute une bibliothèque humaine qui brûle"


Chroniques d'enfance...

Chroniques d'enfance...

Depuis la mi septembre, tous les mardis soirs, M'zelle Soleil fait de la danse. Lors de son inscription dans le cours des 4-6 ans, sachant pertinemment qu'elle ne les avait pas encore, elle s'est faite toute douce et souriante devant les responsables de son groupe. Le fait qu'elle soit grande pour son âge et qu'elle puisse tenir une conversation avec autrui a certainement aidé son cas! Et puis elle aura quatre ans le dix novembre, on ne tire quand même pas beaucoup sur la ficelle....

Arrive enfin le grand jour, je réalise vite qu'elle n'est définitivement pas la plus petite en taille! Comme je n'ai pas eu le temps de lui trouver son uniforme de petit rat, je me sens un schouïa mère indigne. En effet, tous les autres enfants possède l'uniforme demandé! La prof, aussi fraiche que jolie, m'assure que cela n'est pas grave. Je la savais mais sa gentillesse me touche pareil. Après tout ce n'est que le premier cours d'une longue année! Elle devrait bien finir par rentrer dans cette norme! Évidement M'zelle Soleil détonne un peu avec son collant mauve, sa jupette noire et son T-shirt coordonné à ses collants! Mais elle s'en fout autant que moi. C'est bien la fille de sa mère! Elle est tellement heureuse d'être là qu'elle rayonne de tout son être. C'est tout ce qui compte. Comme ce sont des petits, les parents ont le droit de rester dans la salle durant les trois premiers cours. Ceci rassure ma MiniMiss qui me dit avec sérieux: "Quand ze vais être habituée, ze vais y aller toute seule!".

Danse Collage

Une nouvelle étape d'enfance s'enclenche. La voilà devenue grande. C'est toujours le même paradoxe d'enfance, elle est grande d'être petite. Une petite fille se dessine en sa peau. Ses traits bambins que je connaissais si bien s'estompent semaine après semaine. J'ai un peu de mal à suivre son rythme! Mais j'adore ces conversations nouvelles qui nous permettent d'échanger. Chaque jour davantage sa personnalité s'exprime. Je l'écoute. Je la questionne. Je dialogue. J'essaie d'installer les fondations de ce climat de confiance qui nous sera extrêmement utile dans une dizaine d'années. Je m'applique à solidifier les bases d'une relation qui durera tout le restant de nos vies. Un parent a tellement d'influence sur les premières années de vie de son enfant, c'est un fait si puissant que l'on ne peut le prendre à la légère...

Mais qu'il est parfois difficile d'accepter que nos enfants grandissent aussi vite! Tous les six mois il faut accepter qu'ils ont encore changé, qu'ils sont subtilement différents, qu'ils ont évolué, qu'ils nous échappent. Encore et toujours, l'on doit s'adapter à ces multiples apprentissages de la vie qui feront d'eux de futurs adultes. Ces derniers temps, je réalise que lorsque je lui cherche des habits, je suis toujours tentée d'acheter du 3 ans. Je regarde le 4 ans et je me dis: "Mais non, c'est trop grand!". Je m'accroche malgré moi à la taille en dessous et puis je lâche prise. Je me raisonne et j'achète finalement le 4 ans qui lui va comme un gant. Mais lorsque vient le temps de choisir des collants, je bloque. Par acquit de conscience j'en prends un de 4 ans mais je ne peux m'empêcher d'en prendre un autre de 3 ans. En rentrant à la maison, j'enfile ce collant à la puce pour vite réaliser qu'il ne fera que quelques semaines avant d'être définitivement trop petit. C'est malin la mère! Il ne me restera plus qu'à retourner acheter le même à la bonne taille pour mieux passer l'hiver...

De retour en la classe de danse de son premier cours. Je passe cette première heure à l'observer. Dieu que je vais trouver difficile de ne plus avoir le droit de la regarder en plein apprentissage! Cette enfant m'hypnotise depuis sa naissance. En ce moment présent je fonds de la voir écouter si sagement son professeur. Dans ce temps là, je suis si heureuse de la voir grandir comme il se doit! Et je me demande si ce n'est pas dans ces moments là qu'une maman trouve son bonheur. Sa raison d'être. Cela m'émeut et me remplit de fierté à la fois. Cela se conjugue en une seule émotion qui me parcoure le cœur comme une lame de fond.

