Babam…
Mis en contexte : Lily-Soleil nomme « babam » tout ce qui ressemble à des balles ou ballons. De « baba » qui fait « bam » lorsque l’on le lance, elle a de son libre chef lié les deux concepts pour insérer « babam » à son vocabulaire en ébullition. Un matin comme un autre, je me lève, mal réveillée, le teint brouillé, je passe nue devant l’enfant en grande forme. Elle m’observe, me sourit et s’étonne en me montrant d'un doigt malicieux ma poitrine à l'air libre:
- Maman babam, maman babam!!!
J’éclate de rire. Petit bonheur bambin. Mon bébé n'en est plus un! Je lui réponds dans la foulée des émotions qui m'assaillent:
- Mais non ma puce, c’est pas des ballons, c’est des seins!
L’homme se marre devant son café. Perplexe, l’enfant fronce des sourcils tandis que je file ranger mes balles dans leur filet!!!
mardi, juillet 31, 2007
Saveurs d'été
Dur, dur d’accrocher ses virtualités lorsque l’été semble enfin installé, lorsque profiter de l’air chaud devient une priorité. Dur, dur d’accrocher ses virtualités lorsqu’un bambin évolue sous vos jupes qui forment son cocon. Dur, dur d’accrocher ses virtualités lorsque les amis défilent au rythme des belles journées. Douce est la texture des jours enrobés de soleil, d'innocence et d'amitié...
vendredi, juillet 27, 2007
Autre chapitre
Au chapitre de l'enfance et de la parentitude.
Une vague de chaleur englobe le paysage, l'atmosphère poisse, l'on ne s’en plaindra pas avec la fraicheur du lac à deux pas! Il paraît qu’une partie de l’Europe grille sous les ardeurs du soleil et que l’Angleterre est frappée de pluie diluvienne. Ce n’est pas pour me rassurer sur le sort de la Terre. Et cela me rappelle à quel point nous sommes privilégiés d’habiter un petit coin de paradis où il suffit de faire quelques pas pour se rafraîchir la couenne dans la douceur d'un lac saturé d’azur…
Ce n’est pas sans me rappeler toute cette richesse liquide que nous possédons. Ce n’est pas sans me faire penser à tout ce gâchis qui entoure les luxes de nos vies modernes. Mon petit ange est un rayon de lumière dans la pénombre de mes angoisses terriennes. Cet enfant m’accroche au meilleur de la vie tout en me forçant à travailler sur moi-même. Être parent n’est pas de tout repos, chaque jour davantage, je réalise toute la responsabilité qu’il en incombe. Depuis que sa blessure est guérie, je suis heureuse de retrouver la normalité de ma vie de maman. Mon bonheur ne se confronte plus qu'aux caprices de mon petit monstre. Même si j’avoue ne guère la contrarier de façon générale, je me retrouve présentement devant un petit défi de discipline. Mon premier qui ne sera pas le dernier! Il paraît que c’est l’âge! Mais je sais bien que ce n’est que le début du revers de ma médaille dorée. Je punis peu. Je m’arrange le plus possible pour désamorcer ses colères, pour détourner ses humeurs sombres, pour ignorer ses crisettes, pour féliciter ses bons comportements. Le fond de mon éducation repose essentiellement sur le renforcement positif. Je pose des limites sans trop chercher à la brimer. Cependant je dois faire attention à ne pas menacer dans le vide, je dois être consciente d’avertir puis de sévir. Je dois être ferme, ne pas me ramollir lorsque la fatigue m’emporte, ne pas succomber à ses charmes.
Comme je la garde à plein temps, le principal de son éducation repose sur mes épaules. C’est un poids qui pèse sur mon mental. L’homme aurait tendance à être plus raide, moins flexible. Il me trouve souple et patiente, je le trouve aimant et présent. J’ai un style parental plus cool mais qui m’aspire des tonnes d’énergie. L’on s’équilibre au quotidien. L’on punit peu. Nous avons certaines limites et nous n’acceptons pas les comportements désagréables. Je crois que nous avons la chance d’avoir un enfant sans histoire. Pour l’instant, il nous suffit d’être constant pour profiter d’un bambin coquin et charmant.
Je sais pourtant que je dois sévir lorsque son comportement dérape, je sais que parfois ma patience parfois s’amenuise, mais toujours je garde espoir de trouver des solutions pacifiques à ses inutiles caprices. Je suis une adepte de la communication. Je suis persuadée qu’elle comprend énormément de ce que l’on lui explique. J’encourage mon homme, parfois taciturne, à lui expliquer ces petits détails de tous les jours. Elle est plus ouverte à l’écoute si on lui parle d'égal à égal! C'est d'une logique sans faille! Ce n’est pas un petit robot que l'on programme, c’est un brin de futur que l’on couve. Je l’observe démontrer ses compréhension de mille façons. Je m’applique à lui offrir un espace d’exploration sécuritaire, une zone de douceur, d’affection et de soins, le tout assaisonné d’un zeste d’autorité. Je n’hausse guère le ton mais je peux avoir le regard très acéré.
Cependant j'ai parfois l'impression que ce que l’adulte rigide peut considérer comme une bêtise parce-que cela dérange son ordre établi n’est en fait qu’une simple forme d’expression enfantine. Une expression que l’on doit apprécier sans la dénigrer. En ma "mamamitude", je m’émerveille régulièrement de l'étendue de ses compréhensions. Puisqu’elle ne sait pas encore vraiment s’exprimer et qu’elle utilise souvent une sorte de dialecte (à saveurs japonaises selon Miss Dee) incompréhensible à l’oreille novice, certains pourraient croire qu’elle est inférieure aux adultes qui la guident. Ce n’est pas ma perception. Même si je sais que je dois maintenir l’ordre de par ma position, je la considère de valeur égale à la mienne, elle n’est pas au même niveau, mais elle ne m’est pas inférieure pour autant. Je lui parle beaucoup, non pas comme à un bébé ignorant mais comme à un être intelligent. Je la considère comme un être curieux, un être avide de connaissances. Je la laisse s’épanouir dans le confort de cette bulle que je crée autour d’elle. Elle a vingt mois, presque deux ans. Déjà. Nous la regardons grandir aussi fascinés qu’effrayés. Le temps semble s’accélérer sous nos pieds. Notre monde s’adapte aux cascades de ses évolutions bambines. L’on s’enchante de ses sourires tout en s’inquiétant parfois de cet avenir qu’elle dessine au présent. Ce sont d’étonnantes émotions…
Elle parle de mieux en mieux, semaine après semaine, son langage s’enrichit de toutes sortes de nuances. Elle commence à faire des combinaisons de mots, des petites phrases pour exprimer le fil de ses idées, pour mieux communiquer. Le matin, si je suis encore collée à mon oreiller et que le petit déjeuner est prêt, elle me lance sur le pas de la porte: "Maman miam-miam!!!". Son évolution m'entraîne, je soupire, je souris et je m'extirpe la peau de mes draps froissés! L’on interagit de plus en plus. Je savoure cette magie qui découle de son innocence, de la pureté de son regard sur l’univers qui l’entoure, j'en profite pour ressourcer mes états d’âmes blasés.
Elle commence à contester son quotidien d'un "non" virulent. Elle s’individualise. Elle se personnalise. Je reconnais de plus en plus de mes expressions sur ses traits si près de ceux de Juan. J’adore découvrir ce petit brin de fille à qui j’ai donné naissance, j’adore participer à cette construction de sa langue maternelle. Son vocabulaire contient désormais bien plus de l’inévitable papa, maman: il y a « minou, dodo, doudou, miam (faim manger, aliments), mamie, papy, tata, pipi, caca (couches), tin (tiens), donne, vin (viens), pati (parti), où, qui, lo (de l’eau), attends, anane (banane), bam (tomber), bato (bateau le mot qu’elle a appris ce printemps plus vite que son ombre à mon grand désespoir, elle adore regarder ces bateaux qui m’horripilent le poil, alors je ne dis rien et je la laisse profiter de son innocence tout en dédramatisant ma rancœur), lac, Lily, lulu, cuicuiii, (oiseaux), toutou (peluche), susu (sucette) padou (partout), shochu (chaussures) bobo, aille, mago (margaux le chien du voisin), en bas, en haut, guili, allo, bye, coucou, okay, pont, toto (moto), baba (ballon) l'étrange akhang (pour tous nos amis qu'elle rencontre, terme inspiré de Keisuke un ami de passage)» et bien d’autres que j’oublie en chemin.
Elle sait clairement mimer ses désirs même si elle les exprime de plus en plus, elle sait même commander plusieurs de mes gestes! J’essaie de ne pas être trop à la merci de sa dictature bambine. Elle voudrait faire toute seule ce qu'elle me voit faire tout en m'expliquant ce que je dois faire! Le dernier incident malheureux en date arriva lorsque l'idée lui est passée de se raser comme son père en lui chipant le rasoir pendant qu'il se rinçait le visage! Rien de grave au final si ce n'est de gros cris et quelques croutes disgracieuses au dessus de la lèvre quelques jours durant. Sur ce coup là c'est son père qui a appris la leçon! Le soir même de l'incident alors que je le bassine sur ce sujet, il s'exclame: «Hum... Je vois... En fait c'est elle qui fait les conneries et c'est moi qui apprends! » Elle répète, elle imite, elle analyse, elle n’en finit plus de repousser les limites de ses autonomies. Je cours sur ses lancées, je la protège des dangers. Et je n’en finis plus de la chérir…
Une vague de chaleur englobe le paysage, l'atmosphère poisse, l'on ne s’en plaindra pas avec la fraicheur du lac à deux pas! Il paraît qu’une partie de l’Europe grille sous les ardeurs du soleil et que l’Angleterre est frappée de pluie diluvienne. Ce n’est pas pour me rassurer sur le sort de la Terre. Et cela me rappelle à quel point nous sommes privilégiés d’habiter un petit coin de paradis où il suffit de faire quelques pas pour se rafraîchir la couenne dans la douceur d'un lac saturé d’azur…
Ce n’est pas sans me rappeler toute cette richesse liquide que nous possédons. Ce n’est pas sans me faire penser à tout ce gâchis qui entoure les luxes de nos vies modernes. Mon petit ange est un rayon de lumière dans la pénombre de mes angoisses terriennes. Cet enfant m’accroche au meilleur de la vie tout en me forçant à travailler sur moi-même. Être parent n’est pas de tout repos, chaque jour davantage, je réalise toute la responsabilité qu’il en incombe. Depuis que sa blessure est guérie, je suis heureuse de retrouver la normalité de ma vie de maman. Mon bonheur ne se confronte plus qu'aux caprices de mon petit monstre. Même si j’avoue ne guère la contrarier de façon générale, je me retrouve présentement devant un petit défi de discipline. Mon premier qui ne sera pas le dernier! Il paraît que c’est l’âge! Mais je sais bien que ce n’est que le début du revers de ma médaille dorée. Je punis peu. Je m’arrange le plus possible pour désamorcer ses colères, pour détourner ses humeurs sombres, pour ignorer ses crisettes, pour féliciter ses bons comportements. Le fond de mon éducation repose essentiellement sur le renforcement positif. Je pose des limites sans trop chercher à la brimer. Cependant je dois faire attention à ne pas menacer dans le vide, je dois être consciente d’avertir puis de sévir. Je dois être ferme, ne pas me ramollir lorsque la fatigue m’emporte, ne pas succomber à ses charmes.
Comme je la garde à plein temps, le principal de son éducation repose sur mes épaules. C’est un poids qui pèse sur mon mental. L’homme aurait tendance à être plus raide, moins flexible. Il me trouve souple et patiente, je le trouve aimant et présent. J’ai un style parental plus cool mais qui m’aspire des tonnes d’énergie. L’on s’équilibre au quotidien. L’on punit peu. Nous avons certaines limites et nous n’acceptons pas les comportements désagréables. Je crois que nous avons la chance d’avoir un enfant sans histoire. Pour l’instant, il nous suffit d’être constant pour profiter d’un bambin coquin et charmant.
