Gouttes de culture et de civilisations...
Vendredi, pluie battante. Plus de petite pilule à prendre. M'zelle Soleil prête pour l'aventure du jour. Nous voici parties en expédition. Voir des extras-terrestres, des trucs d'indiens et des momies. Pour me sortir les idées moroses, j'emmène mon brin de fille au musée de la civilisation.
J'avais préalablement essayé de lui expliquer le concept. Pas facile. Elle n'y avait pas compris grand chose. Une fois sur place, M'zelle Soleil écarquille grand les yeux. Elle se fait sage comme une image. Le musée est une fourmilière. Des centaines d'ados (en sortie scolaire) errent par grappes sur les bancs, dans les salles et les couloirs...
L'on commence l'aventure par la salle des extra-terrestres. Pour l'avoir déjà visitée, je me doute que la créature d'Alien (le film) en format original (géant) sera une épreuve enfantine. Je la préviens mais rien n'est comparable à l'effet "live". M'zelle Soleil y jette un seul coup d'oeil et tout son visage se crispe. Terrorisée, elle murmure "maman, maman" sur un ton de détresse. En une petite course folle, je l'entraine loin de l'affreuse bête. Pas vraiment rassurée, même si elle ne la voit plus, elle se colle contre ma peau. Je lui change les idées en lui montrant de gentils monstres. Des extras-terrestres en peluches, des robots jouets... la salle culture pop nous sert de transition jusqu'à celle qui présente notre galaxie et des étrange "bibites" terriennes (style araignée géante et autre étrangeté biologique).
Appuyer sur les boutons pour allumer quelques planètes l'amuse à souhait. Le traumatisme d'entrée est passé. La salle qui suit possède une saveur de science-fiction toute particulière. En voyant notre planète bleue sur une immense photographie, M'zelle Soleil s'exclame:
- Maman, maman, regarde c'est la Terre!
- Oui ma puce, c'est notre planète...
Il faut désormais sortir de l'exposition futuriste. Pour ce faire, l'on doit repasser devant la créature d'Alien. Même sans la musique angoissante et la bave gluante, elle reste bien impressionnante. Cauchemardesque. Frissons garantis pour une petite fille de trois ans et demi. Elle se cache les yeux tandis que je la prends dans mes bras. L'on monte à l'étage supérieur. M'zelle Soleil tremblote dès qu'elle pense à la "méssante bibite". L'on découvre l'exposition des amérindiens. Deux fois de suite elle me demande:
- Elle est à coté la méssante bibite?
- Non elle est en bas, on a changé d'étage....
Un air de soulagement passe sur son visage. Elle respire de nouveau l'innocence. L'on se retrouve vite dans un tipi en compagnie de quatre ados fraichement sortis de Montréal. Les filles ne pensent qu'à magasiner, le garçon de service aimerait bien mettre un peu de profondeur dans la discussion. Je souris en silence. M'zelle Soleil se fait une petite place et écoute parler les grands. Elle trippe sur tout ce qui a des allures de téléphone. Ici, elle est au paradis avec des dizaines d'écouteurs à décrocher pour entendre des brins de culture en boite.
L'on passe ensuite à la salle des miroirs et des jouets d'antan. Celle-ci précède une salle ultra zen.
La demoiselle attentive "pitonne" tout ce qu'elle trouve. Elle écoute, pose des questions, m'offre un sourire comblé. Je fonds.
Vient alors la salle égyptienne dédiée aux enfants. Elle se déguise, gribouille des bonshommes sur un tableau noir orné d'un prince égyptien. Elle joue à un jeu millénaire en compagnie d'un petit garçon (et gagne au grand désespoir du petit mâle). L'on échange des sourires maternels avec la dame qui le surveille tout en berçant un nouveau né. Je finis par arriver à faire décoller mon brin de fille qui se rappelle subitement une pressante envie de pipi. Course contre la montre. L'on évite les dégâts. Puis l'on pénètre dans la salle aux momies. Tous ses sens sont en éveil. Son intérêt et son envie d'y comprendre quelque chose me fascine. C'est l'enfance à son meilleur.
Juste avant que l'on ne quitte les lieux, elle demande à revoir une dernière fois la "méssante bibite". Avec bravoure, elle l'observe quelques secondes du coin de l'oeil. Elle frémit une dernière fois et je la traine en direction de la sortie...
Trois heures se sont passées, l'on sort tranquillement du musée, la pluie s'est transformée en fine bruine. La qualité du temps passé ensemble fait oublier le mauvais temps. À l'horizon, le château Frontenac s'enfonce dans la brume. M'zelle Soleil sautille de flaques en flaques. Je souris. Le bonheur est là.
vendredi, mai 29, 2009
Brève de santé.
Brève de santé.
Il est rare que je passe plus de trois jours sans écrire quelques mots en ce jardin virtuel. Cependant cette semaine, l'inspiration faisait défaut. Ces antibiotiques donnés pour combattre ma méchante otite m'ont aspiré l'être. Les effets indésirables de cette petite pilule jaune ont emporté le cours de mes jours. Nausée, migraine, fatigue, le tout doublé d'un effet psychologique auquel je ne me m'attendais point. Un effet mental tout aussi indésirable que ceux qui affectent le corps. Une subtile impression de dépression. Une grande lassitude qui s'insinue dans le moral affecté. Un manque d'énergie intérieur qui décolore les heures. Faire passer le mal. Relativiser. Plus de petites pilules jaunes à avaler. Petit à petit revient la vie en mes neurones. Tout irait pour le mieux si ce n'était de cette douleur d'oreille qui se réveille pernicieusement...
Il est rare que je passe plus de trois jours sans écrire quelques mots en ce jardin virtuel. Cependant cette semaine, l'inspiration faisait défaut. Ces antibiotiques donnés pour combattre ma méchante otite m'ont aspiré l'être. Les effets indésirables de cette petite pilule jaune ont emporté le cours de mes jours. Nausée, migraine, fatigue, le tout doublé d'un effet psychologique auquel je ne me m'attendais point. Un effet mental tout aussi indésirable que ceux qui affectent le corps. Une subtile impression de dépression. Une grande lassitude qui s'insinue dans le moral affecté. Un manque d'énergie intérieur qui décolore les heures. Faire passer le mal. Relativiser. Plus de petites pilules jaunes à avaler. Petit à petit revient la vie en mes neurones. Tout irait pour le mieux si ce n'était de cette douleur d'oreille qui se réveille pernicieusement...
lundi, mai 25, 2009
Lundi gastronomie
Lundi gastronomie
Alors que l'on se fait avaler le quotidien par des produits "made in china". Je désire de plus en plus souvent dénicher des produits qui ne viennent pas de l'autre bout du monde. Matériellement parlant c'est encore difficile à accomplir (vu que la majorité des magasins ne proposent que des choses faites en chine!) mais organiquement parlant c'est de plus en plus facile à pratiquer. D'ailleurs les produits du terroirs québécois connaissent depuis quelques années un véritable essor. De plus en plus raffinés, aux goûts de plus en plus subtils, ils ajoutent une touche d'authenticité aux plaisirs de la table.
Ainsi, j'ai découvert cet hiver (grâce à se site gourmand), un vinaigre de canneberges qui a embelli mes salades d'une joyeuse note acidulée. Depuis que j'ai gouté à ce vinaigre, je ne vois plus ma salade du même oeil! Ce produit typiquement québécois m'a époustouflé le palais. Un vinaigre local qui s'accorde parfaitement à une salade verte agrémentée de canneberges séchés et de pommes coupées...
Comme je n'ai pas vraiment le temps de courir la province à la recherche de ses meilleurs produits, c'est toujours avec grand intérêt que je parcoure ceux qui sont offerts sur le site TerroirsQuébec.. Un excellent site où l'on peut commander en ligne ce qui nous inspire. Aujourd'hui j'irai donc faire mon marché confortablement installée derrière mon écran...
"Vinaigre fin (cidre vieilli en fût), des canneberges et de l'estragon constituent les seuls éléments de ce produit naturel. Le domaine Levasseur produit d'excellents vinaigres de cidre."
Alors que l'on se fait avaler le quotidien par des produits "made in china". Je désire de plus en plus souvent dénicher des produits qui ne viennent pas de l'autre bout du monde. Matériellement parlant c'est encore difficile à accomplir (vu que la majorité des magasins ne proposent que des choses faites en chine!) mais organiquement parlant c'est de plus en plus facile à pratiquer. D'ailleurs les produits du terroirs québécois connaissent depuis quelques années un véritable essor. De plus en plus raffinés, aux goûts de plus en plus subtils, ils ajoutent une touche d'authenticité aux plaisirs de la table.
Ainsi, j'ai découvert cet hiver (grâce à se site gourmand), un vinaigre de canneberges qui a embelli mes salades d'une joyeuse note acidulée. Depuis que j'ai gouté à ce vinaigre, je ne vois plus ma salade du même oeil! Ce produit typiquement québécois m'a époustouflé le palais. Un vinaigre local qui s'accorde parfaitement à une salade verte agrémentée de canneberges séchés et de pommes coupées...
Comme je n'ai pas vraiment le temps de courir la province à la recherche de ses meilleurs produits, c'est toujours avec grand intérêt que je parcoure ceux qui sont offerts sur le site TerroirsQuébec.. Un excellent site où l'on peut commander en ligne ce qui nous inspire. Aujourd'hui j'irai donc faire mon marché confortablement installée derrière mon écran...
"Vinaigre fin (cidre vieilli en fût), des canneberges et de l'estragon constituent les seuls éléments de ce produit naturel. Le domaine Levasseur produit d'excellents vinaigres de cidre."
jeudi, mai 21, 2009
Fille à papa
Fille à papa
- Maman, moi z'appelle mon papa "sssséri" parce-que c'est mon mari!
- ...
J'ignore le soupçon d'Oedipe qui me picote les narines. Je sais qu'elle vient tester mes réactions sur le sujet. Je n'en tiens pas compte. Je refuse que la rivalité fasse partie de notre relation.
"Mère-fille" c'est un cocktail qui peut devenir molotof si l'on ne le dose pas comme il faut. Je soupire et laisse glisser. Au mieux je fais juste lui répéter d'un ton las: " Non, c'est mon mari et c'est ton papa. Tu as de la chance d'avoir un papa comme ça! Moi je suis contente de l'avoir comme mari!" Depuis quelques mois, elle a clairement réalisé que je ne possédais pas de "papa" en ma vie. Je crois que cela lui a fait percevoir un peu de la chance qu'elle a. Subtilement je fais vibrer cette corde sensible et Oedipe dérive en quelques limbes d'inconscient enfantin...
Quelques jours plus tard, Juan revient de faire l'épicerie avec M'zelle Soleil toute pimpante. Il me raconte alors cette petite histoire: Pendant qu'il suit la liste de courses à acheter, M'zelle Soleil s'aventure au large dans le IGA. Il l'appelle régulièrement pour toujours l'entendre répondre: " Oui papa, z'arrive, z'arrive!". À ce moment là de l'histoire j'ai tendance à grincer des dents. Il me certifie ne jamais la perdre de vue. Je respire bruyamment sans rien dire. Il poursuit:
- Alors là je la "checke" de loin et je la vois qui "spotte" deux petits garçons.
- Deux garçons de quel âge?
- À peu près 6-7 ans. Là elle les voit et elle fige net! Complètement hypnotisée! Je l'appelle et elle m'entend même pas! Je me rapproche et elle me voit même pas! J'existais plus! Y'avait plus que les deux garçons qui comptaient! J'te dis, un jour, elle va me briser le coeur...
- Bah, t'en fais pas mon chéri, je serai là pour le ramasser...
- Maman, moi z'appelle mon papa "sssséri" parce-que c'est mon mari!
- ...
J'ignore le soupçon d'Oedipe qui me picote les narines. Je sais qu'elle vient tester mes réactions sur le sujet. Je n'en tiens pas compte. Je refuse que la rivalité fasse partie de notre relation.