Premier cours de danse

Juan qui nous accompagne se fout un peu de ma poire. Il trouve que je suis gaga de ma fille. Il a un peu raison, je raffole de cette enfant. Mais cela ne veut pas dire que je ne conçois pas la difficulté de l'élever ni les failles de son caractère. D'ailleurs je peux voir en cette première heure qu'elle est aussi agile que je ne le pensais, qu'elle possède un certain rythme et qu'elle est capable d'apprendre rapidement un mouvement. Mais aussi qu'elle est ultra sensible et qu'elle a une petite tendance à la distraction. Et puis elle a horreur de se tromper! Cela l'insécurise autant que cela l'énerve jusqu'à la moelle. D'ailleurs cela fait des jours qu'elle se pratique dans le salon pour ce grand jour de classe. Le soir qui précède le grand jour, juste avant de s'endormir, elle me chuchote:

- Mais maman, ze sais pas danser comme le professeur, z'ai peur de pas savoir au cours de danse...
- Mais c'est normal de pas savoir ma puce, c'est pour cela que tu prends des cours, tu vas apprendre. Et puis tu te pratiqueras et tu sauras...


Durant la première demi-heure, je la vois se concentrer le plus fort possible pour ne rien manquer de ce qu'explique son professeur. À un moment donné la prof demande à une petite fille d'avancer mais tous les enfants dont M'zelle Soleil avancent de concert. La prof les renvoie tous à leur place. Je vois alors le visage de ma fille se décomposer. Je lui fais un sourire tout en me demandant intérieurement si elle va craquer. Comme par magie, son visage se recompose. Je respire. Je connais bien cette grande sensibilité qu'elle cache sous ses airs de clown. Je lui souris de loin avec toute cette affection que je ressens en mon sang.

Je remarque aussi qu'il suffit que sa voisine fasse le clown à ses cotés pour qu'elle fige sur place et qu'elle oublie ce qu'elle est en train de faire. Cependant je constate que la prof tient en main ce groupe de petits rats charmants. Je suis aussi contente de retrouver une "maman de plage" que j'ai côtoyée plusieurs fois durant l'été. Comme elle s'exclame : "Oh, c'est M'zelle Soleil, regarde Aurélie c'est M'zelle Soleil! Tu vois, tu connais des amis!", cela me permet de la replacer rapidement. L'on échange un regard complice. Les deux fillettes se sourient. Et c'est le début d'une nouvelle aventure d'enfance...

Cours de danse

lundi, octobre 12, 2009

Vibrations d'octobre

Vibrations d'octobre

Sous la lune, l'air se les gèle inexorablement. Les nuits se passent désormais sous zéro. Je monte le chauffage en grimaçant. Je sens s'immiscer l'hiver en mes jours. Comblant les envies gourmandes de mon homme, j'enfourne un quatre quart sur le coup de minuit. Une douce odeur sucrée embaume la maisonnée...

Dans la forêt, les feuilles se sont presque toutes envolées. Elles jonchent le sol et le colorent d'une dernière touche de saison. Souvent je m'arrête les idées pour les observer virevolter dans la fraicheur de l'air. Ces feuilles qui meurent m'emportent le cœur en quelques silencieuses mélancolies. Juan me sourit. Il me fait le pari qu'il refera encore quinze degrés avant que l'hiver ne nous avale. Je parie deux dollars qu'il se trompe!

Tandis que les heures s'écoulent vers une autre saison, j'écoute cette chanson en boucle. Je suis toujours étonnée de constater à quel point le clip de cette chanson représente une certaine expérience de ma vingtaine tourmentée. Malgré moi, sans raison particulière si ce n'est celle de l'émotion qui me chatouille les veines, je scotche sur cette mélodie. Juan lève la tête et me demande:

-Dis, c'est exprès la boucle?
- Mmmmm....
- Mouais, c'est un peu mélancolique à mon goût...
- Mmmmm, je sais....
- Ben tu changes quand tu veux.... Je sais que c'est le genre de truc qui colle, mais bon, tsé...
- Mmmmm, j'vais faire mon possible...


Sur une note plus amusante, je trippe plus que jamais sur cette mini caméra que j'ai reçue en service de presse. Ces derniers jours, j'ai la Flip dans la peau! La tester me procure une petite jouissance intérieure. Elle ne devrait pas avoir de mal à m'inspirer un article en cet autre espace où je travaille. J'en profite pour apprivoiser le petit logiciel qui l'accompagne. L'on imagine sans peine que l'automne, le lac, M'zelle Soleil, Juan et Chanelle sont mes premiers cobayes. Ceci amène ce qui suit...


