Pensées pour le Tibet...
Le Tibet est prisonnier d’une politique d’assimilation chinoise depuis plusieurs décennies. Sous l’œil impassible des nations civilisées, le Tibet souffre avec dignité. Le peuple s’exile et se disperse. Une culture ancestrale se meurt sous les assauts d’une Chine en pleine ascension mondiale. Le peuple se rebelle, le peuple se révolte. Le Dalai-Lamai s’emporte : « Si les choses échappent à tout contrôle, alors la seule solution pour moi sera de démissionner. Ne soyez pas violent, ce n'est pas bien. La violence est contre la nature humaine, la violence est presque un suicide même si 1000 Tibétains sacrifient leur vie, ça n'aidera en rien. » (source).
J'entends les paroles du Dalaï Lama, elles pénètrent mon esprit qui bouillonne. Cette philosophie de paix me touche en plein cœur. Cette raison humaine me met à terre. Je m'incline. J'étouffe ma haine. S’il y a bien un peuple qui mérite de vivre en paix n’est-ce pas celui de Bouddha? Le Dalaï Lama est la seule personne vivante devant laquelle je ressente le besoin de m’agenouiller. De plus en plus proche des enseignements bouddhiques, j’en étudie les sagesses pour mon propre bien. Cet hiver, accompagnée de mon homme et parfois de ma fille, je me pose sur une branche japonaise de l’arbre de Bouddha. Le Sutra du Lotus éclaire les rigueurs de cet hiver qui m'enserre. Au creux de mon banc de neige j’approfondis mes voies spirituelles.
Assisse sur ma branche d’invisible, j’écoute chanter des esprits bienfaisants. Je médite dans mon coin tout en observant les remous qui agitent l’humanité. J’essaie de contrôler la haine qui se faufile dans mon cœur lorsque je contemple les actions de la Chine sur le peuple tibétain, là-bas, si loin de ma branche. J’écoute le Dalaï Lama et j’étudie ce Sutra. La notion d’Amour telle que je la comprends sauve mon âme et Bouddha ramasse mes miettes d’existences pour souffler une bouffée de paix à mon cœur angoissé. La soupe d'informations que j'ingurgite régulièrement macère dans ma tête. Je me souviens que lorsque les Talibans ont fait sauter les statues millénaires en Afghanistan (voir vidéo), j’ai ressenti de fortes envies de meurtre! Amère. J'ai avalé silencieusement mon ressentiment. J’ai continué le cours de ma vie (comme tout le restant de la planète)...
L'hiver encercle mes jours qui se figent. Mes idées s'emballent. Dans mes états de spleens, le monde humain me désespère, les libertés bafouées, la cruauté, la stupidité, les guerres, les fondamentalistes islamiques, les extrémistes chrétiens, l'avidité. Le pétrole et ses monopoles absurdes, l’économie de nos voisins américains, toutes sortes de petits états qui m’inquiètent et me révoltent. Je tangue et je cogite. En cet hiver coriace, je cherche le Bouddha blotti au creux de ma peau blanche.
N’est-il pas temps de réfléchir plus amplement sur la toute puissance chinoise qui s’incruste dans tous les recoins de notre monde matériel? Nos maisons sont pleines de choses faites en Chine et plus personne n’y fait attention. En toute impunité, le gouvernement chinois fait sa loi. Personne ne lui en tient compte. Si la violence n’est pas une solution, peut-être que la réflexion peut nous aider à ne pas succomber à la résignation? J'ai l'impression de faire une petite indigestion de chinoiseries! Je prie pour un monde meilleur. Je travaille à devenir meilleure. Je rêve d'un Tibet libre et d'une maison remplie de produits fabriqués localement...
Tibet et Spiritualité : Patrimoine de l’Humanité menacé par la Chine.
RépondreSupprimerLe gouvernement chinois a comme ennemi toutes formes de religion et de spiritualité, donc toutes formes de liberté de l’esprit, car cette liberté menace leur pouvoir, leur puissance et leur domination. En détruisant cette spiritualité millénaire, ce patrimoine mondial, le gouvernement chinois s’attaque au désir fondamental de chaque être humain de s’élever spirituellement, pas seulement le peuple tibétain, et se pauvre peuple chinois, mais également à nous aussi peuple occidentaux.
La destruction massive des monastères tibétains (plus de 6000), mais aussi des églises catholiques et des mosquées musulmanes, les meutres de milliers de moines, de nonnes et de laics, et cette politique de détruire la culture tibétaine et son peuple de nombreuses manières (plus de 1 200 000 de tibétains sont morts de cette répression en plus des milliers de disparus dans les prisons chinoises) ont pour éléments déclencheurs le plateau tibétain, position militairement stratégique, ainsi qu’une abondance en ressources naturelles qui sont exploitées au point de rendre le Tibet aride et stérile, mais également cette anecdote suivante :
” Lama Tsong Khapa, Lobsang Drakpa, un moine très important du Tibet au 13 ième siècle, et qui marqua profondémment le Tibet de l’époque, jusqu’à aujourd’hui, était une émanation du Bouddha de la Compassion (Avalokiteshvara), du Bouddha de la Sagesse (Manjoushri) et du Bouddha Vajrapani. Il a écrit de nombreux écrits sacrés (Lamrim) et il est vénéré par tous les tibétains et bouddhistes pour ses hautes réalisations spirituelles. Or, Lama Tsong Khapa, à sa mort, décida de ne pas faire disparaître son corps et de la garder ici bas, pour aider à la motivation spirituelle de tous. Une fois mort, son corps fut conservé au monastère Ganden Jangtse, tout près de Lhassa, la capitale du Tibet. Son corps fut laissé coucher sur une table banale sans protection, à l’air libre, il resta beau et jeune jusqu’en 1959. Seulement un entretien minimum était nécessaire, comme couper les cheveux et les ongles (phénomène que l’on retrouve encore chez d’autres moines actuellement).
Puis avant les massacres des moines et la destruction totale des monastères en 1959, une délégation militaire chinoise visita le monastère de Ganden et découvrit le corps de Tsong Khapa tout jeune et très bien conservé, comme s’il dormait tout simplement. Les militaires chinois furent stupéfaits et déclarèrent la guerre à la spiritualité comme ennemi du parti communiste chinois et comme menace de la Mère Patrie, et le Tibet fut bombardé sans relache, et le Dalai-Lama fût soudainement en danger. Le corps de Lama tsong Khapa fut détruit et brûlé. Cette histoire est vraie, et il y en a beaucoup d’autres.
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