dimanche, décembre 16, 2007

Cogitations nocturnes

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Cogitations nocturnes

La nuit tombe et la tempête s’enrage. Toute la journée durant des rafales de vent ont balayé la forêt qui s’enneige. La tempête tourmente la nuit. Un autre trente à quarante centimètres de prévu pour ensevelir nos blanches réalités.

L’air se radoucit un peu, l’on se rapproche des moins dix degrés, l’on s’éloigne de ces -30 dans le vent qui m’ont congelé la journée de samedi dernier. Il a neigé plus de 104 centimètres à Montréal en deux semaines, ceci sans compter ce qui nous tombe présentement sur le nez. Je suis pas mal sure que nous avons eu beaucoup plus de neige qu’à Montréal, au moins quarante centimètres d’extra poudrerie. Les bancs de neige deviennent des murs et ce n’est pas encore officiellement l’hiver!

Médusée, je regarde la nouvelle saison engloutir la précédente que l’on oublie un peu plus avec chaque bordée. Cet hiver promet de belles longueurs. Dans ces conditions, le réchauffement de la planète devient plus abstrait, ici le climat est si fort, l’on s’y sent si petit que l’idée que l’on puisse avoir tant d’influence sur notre environnement est presque surréaliste. Ici, en ce moment, c’est plutôt le mode survie de la race qui prévaut. L'hiver nous bataille le quotidien et l'on est bien impuissant devant la profondeur de ses humeurs. Et pourtant… Ailleurs les dégâts continuent de se faire sentir…

Nous avons diminué notre consommation de phosphates, nous lavons désormais notre vaisselle avec un nettoyant biologique produit localement. C’est une poudre qui se dépose simplement dans le compartiment à cet effet, il est aussi nécessaire d’ajouter du vinaigre blanc à la place du produit de rinçage. Après usage régulier, ceci lave aussi bien et cela ne sent pas le vinaigre (même si cela sent quand même un peu moins bon que le détergent « atomique » que j’utilisais auparavant!). Avant de m’éduquer sur le sujet, j’utilisais le pire des choix possible, j’aimais bien ces jolis petits cubes avec une boule sur le dessus qui faisaient « trois en un » mais étaient bourrés de phosphates. Depuis plusieurs mois déjà j’utilise une lessive biodégradable, alors il était évident que le lave-vaisselle devait suivre dans cette voie écologique. De cette façon peu contraignante, nous avons donc considérablement réduits notre apport en phosphates. Ainsi nous réduisons notre contribution personnelle à la pollution invisible de notre coin de planète...

Si nous faisons tous des petits dégâts environnementaux qui s’accumulent à grande échelle et détériorent notre habitat, alors nous pouvons à notre échelle personnelle faire des petits pas dans la bonne direction… et peut-être bien que cela s’accumulera en de grands pas (pour toute l’humanité à concevoir)…

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