J'en profite aussi pour tester les différents services où télécharger ces vidéos. Je me rends vite compte que je préfère le rendu de Viméo à celui de Dailymotion qui transforme mon HD en vue brouillée! Pas entièrement satisfaite de la musique que j'ai choisie pour accompagner le vidéo ci-dessus, je suis définitivement plus heureuse de mon choix musical en ce qui concerne le petit film de "Micro-tempête" ci-dessous. À mon avis, ce petit vidéo qui termine ce billet est le plus réussi de mes essais à date. N'hésitez pas à m'en donner vos impressions! Je compte explorer encore un peu les capacités de cette petite merveille techno. C'est à suivre...

Et pendant ce temps qui passe, l'automne se décline en ces nuances qui nous enchantent...

les couleurs déclinent

Dimanche plein soleil, la journée commence dans le bleu du ciel. J'apprécie cette vive luminosité qui transperce les feuilles fragiles mais tenaces qui s'accrochent aux branches. Le jaune est à l'honneur. C'est toujours la dernière couleur à partir. Peu à peu, les arbres se dénudent et nourrissent ma subtile nostalgie.

S'achève une autre fin de semaine où Juan s'affaire dans ce qu'il reste de la tranchée qui entoura la maison. Il prend son courage à deux mains pour terminer ce chantier qui aspira notre été. Aidé de Mister Dan, il rebouche le "gouffre" qu'il creusa avec toute sa volonté et l'amitié de quelques amis (avant d'appliquer cette isolation et membrane qui protégeront les fondations de la maison pour une autre trentaine d'années). M'zelle Soleil s'ennuie de son père et même si je suis fière de ses prouesses masculines, je me languis de passer du temps avec lui.

Fin d'après-midi, l'air est ultra frais, subitement le vent se lève. À peine a-t-on le temps de comprendre le pourquoi du comment que le ciel se couvre dangereusement. L'air se glace tandis des rafales parcourent la forêt. Les arbres se trémoussent. Les feuilles tourbillonnent. L'air se rebelle. Durant une trentaine de minutes, nous assistons en direct à une micro-tempête qui bouscule méchamment l'atmosphère. M'zelle Soleil et ma pomme de maman contemplons le tout avec curiosité.

Des bourrasques d'hiver composées de "neige-grêle" emportent le temps qui devient un peu fou. M'zelle Soleil trépigne.Dans l'action qui se déroule sous nos yeux l'électricité tressaute et s'enfuit. Quelques branches craquent et s'effondrent. Puis, comme par magie, la mauvaise humeur du ciel s'efface. Rayonne alors le soleil pour une petite heure juste avant d'aller se coucher à l'horizon bleuté. Cependant, alors que tombe la nuit noire, le courant électrique tarde à revenir éclairer l'obscurité de nos maisonnées...

vendredi, octobre 09, 2009

Vendredi pluie, Twitterville et expression choisie,

Vendredi pluie, Twitterville et expression choisie,

L'automne se passe. Il efface les traces des beaux jours. Les feuilles s'envolent. Bientôt elles ne seront plus qu'un tapis végétal que nos pas feront bruisser. Si un jour la pluie arrête de tomber...

Alors que le Kenya se meurt de sécheresse, ici, l'on vit un autre épisode de mousson nordique. Après la mousson de juillet, voici la mousson d'octobre! Changements climatiques à l'horizon?

Une autre semaine s'efface et je réalise que j'ai apprivoisé cette nouvelle identité numérique qui me voit écrire à un grand public plusieurs fois par semaine. Malgré quelques petits ennuis de santé que je soigne gentiment, tout est sous contrôle. Je n'ai plus le trac de mes premiers articles. Je dirais même que je commence à prendre un certain tour de main, l'expérience est des plus intéressantes...

Comme je m'éparpille les virtualités par les temps qui courent, pourquoi ne pas faire d'une pierre deux coups en ce billet précis? Ainsi avant de retrouver l'expression choisie de cette semaine voici un brin de "Twitterville" à sauce "Facebookienne". Attention, pluie de liens et vrac de jours....