"Mère-fille" c'est un cocktail qui peut devenir molotof si l'on ne le dose pas comme il faut. Je soupire et laisse glisser. Au mieux je fais juste lui répéter d'un ton las: " Non, c'est mon mari et c'est ton papa. Tu as de la chance d'avoir un papa comme ça! Moi je suis contente de l'avoir comme mari!" Depuis quelques mois, elle a clairement réalisé que je ne possédais pas de "papa" en ma vie. Je crois que cela lui a fait percevoir un peu de la chance qu'elle a. Subtilement je fais vibrer cette corde sensible et Oedipe dérive en quelques limbes d'inconscient enfantin...
Quelques jours plus tard, Juan revient de faire l'épicerie avec M'zelle Soleil toute pimpante. Il me raconte alors cette petite histoire: Pendant qu'il suit la liste de courses à acheter, M'zelle Soleil s'aventure au large dans le IGA. Il l'appelle régulièrement pour toujours l'entendre répondre: " Oui papa, z'arrive, z'arrive!". À ce moment là de l'histoire j'ai tendance à grincer des dents. Il me certifie ne jamais la perdre de vue. Je respire bruyamment sans rien dire. Il poursuit:
- Alors là je la "checke" de loin et je la vois qui "spotte" deux petits garçons.
- Deux garçons de quel âge?
- À peu près 6-7 ans. Là elle les voit et elle fige net! Complètement hypnotisée! Je l'appelle et elle m'entend même pas! Je me rapproche et elle me voit même pas! J'existais plus! Y'avait plus que les deux garçons qui comptaient! J'te dis, un jour, elle va me briser le coeur...
- Bah, t'en fais pas mon chéri, je serai là pour le ramasser...
En résumé
En résumé...
À la fin du mois d'avril, j'ai commencé à percevoir des douleurs à l'oreille. Sur le coup, j'ai voulu ignorer le mal. Continuer ma vie comme si de rien n'était. Je n'avais pas été malade depuis janvier. Enfin un peu de répit coté santé. Depuis la naissance de ma fille, ma santé, qui faillit y passer, se remet lentement de cette bataille gagnée. Pas facile de se reconstruire un système immunitaire...
Malheureusement la douleur auriculaire s'intensifia tant que je dus me résigner à consulter un médecin. Me doutant du verdict avant de l'entendre, j'avais une otite! Tiens donc un truc que je n'avais encore jamais eu! Le médecin est une femme, elle est pressée mais sympathique. Le temps alloué dans le bureau du médecin est toujours trop court...
Frustrée d'avoir attrapé une maladie généralement enfantine. J'ai un peu de mal à accepter la chose. Ce que je retire de cette expérience est la notion d'irritabilité. C'est définitivement une douleur qui affecte les nerfs! Désormais je comprends parfaitement les petits qui deviennent infernaux lorsque prisonniers de ce mal! Rendue peu douillette, je souffre sans trop me plaindre. De toutes manières, dès que j'en parle un peu, j'ai toujours à peu prés la même réaction:
- Mais une otite c'est pour les enfants!
- Ben, non cela arrive aussi aux adultes, c'est plus rare mais cela arrive...
- Mais comment t'as attrapé cela?
- Ben si je le savais...
Je réalise que M'zelle Soleil n'a même jamais fait une otite de sa vie. Tant mieux pour elle. Tant pis pour moi. Je commence donc un traitement de gouttes antibiotiques en faisant mon possible pour mettre la douleur de coté. Deux semaines passent. La douleur persiste méchamment. Elle finit par s'accentuer assez pour que je n'en puisse plus. Me voilà donc de retour chez le médecin! Comme nous n'avons point de médecin de famille, je vais toujours à la même clinique sans rendez-vous. C'est jamais le même médecin mais au moins c'est toujours le même dossier. Par les temps qui courent, trouver un médecin de famille est à peu prés aussi facile que de dénicher une pépite d'or en mon jardin!
J'arrive aux petites heures du matin. Même si je suis en avance, il y a déjà dix personnes devant moi. J'attends sagement mon tour en lisant une étrange histoire. Deux heures passent. C'est enfin mon tour. Ce coup-ci, je tombe sur un docteur grincheux qui semble peu satisfait de travailler un jour férié. Un mâle bourru qui tire une tronche d'enfer. Je remarque qu'il passe plus de temps à me regarder la poitrine que les yeux! Si j'avais su j'aurais mis un décolleté de la mort pour le déstabiliser un peu. Il évite tout contact visuel, ce qui lui permet de se distancer au maximum du patient devant lui. Comme le patient est ma pomme, je me demande deux secondes si je ne suis pas tombée dans un mauvais épisode de House! Il examine mon oreille. Faisant fi de son humeur d'homo sapiens mal luné, j'essaie de mieux comprendre ma situation.
- Mais je prends des gouttes depuis 15 jours!
- Tes gouttes sont inefficaces!
- Ah! Heu? Mais alors c'est rendu comment mon oreille....
Pas de réponse tandis qu'il change d'appareil. Il me fait signe d'ouvrir la bouche. Il examine ma gorge et dit en revenant vers l'oreille.
- Bon pis tu as des champignons aussi!
- Hein? À la gorge? C'est pour cela que cela me grattouille!
- Non à l'oreille.
- À l'oreille, on peut avoir des champignons d'oreille!?!
Pas de réponse. Il s'assoit à son bureau, je m'assois sur la chaise adjacente. Toujours aucun contact visuel. Il commence à m'énerver le bougre! Machinalement il me demande si j'ai des allergies. Je lui réponds "pénicilline". Il note mécaniquement le tout à mon dossier. Comme ce n'est jamais le même médecin mais toujours le même dossier, ce fait précis doit être inscrit au moins dix fois dedans! Il me tend une ordonnance. Avant de la prendre, je demande:
- Mais je supporte mal les antibios, vous êtes sur que cela va aller?
- Oh! Zut, tu m'as dit que t'étais allergique à la pénicilline?
- Heu oui...
En mon fort intérieur une petite voix critique: "Oui et cela fait moins d'une minute que je te l'ai dit, tabar...!". Il déchire l'ordonnance qu'il vient d'écrire et la jette dans la poubelle en grognant. Complètement indifférent à ma pomme qui rugit intérieurement, il commence à fouiller dans ses idées. Comme la santé de mon oreille droite est présentement entre ses mains, je calme mes nerfs et m'efforce d'être gentille malgré la moutarde qui me monte au nez. Le voilà qui cherche quelque chose dans son gros livre de médecine. Il prend le téléphone et contacte un collègue pour vérifier la posologie tout en m'ignorant totalement.
Coté service au patient, il est vraiment pathétique de nullité. J'ai rarement vu cela! Je grognasse de l'intérieur. J'ai l'oreille en feu et une douleur vive qui me vrille le coté du visage. Il me tend une nouvelle ordonnance sans un regard avec à peine trois mots d'explication. Je me retiens de l'étrangler. J'avale ma bile pour esquiver un soupçon de remerciement. Tant que cela me soigne, cela sera déjà cela. J'ai à peine du rester cinq minutes dans son bureau! Je me dirige vers la pharmacie au coin de la salle d'attente. Que Dieu bénisse les pharmaciens, toujours serviables et sympathiques...
La pharmacienne fort gentille m'explique ce que le médecin n'a pas trouvé important de me dire. Me voici donc sur un traitement d'antibios complet qui risque d'être difficile à traverser car ponctué de différents effets secondaires aussi indésirables les uns que les autres! Bon! Y'en aura pas de facile! Je commence mon traitement le soir même. Évidement les effets secondaires du traitement me lessive savamment mais l'on dirait que mon oreille prend enfin du mieux. Après un mois de douleur, c'est en soi un soulagement. Pourvu que cette otite guérisse enfin. Pour le reste c'est une question de temps. Dix jours exactement...
À la fin du mois d'avril, j'ai commencé à percevoir des douleurs à l'oreille. Sur le coup, j'ai voulu ignorer le mal. Continuer ma vie comme si de rien n'était. Je n'avais pas été malade depuis janvier. Enfin un peu de répit coté santé. Depuis la naissance de ma fille, ma santé, qui faillit y passer, se remet lentement de cette bataille gagnée. Pas facile de se reconstruire un système immunitaire...
Malheureusement la douleur auriculaire s'intensifia tant que je dus me résigner à consulter un médecin. Me doutant du verdict avant de l'entendre, j'avais une otite! Tiens donc un truc que je n'avais encore jamais eu! Le médecin est une femme, elle est pressée mais sympathique. Le temps alloué dans le bureau du médecin est toujours trop court...
Frustrée d'avoir attrapé une maladie généralement enfantine. J'ai un peu de mal à accepter la chose. Ce que je retire de cette expérience est la notion d'irritabilité. C'est définitivement une douleur qui affecte les nerfs! Désormais je comprends parfaitement les petits qui deviennent infernaux lorsque prisonniers de ce mal! Rendue peu douillette, je souffre sans trop me plaindre. De toutes manières, dès que j'en parle un peu, j'ai toujours à peu prés la même réaction:
- Mais une otite c'est pour les enfants!
- Ben, non cela arrive aussi aux adultes, c'est plus rare mais cela arrive...
- Mais comment t'as attrapé cela?
- Ben si je le savais...
Je réalise que M'zelle Soleil n'a même jamais fait une otite de sa vie. Tant mieux pour elle. Tant pis pour moi. Je commence donc un traitement de gouttes antibiotiques en faisant mon possible pour mettre la douleur de coté. Deux semaines passent. La douleur persiste méchamment. Elle finit par s'accentuer assez pour que je n'en puisse plus. Me voilà donc de retour chez le médecin! Comme nous n'avons point de médecin de famille, je vais toujours à la même clinique sans rendez-vous. C'est jamais le même médecin mais au moins c'est toujours le même dossier. Par les temps qui courent, trouver un médecin de famille est à peu prés aussi facile que de dénicher une pépite d'or en mon jardin!
J'arrive aux petites heures du matin. Même si je suis en avance, il y a déjà dix personnes devant moi. J'attends sagement mon tour en lisant une étrange histoire. Deux heures passent. C'est enfin mon tour. Ce coup-ci, je tombe sur un docteur grincheux qui semble peu satisfait de travailler un jour férié. Un mâle bourru qui tire une tronche d'enfer. Je remarque qu'il passe plus de temps à me regarder la poitrine que les yeux! Si j'avais su j'aurais mis un décolleté de la mort pour le déstabiliser un peu. Il évite tout contact visuel, ce qui lui permet de se distancer au maximum du patient devant lui. Comme le patient est ma pomme, je me demande deux secondes si je ne suis pas tombée dans un mauvais épisode de House! Il examine mon oreille. Faisant fi de son humeur d'homo sapiens mal luné, j'essaie de mieux comprendre ma situation.
- Mais je prends des gouttes depuis 15 jours!
- Tes gouttes sont inefficaces!
- Ah! Heu? Mais alors c'est rendu comment mon oreille....
Pas de réponse tandis qu'il change d'appareil. Il me fait signe d'ouvrir la bouche. Il examine ma gorge et dit en revenant vers l'oreille.
- Bon pis tu as des champignons aussi!
- Hein? À la gorge? C'est pour cela que cela me grattouille!
- Non à l'oreille.
- À l'oreille, on peut avoir des champignons d'oreille!?!
Pas de réponse. Il s'assoit à son bureau, je m'assois sur la chaise adjacente. Toujours aucun contact visuel. Il commence à m'énerver le bougre! Machinalement il me demande si j'ai des allergies. Je lui réponds "pénicilline". Il note mécaniquement le tout à mon dossier. Comme ce n'est jamais le même médecin mais toujours le même dossier, ce fait précis doit être inscrit au moins dix fois dedans! Il me tend une ordonnance. Avant de la prendre, je demande:
- Mais je supporte mal les antibios, vous êtes sur que cela va aller?