Je sais pourtant que je dois sévir lorsque son comportement dérape, je sais que parfois ma patience parfois s’amenuise, mais toujours je garde espoir de trouver des solutions pacifiques à ses inutiles caprices. Je suis une adepte de la communication. Je suis persuadée qu’elle comprend énormément de ce que l’on lui explique. J’encourage mon homme, parfois taciturne, à lui expliquer ces petits détails de tous les jours. Elle est plus ouverte à l’écoute si on lui parle d'égal à égal! C'est d'une logique sans faille! Ce n’est pas un petit robot que l'on programme, c’est un brin de futur que l’on couve. Je l’observe démontrer ses compréhension de mille façons. Je m’applique à lui offrir un espace d’exploration sécuritaire, une zone de douceur, d’affection et de soins, le tout assaisonné d’un zeste d’autorité. Je n’hausse guère le ton mais je peux avoir le regard très acéré.
Cependant j'ai parfois l'impression que ce que l’adulte rigide peut considérer comme une bêtise parce-que cela dérange son ordre établi n’est en fait qu’une simple forme d’expression enfantine. Une expression que l’on doit apprécier sans la dénigrer. En ma "mamamitude", je m’émerveille régulièrement de l'étendue de ses compréhensions. Puisqu’elle ne sait pas encore vraiment s’exprimer et qu’elle utilise souvent une sorte de dialecte (à saveurs japonaises selon Miss Dee) incompréhensible à l’oreille novice, certains pourraient croire qu’elle est inférieure aux adultes qui la guident. Ce n’est pas ma perception. Même si je sais que je dois maintenir l’ordre de par ma position, je la considère de valeur égale à la mienne, elle n’est pas au même niveau, mais elle ne m’est pas inférieure pour autant. Je lui parle beaucoup, non pas comme à un bébé ignorant mais comme à un être intelligent. Je la considère comme un être curieux, un être avide de connaissances. Je la laisse s’épanouir dans le confort de cette bulle que je crée autour d’elle. Elle a vingt mois, presque deux ans. Déjà. Nous la regardons grandir aussi fascinés qu’effrayés. Le temps semble s’accélérer sous nos pieds. Notre monde s’adapte aux cascades de ses évolutions bambines. L’on s’enchante de ses sourires tout en s’inquiétant parfois de cet avenir qu’elle dessine au présent. Ce sont d’étonnantes émotions…
Elle parle de mieux en mieux, semaine après semaine, son langage s’enrichit de toutes sortes de nuances. Elle commence à faire des combinaisons de mots, des petites phrases pour exprimer le fil de ses idées, pour mieux communiquer. Le matin, si je suis encore collée à mon oreiller et que le petit déjeuner est prêt, elle me lance sur le pas de la porte: "Maman miam-miam!!!". Son évolution m'entraîne, je soupire, je souris et je m'extirpe la peau de mes draps froissés! L’on interagit de plus en plus. Je savoure cette magie qui découle de son innocence, de la pureté de son regard sur l’univers qui l’entoure, j'en profite pour ressourcer mes états d’âmes blasés.
Elle commence à contester son quotidien d'un "non" virulent. Elle s’individualise. Elle se personnalise. Je reconnais de plus en plus de mes expressions sur ses traits si près de ceux de Juan. J’adore découvrir ce petit brin de fille à qui j’ai donné naissance, j’adore participer à cette construction de sa langue maternelle. Son vocabulaire contient désormais bien plus de l’inévitable papa, maman: il y a « minou, dodo, doudou, miam (faim manger, aliments), mamie, papy, tata, pipi, caca (couches), tin (tiens), donne, vin (viens), pati (parti), où, qui, lo (de l’eau), attends, anane (banane), bam (tomber), bato (bateau le mot qu’elle a appris ce printemps plus vite que son ombre à mon grand désespoir, elle adore regarder ces bateaux qui m’horripilent le poil, alors je ne dis rien et je la laisse profiter de son innocence tout en dédramatisant ma rancœur), lac, Lily, lulu, cuicuiii, (oiseaux), toutou (peluche), susu (sucette) padou (partout), shochu (chaussures) bobo, aille, mago (margaux le chien du voisin), en bas, en haut, guili, allo, bye, coucou, okay, pont, toto (moto), baba (ballon) l'étrange akhang (pour tous nos amis qu'elle rencontre, terme inspiré de Keisuke un ami de passage)» et bien d’autres que j’oublie en chemin.
Elle sait clairement mimer ses désirs même si elle les exprime de plus en plus, elle sait même commander plusieurs de mes gestes! J’essaie de ne pas être trop à la merci de sa dictature bambine. Elle voudrait faire toute seule ce qu'elle me voit faire tout en m'expliquant ce que je dois faire! Le dernier incident malheureux en date arriva lorsque l'idée lui est passée de se raser comme son père en lui chipant le rasoir pendant qu'il se rinçait le visage! Rien de grave au final si ce n'est de gros cris et quelques croutes disgracieuses au dessus de la lèvre quelques jours durant. Sur ce coup là c'est son père qui a appris la leçon! Le soir même de l'incident alors que je le bassine sur ce sujet, il s'exclame: «Hum... Je vois... En fait c'est elle qui fait les conneries et c'est moi qui apprends! » Elle répète, elle imite, elle analyse, elle n’en finit plus de repousser les limites de ses autonomies. Je cours sur ses lancées, je la protège des dangers. Et je n’en finis plus de la chérir…
mercredi, juillet 25, 2007
Prendre le taureau par les cornes
L'expression de la semaine est de celles que je me répète dans le silence de ma tête, elle est de celles que j'utilise sur moi-même. Un grand classique de ma Mère-Grand qui me manque trop souvent, peut-être est-ce elle qui me la chuchote parfois au coin de l'oreille. Mais si j'en crois Google et ses 177 000 réponses, c'est aussi une expression bien populaire au sein de la francophonie. En ce qui me concerne, cette expression évoque plutôt l'idée de détermination que de danger. Soyons franc lorsque vient le temps de prendre le taureau par les cornes pour se botter les fesses et traverser les épreuves du quotidien, ce n'est pas des plus dangereux! C'est plutôt une question de survie, de volonté, de désirs ou d'ambition selon les contextes...
DÉFINITION
Prendre le taureau par les cornes
SIGNIFICATION
S'attaquer aux difficultés de front. Agir avec détermination.
ORIGINE
Dans les temps anciens, l'homme devait lutter avec les taureaux sauvages pour assurer sa survie. Les peintures rupestres témoignent des affrontements sanglants ayant opposé l'homme à l'animal, symbole de puissance par excellence. Les cornes des taureaux étaient le danger principal, puisqu'on risquait l'éventration à tout moment. Le taureau a depuis la nuit des temps été le symbole de la force et de danger. Cette expression apparue au XVIIe siècle signifie que l’on affronte les difficultés tout comme les anciens auraient choisi d'affronter les cornes du taureau au lieu de chercher à les éviter. C'est ainsi que chercher à saisir le taureau par ses principaux attributs de puissance et de mort, revient, au sens figuré, à affronter les difficultés en face, sans chercher à fuir. Cette locution suggère d'une façon assez claire l'image de l'attaque, de la détermination farouche. « Serait-ce à toi qu’il obéirait? Il faut toujours attaquer le taureau par les cornes, une fois qu’il a vu l’inutilité de ses défenses et de sa force, il est dompté. » Balzac, Le contrat de mariage.
La langue se nourrit de toutes sortes d'expressions plus ou moins cocasses qui utilisent un animal comme référence, en voici quelques exemples: Avoir des yeux de lynx. Écorcher le renard. Faire le pied de grue. Malin comme un singe. Ours mal léché. Panier de crabes. Tenir le loup par les oreilles. Verser des larmes de crocodile.
DÉFINITION
Prendre le taureau par les cornes
SIGNIFICATION
S'attaquer aux difficultés de front. Agir avec détermination.
ORIGINE
Dans les temps anciens, l'homme devait lutter avec les taureaux sauvages pour assurer sa survie. Les peintures rupestres témoignent des affrontements sanglants ayant opposé l'homme à l'animal, symbole de puissance par excellence. Les cornes des taureaux étaient le danger principal, puisqu'on risquait l'éventration à tout moment. Le taureau a depuis la nuit des temps été le symbole de la force et de danger. Cette expression apparue au XVIIe siècle signifie que l’on affronte les difficultés tout comme les anciens auraient choisi d'affronter les cornes du taureau au lieu de chercher à les éviter. C'est ainsi que chercher à saisir le taureau par ses principaux attributs de puissance et de mort, revient, au sens figuré, à affronter les difficultés en face, sans chercher à fuir. Cette locution suggère d'une façon assez claire l'image de l'attaque, de la détermination farouche. « Serait-ce à toi qu’il obéirait? Il faut toujours attaquer le taureau par les cornes, une fois qu’il a vu l’inutilité de ses défenses et de sa force, il est dompté. » Balzac, Le contrat de mariage.
La langue se nourrit de toutes sortes d'expressions plus ou moins cocasses qui utilisent un animal comme référence, en voici quelques exemples: Avoir des yeux de lynx. Écorcher le renard. Faire le pied de grue. Malin comme un singe. Ours mal léché. Panier de crabes. Tenir le loup par les oreilles. Verser des larmes de crocodile.
mardi, juillet 24, 2007
Mamamitude bis
Mamamitude bis
Mon enfant sommeille dans la pénombre fraîche de sa chambre. Je me plonge quelques instants en ce seul temps d'individualité auquel j’ai droit. Assise à l’ombre d’une magnifique journée, je me perds le regard dans les jouets inanimés qui jonchent la pelouse folle.
Ces jouets sont synonymes de félicité et je les contemple avec un doux plaisir. Tout en savourant ma tranquillité, je réalise à quel point j’aime la vision colorée d’un jouet égaré. Cette simple vision symbolise tout le bonheur que je ressens à être la maman de Lily-Soleil. C'est une vision jaillie de mon paradis personnel. Par contre lorsque mon salon croule sous l’invasion bambine, lorsque mon petit soleil se transforme en un tourbillon de bordel, c’est une tout autre sensation qui me parcoure l'échine. Une sensation beaucoup plus lourde et angoissante. La sensation d’être dépassée par le cours de ma journée, la sensation d'étouffer…
Je crois que la maternité (tout comme le reste de la vie) doit trouver son propre équilibre pour mieux se vivre. Car si la vie tient sur un fil, ne sommes-nous pas tous voués à devenir équilibristes pour ne pas nous écraser la face sur le sol des petites misères humaines? Est-ce que la vie ne serait pas qu'une toile composée de milliers de fils que l’on tisse au jour le jour par le biais de nos efforts, de nos volontés et de nos actions plus ou moins réfléchies?
Mon enfant sommeille dans la pénombre fraîche de sa chambre. Je me plonge quelques instants en ce seul temps d'individualité auquel j’ai droit. Assise à l’ombre d’une magnifique journée, je me perds le regard dans les jouets inanimés qui jonchent la pelouse folle.
Ces jouets sont synonymes de félicité et je les contemple avec un doux plaisir. Tout en savourant ma tranquillité, je réalise à quel point j’aime la vision colorée d’un jouet égaré. Cette simple vision symbolise tout le bonheur que je ressens à être la maman de Lily-Soleil. C'est une vision jaillie de mon paradis personnel. Par contre lorsque mon salon croule sous l’invasion bambine, lorsque mon petit soleil se transforme en un tourbillon de bordel, c’est une tout autre sensation qui me parcoure l'échine. Une sensation beaucoup plus lourde et angoissante. La sensation d’être dépassée par le cours de ma journée, la sensation d'étouffer…
Je crois que la maternité (tout comme le reste de la vie) doit trouver son propre équilibre pour mieux se vivre. Car si la vie tient sur un fil, ne sommes-nous pas tous voués à devenir équilibristes pour ne pas nous écraser la face sur le sol des petites misères humaines? Est-ce que la vie ne serait pas qu'une toile composée de milliers de fils que l’on tisse au jour le jour par le biais de nos efforts, de nos volontés et de nos actions plus ou moins réfléchies?
Mamamitude
Mamamitude
Mon amie Marilou me passe un coup de fil pour une offre de traduction. Voilà des mois que nous n'avons eu de contact, je ne l’ai pas vue depuis bientôt deux années. Elle me parle de son truc, me dit qu’elle pense encore souvent à moi (ce qui me touche) et me demande :
- Mais tu fais quoi maintenant?
- Heu! Toujours pareil…
- C’est à dire?