- parcoure un coup la Toile avant de s'atteler à son article grand public et va même essayer de mettre à jour son douillet blogue....
- Image du jour: Umbrella for sun or rain
- a trouvé la maison de ses rêves.... via @Wakooz_RSS
- écoute M'zelle Soleil parlementer avec le chat: "S'il te plait Henri fais-moi plaisir tasse toi de la couverte!!!"
-
Le Congrès musulman demande l'abolition de voiles en public
- Mon mot préféré dans mon Robert adoré? RT @moalla 200 nouveaux mots dans Le Robert. J'adore la zénitude...
- RT @gendoray "La maternelle permet de faire une mise à niveau des compétences des enfants"
- Via Gina Desjardins une bande annonce qui en dit déjà long. Arriverons-nous à nous poser un jour les bonnes questions?
- Émotivité du jour: aime beaucoup cette entrevue de Nelly Arcan chez Bazzo.tv datant de novembre dernier
- La vidéo qui tourne sur Twitter, Facebook and co. Il faut admette que la chute est bien marrante!
- a vu une énorme lune rousse en revenant du cours de danse de M'zelle Soleil qui s'est exclamée: "Whooo elle est géante elle a du beaucoup manger!"
- RT @ParisMatch_ Le clown du Soleil est allé chercher de l'eau dans les étoiles ...
- RT @synchroblogue Imaginer le web du futur
- écoute M'zelle Soleil faire l'éducation d'Henri le chat qui finit au piquet parce-qu'il ne veut pas manger son déjeuner de croquettes!!!
- malgré la grisaille, est en pleine extase automnale à chaque fois que son regard se pose sur la foret mordorée...
- RT @MryEmery Charlotte Gainsbourg, "IRM" le nouveau single...
- @ditavonteese - Torture de sexyness...
- avoue suivre la "Twitthollywood" de mon coin de lac, à chacun ses vices....
- "Maman, ze suis allerzique au pollen de chien!" déclare M'zelle Soleil en rentrant de la garderie. Sourire intérieur de la mère de service.
- Féerique... Alice in WaterLand via @MatthieuDugal

Mini Miss

EXPRESSION via Expressio.fr
« Le libre arbitre »

SIGNIFICATION
La pleine liberté de décider, de faire selon sa volonté. L'absence de contrainte

ORIGINE
Quand on parle d'arbitre, on pense souvent en premier à ce homme en noir muni d'un sifflet (non, pas un agent de police, ni un curé sportif !) qui, sur un terrain rectangulaire d'environ 0,7 hectare, surveille vingt-deux autres hommes qui essayent pendant une heure et demie de se chiper un ballon rond. Mais ici, il n'est point question du noir siffleur.

Le mot 'arbitre' existe depuis le XIIIe siècle. S'il désigne bien, dès le début, une personne qui a pour rôle de juger, trancher ou régler un litige, ou de faire respecter des décisions ou des règles, il a aussi eu le sens de 'volonté', ce dernier mot l'ayant rapidement supplanté, permettant d'éviter une homonymie pénible.

C'est bien entendu dans ce dernier sens que le mot 'arbitre' doit être compris dans notre locution, sachant qu'on a d'abord parlé du "franc arbitre" au XIIIe siècle, puis du "libéral arbitre" au XVIe avant que la forme utilisée par Pascal au XVIIe, le libre arbitre devienne la formule usuelle.

EXEMPLE
« Si, pour ne prendre qu'un seul exemple, nous considérons chez l'homme sa tendance au crime, nous remarquerons d'abord que celte tendance dépend de son organisation particulière, de l'éducation qu'il a reçue, des circonstances dans lesquelles il s'est trouvé, ainsi que de son libre arbitre, auquel j'accorde volontiers l'influence la plus grande pour modifier tous ses penchants. » Charles Coquelin, Guillaumin - Dictionnaire de l'économie politique - 1834

jeudi, octobre 08, 2009

The end of the season...

Fantasy Season


Sur la route, les arbres affichent fièrement leurs couleurs automnales. Sur le chemin de la maison la voiture avale l'asphalte craquelée. Autour de nous, la forêt donne un dernier éclat avant que ne débarque la grisaille monotone qui précède le "grand-blanc". M'zelle Soleil, bien installée dans son siège d'enfant me demande:

- Maman, pourquoi les feuilles changent de couleurs?
- Pour nous dire au-revoir ma puce. C'est la nature qui pense à nous et qui nous donne un dernier spectacle avant de s'endormir...

Tandis que l'enfant médite sur ma réponse, Juan sur le siège d'à coté, me chuchote:

- Mouais.... Pas trop scientifique comme explication...
- Ouais, bon, c'est vrai... Mais à son âge, t'avoueras que les histoires de photosynthèse.... Autant y mettre un peu de poésie...