- Oh! Zut, tu m'as dit que t'étais allergique à la pénicilline?
- Heu oui...
En mon fort intérieur une petite voix critique: "Oui et cela fait moins d'une minute que je te l'ai dit, tabar...!". Il déchire l'ordonnance qu'il vient d'écrire et la jette dans la poubelle en grognant. Complètement indifférent à ma pomme qui rugit intérieurement, il commence à fouiller dans ses idées. Comme la santé de mon oreille droite est présentement entre ses mains, je calme mes nerfs et m'efforce d'être gentille malgré la moutarde qui me monte au nez. Le voilà qui cherche quelque chose dans son gros livre de médecine. Il prend le téléphone et contacte un collègue pour vérifier la posologie tout en m'ignorant totalement.
Coté service au patient, il est vraiment pathétique de nullité. J'ai rarement vu cela! Je grognasse de l'intérieur. J'ai l'oreille en feu et une douleur vive qui me vrille le coté du visage. Il me tend une nouvelle ordonnance sans un regard avec à peine trois mots d'explication. Je me retiens de l'étrangler. J'avale ma bile pour esquiver un soupçon de remerciement. Tant que cela me soigne, cela sera déjà cela. J'ai à peine du rester cinq minutes dans son bureau! Je me dirige vers la pharmacie au coin de la salle d'attente. Que Dieu bénisse les pharmaciens, toujours serviables et sympathiques...
La pharmacienne fort gentille m'explique ce que le médecin n'a pas trouvé important de me dire. Me voici donc sur un traitement d'antibios complet qui risque d'être difficile à traverser car ponctué de différents effets secondaires aussi indésirables les uns que les autres! Bon! Y'en aura pas de facile! Je commence mon traitement le soir même. Évidement les effets secondaires du traitement me lessive savamment mais l'on dirait que mon oreille prend enfin du mieux. Après un mois de douleur, c'est en soi un soulagement. Pourvu que cette otite guérisse enfin. Pour le reste c'est une question de temps. Dix jours exactement...
vendredi, mai 15, 2009
sous le soleil...
Les hommes étant originaires des différents points du globe, ils ne sont pas tous sortis d'un seul homme, mais qu'ils n'en sont pas moins frères, n'ayant qu'un seul auteur, qui est le soleil, et une même mère qui est la terre.
Nicolas Restif de la Bretonne
Certains peintres transforment le soleil en un point jaune ; d'autres transforment un point jaune en soleil.
Pablo Picasso
L'amour, c'est le soleil après la pluie, et la luxure, c'est l'orage après le soleil.
William Shakespeare
Nicolas Restif de la Bretonne
Certains peintres transforment le soleil en un point jaune ; d'autres transforment un point jaune en soleil.
Pablo Picasso
L'amour, c'est le soleil après la pluie, et la luxure, c'est l'orage après le soleil.
William Shakespeare
mardi, mai 12, 2009
Hypercubée...
Hypercubée...
Le mois passé en notre maisonnée se déroula pas mal sous le thème de l'Hypercube. Pour entrer dans cette danse, j'ai dû me secouer les puces, batailler quelques "bugs" informatiques et triturer en profondeur mes idées creuses. Juan me fut d'un grand secours et soutien. Au final, ce petit Litteracube promène mes espoirs de victoire. Plus que trois jours de course avant la ligne d'arrivée... D'après ce que j'ai compris il y a environ 250 participants actifs. Ce qui nous donnerait une chance sur cinq de nous balader en cube cet été? À force d'y penser et de s'y pencher, l'on nourrit et récolte l'envie de la posséder.
En cette course un peu foldingue, plusieurs ont pris les grands moyens. À coté des délires du "Cube man", je me sens toute petite, un peu perdue dans la poussière. Je crache quelques grains de sable et je poursuis ce chemin de Toile en mon Litteracube familial. Même mon ado de soeur se prend au jeu. Elle en profite pour me dessiner un plan articulé pour un canevas animé. Une idée folle de "supercanevas" qui finit par être abandonnée faute de temps. L'on se contentera donc de ce que l'on on a. La vie est ainsi faite...
Pour l'instant seul le palmarès des votes donne une idée de placement. Petit aperçu de ceux qui sont en tête de file (coté votes): Disoblige, Em, CJulie75, Améliepaul sont dans les premières places. Plusieurs sont en bonne position comme Djorivest, Photojunkie, Jeanaymeri, Dino, Copaco, Annakarenine, Rambit, et j'en passe. J'ai même eu vent d'un abandon réfléchi...
Beaucoup de vidéos circulent. L'on trouve vraiment de tout en cette course nouveau genre. Il y a ceux qui la jouent sportif ou branché, psychédélique ou sous forme de tatoos (ou encore ce tatoueur qui se fait tatouer l'hypercube live!). Il y a vraiment de tout pour bien faire, des artistes, plusieurs musiciens en tout genre, des illustrateurs. Il y a ceux qui voient la course comme une pub, ceux qui sont sympathiques, ceux qui sont à la traine, et ma pomme de lac!
Coté votes, je suis en milieu de course, j'oscille entre 105 et 115. Près de 4000 visites et plus de 390 votes à mon compteur, je suis quand même contente. J'essaie de ne pas trop me stresser le cerveau sur le sujet. Verra bien qui vivra! J'en profite pour remercier chaleureusement tous ceux qui ont pris la peine de s'inscrire et de voter régulièrement. Plus que trois jours à vous achâler. Aussi n'oubliez pas de voter durant ces trois derniers jours...
En cette virtuelle course même si les votes ont de l'importance, cela n'est pas tout, il y a aussi trois juges et une ribambelle de détails qui entrent en compte. Le dynamisme, la créativité, la personnalité et je ne sais pas trop car tout cela est bien flou. Alors je ne peux que croiser les doigts, faire une petite prière à l'univers et attendre la suite des événements. Mon concurent le plus proche, géographiquement parlant, est un jeune garçon plein d'idées. Mais l'on est définitivement ni dans la même tranche d'âge, ni dans la même tranche de vie.
D'ailleurs je me sens un peu faire partie du peloton "des vieux", si je regarde la moyenne d'âge, cela ne joue guère en ma faveur. Et pourtant,ce petit cube sur roues serait parfait pour notre jeune famille...
Petit tour de planète hypercubée:
-Tswizz s'y donne à fond et fait danser la ronde...
- Nissan Cube Rippled Roof Provides Great Acoustics
- Profils d'Hypercubists...
- Cute Cube...
Le mois passé en notre maisonnée se déroula pas mal sous le thème de l'Hypercube. Pour entrer dans cette danse, j'ai dû me secouer les puces, batailler quelques "bugs" informatiques et triturer en profondeur mes idées creuses. Juan me fut d'un grand secours et soutien. Au final, ce petit Litteracube promène mes espoirs de victoire. Plus que trois jours de course avant la ligne d'arrivée... D'après ce que j'ai compris il y a environ 250 participants actifs. Ce qui nous donnerait une chance sur cinq de nous balader en cube cet été? À force d'y penser et de s'y pencher, l'on nourrit et récolte l'envie de la posséder.
En cette course un peu foldingue, plusieurs ont pris les grands moyens. À coté des délires du "Cube man", je me sens toute petite, un peu perdue dans la poussière. Je crache quelques grains de sable et je poursuis ce chemin de Toile en mon Litteracube familial. Même mon ado de soeur se prend au jeu. Elle en profite pour me dessiner un plan articulé pour un canevas animé. Une idée folle de "supercanevas" qui finit par être abandonnée faute de temps. L'on se contentera donc de ce que l'on on a. La vie est ainsi faite...
Pour l'instant seul le palmarès des votes donne une idée de placement. Petit aperçu de ceux qui sont en tête de file (coté votes): Disoblige, Em, CJulie75, Améliepaul sont dans les premières places. Plusieurs sont en bonne position comme Djorivest, Photojunkie, Jeanaymeri, Dino, Copaco, Annakarenine, Rambit, et j'en passe. J'ai même eu vent d'un abandon réfléchi...
Beaucoup de vidéos circulent. L'on trouve vraiment de tout en cette course nouveau genre. Il y a ceux qui la jouent sportif ou branché, psychédélique ou sous forme de tatoos (ou encore ce tatoueur qui se fait tatouer l'hypercube live!). Il y a vraiment de tout pour bien faire, des artistes, plusieurs musiciens en tout genre, des illustrateurs. Il y a ceux qui voient la course comme une pub, ceux qui sont sympathiques, ceux qui sont à la traine, et ma pomme de lac!
Coté votes, je suis en milieu de course, j'oscille entre 105 et 115. Près de 4000 visites et plus de 390 votes à mon compteur, je suis quand même contente. J'essaie de ne pas trop me stresser le cerveau sur le sujet. Verra bien qui vivra! J'en profite pour remercier chaleureusement tous ceux qui ont pris la peine de s'inscrire et de voter régulièrement. Plus que trois jours à vous achâler. Aussi n'oubliez pas de voter durant ces trois derniers jours...
En cette virtuelle course même si les votes ont de l'importance, cela n'est pas tout, il y a aussi trois juges et une ribambelle de détails qui entrent en compte. Le dynamisme, la créativité, la personnalité et je ne sais pas trop car tout cela est bien flou. Alors je ne peux que croiser les doigts, faire une petite prière à l'univers et attendre la suite des événements. Mon concurent le plus proche, géographiquement parlant, est un jeune garçon plein d'idées. Mais l'on est définitivement ni dans la même tranche d'âge, ni dans la même tranche de vie.
D'ailleurs je me sens un peu faire partie du peloton "des vieux", si je regarde la moyenne d'âge, cela ne joue guère en ma faveur. Et pourtant,ce petit cube sur roues serait parfait pour notre jeune famille...
Petit tour de planète hypercubée:
-Tswizz s'y donne à fond et fait danser la ronde...
- Nissan Cube Rippled Roof Provides Great Acoustics
- Profils d'Hypercubists...
- Cute Cube...
lundi, mai 11, 2009
Mère choyée
Mère choyée
Pour cette fête des mères, Juan s'est définitivement surpassé en m'organisant une fin de semaine rêvée. Samedi midi alors que je reviens guillerette du coiffeur (rien de mieux qu'une couleur de feu pour oublier ses cheveux gris), il m'explique qu'il m'a préparé quelque chose rien pour moi. Alors que je l'avais rêvé sans même lui en parler, il m'a pris un rendez-vous pour un massage de luxe. Je tombe des nues tout en fondant de plaisir. J'en rêve depuis des lustres. Un massage en cet endroit qui fait face au lac...
Un sourire indécrochable me prend les joues en otage. Cela fait des années que je ne me suis pas faite massée. Je suis ultra-prête. Le Spa en question n'est qu'à quelques minutes de chez nous. Il m'y dépose. M'zelle Soleil, intriguée, aimerait bien m'y accompagner mais c'est sans un seul regret que je la regarde partir avec son père. Alors que j'attends mon tour. Je discute avec la jeune réceptionniste qui semble bien nous connaitre . Elle m'explique:
- J'ai travaillé trois ans au IGA. Je vous ai vus là-bas. Puis deux ans à l'auberge, je vous y ai vus l'été dernier et maintenant je travaille au Spa et vous voilà!
Je me disais bien aussi qu'elle me disait quelque chose! S'en suit une étrange familiarité qui conjuguée à mon bonheur d'être là nous entraine dans une sympathique conversation. Une conversation qui me permettra de faire un choix éclairé sur mon massage à venir. Un massage d'une heure et demie qui se déroule dans un cadre choisi. Quatre petits pavillons avec différents décor. Il y a l'Afrique, l'Égypte ou la grotte de Lascaux! Et il y a la chromothérapie...