- Je fais Lily-Soleil, je suis en pleine « mamamitude » !!! Je suis rendue pas mal experte en ce domaine…
L’on se fait un petit tour de nouvelles, l’on se remet au goût du jour, l’on aura sûrement l’occasion de se croiser d’ici l’hiver prochain. Je lui résume ma « mamamitude », je l’entends sourire au bout du fil. L’on se quitte en se disant qu’il faudra bientôt se revoir…
Sur le même fil: En ma mamamitude apprivoisée, je réalise que je ne suis pas capable d’encourager mon brin de fille à regarder des émissions enfantines ni à écouter les chansons bambines à la mode! Là, je l'avoue, je sature!
Je baigne au quotidien dans un océan chérubin et j'ai besoin de quelques limites pour ne pas m'y noyer! Comme mon emploi du temps gravite présentement autour de ma fille, je préfère composer le divertissement au réel. Consciemment, je m'enfonce les idées dans ses premiers pas d’enfance enchantée. Oh! je chante bien « Pirouette cacahouette » sur la balançoire des chansons ( Ce petit coin de boisé qui ravit ma fille où, entre deux attaques de maringoins, l’on profite d’une antique balancelle. Et sur cette balancelle, il faut chanter ou descendre, ainsi en a décidé la mère supérieure! D'ailleurs, l’enfant ne se fait pas prier pour chantonner de longues balades en son langage surréel! ). Je connais et laisse parfois glisser sur mes lèvres la version paillarde d’au clair de la lune qui fait tant rire les fillettes du quartier. Les mêmes coquines qui me l'ont apprise sur cette vieille balancelle qui grince plus qu'elle ne berce ( Au clair de la lune, j'ai pété dans l'eau, cela faisait des bulles, c'était rigolo, lalala, lalalére)
Je chante faux mais ce n'est pas bien grave, l'enfant s'en fout comme de l'an quarante, ce qui compte c'est de chanter et de s'amuser ce faisant. Je chante un peu de Tryo, "l'hymne de nos campagnes" est mon grand classique! Le reste du temps, je lui fais écouter la même musique que j'écoute. Ainsi elle se dandine sur toutes sortes de mélodies variées et je n'ai pas trop l'impression de me lobotomiser...
J’invente parfois des comptines au fil des heures et de mes humeurs. Je lui raconte des histoires inspirées de la nature qui nous entoure. Je me donne l’esprit à son univers. Je me déconnecte du monde des adultes pour mieux la materner.
Je ne lui offre que peu de jeux industrialisés (il faut dire que je n'en ai guère les moyens!), je l’encourage à trouver des jeux dans son environnement. Avec la plage à quelques centaines de mètres, on a un sacré coin de d'eau et de sable où s'éclater! Puis une fois rentrée en notre maison de galets, quoi de plus drôle de barbouiller la terrasse ensoleillée en trempant ses craies dans l’eau de sa minuscule piscine? Je la chéris, je la surveille, je la guide, elle m'hypnotise. J'aime tant la voir s'épanouir entre lac et forêt. Elle s'y dore la peau douce en toute liberté et mon coeur déborde d'amour comblé. Elle a ce petit look de Robinson Crusoé qui me fait tant craquer! Les livres sont ma seule faiblesse matérielle, elle en possède plusieurs dizaines et je devrai bientôt renouveler sa collection. L'on passe ainsi l'on des moments complices entre deux pages de cartons bariolés. Jour après jour, à ses cotés, je dessine des couleurs joyeuses sur la toile de ma « mamamitude » qui n’en finit plus d’imprégner ma « féminitude » retrouvée…
Quelques articles sur le même thème:
- Les mères influent sur le bagage génétique... après la naissance
- Les champignons de pelouse parfois dangereux pour les enfants
- Les enfants, c'est emmerdant!
Mon amie Marilou me passe un coup de fil pour une offre de traduction. Voilà des mois que nous n'avons eu de contact, je ne l’ai pas vue depuis bientôt deux années. Elle me parle de son truc, me dit qu’elle pense encore souvent à moi (ce qui me touche) et me demande :
- Mais tu fais quoi maintenant?
- Heu! Toujours pareil…
- C’est à dire?
- Je fais Lily-Soleil, je suis en pleine « mamamitude » !!! Je suis rendue pas mal experte en ce domaine…
L’on se fait un petit tour de nouvelles, l’on se remet au goût du jour, l’on aura sûrement l’occasion de se croiser d’ici l’hiver prochain. Je lui résume ma « mamamitude », je l’entends sourire au bout du fil. L’on se quitte en se disant qu’il faudra bientôt se revoir…
Sur le même fil: En ma mamamitude apprivoisée, je réalise que je ne suis pas capable d’encourager mon brin de fille à regarder des émissions enfantines ni à écouter les chansons bambines à la mode! Là, je l'avoue, je sature!
Je baigne au quotidien dans un océan chérubin et j'ai besoin de quelques limites pour ne pas m'y noyer! Comme mon emploi du temps gravite présentement autour de ma fille, je préfère composer le divertissement au réel. Consciemment, je m'enfonce les idées dans ses premiers pas d’enfance enchantée. Oh! je chante bien « Pirouette cacahouette » sur la balançoire des chansons ( Ce petit coin de boisé qui ravit ma fille où, entre deux attaques de maringoins, l’on profite d’une antique balancelle. Et sur cette balancelle, il faut chanter ou descendre, ainsi en a décidé la mère supérieure! D'ailleurs, l’enfant ne se fait pas prier pour chantonner de longues balades en son langage surréel! ). Je connais et laisse parfois glisser sur mes lèvres la version paillarde d’au clair de la lune qui fait tant rire les fillettes du quartier. Les mêmes coquines qui me l'ont apprise sur cette vieille balancelle qui grince plus qu'elle ne berce ( Au clair de la lune, j'ai pété dans l'eau, cela faisait des bulles, c'était rigolo, lalala, lalalére)
Je chante faux mais ce n'est pas bien grave, l'enfant s'en fout comme de l'an quarante, ce qui compte c'est de chanter et de s'amuser ce faisant. Je chante un peu de Tryo, "l'hymne de nos campagnes" est mon grand classique! Le reste du temps, je lui fais écouter la même musique que j'écoute. Ainsi elle se dandine sur toutes sortes de mélodies variées et je n'ai pas trop l'impression de me lobotomiser...
J’invente parfois des comptines au fil des heures et de mes humeurs. Je lui raconte des histoires inspirées de la nature qui nous entoure. Je me donne l’esprit à son univers. Je me déconnecte du monde des adultes pour mieux la materner.
Je ne lui offre que peu de jeux industrialisés (il faut dire que je n'en ai guère les moyens!), je l’encourage à trouver des jeux dans son environnement. Avec la plage à quelques centaines de mètres, on a un sacré coin de d'eau et de sable où s'éclater! Puis une fois rentrée en notre maison de galets, quoi de plus drôle de barbouiller la terrasse ensoleillée en trempant ses craies dans l’eau de sa minuscule piscine? Je la chéris, je la surveille, je la guide, elle m'hypnotise. J'aime tant la voir s'épanouir entre lac et forêt. Elle s'y dore la peau douce en toute liberté et mon coeur déborde d'amour comblé. Elle a ce petit look de Robinson Crusoé qui me fait tant craquer! Les livres sont ma seule faiblesse matérielle, elle en possède plusieurs dizaines et je devrai bientôt renouveler sa collection. L'on passe ainsi l'on des moments complices entre deux pages de cartons bariolés. Jour après jour, à ses cotés, je dessine des couleurs joyeuses sur la toile de ma « mamamitude » qui n’en finit plus d’imprégner ma « féminitude » retrouvée…
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- Les mères influent sur le bagage génétique... après la naissance
- Les champignons de pelouse parfois dangereux pour les enfants
- Les enfants, c'est emmerdant!
De pelouse poilue...
De pelouse poilue à sphère infernale...
Je coure après mon fil de blogosphère, celui-ci me glisse entre les doigts alors que je savoure la saison qui me grille enfin la peau. À passer mes journées dehors, je deviens couleur de sable et j’oublie l’écran glacial. Les visites rythment la saison estivale, la liberté qui nous englobe a un goût de chaleur onctueuse et mon petit soleil brille de mille feux…
Par hasard en passant par chez Samantdi, je tombe sur le concours de chatons de Bon pour ton Poil, une niaiserie estivale de blogosphère qui ne tombe pas dans l’œil d’un aveugle! Du coup, j’en profite pour mettre de l’avant ce petit chaton sans nom qui porte un bien lourd destin sur ses épaules. Autant la vie au lac est douce pour les humains, autant elle semble rude pour les félins. Je ne compte plus les disparitions de la belle saison. Entre juin et août, à chaque année, je perds des chats dans la nature...
J’en viens presque à apprivoiser la subtile tristesse qui m’enrobe le coeur à chaque perte féline. Je combats le mal qui s'immisce en mes pensées. Cette année, Nougatine a disparu la première, elle est ensuite venue dans mes rêves, ce n’est jamais bon signe. Voilà plus d'un mois qu'elle n'est pas rentrée en sa maisonnée et j'ai perdu espoir de la revoir. Je n’ai pas vu Savane-A ni "La Patate" depuis une bonne quinzaine de jours. Il n’y a plus que Ginette-Georgette pour ronronner sur mon sofa et ses quatre jolis chatons pour jouer sur le balcon.
Le mystère des disparitions semble s’épaissir d’année en année, pièges, loups, hiboux. Animaux sauvages ou hostilité humaine, difficile d’éclaircir cette triste situation. Les rumeurs circulent et une brume épaisse de non-compréhension enveloppe le tout! Alors ce petit chaton qui n’a pas encore de nom passera l’hiver avec nous. Je mettrai de nouveau un petit bout de mon coeur en péril et je m'y attacherai durant les longs mois aux saveurs de banquises. Mais l'été revenu arrivera-t-il à faire basculer la balance des destins félins de ses aînés pour survivre aux dangers cachés dans la forêt?
Je coure après mon fil de blogosphère, celui-ci me glisse entre les doigts alors que je savoure la saison qui me grille enfin la peau. À passer mes journées dehors, je deviens couleur de sable et j’oublie l’écran glacial. Les visites rythment la saison estivale, la liberté qui nous englobe a un goût de chaleur onctueuse et mon petit soleil brille de mille feux…
Par hasard en passant par chez Samantdi, je tombe sur le concours de chatons de Bon pour ton Poil, une niaiserie estivale de blogosphère qui ne tombe pas dans l’œil d’un aveugle! Du coup, j’en profite pour mettre de l’avant ce petit chaton sans nom qui porte un bien lourd destin sur ses épaules. Autant la vie au lac est douce pour les humains, autant elle semble rude pour les félins. Je ne compte plus les disparitions de la belle saison. Entre juin et août, à chaque année, je perds des chats dans la nature...
J’en viens presque à apprivoiser la subtile tristesse qui m’enrobe le coeur à chaque perte féline. Je combats le mal qui s'immisce en mes pensées. Cette année, Nougatine a disparu la première, elle est ensuite venue dans mes rêves, ce n’est jamais bon signe. Voilà plus d'un mois qu'elle n'est pas rentrée en sa maisonnée et j'ai perdu espoir de la revoir. Je n’ai pas vu Savane-A ni "La Patate" depuis une bonne quinzaine de jours. Il n’y a plus que Ginette-Georgette pour ronronner sur mon sofa et ses quatre jolis chatons pour jouer sur le balcon.
Le mystère des disparitions semble s’épaissir d’année en année, pièges, loups, hiboux. Animaux sauvages ou hostilité humaine, difficile d’éclaircir cette triste situation. Les rumeurs circulent et une brume épaisse de non-compréhension enveloppe le tout! Alors ce petit chaton qui n’a pas encore de nom passera l’hiver avec nous. Je mettrai de nouveau un petit bout de mon coeur en péril et je m'y attacherai durant les longs mois aux saveurs de banquises. Mais l'été revenu arrivera-t-il à faire basculer la balance des destins félins de ses aînés pour survivre aux dangers cachés dans la forêt?
vendredi, juillet 20, 2007
...
Couette et Café Vintage
Le Retro-Loft est cet espace complètement kitch que nous réservons à nos visiteurs de passage. Il consiste en l’étage inhabité qui gît sous nos pieds. Étage qui sera un jour rénové pour mieux étendre notre espace de vie. Il devra être fini pour accueillir un futur numéro deux, bébé abstrait qui vient parfois titiller nos pensées d’avenir.
