Être nordique
Sensations frileuses au réveil, point de rosée -28 degrés. Le froid enserre la maison de ses griffes de givre qui recouvrent les fenêtres. Moins 41 dans le vent prévient la chaîne météo. L'hiver retrouve un soupçon de force.
Huit heures du matin, le ciel est pervenche. Le soleil se lève, éclatant, il fait étinceler le paysage immaculé de neige fraiche. Entre les arbres de la forêt j'observe peu de courants d’air. J'habille chaudement mon enfant enchantée tandis que l'homme en retard se prépare. M'zelle Soleil a bien hâte de revoir ses petits amis. Elle gazouille gaiement. Elle se fout du temps qu'il fait. L'homme prie pour que démarre son "char"...
Neuf heures du matin, l'homme et l'enfant ont ouvert la porte, le soleil s'est mélangé à la vague de froid qui a pénétré la maison. Mes amours se sont faufilés dans l'air frigorifié. La voiture a démarré. L’air fige le temps, tout est congelé sur place, il fait plus "frette" que "frette". Sensations de faiblesses. Travailler à ces concentrations personnelles qui font avancer l'esprit coincé sous une couche de givre. La matinée est superbe, traitresse, aussi belle que gelée.
Dix heures du matin, de légers vents viennent effleurer les cimes des arbres, ceci brise le charme de suspension temporelle qui m'hypnotisait subtilement. Un soleil glacé vibre dans la pureté du ciel. De légers vents s'éveillent. Ils soulèvent la poudrerie qui scintille dans les rayons de cette vive lumière qui m'éblouit. Ce n'est pas moi qui mettrai le nez dehors aujourd'hui! Lovée en une bulle de chaleur moderne, je m'exile les idées entre deux tâches quotidiennes...
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