Je découvre la chromothérapie. La jeune fille m'explique que c'est la moins choisie mais que certainement la plus trippante. Un simple intérieur de toile pour un bain de couleurs. Je saute sur l'idée. Le pavillon est libre. Il sera pour moi. Lorsque j'y pénètre enfin, je m'imagine en une sorte de vaisseau spatial. Nue, je m'installe pour une heure et demie de pur délice. La masseuse me plait, douce et silencieuse, elle me laisse voguer en une dimension parallèle de bien-être. Mes épaules se décontractent. Elle fait rouler les tensions sous ma peau. Des nœuds se délient sous la magie de ses doigts. Je me retiens de gémir. Les couleurs, qui se perçoivent même les yeux fermés, ajoutent un soupçon de transe à l'expérience. Je suis aux anges. Cela passe trop vite...
Juan et M'zelle Soleil me récupèrent à la nuit tombée. Je suis si détendue qu'il me semble que je marche sur des nuages. Ils m'emmènent ensuite pour un repas gastronomique en cette auberge magnifique qui nous accueillit l'été dernier. Nous n'y sommes point retournés depuis. Le maitre d'hôtel nous fait la fête. Il nous explique qu'il pensait à nous quelques heures plus tôt. Le service est plus que parfait, il est divin. Le lendemain matin, grasse matinée et petit déjeuner au lit, accompagné d'un cadeau fait maison par les mains de mes amours: Un cœur en pâte à sel tellement beau que j'en ai les larmes aux yeux. Je ne pense avoir jamais été aussi émue. M'zelle Soleil s'exclame:
- Mais maman pourquoi tu pleures?
Tout en la serrant fort contre mon coeur, j'essaie de lui expliquer
- Je pleure pas ma puce, c'est juste parce-que je suis heureuse...
- Oh! Tu me serres fort maman...
- Oui et je t'aime encore plus fort....
Séance de chatouilles et rires en cascades. Je croise le regard de Juan par dessus les boucles de ma fille, mon sang pétille en mes veines et mon coeur bat encore plus fort. L''amour est une énergie invisible qui échappe à la raison. Une richesse spirituelle qui ne se compte pas mais qui transforme la vie. En ce dimanche matin, l'amour fait de notre petite maison sans prétention un véritable palace...
Pour cette fête des mères, Juan s'est définitivement surpassé en m'organisant une fin de semaine rêvée. Samedi midi alors que je reviens guillerette du coiffeur (rien de mieux qu'une couleur de feu pour oublier ses cheveux gris), il m'explique qu'il m'a préparé quelque chose rien pour moi. Alors que je l'avais rêvé sans même lui en parler, il m'a pris un rendez-vous pour un massage de luxe. Je tombe des nues tout en fondant de plaisir. J'en rêve depuis des lustres. Un massage en cet endroit qui fait face au lac...
Un sourire indécrochable me prend les joues en otage. Cela fait des années que je ne me suis pas faite massée. Je suis ultra-prête. Le Spa en question n'est qu'à quelques minutes de chez nous. Il m'y dépose. M'zelle Soleil, intriguée, aimerait bien m'y accompagner mais c'est sans un seul regret que je la regarde partir avec son père. Alors que j'attends mon tour. Je discute avec la jeune réceptionniste qui semble bien nous connaitre . Elle m'explique:
- J'ai travaillé trois ans au IGA. Je vous ai vus là-bas. Puis deux ans à l'auberge, je vous y ai vus l'été dernier et maintenant je travaille au Spa et vous voilà!
Je me disais bien aussi qu'elle me disait quelque chose! S'en suit une étrange familiarité qui conjuguée à mon bonheur d'être là nous entraine dans une sympathique conversation. Une conversation qui me permettra de faire un choix éclairé sur mon massage à venir. Un massage d'une heure et demie qui se déroule dans un cadre choisi. Quatre petits pavillons avec différents décor. Il y a l'Afrique, l'Égypte ou la grotte de Lascaux! Et il y a la chromothérapie...
Je découvre la chromothérapie. La jeune fille m'explique que c'est la moins choisie mais que certainement la plus trippante. Un simple intérieur de toile pour un bain de couleurs. Je saute sur l'idée. Le pavillon est libre. Il sera pour moi. Lorsque j'y pénètre enfin, je m'imagine en une sorte de vaisseau spatial. Nue, je m'installe pour une heure et demie de pur délice. La masseuse me plait, douce et silencieuse, elle me laisse voguer en une dimension parallèle de bien-être. Mes épaules se décontractent. Elle fait rouler les tensions sous ma peau. Des nœuds se délient sous la magie de ses doigts. Je me retiens de gémir. Les couleurs, qui se perçoivent même les yeux fermés, ajoutent un soupçon de transe à l'expérience. Je suis aux anges. Cela passe trop vite...
Juan et M'zelle Soleil me récupèrent à la nuit tombée. Je suis si détendue qu'il me semble que je marche sur des nuages. Ils m'emmènent ensuite pour un repas gastronomique en cette auberge magnifique qui nous accueillit l'été dernier. Nous n'y sommes point retournés depuis. Le maitre d'hôtel nous fait la fête. Il nous explique qu'il pensait à nous quelques heures plus tôt. Le service est plus que parfait, il est divin. Le lendemain matin, grasse matinée et petit déjeuner au lit, accompagné d'un cadeau fait maison par les mains de mes amours: Un cœur en pâte à sel tellement beau que j'en ai les larmes aux yeux. Je ne pense avoir jamais été aussi émue. M'zelle Soleil s'exclame:
- Mais maman pourquoi tu pleures?
Tout en la serrant fort contre mon coeur, j'essaie de lui expliquer
- Je pleure pas ma puce, c'est juste parce-que je suis heureuse...
- Oh! Tu me serres fort maman...
- Oui et je t'aime encore plus fort....
Séance de chatouilles et rires en cascades. Je croise le regard de Juan par dessus les boucles de ma fille, mon sang pétille en mes veines et mon coeur bat encore plus fort. L''amour est une énergie invisible qui échappe à la raison. Une richesse spirituelle qui ne se compte pas mais qui transforme la vie. En ce dimanche matin, l'amour fait de notre petite maison sans prétention un véritable palace...
vendredi, mai 08, 2009
Fête et grimaces entre deux bourrasques...
Fête et grimaces entre deux bourrasques...
Dimanche prochain c'est la fête des mères et il faut avouer que cette semaine c'est bien ma fête! Depuis dimanche dernier, M'zelle Soleil fait de la résistance avec insistance. Elle collectionne les bêtises et les rebellions en tout genre. Dire que dimanche dernier, je m'étais justement dit que la semaine venait de se passer comme un charme. Pas une seule punition à donner! C'était trop beau pour durer. Comme le calme avant la tempête....
Si tout le monde parle avec terreur de l'étape des deux ans, de mon coté je trouve les trois ans bien plus effrayant. Maintenant qu'elle maitrise sa langue, la demoiselle commence à comprendre qu'elle peut nous envoyer paitre. Ce qui donne généralement une sauce à la "Vous z'étes pas mes parents! Arrête de me parler. Ze suis tannée de toi!" dès que l'on essaie de sensibiliser sa petite personne à certaines bases de la vie. L'insolence pointe le bout de son nez et son père se fait quelques cheveux gris. S'adapter aux rythmes de sa croissance n'est pas toujours évident...
Du haut de ses trois, elle se sent maintenant assez autonome pour nous tenir tête avec conviction. Elle sait batailler, résister, contester, provoquer. "Les chiens ne font pas des chats" disait ma Mère-Grand! En tant que parents, c'est dans ces petits ouragans qu'il faut aller chercher en soi des trésors de patiences. Des trésors de patiences cachés au fond d'océans de calme et de contrôle mental. Alors que l'enfance fait sa révolution, coté parental, il ne faut pas flancher, ne pas s'énerver, ne pas crier, ne pas perdre son calme. S'accrocher dans la tempête du jour et tenir fermement la barre. "Il faut bien qu'enfance se passe" disait aussi ma grand-mère...
Se retrouver de ce coté là du miroir met en perspectives bien des horizons. Cela vient remuer les profondeurs de l'être humain. Il faut puiser dans toutes ses ressources d'adulte pour ne pas grimper aux rideaux. Alors que nous discutons de notre position parentale dans la vie de cette Mini Miss que nous avons mis au monde (enfin surtout moi parce-que bon! La gestation n'est pas une mince affaire et n'est définitivement pas masculine!), Juan me dit: "Elle est maintenant assez grande pour nous défier. Depuis qu'elle est née, nous la regardons comme une petite merveille mais maintenant qu'elle grandit il faut accepter que notre petite merveille n'est pas tous les jours merveilleuse!"
Je crois que c'est ce qui me plait le moins dans tout cela. Il a raison. Je le sais. Elle est humaine, comme nous tous, plus elle grandit et plus elle devra exploiter ses qualités et soigner ses défauts. Cependant la mère que je suis aimerait bien souvent ignorer ses défauts et ne plus voir que ses qualités. Cela n'est pas la solution. Alors j'accepte cette vérité. J'accepte l'idée que certaines semaines couleront comme de l'eau de source tandis que d'autres ressembleront à une rivière en furie. Ainsi va la vie...
Je prends les moyens nécessaires pour confronter cette réalité. Entre temps, j'essaie de lui expliquer le principe du mensonge qu'elle a découvert récemment (pour se sortir de situations désagréables). Avec une certaine nostalgique je repense à l'innocence du bambin qu'elle était il y a encore quelques mois. Mon Dieu! C'est vrai que passe vite. Coté conneries quotidiennes, je lui laisse une certaine marge de manœuvre. Ma sévérité a aussi ses limites. Je ne veux pas être qu'une maman gendarme (fais pas ci, fais pas ça, fais comme ci, fais comme ça. Ouf! À grosse dose je me sature moi-même !) Il faut aussi qu'elle apprenne de ses expériences. Qu'elle comprenne les conséquences de ses choix. Malgré tout, je recherche un certain équilibre entre sévérité et liberté. Pas facile à trouver. Aussi lorsqu'elle me dit: "Maman, tournes toi, tu me regardes pas hein?" alors que le reste du temps c'est plutôt "Maman, maman, regarde, regarde maman!", je sais que c'est bien louche. Si ce qui trame n'est pas bien grave, je me détourne en lui répondant :
- C'est pas parce-que je ne te vois pas, que je ne sais pas que tu fais une bêtise! Si cela dégénère...
- Oui, ze sais maman, cela m'emmènera au piquet!
Ces moments là se déroulent sur une fine frontière entre sévir et laisser faire. Ah! les joies de la parentitude! Heureusement que les moments d'affection rappellent à la douceur. Et si elle me raconte un bobard gros comme la lune pour ne pas se faire punir d'une bêtise quelconque, je lui réponds " Tu sais que les mamans, cela finit toujours par savoir la vérité!". Et je finis toujours par lui tirer les vers du nez. Trois ans, toutes ses dents de lait, plus si innocente mais encore bien naïve...
J'utilise parfois certains subterfuges pas trop catholiques pour enrayer quelques dérives. Pour ce faire, il m'arrive de tracer une frontière subtile entre le mensonge et le développement de l'imaginaire. Je n'aime pas le mensonge mais je crois au pouvoir de l'imagination. Alors pour enrayer la mode des grimaces en tout genre, j'ai eu une illumination. Après des semaines à supporter des grimaces de bouche écartelée (et blagues de caca-prout), je commençais à sérieusement voir le bout de mes patiences. J'étais à bout de réserves. Et puis, un matin, tandis qu'elle se déforme le visage avec une dextérité qui me décourage, je m'exclame:
- Oh! Attention, je crois que je viens de voir passer la sorcière à grimaces!!!
Elle laisse tomber la grimace pour écarquiller les yeux.
- Où ça une sorcière!!!
- Par la fenêtre. Et je crois bien que c'était la sorcière à grimaces!!!!
- La sorcière à grimaces????
- Oui, faut faire attention parce-que elle gèle les grimaces sur le visage des enfants!