En attendant ce jour de naissance encore lointain et vu la petitesse de nos finances actuelles, nous l’avons transformé en ce Retro-Loft qui nous permet d’accueillir la visite sans crainte de voir bousculée notre vie privée. Le Retro-Loft est indépendant, il possède toutes les commodités de base, il est aussi confortable qu’il est particulier. Ce qui me plait le plus en cet espace oublié, c'est l'abstraction de son escalier recouvert d'une moquette si laide (brune à grosses fleurs oranges) qu'elle en posséde presque du charme. Un escalier qui ne mène nulle part vu que nous en avons fermé l'ouverture pour transformer la pièce vers laquelle il mène en la chambre de notre petit soleil! Le Retro-Loft est une bulle préservée d’un temps passé, des murs au plancher, il évoque toutes sortes de souvenirs à ceux y pénètrent. Plusieurs de nos amis enthousiasmés s’exclament :
- Oh, c’est comme quand j’étais petit et que j’allais au chalet de mes grands-parents! C’est trop cool! Vous devriez le laisser de même!!!
- Heu, tu aurais le goût d’habiter là tous les jours toi? Parce-que c’est super sympa dans l’absolu mais en pratique c’est quand même complétement dépassé!!!
Malgré son air poussièreux, ce Retro-Loft a plus d’une corde à son arc "vintage"! C’est aussi une sorte de Couette et Café de blogosphère. Ainsi il accueille parfois des amis virtuels qui traversent la porte du réel pour découvrir notre petite bulle de lac. Depuis le temps que je blogue, j’ai appris à cerner l’humanité qui s’ébroue au virtuel. J’ai une vue relativement acérée (pour ne pas dire lucide) de la chose. J’ai appris avec le temps que cet espace virtuel pouvait favoriser toutes sortes de rencontres et que certaines pouvaient franchir la frontière virtuelle pour venir enrichir le réel de subtiles amitiés. Le contact commence souvent par la boite de commentaire. C’est un peu comme le banc virtuel de ce jardin de mots. Un endroit où déposer un signe, une trace, une place pour échanger, faire connaissance et plus si affinités…
La blogosphère est un drôle d’univers, parfois infernal, parfois féerique, toujours en mouvement. Les blogues naissent et meurent en une ronde continue. Ils s'agitent puis s'effacent. Ils laissent quelques traces. Certains sommeillent, d'autres perdurent. Le tout est de ne pas trop se prendre au sérieux en cet univers parallèle, le tout est de l’apprivoiser au réel pour s’en nourrir sans se gaver. Car c’est un univers qui possède tous les travers et toutes les qualités de l’humanité qui l’anime, c’est un zeste de futur qui me fascine.
Lorsque j’étais enfant, j’avais l’imaginaire en feu, je tissais continuellement les fils de ma cervelle en des idées fantastiques de sciences-fictions rêvées. Maintenant, lorsque je prends du recul, lorsque je me love sur l’un de mes nuages et que je regarde de loin nos modes de vie modernes, je me demande si je ne devrais pas me pincer pour être sure de ne pas rêver. Il y a toute cette technologie qui n’en finit plus d’envahir nos quotidiens, toute cette technologie qui nous transporte dans les sciences-fictions de nos grands-parents et il y a ma pomme qui se cherche un équilibre entre l’ancien et le récent…
Le Retro-Loft est cet espace complètement kitch que nous réservons à nos visiteurs de passage. Il consiste en l’étage inhabité qui gît sous nos pieds. Étage qui sera un jour rénové pour mieux étendre notre espace de vie. Il devra être fini pour accueillir un futur numéro deux, bébé abstrait qui vient parfois titiller nos pensées d’avenir.
En attendant ce jour de naissance encore lointain et vu la petitesse de nos finances actuelles, nous l’avons transformé en ce Retro-Loft qui nous permet d’accueillir la visite sans crainte de voir bousculée notre vie privée. Le Retro-Loft est indépendant, il possède toutes les commodités de base, il est aussi confortable qu’il est particulier. Ce qui me plait le plus en cet espace oublié, c'est l'abstraction de son escalier recouvert d'une moquette si laide (brune à grosses fleurs oranges) qu'elle en posséde presque du charme. Un escalier qui ne mène nulle part vu que nous en avons fermé l'ouverture pour transformer la pièce vers laquelle il mène en la chambre de notre petit soleil! Le Retro-Loft est une bulle préservée d’un temps passé, des murs au plancher, il évoque toutes sortes de souvenirs à ceux y pénètrent. Plusieurs de nos amis enthousiasmés s’exclament :
- Oh, c’est comme quand j’étais petit et que j’allais au chalet de mes grands-parents! C’est trop cool! Vous devriez le laisser de même!!!
- Heu, tu aurais le goût d’habiter là tous les jours toi? Parce-que c’est super sympa dans l’absolu mais en pratique c’est quand même complétement dépassé!!!
Malgré son air poussièreux, ce Retro-Loft a plus d’une corde à son arc "vintage"! C’est aussi une sorte de Couette et Café de blogosphère. Ainsi il accueille parfois des amis virtuels qui traversent la porte du réel pour découvrir notre petite bulle de lac. Depuis le temps que je blogue, j’ai appris à cerner l’humanité qui s’ébroue au virtuel. J’ai une vue relativement acérée (pour ne pas dire lucide) de la chose. J’ai appris avec le temps que cet espace virtuel pouvait favoriser toutes sortes de rencontres et que certaines pouvaient franchir la frontière virtuelle pour venir enrichir le réel de subtiles amitiés. Le contact commence souvent par la boite de commentaire. C’est un peu comme le banc virtuel de ce jardin de mots. Un endroit où déposer un signe, une trace, une place pour échanger, faire connaissance et plus si affinités…
La blogosphère est un drôle d’univers, parfois infernal, parfois féerique, toujours en mouvement. Les blogues naissent et meurent en une ronde continue. Ils s'agitent puis s'effacent. Ils laissent quelques traces. Certains sommeillent, d'autres perdurent. Le tout est de ne pas trop se prendre au sérieux en cet univers parallèle, le tout est de l’apprivoiser au réel pour s’en nourrir sans se gaver. Car c’est un univers qui possède tous les travers et toutes les qualités de l’humanité qui l’anime, c’est un zeste de futur qui me fascine.
Lorsque j’étais enfant, j’avais l’imaginaire en feu, je tissais continuellement les fils de ma cervelle en des idées fantastiques de sciences-fictions rêvées. Maintenant, lorsque je prends du recul, lorsque je me love sur l’un de mes nuages et que je regarde de loin nos modes de vie modernes, je me demande si je ne devrais pas me pincer pour être sure de ne pas rêver. Il y a toute cette technologie qui n’en finit plus d’envahir nos quotidiens, toute cette technologie qui nous transporte dans les sciences-fictions de nos grands-parents et il y a ma pomme qui se cherche un équilibre entre l’ancien et le récent…
Entre deux gouttes...
Entre deux gouttes...
L'atmophère est calme, silencieuse, humide. Douce Lulu de passage en notre bulle de lac est repartie voguer sa vie. Sous la pluie braillent les oiseaux coincés sur les branches, ils crient leur désespoir entre deux feuilles qui dégoulinent. Sagement installée sur une lourde pile de livres, toute concentrée à essayer de mettre son soulier, l’enfant pratique ses autonomies. Elle babille en son charabia de plus en plus construit. Elle lève la tête, regarde par la fenêtre et demande :
- Cui-cui, yé où cuicui?
Je l’observe du coin de l’œil, toute fière de la voir si bien s’épanouir, je souris. Une vague d'amour m'emporte l'esprit. L'enfant se perd le regard dans l’horizon trempé, se retourne et appelle :
- Maman, eh dede? Eh maman, tin et tobi y di? Maman? Maman, mo ma ti? Maaaaammmmaaaannnnn…
L'atmophère est calme, silencieuse, humide. Douce Lulu de passage en notre bulle de lac est repartie voguer sa vie. Sous la pluie braillent les oiseaux coincés sur les branches, ils crient leur désespoir entre deux feuilles qui dégoulinent. Sagement installée sur une lourde pile de livres, toute concentrée à essayer de mettre son soulier, l’enfant pratique ses autonomies. Elle babille en son charabia de plus en plus construit. Elle lève la tête, regarde par la fenêtre et demande :
- Cui-cui, yé où cuicui?
Je l’observe du coin de l’œil, toute fière de la voir si bien s’épanouir, je souris. Une vague d'amour m'emporte l'esprit. L'enfant se perd le regard dans l’horizon trempé, se retourne et appelle :
- Maman, eh dede? Eh maman, tin et tobi y di? Maman? Maman, mo ma ti? Maaaaammmmaaaannnnn…
l'Arlésienne
L'expression de la semaine est de celles qui m'intriguent, de celles que je connais peu ou de loin, de celles que j'utilise rarement mais qu'il fait toujours bon de se souvenir. En ce moment je me demande si ce n'est pas la saison estivale qui nous fait en Nouvelle-France le coup de l'Arlésienne...
EXPRESSION via expressio.fr
« L'Arlésienne »
SIGNIFICATION
Celle / celui / l'action qu'on attend et qui ne vient jamais. Une chose dont on parle mais qui n'arrive ou ne se produit jamais.
ORIGINE
On sait qu'une Arlésienne est une habitante de la ville d'Arles, dans les Bouches-du-Rhône, en Provence. Mais les Arlésiennes ont-elles l'habitude de poser des lapins à ceux qui les attendent, au point que c'en est devenu une expression ? Eh bien on ne peut pas vraiment généraliser, car ici c'est d'une Arlésienne bien particulière qu'il est question. On la doit à Alphonse Daudet qui la fait apparaître dans un conte en 1866, avant qu'il soit mis en musique six ans plus tard par Georges Bizet dans un opéra où le personnage qui lui donne son titre n'apparaît jamais sur scène.
Dans cette histoire, un jeune homme, Jan, veut épouser une jeune Arlésienne dont il est tombé amoureux après l'avoir rencontrée une seule fois. Des fiancailles, une grande fête, sont même organisées, mais en l'absence de la 'fiancée'. Puis, au cours de la soirée, un homme arrive qui lui indique ainsi qu'à son père que la fille qui était sa promise n'était qu'une 'coquine'. Désespéré Jan devient longtemps taciturne puis, pour donner le change à sa famille, fait la fête mais sans oublier pour autant sa belle. Il finit par se suicider sous les yeux de sa mère. C'est de cette personne attendue sans cesse et qui ne vient pas que, par extension, l'Arlésienne a fini par désigner toute personne ou chose qu'on attend et qui ne se présente ou n'arrive jamais.
EXEMPLE
« Un ministre qui joue l'Arlésienne en banlieue. Attendu à Argenteuil, Sarkozy s'inquiète des conditions de son retour sur la dalle. » Titre et sous-titre d'un article de Libération - 26 février 2007
EXPRESSION via expressio.fr
« L'Arlésienne »
SIGNIFICATION
Celle / celui / l'action qu'on attend et qui ne vient jamais. Une chose dont on parle mais qui n'arrive ou ne se produit jamais.
ORIGINE
On sait qu'une Arlésienne est une habitante de la ville d'Arles, dans les Bouches-du-Rhône, en Provence. Mais les Arlésiennes ont-elles l'habitude de poser des lapins à ceux qui les attendent, au point que c'en est devenu une expression ? Eh bien on ne peut pas vraiment généraliser, car ici c'est d'une Arlésienne bien particulière qu'il est question. On la doit à Alphonse Daudet qui la fait apparaître dans un conte en 1866, avant qu'il soit mis en musique six ans plus tard par Georges Bizet dans un opéra où le personnage qui lui donne son titre n'apparaît jamais sur scène.
Dans cette histoire, un jeune homme, Jan, veut épouser une jeune Arlésienne dont il est tombé amoureux après l'avoir rencontrée une seule fois. Des fiancailles, une grande fête, sont même organisées, mais en l'absence de la 'fiancée'. Puis, au cours de la soirée, un homme arrive qui lui indique ainsi qu'à son père que la fille qui était sa promise n'était qu'une 'coquine'. Désespéré Jan devient longtemps taciturne puis, pour donner le change à sa famille, fait la fête mais sans oublier pour autant sa belle. Il finit par se suicider sous les yeux de sa mère. C'est de cette personne attendue sans cesse et qui ne vient pas que, par extension, l'Arlésienne a fini par désigner toute personne ou chose qu'on attend et qui ne se présente ou n'arrive jamais.