De son siège arrière, la miss réitère:

- Mais maman, pourquoi les arbres changent de couleurs?

J'insiste:

- Parce-que c'est l'automne, après vient l'hiver... Alors les arbres font plein de couleurs pour qu'on ne les oublie pas. Ils veulent que l'on se rappelle comment ils sont beaux. C'est aussi parce-qu'ils nous aiment. Ils nous offrent leur beauté. Et c'est l'occasion de dire au-revoir à la nature. On lui dit au-revoir?

Avec un petit sourire, de sa voie enfantine teintée d'innocence, M'zelle Soleil regarde la forêt qui défile et lui dit:

- Au revoir la nature, au revoir les arbres...

J'enchaine:

- Au revoir les feuilles, on vous aime...
- On vous aime les arbres, au revoir...

Sur le siège d'à coté, mon scientifique de mari lève les yeux au ciel tout en retenant son amusement silencieux...

Colors of the season

samedi, octobre 03, 2009

Richesse d'automne

Richesse d'automne...

Zénitude d'automne

Voici maintenant une semaine que l'on a pas vu un brin de soleil. Et si ce n'était du petit soleil d'enfance qui brille en ma maison, j'aurais les idées extrêmement grises...

Une semaine en forme de montagne russe avec des hauts et des bas qui se succèdent les uns après les autres. Une semaine de pluie et de grisaille dont l'époustouflante représentation d'automne emporte le cours. Flamboyante saison...

Cette année, même si le soleil fait défaut depuis que la forêt se fait la belle, les couleurs sont d'une richesse exceptionnelle. Car quoi qu'on en pense, chaque année, l'automne se dévoile différemment. Certains sont bien plus représentatifs que d'autres de cette étonnante féerie de nature enchantée. Et, malgré la pluie qui n'en finit plus de tomber, cet automne est définitivement un bon cru!

La grisaille des jours embrumés accentue la force des jaunes et des pourpres qui se nuancent en cette unique symphonie de couleurs. Certains arbres apparaissent presque phosphorescents sous le couvert du ciel monotone. Je m'accroche le regard à la beauté naturelle qui m'entoure. J'y trouve une paix universelle qui me nourrit l'âme sensible. Une subtile extase qui me transporte de l'intérieur. Je traverse les peines et les obstacles en m'agrippant le cœur à ces bonheurs que nous offre la vie sur Terre. Ainsi j'en supporte les malheurs...

Je vais me promener sur la plage désertée. Je me perds la vue dans ces collines qui se transforment en d'immenses tapis persans. Le lac retrouve toute sa sérénité naturelle. Lisse comme un miroir, il s'accorde à la saison pour en refléter toute l'exception...

Vrac de jour

Idées dispersées

Voilà que j'ai presque trouvé un rythme de croisière en ce portail grand public où je travaille mes idées techno. Là-bas, je creuse et rédige maints sujets. Ici, je réalise combien j'ai du mal à retrouver ma discipline d'écriture personnelle. Je gribouille. Je bataille. Les mots se jouent de ma peau. Ils m'enivrent dans le silence de ma tête mais résistent à en sortir. À moins que cela ne soit le temps qui me manque. Le temps de m'y concentrer. Ainsi se déroulent les cycles de la vie...

M'zelle Soleil grandit tant et si bien que c'est désormais une personnalité à part entière. Cela me fascine la "mamamitude". Je l'aime avec effusion. Je l'élève avec attention. Je remarque son imaginaire en pleine expansion. Je l'observe d'un œil aiguisé. Je m'accorde à ses émotions. J'approfondis mes compréhensions. Je force mes patiences. Je savoure ces précieux moments d'enfance qui sont aussi fugaces que les couleurs automnales. Je suis fière de cette petite fille qui n'en finit pas d'évoluer. Je médite sur nos années à venir. La route est longue. L'on y avance. Inexorablement, je me sens grandir au fil de son existence qu'elle explore si gaiement. C'est encore le début de l'aventure parentale. Il nous reste beaucoup à apprendre...

Samedi matin: journée portes ouvertes en cette école de Québec où l'on compte l'envoyer l'année prochaine. Une école où j'ai travaillé comme aide maternelle il y a de cela une autre vie. J'en connais le niveau et je l'apprécie. En cet autre horizon, je retrouve quelques anciennes connaissances. Mon Dieu que le temps a passé se dit-on en se revoyant la face! Oui. Dieu que le temps passe! Bien vite arrivera l'entrée en maternelle de M'zelle Soleil...