- ????!!!! Comment elle fait?
- Quand elle voit un enfant faire une grimace, elle lui gèle fa face! Et après l'enfant est pogné avec sa grimace! Il ne peut plus l'enlever. Alors il doit manger avec sa grimace, aller à l'école avec sa grimace, parler avec sa grimace, la vie devient très difficile...
L'homme embarque dans mon train et ajoute du grain à mon moulin. Il fait une grimace affreuse. Il mime le fait de manger ou de parler ainsi. J'avoue qu'il fait peur! M'zelle Soleil est rendue bien impressionnée. J'ai dans l'idée que l'on va connaitre des vacances de grimaces pour quelques temps! Après tout, il y a bien le Père-Noël, les lapins de pâques, la fée des dents, et j'en passe, il peut bien aussi y avoir une sorcière à geler les grimaces sur place! Et c'est terrible comment cela marche...
Être parent est toute une aventure humaine. Je réalise que le fait d'avoir un partenaire sur lequel je peux compter est une chance. Ensemble l'on affronte notre petit monstre au sourire angélique. L'on se soutient l'un l'autre, l'on communique nos joies et nos craintes. L'on en discute et l'on en devient plus fort. L'on forme une équipe. J'ai bien conscience que cela serait beaucoup plus difficile si j'étais seule dans ma barque maternelle.
Pendant ce temps M'zelle Soleil s'éveille à notre monde humain. Elle en comprend de plus en plus de choses. Elle se positionne. Elle se transforme en la personne qu'elle deviendra. Même si nous avons fondu en elle nos gènes, même si nous reconnaissons notre humanité en la sienne, elle n'est pas nous. Elle vient juste de nous. Mais nous avons sur sa vie une grande influence morale. Nous avons le devoir de la guider tout le long de ce sentier ardu qui la mènera à sa maturité...
Souvent Juan me dit: " C'est quand même cruel ce truc d'élever nos enfants, de les aimer pour qu'ensuite ils nous quittent! Tout ça pour ça." Tout ça aussi pour cultiver l'espoir intime d'avoir un jour une bonne relation avec la femme qu'elle sera. Même si je sais que la route est longue, je lui souhaite tous les jours de devenir une adulte bien dans sa peau et sa tête. Une adulte qui aidera le futur à mener notre humanité vers son accomplissement plutôt que vers sa destruction. Tout un défi! Mais n'est-ce pas là l'envie de toutes les mères que l'on célébrera ce dimanche?
Alors que je médite sur notre cas. M'zelle Soleil, chantonne des comptines sans queue ni tête, elle me demande:
- Mais maman, c'est où la fête de mères?
Je prends quelques secondes de réflexion alors que mon cerveau tourne à cent à l'heure à la recherche d'une réponse.
- Heu, c'est dans le coeur ma puce... Et c'est dimanche...
Dimanche prochain c'est la fête des mères et il faut avouer que cette semaine c'est bien ma fête! Depuis dimanche dernier, M'zelle Soleil fait de la résistance avec insistance. Elle collectionne les bêtises et les rebellions en tout genre. Dire que dimanche dernier, je m'étais justement dit que la semaine venait de se passer comme un charme. Pas une seule punition à donner! C'était trop beau pour durer. Comme le calme avant la tempête....
Si tout le monde parle avec terreur de l'étape des deux ans, de mon coté je trouve les trois ans bien plus effrayant. Maintenant qu'elle maitrise sa langue, la demoiselle commence à comprendre qu'elle peut nous envoyer paitre. Ce qui donne généralement une sauce à la "Vous z'étes pas mes parents! Arrête de me parler. Ze suis tannée de toi!" dès que l'on essaie de sensibiliser sa petite personne à certaines bases de la vie. L'insolence pointe le bout de son nez et son père se fait quelques cheveux gris. S'adapter aux rythmes de sa croissance n'est pas toujours évident...
Du haut de ses trois, elle se sent maintenant assez autonome pour nous tenir tête avec conviction. Elle sait batailler, résister, contester, provoquer. "Les chiens ne font pas des chats" disait ma Mère-Grand! En tant que parents, c'est dans ces petits ouragans qu'il faut aller chercher en soi des trésors de patiences. Des trésors de patiences cachés au fond d'océans de calme et de contrôle mental. Alors que l'enfance fait sa révolution, coté parental, il ne faut pas flancher, ne pas s'énerver, ne pas crier, ne pas perdre son calme. S'accrocher dans la tempête du jour et tenir fermement la barre. "Il faut bien qu'enfance se passe" disait aussi ma grand-mère...
Se retrouver de ce coté là du miroir met en perspectives bien des horizons. Cela vient remuer les profondeurs de l'être humain. Il faut puiser dans toutes ses ressources d'adulte pour ne pas grimper aux rideaux. Alors que nous discutons de notre position parentale dans la vie de cette Mini Miss que nous avons mis au monde (enfin surtout moi parce-que bon! La gestation n'est pas une mince affaire et n'est définitivement pas masculine!), Juan me dit: "Elle est maintenant assez grande pour nous défier. Depuis qu'elle est née, nous la regardons comme une petite merveille mais maintenant qu'elle grandit il faut accepter que notre petite merveille n'est pas tous les jours merveilleuse!"
Je crois que c'est ce qui me plait le moins dans tout cela. Il a raison. Je le sais. Elle est humaine, comme nous tous, plus elle grandit et plus elle devra exploiter ses qualités et soigner ses défauts. Cependant la mère que je suis aimerait bien souvent ignorer ses défauts et ne plus voir que ses qualités. Cela n'est pas la solution. Alors j'accepte cette vérité. J'accepte l'idée que certaines semaines couleront comme de l'eau de source tandis que d'autres ressembleront à une rivière en furie. Ainsi va la vie...
Je prends les moyens nécessaires pour confronter cette réalité. Entre temps, j'essaie de lui expliquer le principe du mensonge qu'elle a découvert récemment (pour se sortir de situations désagréables). Avec une certaine nostalgique je repense à l'innocence du bambin qu'elle était il y a encore quelques mois. Mon Dieu! C'est vrai que passe vite. Coté conneries quotidiennes, je lui laisse une certaine marge de manœuvre. Ma sévérité a aussi ses limites. Je ne veux pas être qu'une maman gendarme (fais pas ci, fais pas ça, fais comme ci, fais comme ça. Ouf! À grosse dose je me sature moi-même !) Il faut aussi qu'elle apprenne de ses expériences. Qu'elle comprenne les conséquences de ses choix. Malgré tout, je recherche un certain équilibre entre sévérité et liberté. Pas facile à trouver. Aussi lorsqu'elle me dit: "Maman, tournes toi, tu me regardes pas hein?" alors que le reste du temps c'est plutôt "Maman, maman, regarde, regarde maman!", je sais que c'est bien louche. Si ce qui trame n'est pas bien grave, je me détourne en lui répondant :
- C'est pas parce-que je ne te vois pas, que je ne sais pas que tu fais une bêtise! Si cela dégénère...
- Oui, ze sais maman, cela m'emmènera au piquet!
Ces moments là se déroulent sur une fine frontière entre sévir et laisser faire. Ah! les joies de la parentitude! Heureusement que les moments d'affection rappellent à la douceur. Et si elle me raconte un bobard gros comme la lune pour ne pas se faire punir d'une bêtise quelconque, je lui réponds " Tu sais que les mamans, cela finit toujours par savoir la vérité!". Et je finis toujours par lui tirer les vers du nez. Trois ans, toutes ses dents de lait, plus si innocente mais encore bien naïve...
J'utilise parfois certains subterfuges pas trop catholiques pour enrayer quelques dérives. Pour ce faire, il m'arrive de tracer une frontière subtile entre le mensonge et le développement de l'imaginaire. Je n'aime pas le mensonge mais je crois au pouvoir de l'imagination. Alors pour enrayer la mode des grimaces en tout genre, j'ai eu une illumination. Après des semaines à supporter des grimaces de bouche écartelée (et blagues de caca-prout), je commençais à sérieusement voir le bout de mes patiences. J'étais à bout de réserves. Et puis, un matin, tandis qu'elle se déforme le visage avec une dextérité qui me décourage, je m'exclame:
- Oh! Attention, je crois que je viens de voir passer la sorcière à grimaces!!!
Elle laisse tomber la grimace pour écarquiller les yeux.
- Où ça une sorcière!!!
- Par la fenêtre. Et je crois bien que c'était la sorcière à grimaces!!!!
- La sorcière à grimaces????
- Oui, faut faire attention parce-que elle gèle les grimaces sur le visage des enfants!
- ????!!!! Comment elle fait?
- Quand elle voit un enfant faire une grimace, elle lui gèle fa face! Et après l'enfant est pogné avec sa grimace! Il ne peut plus l'enlever. Alors il doit manger avec sa grimace, aller à l'école avec sa grimace, parler avec sa grimace, la vie devient très difficile...
L'homme embarque dans mon train et ajoute du grain à mon moulin. Il fait une grimace affreuse. Il mime le fait de manger ou de parler ainsi. J'avoue qu'il fait peur! M'zelle Soleil est rendue bien impressionnée. J'ai dans l'idée que l'on va connaitre des vacances de grimaces pour quelques temps! Après tout, il y a bien le Père-Noël, les lapins de pâques, la fée des dents, et j'en passe, il peut bien aussi y avoir une sorcière à geler les grimaces sur place! Et c'est terrible comment cela marche...
Être parent est toute une aventure humaine. Je réalise que le fait d'avoir un partenaire sur lequel je peux compter est une chance. Ensemble l'on affronte notre petit monstre au sourire angélique. L'on se soutient l'un l'autre, l'on communique nos joies et nos craintes. L'on en discute et l'on en devient plus fort. L'on forme une équipe. J'ai bien conscience que cela serait beaucoup plus difficile si j'étais seule dans ma barque maternelle.
Pendant ce temps M'zelle Soleil s'éveille à notre monde humain. Elle en comprend de plus en plus de choses. Elle se positionne. Elle se transforme en la personne qu'elle deviendra. Même si nous avons fondu en elle nos gènes, même si nous reconnaissons notre humanité en la sienne, elle n'est pas nous. Elle vient juste de nous. Mais nous avons sur sa vie une grande influence morale. Nous avons le devoir de la guider tout le long de ce sentier ardu qui la mènera à sa maturité...
Souvent Juan me dit: " C'est quand même cruel ce truc d'élever nos enfants, de les aimer pour qu'ensuite ils nous quittent! Tout ça pour ça." Tout ça aussi pour cultiver l'espoir intime d'avoir un jour une bonne relation avec la femme qu'elle sera. Même si je sais que la route est longue, je lui souhaite tous les jours de devenir une adulte bien dans sa peau et sa tête. Une adulte qui aidera le futur à mener notre humanité vers son accomplissement plutôt que vers sa destruction. Tout un défi! Mais n'est-ce pas là l'envie de toutes les mères que l'on célébrera ce dimanche?
Alors que je médite sur notre cas. M'zelle Soleil, chantonne des comptines sans queue ni tête, elle me demande:
- Mais maman, c'est où la fête de mères?
Je prends quelques secondes de réflexion alors que mon cerveau tourne à cent à l'heure à la recherche d'une réponse.
- Heu, c'est dans le coeur ma puce... Et c'est dimanche...
mercredi, mai 06, 2009
Brins de nature
Brins de nature...
Enfin la nature revit. Le printemps est officiellement arrivé. À cette époque de l'année, la nature verdit à vue d'œil. Si on l'écoute bien, l'on peut presque entendre les bourgeons devenir feuilles. Qu'il est bon retrouver les gazouillis des oiseaux et les odeurs de la forêt! C'est un peu comme une petite lune de miel...
Plus qu'un seul minuscule banc de neige à l'ombre de ma maison. En mon jardin sortent de minuscules pousses de tournesols. Après l'hiver polaire que l'on vient de traverser, chaque petite pousse qui sort de terre est un cadeau du ciel. J'ai même encore du mal à déraciner les mauvaises espèces qui envahissent mes plates bandes!