EXEMPLE
« Un ministre qui joue l'Arlésienne en banlieue. Attendu à Argenteuil, Sarkozy s'inquiète des conditions de son retour sur la dalle. » Titre et sous-titre d'un article de Libération - 26 février 2007
Sous une pluie de mousson...
Sous une pluie de mousson et des cieux désespérés...
Entre les émotions de festival, les routines déboussolées, les défis parentaux, le couple qui se savoure au soir le soir, l'été que l'on essaie d'attraper malgré les averses et les orages, la petite qui m'inonde d'amour et réclame mon attention, mon implication dans l'asso du lac et les invités de passage dans le Rétro-Loft, difficile de trouver les plages d'où laisser s'envoler les mots!!! Les brouillons s'accumulent, les idées perdent leur suite. J'écris dans ma tête, ohé, ohé, c'est le refrain d'une chanson de quotidien qui se love en mon sein. J'écris dans ma tête et je laisse le cours de la vie m'imprégner de ses essences variés. J'apprends, je profite, je combats, j'avance, je vieillis...
Ah! Mais je crois que j'aperçois l'une de ces plages au loin, essayons de s'en approcher...
Entre les émotions de festival, les routines déboussolées, les défis parentaux, le couple qui se savoure au soir le soir, l'été que l'on essaie d'attraper malgré les averses et les orages, la petite qui m'inonde d'amour et réclame mon attention, mon implication dans l'asso du lac et les invités de passage dans le Rétro-Loft, difficile de trouver les plages d'où laisser s'envoler les mots!!! Les brouillons s'accumulent, les idées perdent leur suite. J'écris dans ma tête, ohé, ohé, c'est le refrain d'une chanson de quotidien qui se love en mon sein. J'écris dans ma tête et je laisse le cours de la vie m'imprégner de ses essences variés. J'apprends, je profite, je combats, j'avance, je vieillis...
Ah! Mais je crois que j'aperçois l'une de ces plages au loin, essayons de s'en approcher...
mardi, juillet 17, 2007
Bilan de festival
Bilan de festival
En ce quarantième festival d’été de Québec, nous avons commencé la première fin de semaine de festivités avec Manu Chao sur les plaines. Un spectacle qui m'a enchanté la cervelle et les oreilles. Magique. Suivi l'étrange performance des Bangditos, drôles de loustics sur un camion de pompier usagé. Un vieux tacot transformé pour les besoins de leur cause. Une performance assez bizarre mais quand même loufoque lorsque le camion fonce sur la foule pour l’arroser de ses jets d’eau.
Le lendemain nous avons vu Femi Kuti avec M’zelle Soleil. Un show entraînant qui a lancé le festival de l’enfant. J’avais hâte de voir Patrick Watson mais malheureusement la pluie conjuguée à une difficile organisation parentale ne nous a pas permis de nous rendre! Il paraît pourtant que le show fut excellent, planant juste comme j’aime, enfin c’est ce que m’a racontée mon amie Dee qui a essayé de me consoler en me disant : « Bah! On va avoir l’occasion de le revoir comme il est de la province, c’est sur qu’il va revenir! ».
Nous avons aperçu Harry Manx sous une forte pluie. Je ne le connaissais pas du tout, c’était correct, cela aurait pu être bon avec une météo plus douce. Nos festivités ont réellement repris le jeudi soir avec Tryo sur les plaines. C’était cool, la petite était des nôtres, la nuit était belle. Pourtant il y manquait un petit quelque chose. Au sein de notre troupe, je n’étais pas la seule à rester sur ma faim. Était-ce les plaines trop vastes, la programmation des chansons qui était bancale, le manque de chaleur entre les membres sur scène? Je ne sais pas trop! L’on en a discuté en groupe, pas moyen de mettre le doigt sur le bobo! C’était bon mais j’ai l’impression que cela aurait pu être meilleur. L’homme quant à lui nous a trouvé un peu difficiles, il m’a avoué au creux de l’oreiller :
- Je comprends pas pourquoi vous vous vous êtes tant plaint après Tryo, moi j’ai aimé cela, j’ai dansé, j’ai chanté, c’était cool…
- C’est vrai, c’était bon, mais peut-être est-ce que j’avais trop d’attentes? Me semble que les autres shows que l’on avait vus étaient meilleurs…
Je me souviens d’ailleurs d’un spectacle au pigeonnier avec des acrobates qui était tout simplement excellent, mais enfin on va pas non plus trop cracher sur le pain béni comme disait ma mère grand! Et puis j'ai pu constater que j'avais toujours ce petit faible pour Christophe Mali. Qu'il est charmant ce Mali avec sa voix qui me caresse doucement les idées. Grupo Puja a achevé la nuit commencée par Tryo et là : Au secours! Même si les acrobaties sur fond d’étoiles étaient intéressantes, la musique faisait frémir. Les chants de la femme sur scène avait de quoi faire hérisser le poil. J'imagine que c'était une sorte d'opéra contemporain et acrobatique?!? Bref, ce fut long et pas vraiment bon! Un fois le spectacle terminé, je les entendais encore résonner en ma tête ce qui nous a permis quand même de bien en rire! Malheureusement l'expérience musicale ne m'a pas permis d'apprécier cette perfomance aérienne à sa juste valeur...
Le lendemain nous avons écouté d'une oreille distraite un musicien inconnu, nous nous sommes baladés sur les plaines avant l'arrivée de Kanye West puis nous sommes sagement rentrés au bercail pour y coucher notre poulette. Le jour suivant nous avons réuss ià attraper la fin de Bedouin Soundclash pour mieux embarquer sur The Cat Empire qui fut le show préféré de ma petite sœur. C’était en effet très bon malgré quelques averses qui n’ont pas réussi à plomber l’atmosphère festive. Le groupe a réchauffé la place d’Youville qui vibrait d’humanité. En ce qui me concerne, je n’ai pas été capable de me détacher le regard du chanteur qui arborait un T-Shirt « J’aime Québec ». Voilà longtemps que je n'étais pas sortie de ma brousse! Voilà longtemps que je n'avais pas vu autant de chair agréable s'agiter sous mes yeux (Enfin tant que j'ai Juan sous mes draps, j'ai tout ce qu'il me faut mais je ne suis pas aveugle pour autant, j'ai le regard gourmand) ! L’on rencontre Mélie à la fin du spectacle qui me dit : « Whaou, trop sexy le chanteur! » Je ne peux qu’acquiescer avec un petit sourire beat! Enfin d’après Miss Dee, la palme de la « sexyness » revient à Franco "machin" (j'oublie toujours son nom) que je n’ai malheureusement pas vu, ni connu. Après la fin de The Cat Empire, l'on s’est vite sauvé de la place d’Youville avant que n’arrive Grupo Puja!
Nous avons fini la fête dimanche en commençant par emmener notre choupette de festival sur la place de la famille où elle s’est déhanchée sur de la musique mexicaine, un chouette spectacle avec des danseurs dotés de magnifiques costumes. Elle y a aussi rencontré des petites chèvres en un enclos urbain, une rencontre qu'elle a beaucoup apprécié si j'en crois les baisers qu'elle distribuait à la volée. Nous avons ensuite rejoint nos copains pour Tiken Jah Fakoli, ma découverte de festival et finir le tout par DJ Champion qui fut sans surprise mais à la hauteur de nos attentes. Une bonne façon de clore cette quarantième saison.
Le mauvais temps, la pluie, les orages, la pire météo de mes souvenirs de festival d'été. Heureusement les cieux ont été bons et nous offert leur clémence pour Manu et Tryo. Nous avons parcouru la vieille ville de long en large, de bas en haut, cela faisait des années (enfin l’âge de ma puce) que cela ne m’était pas arrivé, il fut bon de se replonger ainsi dans le cœur battant de la vieille capitale. Mon ado de sœur en profita pour noter la phrase qui traversa maintes fois l’air du temps : « Mais non, c’est pas si loin! ». J’aurais aimé découvrir plus d’artistes, voir plus de shows mais comme le dit Miss Dee : « Quand t’en voudrais encore plus, c’est bon signe, c’est que ton festival était bon! » Et c’est vrai qu’il fut bien bon de se laisser aller au gré de la musique selon les rythmes et les styles variés. Par contre, nous n’avons que peu croisé les amuseurs de la rue St-Jean, ce sera pour une prochaine année.
Le meilleur de ce festival fut de rencontrer tant de ces copains que je n’avais pas vu depuis longtemps, de passer du temps avec ceux que nous voyons trop peu souvent et de profiter de ce festival musical en famille avec Juan, Clo et Lily…
Mes vidéos de festival sur Youtube, une collection d’images à compléter sur Flickr (vu le nombre à télécharger, cela risque de prendre plusieurs jours!) Quelques regrets : Le rendez-vous manqué avec Patrick Watson, Eleni Mandell et Tricot Machine. Mes bonheurs : Sentir la musique vibrer sous ma peau retrouvée. Voir mon enfant se trémousser sur les épaules de son père.
Tryo blogue sa tournée en mots, photos et vidéos par ici...
En ce quarantième festival d’été de Québec, nous avons commencé la première fin de semaine de festivités avec Manu Chao sur les plaines. Un spectacle qui m'a enchanté la cervelle et les oreilles. Magique. Suivi l'étrange performance des Bangditos, drôles de loustics sur un camion de pompier usagé. Un vieux tacot transformé pour les besoins de leur cause. Une performance assez bizarre mais quand même loufoque lorsque le camion fonce sur la foule pour l’arroser de ses jets d’eau.
Le lendemain nous avons vu Femi Kuti avec M’zelle Soleil. Un show entraînant qui a lancé le festival de l’enfant. J’avais hâte de voir Patrick Watson mais malheureusement la pluie conjuguée à une difficile organisation parentale ne nous a pas permis de nous rendre! Il paraît pourtant que le show fut excellent, planant juste comme j’aime, enfin c’est ce que m’a racontée mon amie Dee qui a essayé de me consoler en me disant : « Bah! On va avoir l’occasion de le revoir comme il est de la province, c’est sur qu’il va revenir! ».
Nous avons aperçu Harry Manx sous une forte pluie. Je ne le connaissais pas du tout, c’était correct, cela aurait pu être bon avec une météo plus douce. Nos festivités ont réellement repris le jeudi soir avec Tryo sur les plaines. C’était cool, la petite était des nôtres, la nuit était belle. Pourtant il y manquait un petit quelque chose. Au sein de notre troupe, je n’étais pas la seule à rester sur ma faim. Était-ce les plaines trop vastes, la programmation des chansons qui était bancale, le manque de chaleur entre les membres sur scène? Je ne sais pas trop! L’on en a discuté en groupe, pas moyen de mettre le doigt sur le bobo! C’était bon mais j’ai l’impression que cela aurait pu être meilleur. L’homme quant à lui nous a trouvé un peu difficiles, il m’a avoué au creux de l’oreiller :
- Je comprends pas pourquoi vous vous vous êtes tant plaint après Tryo, moi j’ai aimé cela, j’ai dansé, j’ai chanté, c’était cool…
- C’est vrai, c’était bon, mais peut-être est-ce que j’avais trop d’attentes? Me semble que les autres shows que l’on avait vus étaient meilleurs…
Je me souviens d’ailleurs d’un spectacle au pigeonnier avec des acrobates qui était tout simplement excellent, mais enfin on va pas non plus trop cracher sur le pain béni comme disait ma mère grand! Et puis j'ai pu constater que j'avais toujours ce petit faible pour Christophe Mali. Qu'il est charmant ce Mali avec sa voix qui me caresse doucement les idées. Grupo Puja a achevé la nuit commencée par Tryo et là : Au secours! Même si les acrobaties sur fond d’étoiles étaient intéressantes, la musique faisait frémir. Les chants de la femme sur scène avait de quoi faire hérisser le poil. J'imagine que c'était une sorte d'opéra contemporain et acrobatique?!? Bref, ce fut long et pas vraiment bon! Un fois le spectacle terminé, je les entendais encore résonner en ma tête ce qui nous a permis quand même de bien en rire! Malheureusement l'expérience musicale ne m'a pas permis d'apprécier cette perfomance aérienne à sa juste valeur...