Oui. Je vieillis. Je le sais. je le sens. Je le vois. Je n'aime guère vieillir. Ce n'est pas une expérience plaisante. Murir intérieurement est un processus intéressant mais vieillir physiquement est une sorte de chemin de croix féminin. Alors qu'il approche de ses trente ans, Juan se moque un peu de moi. Il me dit qu'il n'y voit rien. Il me dit que tout est normal. Qu'il faut bien vivre et vieillir. Il pense que c'est un phénomène naturel. Il affirme que cela ne le dérange pas vraiment. Vu notre différence d'âge, j'imagine qu'il vaut mieux cela que le contraire!

Mais lorsque que l'on regarde ensemble la télé, il rigole de me voir frémir devant certaines images. Il trouve que je frissonne à chaque fois que je regarde une pub anti-rides. Le pire est qu'il a certainement raison! En effet, je sens approcher le nouvel an 2010 et avec lui, la date fatidique d'un autre anniversaire qui viendra sonner le gong de mes trente-sept ans. Naître un premier janvier et voir tourner son âge avec les années qui défilent. Ne pas trop y penser. Ne pas oublier de se crémer le visage de ces onguents magique qui repoussent l'action du temps. Organiser Halloween. Préparer la fête des quatre ans de l'enfant début novembre. Envisager Noël...

Et choisir sur le champ l'une de ces expressions qui parsèment ce blogue. Ces expressions qui sont les fruits de cette langue qui m'est si chère et qui développe ce carnet de toile depuis si longtemps déjà...

Expression du jour

En cette première semaine d'octobre, je choisis cette expression ci-dessous que je trouve bien mignonne mais dont je n'avais jamais imaginé la source...

EXPRESSION via Expressio.fr
« Lune de miel »

SIGNIFICATION
A l'origine, la lune de miel désignait les premiers temps du mariage. Maintenant, elle désigne plutôt le voyage de noces.

ORIGINE
Au XVIIIe siècle, la lune de miel est "le symbole traditionnel de l'amour, heureux à ses débuts". Selon certains, l'expression serait simplement une traduction littérale de l'anglais honeymoon. D'ailleurs, si l'on en croit les dictionnaires étymologiques anglais, la première citation du terme date de 1522, soit deux siècles avant la version française. L'emprunt à l'anglais est donc tout-à-fait possible.

Selon d'autres, elle aurait une origine païenne, lorsqu'autrefois à Babylone, il était de coutume que le père de la mariée offre à son gendre, pendant tout le mois qui suit le mariage, autant de mead (bière à base de miel) qu'il pouvait en absorber.
Et comme le calendrier était basé sur le cycle lunaire, le mois du miel est devenu la lune de miel.

Cette origine est également évoquée par les dictionnaires étymologiques anglais. Alors est-ce que la version française a directement pioché dans cette coutume ou bien est-elle bien une traduction littérale de la version anglaise, elle-même issue de la coutume ? Eh bien certains écrits français semblent confirmer cette deuxième hypothèse.

EXEMPLE
« Appliquons aux premières inspirations de l'amour des époux ce que nous venons de dire dans la section précédente; il est absolument le même que l'amour conjugal, pendant cet espace heureux et trop court que les Anglais nomment la lune de miel. » Marie-Pierre-Henri Durzy - Essai sur l'esprit de conversation et sur quelques moyens de l'acquérir - 1832

« Depuis ma dernière j'ai transféré mes pénates chez mon beau-père : m'y voilà avec ma femme, sa fille de chambre, etc., etc. La lune de miel est passée, et me voilà complètement marié. Ma femme et moi nous entendons à ravir. Swift dit que jamais un sage ne s'est marié ; d'accord, mais pour un fou c'est, je crois, la plus délicieuse des positions. » George Gordon Noël Byron - Oeuvres complètes de Lord Byron - Lettre CCXI - 1815

COMPLÉMENTS
Elle s'emploie aussi pour désigner une "bonne entente" entre deux personnes ou deux partis politiques, par exemple. Les mauvaises langues n'oublient pas de rappeler qu'une lune ne dure qu'un peu plus de 29 jours et qu'il n'en faut souvent pas plus pour que la lune de miel vire à la lune de fiel.