Cette saison, nous nous sommes équipés "rollers-poussette" et nous profitons de chaque occasion pour aller se dégourdir les roues à l'air frais. Le lac d'une sérénité sans fin appelle mes idées à chaque fois que je regarde dehors. Chaque belle journée est une excuse pour en profiter. Si je m'écoutais, je passerais tout mon temps là. Et je prendrais racine...
En ci joli mois de mai, Tili a eu une idée de blogosphère pour célébrer la nouvelle saison: "Chaque participant doit mettre sur son Blog 2 belles photos du printemps dans la nature." Ceci m'inspire cela...
Enfin la nature revit. Le printemps est officiellement arrivé. À cette époque de l'année, la nature verdit à vue d'œil. Si on l'écoute bien, l'on peut presque entendre les bourgeons devenir feuilles. Qu'il est bon retrouver les gazouillis des oiseaux et les odeurs de la forêt! C'est un peu comme une petite lune de miel...
Plus qu'un seul minuscule banc de neige à l'ombre de ma maison. En mon jardin sortent de minuscules pousses de tournesols. Après l'hiver polaire que l'on vient de traverser, chaque petite pousse qui sort de terre est un cadeau du ciel. J'ai même encore du mal à déraciner les mauvaises espèces qui envahissent mes plates bandes!
Cette saison, nous nous sommes équipés "rollers-poussette" et nous profitons de chaque occasion pour aller se dégourdir les roues à l'air frais. Le lac d'une sérénité sans fin appelle mes idées à chaque fois que je regarde dehors. Chaque belle journée est une excuse pour en profiter. Si je m'écoutais, je passerais tout mon temps là. Et je prendrais racine...
En ci joli mois de mai, Tili a eu une idée de blogosphère pour célébrer la nouvelle saison: "Chaque participant doit mettre sur son Blog 2 belles photos du printemps dans la nature." Ceci m'inspire cela...
Terre Mère
Terre Mère
"Plus qu'un film, HOME, un film de Yann Arthus Bertrand et Luc Besson sur la la Terre vue du Ciel sera un événement mondial: pour la première fois dans l'histoire, ce long-métrage sortira en même temps dans plus de 50 pays et sur tous les supports : cinéma, TV, DVD et Internet. C'est la date symbolique du 5 juin 2009 qui a été choisie pour cette sortie internationale...
"(source AFP) Le message, traduit en 23 langues à ce jour: "Il est trop tard pour être pessimiste. A chacun d'agir", résumait mardi, lors d'une conférence de presse, le cinéaste qui présente un état des lieux planétaire vu d'en haut, selon la formule qui fait depuis près de dix ans son succès. Vu du ciel, tout est relativement beau, mais ce qu'on dit derrière remet les choses en perspective", poursuit-il en rappelant qu'en 50 ans, la planète a subi davantage de transformation que sur l'ensemble de son histoire. Un constat pas toujours bienvenu: l'Inde a ainsi confisqué la moitié des images filmées sur son territoire, et Dubai a renvoyé les équipes..."
"Plus qu'un film, HOME, un film de Yann Arthus Bertrand et Luc Besson sur la la Terre vue du Ciel sera un événement mondial: pour la première fois dans l'histoire, ce long-métrage sortira en même temps dans plus de 50 pays et sur tous les supports : cinéma, TV, DVD et Internet. C'est la date symbolique du 5 juin 2009 qui a été choisie pour cette sortie internationale...
"(source AFP) Le message, traduit en 23 langues à ce jour: "Il est trop tard pour être pessimiste. A chacun d'agir", résumait mardi, lors d'une conférence de presse, le cinéaste qui présente un état des lieux planétaire vu d'en haut, selon la formule qui fait depuis près de dix ans son succès. Vu du ciel, tout est relativement beau, mais ce qu'on dit derrière remet les choses en perspective", poursuit-il en rappelant qu'en 50 ans, la planète a subi davantage de transformation que sur l'ensemble de son histoire. Un constat pas toujours bienvenu: l'Inde a ainsi confisqué la moitié des images filmées sur son territoire, et Dubai a renvoyé les équipes..."
mardi, mai 05, 2009
Paroles enfantines
Paroles enfantines
En voiture, alors que le soir n'est pas encore tombé, M'zelle Soleil regarde par sa fenêtre et s'exclame:
- Maman, maman, j'ai vu une lune croissant!
- Tu veux dire un croissant de lune...
- Oui, mais on peut pas le manger!!!
En voiture, alors que le soir n'est pas encore tombé, M'zelle Soleil regarde par sa fenêtre et s'exclame:
- Maman, maman, j'ai vu une lune croissant!
- Tu veux dire un croissant de lune...
- Oui, mais on peut pas le manger!!!
Terminologie maternelle
Terminologie maternelle
Avec la fête des mères qui se profile à l'horizon, je médite sur cet état de femme qui est mien. Être mère génère bien des avis. La mère est à la source de la vie. C'est un état d'importance. Un état auquel plusieurs aspirent avec passion et que d'autres réfutent férocement. De mon coté, en devenant mère, j'ai définitivement adopté un nouveau terme de quotidien...
"Mamamitude", voici un terme que je barbarise à gogo. Ces derniers mois, j'ai pleinement pris conscience de cet état particulier. Je l'ai apprivoisé, maitrisé, assimilé. Avec lui, j'ai évolué vers la femme que je suis devenue.
Au bout de trois ans bien tassé, être maman ne désespère pas plus que la vie en soi. Souvent, le ménage me désespère. Parfois ma fille me renverse l'âme à l'envers. Mais être maman ne me désespère jamais. Être maman me fait du bien à l'âme. C'est loin d'être tous les jours facile mais c'est une aventure qui me plait. C'est de là que nait cette sensation de "mamamitude" qui façonne aujourd'hui mon cœur et mon esprit.
En ce bas monde, la perfection n'existe pas. L'on a cependant tous des idéaux qui nous rapprochent de cette aspiration humaine. Plutôt que de courir après une illusion, je préfère essayer d'atteindre l'équilibre. La vie est un fil.
Je ne ressens pas cette forte pression sociale qui pousserait toute femme à devenir une mère parfaite. J'en entends souvent parler mais je ne la perçois pas personnellement. Je dirais même que je ressens presque le contraire. Une tendance extérieure à être indigne de mon état. Pourtant depuis la naissance de mon enfant, un puissant instinct me détourne de cette voie là. En tombant enceinte, du fond de mes entrailles a jailli l'envie d'être la meilleure maman possible. C'est viscéral. La pression que je ressens à être une bonne mère n'est pas extérieure, elle me vient totalement de l'intérieur.
Je suis imparfaite, c'est une évidence. Nous le sommes tous. Pourtant, plus que jamais, depuis que je suis mère, je réalise à quel point il est important de cultiver le meilleur de soi-même. Pour le bien de l'enfant qui dépend de moi, je dois m'épanouir, nourrir mon esprit et exploiter mon intellect. Les premières années, il est vrai que la "mamamitude" peut aspirer l'être féminin en son entier. C'est un puissant tourbillon qui emporte le quotidien. J'ai bien conscience de ce danger pour m'y être frottée de près. J'ai quelques cicatrices qui picotent encore. Depuis que je suis maman, tout est pareil mais plus rien n'est comme avant. La maternité est un voyage. L'aventure que je vis en ce continent maternel est si riche d'émotions et de compréhensions multiples que je suis prête à faire certains sacrifices. Est-ce que je nage à contre-courant? Je ne sais pas.
J'imagine que si j'habitais un pays où la femme est radicalement oppressée, là où être mère est la seule alternative féminine, je verrais la vie différemment. Mais comme je vis sur un continent féministe (aux accents individualistes). Je n'ai pas grande bataille à traverser pour exister en toute égalité avec mes contemporains. J'apprécie énormément ce fait. J'éprouve une grande reconnaissances pour ces femmes d'antan qui se sont battues pour ma liberté actuelle. Pour les sacrifices qu'elles ont dû faire afin que l'on en arrive à notre époque bénie. Je suis très heureuse de vivre en une société où les femmes sont respectées, où elles possèdent les mêmes droits que les hommes, où les champs de leurs opportunités se font de plus en plus vastes. Cependant tout n'est pas gagné.
Aussi l'équilibre mère-femme se joue tous les jours dans des millions de foyers. Tout comme les pères d'aujourd'hui ne sont plus à mettre dans le même panier que ceux des générations passées, les femmes modernes doivent désormais jongler avec toutes sortes de nouvelles considérations. Mais il m'arrive d'être troublée par la vision que l'on a de la maternité. Parfois j'ai l'impression que le féminisme a un peu mis de coté cette partie intégrante de ce qui fait de nous des femmes. Enfanter n'est pas une mince affaire, l'on a un peu tendance à l'oublier. Et il ne suffit d'enfanter, il faut ensuite élever. Là est tout le défi.
Le défi d'éduquer ces enfants qui forment notre futur est grand. Si je devais définir ma notion personnelle de la "Mamamitude", ce serait ainsi: "Agir de façon à penser au bien-être général de l'enfant. S'impliquer. Vivre sa vie en fonction de l'enfance qui grandit à nos cotés. Se sentir responsable de son développement."
La "mamamitude" découle directement de cet instinct maternel que l'on possède toutes plus ou moins. Souvent plus que moins. Mais qu'est-ce que l'instinct maternel? Est-il véritablement inné? J'ai tendance à penser que oui. N'est-ce point une sorte d'instinct animal que avons hérité de nos ancêtres préhistoriques? L'instinct de protéger (et d'aimer) nos petits.
Je suis persuadée que nous le possédons toutes à différents degrés. Je crois même que certaines d'entre nous en sont dépourvues mais tant que celles-ci n'enfantent pas cela ne me dérangent aucunement. Je pense qu'il est important de respecter le fait que nous ne sommes pas toutes atteintes au même degré. En nos différences résident nos richesses humaines. Aussi tant que l'enfant n'est pas affecté de carences émotionnelles qui le feront souffrir pour le restant de ses jours, l'on peut bien toutes être la mère qu'il nous plait d'être...
Avec la fête des mères qui se profile à l'horizon, je médite sur cet état de femme qui est mien. Être mère génère bien des avis. La mère est à la source de la vie. C'est un état d'importance. Un état auquel plusieurs aspirent avec passion et que d'autres réfutent férocement. De mon coté, en devenant mère, j'ai définitivement adopté un nouveau terme de quotidien...
"Mamamitude", voici un terme que je barbarise à gogo. Ces derniers mois, j'ai pleinement pris conscience de cet état particulier. Je l'ai apprivoisé, maitrisé, assimilé. Avec lui, j'ai évolué vers la femme que je suis devenue.
Au bout de trois ans bien tassé, être maman ne désespère pas plus que la vie en soi. Souvent, le ménage me désespère. Parfois ma fille me renverse l'âme à l'envers. Mais être maman ne me désespère jamais. Être maman me fait du bien à l'âme. C'est loin d'être tous les jours facile mais c'est une aventure qui me plait. C'est de là que nait cette sensation de "mamamitude" qui façonne aujourd'hui mon cœur et mon esprit.
En ce bas monde, la perfection n'existe pas. L'on a cependant tous des idéaux qui nous rapprochent de cette aspiration humaine. Plutôt que de courir après une illusion, je préfère essayer d'atteindre l'équilibre. La vie est un fil.
Je ne ressens pas cette forte pression sociale qui pousserait toute femme à devenir une mère parfaite. J'en entends souvent parler mais je ne la perçois pas personnellement. Je dirais même que je ressens presque le contraire. Une tendance extérieure à être indigne de mon état. Pourtant depuis la naissance de mon enfant, un puissant instinct me détourne de cette voie là. En tombant enceinte, du fond de mes entrailles a jailli l'envie d'être la meilleure maman possible. C'est viscéral. La pression que je ressens à être une bonne mère n'est pas extérieure, elle me vient totalement de l'intérieur.