Le lendemain nous avons écouté d'une oreille distraite un musicien inconnu, nous nous sommes baladés sur les plaines avant l'arrivée de Kanye West puis nous sommes sagement rentrés au bercail pour y coucher notre poulette. Le jour suivant nous avons réuss ià attraper la fin de Bedouin Soundclash pour mieux embarquer sur The Cat Empire qui fut le show préféré de ma petite sœur. C’était en effet très bon malgré quelques averses qui n’ont pas réussi à plomber l’atmosphère festive. Le groupe a réchauffé la place d’Youville qui vibrait d’humanité. En ce qui me concerne, je n’ai pas été capable de me détacher le regard du chanteur qui arborait un T-Shirt « J’aime Québec ». Voilà longtemps que je n'étais pas sortie de ma brousse! Voilà longtemps que je n'avais pas vu autant de chair agréable s'agiter sous mes yeux (Enfin tant que j'ai Juan sous mes draps, j'ai tout ce qu'il me faut mais je ne suis pas aveugle pour autant, j'ai le regard gourmand) ! L’on rencontre Mélie à la fin du spectacle qui me dit : « Whaou, trop sexy le chanteur! » Je ne peux qu’acquiescer avec un petit sourire beat! Enfin d’après Miss Dee, la palme de la « sexyness » revient à Franco "machin" (j'oublie toujours son nom) que je n’ai malheureusement pas vu, ni connu. Après la fin de The Cat Empire, l'on s’est vite sauvé de la place d’Youville avant que n’arrive Grupo Puja!
Musicien inconnu et fontaine de Tourny
Nous avons fini la fête dimanche en commençant par emmener notre choupette de festival sur la place de la famille où elle s’est déhanchée sur de la musique mexicaine, un chouette spectacle avec des danseurs dotés de magnifiques costumes. Elle y a aussi rencontré des petites chèvres en un enclos urbain, une rencontre qu'elle a beaucoup apprécié si j'en crois les baisers qu'elle distribuait à la volée. Nous avons ensuite rejoint nos copains pour Tiken Jah Fakoli, ma découverte de festival et finir le tout par DJ Champion qui fut sans surprise mais à la hauteur de nos attentes. Une bonne façon de clore cette quarantième saison.
Le mauvais temps, la pluie, les orages, la pire météo de mes souvenirs de festival d'été. Heureusement les cieux ont été bons et nous offert leur clémence pour Manu et Tryo. Nous avons parcouru la vieille ville de long en large, de bas en haut, cela faisait des années (enfin l’âge de ma puce) que cela ne m’était pas arrivé, il fut bon de se replonger ainsi dans le cœur battant de la vieille capitale. Mon ado de sœur en profita pour noter la phrase qui traversa maintes fois l’air du temps : « Mais non, c’est pas si loin! ». J’aurais aimé découvrir plus d’artistes, voir plus de shows mais comme le dit Miss Dee : « Quand t’en voudrais encore plus, c’est bon signe, c’est que ton festival était bon! » Et c’est vrai qu’il fut bien bon de se laisser aller au gré de la musique selon les rythmes et les styles variés. Par contre, nous n’avons que peu croisé les amuseurs de la rue St-Jean, ce sera pour une prochaine année.
Le meilleur de ce festival fut de rencontrer tant de ces copains que je n’avais pas vu depuis longtemps, de passer du temps avec ceux que nous voyons trop peu souvent et de profiter de ce festival musical en famille avec Juan, Clo et Lily…
Mes vidéos de festival sur Youtube, une collection d’images à compléter sur Flickr (vu le nombre à télécharger, cela risque de prendre plusieurs jours!) Quelques regrets : Le rendez-vous manqué avec Patrick Watson, Eleni Mandell et Tricot Machine. Mes bonheurs : Sentir la musique vibrer sous ma peau retrouvée. Voir mon enfant se trémousser sur les épaules de son père.
Tryo blogue sa tournée en mots, photos et vidéos par ici...
lundi, juillet 16, 2007
Se défestivaler
"Défestivaler et reroutiner la semaine"...
Après la fête, les festivaliers sont un peu fatigués, il faut retrouver la routine perdue dans le bonheur de dix jours d’été tournés vers la musique en plein air au coeur de la vieille capitale. Dans un prochain billet, je m’évertuerai à faire un petit bilan de festival, histoire de bien incruster dans ma mémoire ces instants presque magiques parce-que si rares. Dans mon top trois du festival, il y restera Manu Chao pour la géniale atmosphère, The Cat Empire pour les déhanchements trop sexy du chanteur et Tiken Jah Kakoli pour ses rythmes et sa conscience...
Ainsi, hier nous avons clôt le festival en coupant la poire en deux. Soirée moitié Tiken Jah Fakoli, moitié DJ Champion. DJ Champion qui remplace le groupe IAM, ce qui entraîne notre petite troupe en ce dilemme qui nous force à couper la poire en deux! Lily-Soleil a tout simplement adoré Tiken Jah Fakoli. Je peux affirmer que ce fut son show préféré. J'y serai bien restée plus longtemps si cela n'avait été du problème de la poire à trancher! L’on arrive au concert de Tiken alors qu’elle tombe de fatigue. Pourtant une fois bien installée sur les épaules de son père, le rythme la réveille et là voilà qui se trémousse en cadence avec la musique. Elle est si lumineuse qu’elle attire tous les regards. Durant quelques instants les gens se retournent de la scène pour contempler ce petit bout de chou qui danse, les mains dans les airs, sur les épaules de son père. Phil prend la relève, là voilà même qui se décide à chanter! Nous sommes tous bouche bée! Comme si à la fin de ce festival, elle avait si bien compris le principe qu’elle s’applique à y participer! Durant le court trajet qui nous mène au pigeonnier qui vibre sous les élans de Champion, l'on se chamaille avec Juan à savoir de qui elle tient cette fibre reggae, Miss Dee nous écoute et rigole de nos ébats. La petite s'assoupit, retrouve quelques gouttes d'énergie pour se faire une copine de son âge et finit par s'endormir sous la garde alternée de ses parents dans un petit coin tranquille du pigeonnier.
Son premier concert fut celui de Femi Kuti, hypnotisée, son monde fut révolutionné et une semaine plus tard, elle se fond dans la nuit avec Tiken. J'en reviens à peine plus que les passants qui la regarde. Elle aura vu Harry Manx sous la pluie, elle n’a pas semblé transcendée, le blues ne la touche pas autant que les rythmes africains! Ce jour là, c'est plutôt les danses de son ado de tante sous les trombes d'eau qui l'auront épatée. Elle a bien aimé Tryo et particulièrement la chanson « Serre moi » avec ses images de papillon volant sur écrans géants. Elle s’est aussi bien amusée place de la famille. Elle a rencontrée plusieurs de nos amis et comme dirait ma sœur de Clo : « La gang a l’air de bien l’avoir adoptée ». Elle a découchée plusieurs nuits parfois chez sa mamie, une fois chez Miss Dee. Sa routine s'en est trouvée bien bousculée mais elle s’est régalée de son père qui avait pris trois jours de vacances pour mieux profiter du festival.
Nous ne nous étions pas ainsi amusés depuis que nous étions devenus parents. J’ai enfin retrouvé assez de vigueur et de forme pour sortir de ce retrait social que je m’étais imposé. De concerts en concerts, je me suis rappelée à mes souvenirs. J’ai retrouvée quelques parcelles oubliées de ce qui fait mon identité. Je me suis aperçue dans un reflet de miroir. L'été me trouve ravigotée. Mois après mois, je retrouve ma féminité qui s’incorpore à ce nouvel état de mère. Je redeviens entière. Je commence à pouvoir oublier la détresse d’un corps déformé, les faiblesses d'une longue maladie, je commence à revivre comme je le faisais avant d’enfanter. Il m’aura fallu vingt longs mois pour revenir à moi. Mais je le referai demain pour pouvoir serrer dans mes bras cette adorable fillette qui est mienne. Il me reste encore un peu de chemin à parcourir pour retrouver l’intégralité de ma peau, pour équilibrer la femme et la mère que je suis devenue en un seul corps. Encore quelques efforts et l’épreuve sera définitivement traversée. Ensuite, je pourrais peut-être en profiter quelques mois avant de penser à recommencer! L’homme parfois me parle d’un petit frère ou d’une petite sœur, il n'aime pas l'idée d'un enfant unique. J’y pense aussi souvent mais j’ai l’impression qu’il me faudra encore un peu de temps pour remplir mes gourdes de courage et relancer mon corps sur la voie de la reproduction…
En attendant, construire cette petite famille qui est désormais nôtre est un bonheur en soi. Élever ma fille à ma guise, découvrir les traits de sa personnalité, l’aimer librement jour après jour. Rien que du bonheur. Le revers de cette médaille est l'intense responsabilité que je ressens à son égard et qui me perturbe un peu mais c'est un autre sujet. Je la regarde évoluer et grandir, elle me fascine, parfois lorsque je la regarde j’ai l’impression que mon cœur va exploser tant l’amour que je ressens pour elle est puissant…
Maintenant, après l’exception du festival, je dois reprendre cette routine qui la rend agréable (il me semble que d'ailleurs que j'ai moi aussi un peu perdu de ma propre routine dans toutes ces pérégrinations!) et profiter pleinement d’elle quelques semaines encore avant de reprendre une vie « adulte » plus active. Cependant si une chose est claire en mon coeur c'est que je refuse de m’éloigner d’elle plus qu’à temps partiel avant qu’elle n’entre en pré-maternelle. Ainsi va la vie…
Après la fête, les festivaliers sont un peu fatigués, il faut retrouver la routine perdue dans le bonheur de dix jours d’été tournés vers la musique en plein air au coeur de la vieille capitale. Dans un prochain billet, je m’évertuerai à faire un petit bilan de festival, histoire de bien incruster dans ma mémoire ces instants presque magiques parce-que si rares. Dans mon top trois du festival, il y restera Manu Chao pour la géniale atmosphère, The Cat Empire pour les déhanchements trop sexy du chanteur et Tiken Jah Kakoli pour ses rythmes et sa conscience...
Ainsi, hier nous avons clôt le festival en coupant la poire en deux. Soirée moitié Tiken Jah Fakoli, moitié DJ Champion. DJ Champion qui remplace le groupe IAM, ce qui entraîne notre petite troupe en ce dilemme qui nous force à couper la poire en deux! Lily-Soleil a tout simplement adoré Tiken Jah Fakoli. Je peux affirmer que ce fut son show préféré. J'y serai bien restée plus longtemps si cela n'avait été du problème de la poire à trancher! L’on arrive au concert de Tiken alors qu’elle tombe de fatigue. Pourtant une fois bien installée sur les épaules de son père, le rythme la réveille et là voilà qui se trémousse en cadence avec la musique. Elle est si lumineuse qu’elle attire tous les regards. Durant quelques instants les gens se retournent de la scène pour contempler ce petit bout de chou qui danse, les mains dans les airs, sur les épaules de son père. Phil prend la relève, là voilà même qui se décide à chanter! Nous sommes tous bouche bée! Comme si à la fin de ce festival, elle avait si bien compris le principe qu’elle s’applique à y participer! Durant le court trajet qui nous mène au pigeonnier qui vibre sous les élans de Champion, l'on se chamaille avec Juan à savoir de qui elle tient cette fibre reggae, Miss Dee nous écoute et rigole de nos ébats. La petite s'assoupit, retrouve quelques gouttes d'énergie pour se faire une copine de son âge et finit par s'endormir sous la garde alternée de ses parents dans un petit coin tranquille du pigeonnier.
Son premier concert fut celui de Femi Kuti, hypnotisée, son monde fut révolutionné et une semaine plus tard, elle se fond dans la nuit avec Tiken. J'en reviens à peine plus que les passants qui la regarde. Elle aura vu Harry Manx sous la pluie, elle n’a pas semblé transcendée, le blues ne la touche pas autant que les rythmes africains! Ce jour là, c'est plutôt les danses de son ado de tante sous les trombes d'eau qui l'auront épatée. Elle a bien aimé Tryo et particulièrement la chanson « Serre moi » avec ses images de papillon volant sur écrans géants. Elle s’est aussi bien amusée place de la famille. Elle a rencontrée plusieurs de nos amis et comme dirait ma sœur de Clo : « La gang a l’air de bien l’avoir adoptée ». Elle a découchée plusieurs nuits parfois chez sa mamie, une fois chez Miss Dee. Sa routine s'en est trouvée bien bousculée mais elle s’est régalée de son père qui avait pris trois jours de vacances pour mieux profiter du festival.
Nous ne nous étions pas ainsi amusés depuis que nous étions devenus parents. J’ai enfin retrouvé assez de vigueur et de forme pour sortir de ce retrait social que je m’étais imposé. De concerts en concerts, je me suis rappelée à mes souvenirs. J’ai retrouvée quelques parcelles oubliées de ce qui fait mon identité. Je me suis aperçue dans un reflet de miroir. L'été me trouve ravigotée. Mois après mois, je retrouve ma féminité qui s’incorpore à ce nouvel état de mère. Je redeviens entière. Je commence à pouvoir oublier la détresse d’un corps déformé, les faiblesses d'une longue maladie, je commence à revivre comme je le faisais avant d’enfanter. Il m’aura fallu vingt longs mois pour revenir à moi. Mais je le referai demain pour pouvoir serrer dans mes bras cette adorable fillette qui est mienne. Il me reste encore un peu de chemin à parcourir pour retrouver l’intégralité de ma peau, pour équilibrer la femme et la mère que je suis devenue en un seul corps. Encore quelques efforts et l’épreuve sera définitivement traversée. Ensuite, je pourrais peut-être en profiter quelques mois avant de penser à recommencer! L’homme parfois me parle d’un petit frère ou d’une petite sœur, il n'aime pas l'idée d'un enfant unique. J’y pense aussi souvent mais j’ai l’impression qu’il me faudra encore un peu de temps pour remplir mes gourdes de courage et relancer mon corps sur la voie de la reproduction…
En attendant, construire cette petite famille qui est désormais nôtre est un bonheur en soi. Élever ma fille à ma guise, découvrir les traits de sa personnalité, l’aimer librement jour après jour. Rien que du bonheur. Le revers de cette médaille est l'intense responsabilité que je ressens à son égard et qui me perturbe un peu mais c'est un autre sujet. Je la regarde évoluer et grandir, elle me fascine, parfois lorsque je la regarde j’ai l’impression que mon cœur va exploser tant l’amour que je ressens pour elle est puissant…
Maintenant, après l’exception du festival, je dois reprendre cette routine qui la rend agréable (il me semble que d'ailleurs que j'ai moi aussi un peu perdu de ma propre routine dans toutes ces pérégrinations!) et profiter pleinement d’elle quelques semaines encore avant de reprendre une vie « adulte » plus active. Cependant si une chose est claire en mon coeur c'est que je refuse de m’éloigner d’elle plus qu’à temps partiel avant qu’elle n’entre en pré-maternelle. Ainsi va la vie…
samedi, juillet 14, 2007
Désolée pour demain
Désolée pour demain (si je m'efface dans l'univers).
Lorsque j'aurai dissipé le brouillard de derrière mes neurones, je laisserai les mots conter quelques impressions et souvenirs de ce premier festival d'été maternel. Après s'être trémoussée sur les épaules de son père, Lily-Soleil a roupillé durant la moitié de la fête qui fit vibrer les plaines. Au milieu des houles de la foule, la tête dans les étoiles, les parents en ont profité pour oublier l'hiver...
Zeste de Tryo sur les plaines
Lien connexe: Du coté de chez Burp, le festival d'été de Québec défile sous les pas de ses auteurs, l'action se déroule au virtuel presque en direct...
Lorsque j'aurai dissipé le brouillard de derrière mes neurones, je laisserai les mots conter quelques impressions et souvenirs de ce premier festival d'été maternel. Après s'être trémoussée sur les épaules de son père, Lily-Soleil a roupillé durant la moitié de la fête qui fit vibrer les plaines. Au milieu des houles de la foule, la tête dans les étoiles, les parents en ont profité pour oublier l'hiver...
Zeste de Tryo sur les plaines
Lien connexe: Du coté de chez Burp, le festival d'été de Québec défile sous les pas de ses auteurs, l'action se déroule au virtuel presque en direct...
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De retour dans la quiétude de notre maison de galets après un petit séjour dans la bruyante ville. Je prends mes courriels, mets quelques vidéos de festival sur YouTube, trie et regarde mes photos attrapées entre deux concerts. Au creux de la nuit calme, je combats la fatigue quelques instants encore. L’enfant se repose de toutes ces sensations nouvelles. Sensations qu’elle accumule depuis plusieurs jours à vadrouiller l'été. Il est passé minuit. L’homme est aussi sur son ordi, il met ses choses à jour. D’un coup, je réalise à haute voix…
- On était vendredi 13 et j’ai même pas percuté!
- Moi j’avais percuté.
- Et tu ne m’as rien dit ?
- Ben non, je préfère ne pas t’inquiéter…
Je fais ma moue de circonstance en silence, en plus c'est une nuit sans lune, cela il ne le sait pas mais de toutes façons cela lui passe au dessus de la tête. Il ne s'émeut guère des astres, c'est aussi bien car je suis parfois capable de le faire pour deux! Bon! Ce n’est pas le tout mais après une courte nuit à camper chez Miss Dee, j’ai bien hâte de retrouver mon lit pour y trouver les forces de repartir vers de nouvelles aventures musicales. Accompagnée de mes deux amours, de mon ado de soeur et de nos amis citadins, je croque le meilleur de la ville. L'été capricieux se déroule entre d'intenses orages et quelques belles journées ensoleillées. Même s'il fait plus souvent frais que chaud, ma pomme des bois (de plus en plus en forme) roule sa bosse estivale...
De retour dans la quiétude de notre maison de galets après un petit séjour dans la bruyante ville. Je prends mes courriels, mets quelques vidéos de festival sur YouTube, trie et regarde mes photos attrapées entre deux concerts. Au creux de la nuit calme, je combats la fatigue quelques instants encore. L’enfant se repose de toutes ces sensations nouvelles. Sensations qu’elle accumule depuis plusieurs jours à vadrouiller l'été. Il est passé minuit. L’homme est aussi sur son ordi, il met ses choses à jour. D’un coup, je réalise à haute voix…
- On était vendredi 13 et j’ai même pas percuté!
- Moi j’avais percuté.
- Et tu ne m’as rien dit ?
- Ben non, je préfère ne pas t’inquiéter…
Je fais ma moue de circonstance en silence, en plus c'est une nuit sans lune, cela il ne le sait pas mais de toutes façons cela lui passe au dessus de la tête. Il ne s'émeut guère des astres, c'est aussi bien car je suis parfois capable de le faire pour deux! Bon! Ce n’est pas le tout mais après une courte nuit à camper chez Miss Dee, j’ai bien hâte de retrouver mon lit pour y trouver les forces de repartir vers de nouvelles aventures musicales. Accompagnée de mes deux amours, de mon ado de soeur et de nos amis citadins, je croque le meilleur de la ville. L'été capricieux se déroule entre d'intenses orages et quelques belles journées ensoleillées. Même s'il fait plus souvent frais que chaud, ma pomme des bois (de plus en plus en forme) roule sa bosse estivale...
mercredi, juillet 11, 2007
mardi, juillet 10, 2007
Vrac estival.
Vrac estival.
Aujourd’hui le soleil plombe le jour qui se réchauffe. J’attrape au creux de ces mots un rayon d’été. Demain ils annoncent le retour de la pluie, sapristi! En ce mois de juillet bien avancé, il faut donc accrocher l'été au passage, au risque de le rater par manque d'attention! Une vraie anguille, cet été, une anguille qui se faufile entre les doigts et glisse dans les mains pour mieux disparaître derrière un orage!
Ce matin pourtant le ciel est d’azur, il nous promet monts et merveilles. Nous l'écoutons et arrivons tôt à la plage pour y retrouver la petite Naïs et sa maman, ma nouvelle copine de plage que nous appellerons ici Noémie. Depuis quelques semaines, nous nous retrouvons de temps à autre autour de nos filles du même âge. Un courant amical passe et nous papotons librement tandis que les enfants jouent dans l’eau et le sable. Nous partageons, nous échangeons, c’est un moment agréable.
Ce matin, elle se retrouve cependant au coeur de ma rébellion d’enfant nudiste et de ma confrontation avec ce garde habillé de bleu qui faillit me faire sortir de mes gonds bien huilés. Et oui! Il y a sur la plage un règlement qui interdit aux bambins d’être nus! Par hasard j’en avais parlé avec Noémie lors de notre dernière rencontre. Nous parlons énormément durant ces instants de plage, c’est comme cela que le courant passe.
Bref, j’avais mentionné entre deux sujets de conversations que je ne me gênais pas pour laisser aller ma fille les fesses à l’air même si je connaissais ce règlement que je trouvais complètement abruti. Elle avait un peu écarquillé les yeux, surprise de cette liberté bafouée, elle m’avait même confiée avoir une amie qui venait la visiter et laissait ses enfants nus. Elle ne connaissait pas ce règlements stupide dont m’avait fait part ma voisine Lyne (tout un spécimen ma voisine Lyne!) qui m’avait surprise avec Lily en habit d’Ève sur le sable! Elle n’avait pas manqué de me faire remarquer que c’était interdit. Elle m’avait parlé des prédateurs sexuels et des pédophiles tandis que je fronçai des sourcils.
- Ben voyons, moi je trouve cela esthétique et pur. D’abord c'est n'importe quoi ce réglement!!!
- Oui, je comprends ce que tu veux dire mais c’est pas vraiment permis quand même…
- Ben c’est vraiment niaiseux et je m’en fous!
Je lui offre un sourire avec ma répartie, elle me répond peu choquée
- C’est sur que c’est toi sa mère….
- En effet…
Après réflexions de cette discussion, je décide de poursuivre en mon indiscipline civile (tout en prenant garde de couvrir mes arrières avec une couche aquatique et un maillot de bain dans mon sac). Je suis consciente qu’il y a des pervers sur Terre mais il me semble qu’il ne faut pas non plus démoniser tout ce qui bouge! À bas les anglos et leurs instincts de prudes! Restons un minimum latin devant la nudité de plage, sachons profiter intelligemment des derniers zestes qu'il nous reste du jardin divin! De plus celui qui perçoit de la sexualité dans un bambin nu sur la plage a quand même l’esprit sacrément mal placé! Ce serait donc à lui d'évacuer l'endroit et de se faire poursuivre la peau!
M'enfin! Ce matin, je laisse donc courir mon petit soleil en toute liberté d'Eden. Avec Naomie, nous apprivoisons cette habitude de nous rencontrer ici, les enfants jouent, nous courons derrière eux, nous ne faisons attention à rien d'autre. Nous arrivons par mégarde devant le bastion de ces petits gardes innocents qui me tapent joyeusement sur le système. Il paraît que c’est désormais nécessaire pour protéger la plage des invasions extérieures! Mouais! Ainsi arrive à nos cotés, le petit garde bleu de service qui me dit :
- Madame il faudrait penser à couvrir votre enfant, le règlement interdit la nudité.
J’avale ma rage pour sourire le plus gentiment possible et répondre d’un ton calme.
- Je vais y penser…
Il reste indécis devant ma vague réplique et s’éloigne. Voilà de quoi alimenter notre papotage. Les enfants continuent de s’ébattre et nous jasons de choses et d’autres, quinze minutes passent. Reviens le stroumph de police qui m’apostrophe férocement
- Madame, je vous ai demandé d’habiller votre fille ya un moment déjâ! Vous ne respectez pas le règlement!
Oh! que je n’aime pas ce ton qui m’horripile alors qu’il essaie de me faire une leçon de civisme. Je serre les dents. Je réponds le moins méchamment possible alors que mes ondes intérieures bataillent son intrusion dans ma liberté maternelle. Je l’ignore plus que je ne lui réponds tout en gardant un certain sourire pour ne pas aggraver mon cas. Je sais que je vais devoir couvrir les fesses de ma "chérubine" si je ne veux pas courir tout droit au scandale. Je ne peux m'empêcher de trouver cela ridicule! Mais comme il posséde la loi du plus fort, je suis cuite!