Je suis imparfaite, c'est une évidence. Nous le sommes tous. Pourtant, plus que jamais, depuis que je suis mère, je réalise à quel point il est important de cultiver le meilleur de soi-même. Pour le bien de l'enfant qui dépend de moi, je dois m'épanouir, nourrir mon esprit et exploiter mon intellect. Les premières années, il est vrai que la "mamamitude" peut aspirer l'être féminin en son entier. C'est un puissant tourbillon qui emporte le quotidien. J'ai bien conscience de ce danger pour m'y être frottée de près. J'ai quelques cicatrices qui picotent encore. Depuis que je suis maman, tout est pareil mais plus rien n'est comme avant. La maternité est un voyage. L'aventure que je vis en ce continent maternel est si riche d'émotions et de compréhensions multiples que je suis prête à faire certains sacrifices. Est-ce que je nage à contre-courant? Je ne sais pas.
J'imagine que si j'habitais un pays où la femme est radicalement oppressée, là où être mère est la seule alternative féminine, je verrais la vie différemment. Mais comme je vis sur un continent féministe (aux accents individualistes). Je n'ai pas grande bataille à traverser pour exister en toute égalité avec mes contemporains. J'apprécie énormément ce fait. J'éprouve une grande reconnaissances pour ces femmes d'antan qui se sont battues pour ma liberté actuelle. Pour les sacrifices qu'elles ont dû faire afin que l'on en arrive à notre époque bénie. Je suis très heureuse de vivre en une société où les femmes sont respectées, où elles possèdent les mêmes droits que les hommes, où les champs de leurs opportunités se font de plus en plus vastes. Cependant tout n'est pas gagné.
Aussi l'équilibre mère-femme se joue tous les jours dans des millions de foyers. Tout comme les pères d'aujourd'hui ne sont plus à mettre dans le même panier que ceux des générations passées, les femmes modernes doivent désormais jongler avec toutes sortes de nouvelles considérations. Mais il m'arrive d'être troublée par la vision que l'on a de la maternité. Parfois j'ai l'impression que le féminisme a un peu mis de coté cette partie intégrante de ce qui fait de nous des femmes. Enfanter n'est pas une mince affaire, l'on a un peu tendance à l'oublier. Et il ne suffit d'enfanter, il faut ensuite élever. Là est tout le défi.
Le défi d'éduquer ces enfants qui forment notre futur est grand. Si je devais définir ma notion personnelle de la "Mamamitude", ce serait ainsi: "Agir de façon à penser au bien-être général de l'enfant. S'impliquer. Vivre sa vie en fonction de l'enfance qui grandit à nos cotés. Se sentir responsable de son développement."
La "mamamitude" découle directement de cet instinct maternel que l'on possède toutes plus ou moins. Souvent plus que moins. Mais qu'est-ce que l'instinct maternel? Est-il véritablement inné? J'ai tendance à penser que oui. N'est-ce point une sorte d'instinct animal que avons hérité de nos ancêtres préhistoriques? L'instinct de protéger (et d'aimer) nos petits.
Je suis persuadée que nous le possédons toutes à différents degrés. Je crois même que certaines d'entre nous en sont dépourvues mais tant que celles-ci n'enfantent pas cela ne me dérangent aucunement. Je pense qu'il est important de respecter le fait que nous ne sommes pas toutes atteintes au même degré. En nos différences résident nos richesses humaines. Aussi tant que l'enfant n'est pas affecté de carences émotionnelles qui le feront souffrir pour le restant de ses jours, l'on peut bien toutes être la mère qu'il nous plait d'être...
lundi, mai 04, 2009
planètes...
Depuis l'aube des temps, sur toutes les planètes de toutes les galaxies, combien de civilisations ont pu naître, poser des questions que nous posons, et puis s'évanouir dans un souffle de vent ?
Gilbert Choquette
Cyber-espace : Une hallucination consensuelle vécue chaque jour par des dizaines de millions de participants volontaires répartis sur toute la planète.
William Gibson
Sur notre planète, comme sur un jeu d'échecs, les cases blanches de la prospérité jouxtent les cases noires du malheur.
Mikhaïl Gorbatchev
Gilbert Choquette
Cyber-espace : Une hallucination consensuelle vécue chaque jour par des dizaines de millions de participants volontaires répartis sur toute la planète.
William Gibson
Sur notre planète, comme sur un jeu d'échecs, les cases blanches de la prospérité jouxtent les cases noires du malheur.
Mikhaïl Gorbatchev
À Québec, s'exposent des extraterrestres en têtes coupées...
À Québec, s'exposent des extraterrestres en têtes coupées...
Un petit tour de musée pour ma pomme désabusée d'humanité. Je surfe les collections des civilisations évanouies qui s'exposent en silence. Puis je glisse à la rencontre de l'imaginaire collectif. Laisser l'esprit s'échapper hors des carcans de la réalité supposée. Humeurs galactiques. Observer l'arbre des possibles comme si c'était un haricot géant traversant des nuages d'ignorances...
Accrocher une branche. Grimper. Atteindre des paliers stellaires. S'y reposer. Prendre le temps de soi. Retrouver son souffle intérieur. Respirer. Se donner le droit d'exister. Grand ouvrir les portes d'univers intuitifs et s'y promener en toute tranquillité. Voguer en d'autres dimensions. Ajuster les normes du réel à sa propre personnalité. Suspendre son existence aux ailes de ses rêves...
"L'obscurité (que l'on reproche à la poésie) ne tient pas à sa nature propre, qui est d'éclairer mais à la nuit qu'elle explore et qu'elle se doit d'explorer: celle de l'âme elle-même et du mystère où baigne l'être humain..." Saint-John Perse
Un petit tour de musée pour ma pomme désabusée d'humanité. Je surfe les collections des civilisations évanouies qui s'exposent en silence. Puis je glisse à la rencontre de l'imaginaire collectif. Laisser l'esprit s'échapper hors des carcans de la réalité supposée. Humeurs galactiques. Observer l'arbre des possibles comme si c'était un haricot géant traversant des nuages d'ignorances...
Accrocher une branche. Grimper. Atteindre des paliers stellaires. S'y reposer. Prendre le temps de soi. Retrouver son souffle intérieur. Respirer. Se donner le droit d'exister. Grand ouvrir les portes d'univers intuitifs et s'y promener en toute tranquillité. Voguer en d'autres dimensions. Ajuster les normes du réel à sa propre personnalité. Suspendre son existence aux ailes de ses rêves...
"L'obscurité (que l'on reproche à la poésie) ne tient pas à sa nature propre, qui est d'éclairer mais à la nuit qu'elle explore et qu'elle se doit d'explorer: celle de l'âme elle-même et du mystère où baigne l'être humain..." Saint-John Perse
vendredi, mai 01, 2009
Chanson de la semaine
Chanson de la plante
Cette semaine M'zelle Soleil a fait mon bonheur de maman avec cette petite chanson de printemps apprise à la garderie...
Cette semaine M'zelle Soleil a fait mon bonheur de maman avec cette petite chanson de printemps apprise à la garderie...
Zestes de mamamitude
Zestes de mamamitude...
Juan doit partir de bonne heure, il se réveille par les bonnes de grâce de notre petit bout de fille. Sept heures du matin et le réveil n'a pas sonné! Il se lève pour constater qu'il y a eu une panne d'électricité durant la nuit. La journée s'annonce belle. Il doit se dépêcher. Pas de garderie aujourd'hui pour M'zelle Soleil qui jubile. Heureuse je suis de passer cette radieuse journée en sa compagnie.
Le lever du jour est encore bien frisquet. J'écoute les nouvelles du monde qui va mal pendant que l'enfant se gave de Dora et Cornemuse. La grippe porcine, la crise économique, Obama. Ah! Obama! C'est la première fois que j'ai un petit "crush" sur un président. Jamais auparavant je n'avais rêvé politicien. Mais Barack vient parfois me visiter en mes songes nocturnes...
Le ciel d'azur et le soleil éclatant appellent à la promenade de lac. L'on s'habille. M'zelle Soleil, bavarde professionnelle, passe d'un sujet à l'autre. Chanelle, qui pressent la bonne nouvelle, sourit comme seul un chien heureux peut le faire. L'on est enfin prêtes. Il est passé dix heures. Les oiseaux piaillent autant qu'ils gazouillent. C'est une petite cacophonie qui fait du bien au moral. La journée se réchauffe inexorablement. Au dessus de nos tête un avion Canadair fait des tours de ciel.
En chemin, l'on s'arrête à "La Source" pour y remplir nos bouteilles vides. À chaque fois que je mets les pieds en cette petite cabane qui recèle l'eau pure, j'ai une pensée pour tous ceux qui en manquent sur Terre. Si privilégiés nous sommes. Ce petit village aux accents de résidences secondaires est un petit paradis estival.
À cette heure du jour, le village semble désert. Nous croisons quelques voitures dont un voisin que l'on salue. Alors que l'on marche en direction de la plage, M'zelle Soleil me dit:
- Maman, quand on est dehors, ze t'aime à la folie. Mais quand on est dedans, ze t'aime beaucoup, beaucoup...
Mon coeur de maman fond comme neige au soleil. Qu'il est bon ce temps passé ensemble.
L'on arrive au lac en même que s'y pose un petit avion. M'Zelle Soleil est excitée comme une puce. Elle coure jusqu'aux rives du lac. L'eau cristalline est encore glacée. Toute en transparence. Il ne lui faut guère plus de quinze minutes pour qu'elle finisse pieds nus dedans. Chanelle y saute pour aller chercher les bâtons qu'on lui lance. L'enfant est aux anges. Perceptions fugaces de paradis...
La nouvelle saison n'a pas encore remuer les entrailles limpides. Pas un seul bateau à l'horizon. Juste les bouées en surface qui rappellent l'invasion motorisée à venir. Je respire la zénitude qui m'entoure. Je ne pense plus aux nouvelles du monde qui tourne de travers. En mon carré de sable, tout est à l'endroit. Deux heures se passent sans que l'on ne les voient passer. Comme si c'était un jour de fête. Fête du bonheur de vivre l'instant présent.
Je propose une virée au dépanneur à M'zelle Soleil qui pense bonbons plus vite que son ombre. J'habite à la fin de ce village qui a plus des allures de villégiature que de campagne. Son milieu borde le lac et offre une grande plage. Il y a un seul commerce à l'année, un dépanneur croulant tout à fait folklorique. Alors que l'on choisit des bonbons colorés . J'entends discuter deux vieilles dames. Il est question de feu et de suicidé. Ma curiosité est piquée. Je m'insère à la conversation.
C'est ainsi que j'apprends la nouvelle qui fait rage au village. Dans le lotissement de maisons neuves, un homme aurait mis le feu à sa maison avant de s'y pendre! Ce tragique événement serait la cause de notre panne d'électricité nocturne! Les rumeurs disent que c'était un homme, dans la mi trentaine, en peine d'amour. Sa femme, infirmière de son état, serait partie vivre dans le Grand Nord! Les vieilles dames parlent d'extrême détresse, j'acquiesce...
L'on reprend le chemin de la maison. M'zelle Soleil chantonne tout le long. Au croisement de notre rue, une vieille voisine guillerette nous fait la jasette. En même temps, un voisin passe et s'arrête. Le sujet d'actualité au village: La maison rasée de ce malheureux qui mit fin à ses jours de manière flamboyante. La vie est souvent une suite d'obstacles à surmonter. Parfois ces obstacles se transforment en montagnes dignes de l'Himalaya. Certains arrivent à les grimper pour en atteindre les sommets, d'autres se tuent en de profonds gouffres. En silence, j'apprécie les bienfaits de ma vie. Il faut cultiver ses bonheurs pour espérer les voir grandir et s'en nourrir durant les périodes difficiles. M'zelle Soleil s'impatiente, l'heure de la sieste est largement dépassée. Quelques centaines de pas et nous voilà arrivées....
Dans ce bonheur que nous avons d'être ensemble, dans cette attention que je lui porte, ses résistances s'effacent comme par magie. Même si elle ne m'écoute jamais au doigt et à l'oeil, plus nous passons de temps ensemble et plus elle m'écoute. Tout simplement. Plus elle m'écoute et moins elle en fait à tête de petite mule. Arriver à se faire écouter n'est pas la tâche la plus facile. L'obéissance (dans le cas de notre progéniture) n'est pas innée. L'obéissance s'acquiert au fil de divers efforts que l'on doit fournir sur une base quotidienne. Être parent demande bien des efforts...
Discipline, compréhension, attention, il existe toute une panoplie d'outils pour arriver à construire une bonne relation avec son rejeton. Parfois, le "devenir parent"prend des allures de chemin de croix. Pour ne pas se laisser écraser sous le poids de l'enfance déchainée, plusieurs outils, pas toujours évidents à manipuler, sont disponibles. Mais Il faut trouver de bons modes d'emplois et ensuite arriver à les appliquer. Ce sont des outils conçus d'abstractions qui, une fois maitrisés, nous permettent de solidifier nos constructions humaines. Par exemple je pense que la gestion des émotions impulsives de nos petits est primordiale. M'zelle Soleil ne fait pas beaucoup de colère mais elle sait pleurnicher avec brio...
Le temps que je passe avec mon brin de fille lui est totalement consacré. Dans ce temps là, je ne pense plus qu'à elle. Je m'oublie partiellement. Ses besoins deviennent les miens. Je m'intéresse à son individualité. Je refoule mes élans individualistes pour être maman. L'un de mes trucs favoris est de lui poser des questions ouvertes, ceci lui donne un espace d'expression dont elle use et abuse. Cela lui permet aussi d'exprimer clairement ses émotions et cela m'aide à mieux comprendre ce qui se passe dans sa petite tête.
Quelques outils que l'on s'efforce d'appliquer en notre foyer (via le site Naitre et grandir):
- Essayez de lui donner le bon exemple. Quand vous vous sentez perturbé ou frustré, exprimez certains de vos sentiments à voix haute, en disant par exemple : « Je suis sûr que je peux m’en sortir si je prends le temps d’y réfléchir. » C’est une excellente façon d’apprendre à votre enfant à se calmer et à se contrôler.
- Évitez de l’étiqueter en fonction de ses sentiments, en disant de lui, par exemple : « Ce garçon a toujours été colérique » ou « Elle ne peut pas s’en empêcher : elle est timide »... Un enfant se met trop souvent à croire ce que l’on dit de lui et à se conformer à la façon dont on l’a étiqueté.
- Prenez ses sentiments au sérieux et admettez ce qu’il ressent. Ne lui dites jamais : « Ce n’est pas si grave que cela! » ou « Pourquoi te mets-tu dans un état pareil pour cela? » Aidez-le plutôt à comprendre que, à l’occasion, de nombreuses personnes éprouvent des sentiments très proches des siens, et que certains individus éprouvent ces sentiments plus souvent que d’autres. Ensuite, parlez ensemble des manières acceptables de les exprimer.
- Aidez votre enfant à exprimer verbalement ce qu’il ressent : apprenez-lui le nom de différents types de sentiments.
- Apprenez-lui à ne pas se laisser dominer par ses sentiments. En le laissant faire, vous pourriez l’encourager à croire qu’il peut parvenir à ses fins en éclatant en sanglots ou en pleurnichant.
Juan doit partir de bonne heure, il se réveille par les bonnes de grâce de notre petit bout de fille. Sept heures du matin et le réveil n'a pas sonné! Il se lève pour constater qu'il y a eu une panne d'électricité durant la nuit. La journée s'annonce belle. Il doit se dépêcher. Pas de garderie aujourd'hui pour M'zelle Soleil qui jubile. Heureuse je suis de passer cette radieuse journée en sa compagnie.
Le lever du jour est encore bien frisquet. J'écoute les nouvelles du monde qui va mal pendant que l'enfant se gave de Dora et Cornemuse. La grippe porcine, la crise économique, Obama. Ah! Obama! C'est la première fois que j'ai un petit "crush" sur un président. Jamais auparavant je n'avais rêvé politicien. Mais Barack vient parfois me visiter en mes songes nocturnes...
Le ciel d'azur et le soleil éclatant appellent à la promenade de lac. L'on s'habille. M'zelle Soleil, bavarde professionnelle, passe d'un sujet à l'autre. Chanelle, qui pressent la bonne nouvelle, sourit comme seul un chien heureux peut le faire. L'on est enfin prêtes. Il est passé dix heures. Les oiseaux piaillent autant qu'ils gazouillent. C'est une petite cacophonie qui fait du bien au moral. La journée se réchauffe inexorablement. Au dessus de nos tête un avion Canadair fait des tours de ciel.
En chemin, l'on s'arrête à "La Source" pour y remplir nos bouteilles vides. À chaque fois que je mets les pieds en cette petite cabane qui recèle l'eau pure, j'ai une pensée pour tous ceux qui en manquent sur Terre. Si privilégiés nous sommes. Ce petit village aux accents de résidences secondaires est un petit paradis estival.
À cette heure du jour, le village semble désert. Nous croisons quelques voitures dont un voisin que l'on salue. Alors que l'on marche en direction de la plage, M'zelle Soleil me dit:
- Maman, quand on est dehors, ze t'aime à la folie. Mais quand on est dedans, ze t'aime beaucoup, beaucoup...
Mon coeur de maman fond comme neige au soleil. Qu'il est bon ce temps passé ensemble.
L'on arrive au lac en même que s'y pose un petit avion. M'Zelle Soleil est excitée comme une puce. Elle coure jusqu'aux rives du lac. L'eau cristalline est encore glacée. Toute en transparence. Il ne lui faut guère plus de quinze minutes pour qu'elle finisse pieds nus dedans. Chanelle y saute pour aller chercher les bâtons qu'on lui lance. L'enfant est aux anges. Perceptions fugaces de paradis...
La nouvelle saison n'a pas encore remuer les entrailles limpides. Pas un seul bateau à l'horizon. Juste les bouées en surface qui rappellent l'invasion motorisée à venir. Je respire la zénitude qui m'entoure. Je ne pense plus aux nouvelles du monde qui tourne de travers. En mon carré de sable, tout est à l'endroit. Deux heures se passent sans que l'on ne les voient passer. Comme si c'était un jour de fête. Fête du bonheur de vivre l'instant présent.
Je propose une virée au dépanneur à M'zelle Soleil qui pense bonbons plus vite que son ombre. J'habite à la fin de ce village qui a plus des allures de villégiature que de campagne. Son milieu borde le lac et offre une grande plage. Il y a un seul commerce à l'année, un dépanneur croulant tout à fait folklorique. Alors que l'on choisit des bonbons colorés . J'entends discuter deux vieilles dames. Il est question de feu et de suicidé. Ma curiosité est piquée. Je m'insère à la conversation.
C'est ainsi que j'apprends la nouvelle qui fait rage au village. Dans le lotissement de maisons neuves, un homme aurait mis le feu à sa maison avant de s'y pendre! Ce tragique événement serait la cause de notre panne d'électricité nocturne! Les rumeurs disent que c'était un homme, dans la mi trentaine, en peine d'amour. Sa femme, infirmière de son état, serait partie vivre dans le Grand Nord! Les vieilles dames parlent d'extrême détresse, j'acquiesce...
L'on reprend le chemin de la maison. M'zelle Soleil chantonne tout le long. Au croisement de notre rue, une vieille voisine guillerette nous fait la jasette. En même temps, un voisin passe et s'arrête. Le sujet d'actualité au village: La maison rasée de ce malheureux qui mit fin à ses jours de manière flamboyante. La vie est souvent une suite d'obstacles à surmonter. Parfois ces obstacles se transforment en montagnes dignes de l'Himalaya. Certains arrivent à les grimper pour en atteindre les sommets, d'autres se tuent en de profonds gouffres. En silence, j'apprécie les bienfaits de ma vie. Il faut cultiver ses bonheurs pour espérer les voir grandir et s'en nourrir durant les périodes difficiles. M'zelle Soleil s'impatiente, l'heure de la sieste est largement dépassée. Quelques centaines de pas et nous voilà arrivées....
Dans ce bonheur que nous avons d'être ensemble, dans cette attention que je lui porte, ses résistances s'effacent comme par magie. Même si elle ne m'écoute jamais au doigt et à l'oeil, plus nous passons de temps ensemble et plus elle m'écoute. Tout simplement. Plus elle m'écoute et moins elle en fait à tête de petite mule. Arriver à se faire écouter n'est pas la tâche la plus facile. L'obéissance (dans le cas de notre progéniture) n'est pas innée. L'obéissance s'acquiert au fil de divers efforts que l'on doit fournir sur une base quotidienne. Être parent demande bien des efforts...
Discipline, compréhension, attention, il existe toute une panoplie d'outils pour arriver à construire une bonne relation avec son rejeton. Parfois, le "devenir parent"prend des allures de chemin de croix. Pour ne pas se laisser écraser sous le poids de l'enfance déchainée, plusieurs outils, pas toujours évidents à manipuler, sont disponibles. Mais Il faut trouver de bons modes d'emplois et ensuite arriver à les appliquer. Ce sont des outils conçus d'abstractions qui, une fois maitrisés, nous permettent de solidifier nos constructions humaines. Par exemple je pense que la gestion des émotions impulsives de nos petits est primordiale. M'zelle Soleil ne fait pas beaucoup de colère mais elle sait pleurnicher avec brio...
Le temps que je passe avec mon brin de fille lui est totalement consacré. Dans ce temps là, je ne pense plus qu'à elle. Je m'oublie partiellement. Ses besoins deviennent les miens. Je m'intéresse à son individualité. Je refoule mes élans individualistes pour être maman. L'un de mes trucs favoris est de lui poser des questions ouvertes, ceci lui donne un espace d'expression dont elle use et abuse. Cela lui permet aussi d'exprimer clairement ses émotions et cela m'aide à mieux comprendre ce qui se passe dans sa petite tête.
Quelques outils que l'on s'efforce d'appliquer en notre foyer (via le site Naitre et grandir):
- Essayez de lui donner le bon exemple. Quand vous vous sentez perturbé ou frustré, exprimez certains de vos sentiments à voix haute, en disant par exemple : « Je suis sûr que je peux m’en sortir si je prends le temps d’y réfléchir. » C’est une excellente façon d’apprendre à votre enfant à se calmer et à se contrôler.
- Évitez de l’étiqueter en fonction de ses sentiments, en disant de lui, par exemple : « Ce garçon a toujours été colérique » ou « Elle ne peut pas s’en empêcher : elle est timide »... Un enfant se met trop souvent à croire ce que l’on dit de lui et à se conformer à la façon dont on l’a étiqueté.
- Prenez ses sentiments au sérieux et admettez ce qu’il ressent. Ne lui dites jamais : « Ce n’est pas si grave que cela! » ou « Pourquoi te mets-tu dans un état pareil pour cela? » Aidez-le plutôt à comprendre que, à l’occasion, de nombreuses personnes éprouvent des sentiments très proches des siens, et que certains individus éprouvent ces sentiments plus souvent que d’autres. Ensuite, parlez ensemble des manières acceptables de les exprimer.
- Aidez votre enfant à exprimer verbalement ce qu’il ressent : apprenez-lui le nom de différents types de sentiments.
- Apprenez-lui à ne pas se laisser dominer par ses sentiments. En le laissant faire, vous pourriez l’encourager à croire qu’il peut parvenir à ses fins en éclatant en sanglots ou en pleurnichant.