Ce sera donc la situation qui m'y forcera mais je n'obéirai certainement pas sur le champ à cette petite bouille masculine en jouissance de pouvoir futile! Je regarde autour de moi, il y a à peine dix personnes sur toute cette longue plage qui borde le village, qui est-ce donc que cela peut bien déranger? Qu'il y a-t-il de plus naturel qu'une "bambine" en habit d'ÈveJe rejette de toute ma chair hérissée cette pseudo dictature d'été! Et le bon sens dans tout cela? Ce n'est certainement pas dans sa poche d'uniforme qu'il réside!!! Quand on pense à toutes les aberrations que subit le lac! Il y a vraiment de quoi virer vert...
Nous continuons de discuter dans la tourmente et je mets une couche à Lily dans les quinze minutes qui suivent. Je bouillonne en silence et Lily s’insurge! Je regarde ma puce peu satisfaite de son sort et grommelle: "Un bambin la couche aux fesses, aussi aquatique qu'elle soit, c’est quand même nettement moins mignon!" Ma nouvelle copine, désolée, écarquille un peu les yeux. Elle sait que je sais, vu que nous en avons parlé, qu’elle fait partie de ceux qui vivent en bordure de la plage, de ces mêmes résidents qui ont fait leur possible pour instaurer ce système de police du dimanche effectif deux mois par année. Elle n’avait jamais cependant assisté à une petite injustice causée par ce système, je la vois un petit peu ébranlée. Je revendique ma liberté, elle ne peut s’empêcher d’acquiescer, je laisse glisser ma colère au soleil pour ne point entacher ces instants partagés. D'un coup j'aperçois à quelques mètres de nous un petit garçon âgé de trois ou quatre ans, le robinet à l'air qui, comme une petite fontaine, fait pipi dans l'eau sous l'oeil amusé de son père! Ben voyons! Nous nous retournons pour le regarder, quelque peu choquées! Et bien-sur, le garde à deux pas de ne rien remarquer!!!
Midi arrive et je file nourrir ma choubouloute qui fatigue. Avec sa sieste débarque l’air qui grille. La chaleur est enfin arrivée! Après des semaines remplies de jours de pluie, enfin un peu répit dans la grisaille monotone d’atmosphères d’octobre. Ceci sonne malheureusement les jours d’intenses activités pour notre lac sensible. Lui qui a profité de ces fraîcheurs incongrues pour préserver sa pureté et nous régaler d’une merveilleuse clarté. Lui qui n’a personne pour le garder, lui que ne possède aucun règlement pour se faire respecter…
Aujourd’hui le soleil plombe le jour qui se réchauffe. J’attrape au creux de ces mots un rayon d’été. Demain ils annoncent le retour de la pluie, sapristi! En ce mois de juillet bien avancé, il faut donc accrocher l'été au passage, au risque de le rater par manque d'attention! Une vraie anguille, cet été, une anguille qui se faufile entre les doigts et glisse dans les mains pour mieux disparaître derrière un orage!
Ce matin pourtant le ciel est d’azur, il nous promet monts et merveilles. Nous l'écoutons et arrivons tôt à la plage pour y retrouver la petite Naïs et sa maman, ma nouvelle copine de plage que nous appellerons ici Noémie. Depuis quelques semaines, nous nous retrouvons de temps à autre autour de nos filles du même âge. Un courant amical passe et nous papotons librement tandis que les enfants jouent dans l’eau et le sable. Nous partageons, nous échangeons, c’est un moment agréable.
Ce matin, elle se retrouve cependant au coeur de ma rébellion d’enfant nudiste et de ma confrontation avec ce garde habillé de bleu qui faillit me faire sortir de mes gonds bien huilés. Et oui! Il y a sur la plage un règlement qui interdit aux bambins d’être nus! Par hasard j’en avais parlé avec Noémie lors de notre dernière rencontre. Nous parlons énormément durant ces instants de plage, c’est comme cela que le courant passe.
Bref, j’avais mentionné entre deux sujets de conversations que je ne me gênais pas pour laisser aller ma fille les fesses à l’air même si je connaissais ce règlement que je trouvais complètement abruti. Elle avait un peu écarquillé les yeux, surprise de cette liberté bafouée, elle m’avait même confiée avoir une amie qui venait la visiter et laissait ses enfants nus. Elle ne connaissait pas ce règlements stupide dont m’avait fait part ma voisine Lyne (tout un spécimen ma voisine Lyne!) qui m’avait surprise avec Lily en habit d’Ève sur le sable! Elle n’avait pas manqué de me faire remarquer que c’était interdit. Elle m’avait parlé des prédateurs sexuels et des pédophiles tandis que je fronçai des sourcils.
- Ben voyons, moi je trouve cela esthétique et pur. D’abord c'est n'importe quoi ce réglement!!!
- Oui, je comprends ce que tu veux dire mais c’est pas vraiment permis quand même…
- Ben c’est vraiment niaiseux et je m’en fous!
Je lui offre un sourire avec ma répartie, elle me répond peu choquée
- C’est sur que c’est toi sa mère….
- En effet…
Après réflexions de cette discussion, je décide de poursuivre en mon indiscipline civile (tout en prenant garde de couvrir mes arrières avec une couche aquatique et un maillot de bain dans mon sac). Je suis consciente qu’il y a des pervers sur Terre mais il me semble qu’il ne faut pas non plus démoniser tout ce qui bouge! À bas les anglos et leurs instincts de prudes! Restons un minimum latin devant la nudité de plage, sachons profiter intelligemment des derniers zestes qu'il nous reste du jardin divin! De plus celui qui perçoit de la sexualité dans un bambin nu sur la plage a quand même l’esprit sacrément mal placé! Ce serait donc à lui d'évacuer l'endroit et de se faire poursuivre la peau!
M'enfin! Ce matin, je laisse donc courir mon petit soleil en toute liberté d'Eden. Avec Naomie, nous apprivoisons cette habitude de nous rencontrer ici, les enfants jouent, nous courons derrière eux, nous ne faisons attention à rien d'autre. Nous arrivons par mégarde devant le bastion de ces petits gardes innocents qui me tapent joyeusement sur le système. Il paraît que c’est désormais nécessaire pour protéger la plage des invasions extérieures! Mouais! Ainsi arrive à nos cotés, le petit garde bleu de service qui me dit :
- Madame il faudrait penser à couvrir votre enfant, le règlement interdit la nudité.
J’avale ma rage pour sourire le plus gentiment possible et répondre d’un ton calme.
- Je vais y penser…
Il reste indécis devant ma vague réplique et s’éloigne. Voilà de quoi alimenter notre papotage. Les enfants continuent de s’ébattre et nous jasons de choses et d’autres, quinze minutes passent. Reviens le stroumph de police qui m’apostrophe férocement
- Madame, je vous ai demandé d’habiller votre fille ya un moment déjâ! Vous ne respectez pas le règlement!
Oh! que je n’aime pas ce ton qui m’horripile alors qu’il essaie de me faire une leçon de civisme. Je serre les dents. Je réponds le moins méchamment possible alors que mes ondes intérieures bataillent son intrusion dans ma liberté maternelle. Je l’ignore plus que je ne lui réponds tout en gardant un certain sourire pour ne pas aggraver mon cas. Je sais que je vais devoir couvrir les fesses de ma "chérubine" si je ne veux pas courir tout droit au scandale. Je ne peux m'empêcher de trouver cela ridicule! Mais comme il posséde la loi du plus fort, je suis cuite!
Ce sera donc la situation qui m'y forcera mais je n'obéirai certainement pas sur le champ à cette petite bouille masculine en jouissance de pouvoir futile! Je regarde autour de moi, il y a à peine dix personnes sur toute cette longue plage qui borde le village, qui est-ce donc que cela peut bien déranger? Qu'il y a-t-il de plus naturel qu'une "bambine" en habit d'ÈveJe rejette de toute ma chair hérissée cette pseudo dictature d'été! Et le bon sens dans tout cela? Ce n'est certainement pas dans sa poche d'uniforme qu'il réside!!! Quand on pense à toutes les aberrations que subit le lac! Il y a vraiment de quoi virer vert...
Nous continuons de discuter dans la tourmente et je mets une couche à Lily dans les quinze minutes qui suivent. Je bouillonne en silence et Lily s’insurge! Je regarde ma puce peu satisfaite de son sort et grommelle: "Un bambin la couche aux fesses, aussi aquatique qu'elle soit, c’est quand même nettement moins mignon!" Ma nouvelle copine, désolée, écarquille un peu les yeux. Elle sait que je sais, vu que nous en avons parlé, qu’elle fait partie de ceux qui vivent en bordure de la plage, de ces mêmes résidents qui ont fait leur possible pour instaurer ce système de police du dimanche effectif deux mois par année. Elle n’avait jamais cependant assisté à une petite injustice causée par ce système, je la vois un petit peu ébranlée. Je revendique ma liberté, elle ne peut s’empêcher d’acquiescer, je laisse glisser ma colère au soleil pour ne point entacher ces instants partagés. D'un coup j'aperçois à quelques mètres de nous un petit garçon âgé de trois ou quatre ans, le robinet à l'air qui, comme une petite fontaine, fait pipi dans l'eau sous l'oeil amusé de son père! Ben voyons! Nous nous retournons pour le regarder, quelque peu choquées! Et bien-sur, le garde à deux pas de ne rien remarquer!!!
Midi arrive et je file nourrir ma choubouloute qui fatigue. Avec sa sieste débarque l’air qui grille. La chaleur est enfin arrivée! Après des semaines remplies de jours de pluie, enfin un peu répit dans la grisaille monotone d’atmosphères d’octobre. Ceci sonne malheureusement les jours d’intenses activités pour notre lac sensible. Lui qui a profité de ces fraîcheurs incongrues pour préserver sa pureté et nous régaler d’une merveilleuse clarté. Lui qui n’a personne pour le garder, lui que ne possède aucun règlement pour se faire respecter…
Fantasmagorie
Fantasmagorie de festival...
Dans une autre vie j’étais une déesse d’ébène qui parcourait la savane, intrépide, libre. Dans ces temps là, je déliai mes formes musclées au gré de mes courses graciles. Aujourd’hui je ne suis plus qu’une insignifiante petite blanche coincée dans un corps ingrat! Il me reste cependant quelques pulsions invisibles que mon corps laiteux refuse d’apprécier. En effet, je dois me rendre à l’évidence, en cette vie, jamais je ne pourrai me trémousser le popotin comme le font si bien les superbes africaines que je croise parfois au détour d'un chemin musical!
Durant le show de Femi Kuti, Lily-Soleil, haut perchée sur les épaules de son père, s’est scotché le regard à la scène. Bouche bée durant une bonne partie du concert, complètement hypnotisée, elle a regardé danser ces magnifiques gazelles qui accompagnaient Femi. Tout comme elle je ne pouvais qu’admirer la beauté des rythmes parcourir les corps de ces déesses d’ébènes…
L’homme, peu indifférent à ces vagues sensuelles, n’arrivait guère à s’en détacher les yeux. Je lui lançai un sourire complice. L’une d’entre elles attira particulièrement l’œil de mon objectif. Je la croquai sans vergogne pour savourer ce petit goût suave qu'elle laissa dans ma mémoire...
Fantasmagorie. n.f - phantasmagorie 1797 ; du gr. phantasma « fantôme » et agoreuein « parler en public » d'apr. allégorie = fantasme. 1. Art de faire voir des fantômes par illusions d'optique dans une salle obscure, à la mode au XIXe PAR EXT. Ce spectacle. Aller voir des fantasmagories. PAR EXT. = Féerie. « Ce pays où tout devient toujours spectacle imprévu pour les yeux, fantasmagorie, changeant mirage » (Loti) 2. Représentation imaginaire et illusoire = fantasme, illusion. « La peur est une fantasmagorie du démon » (Bernanos) 3. Usage abondant des effets surnaturels et fantastiques (dans une oeuvre littéraire) = artifice, bric à brac. La fantasmagorie des romans noirs du XIXe.
Dans une autre vie j’étais une déesse d’ébène qui parcourait la savane, intrépide, libre. Dans ces temps là, je déliai mes formes musclées au gré de mes courses graciles. Aujourd’hui je ne suis plus qu’une insignifiante petite blanche coincée dans un corps ingrat! Il me reste cependant quelques pulsions invisibles que mon corps laiteux refuse d’apprécier. En effet, je dois me rendre à l’évidence, en cette vie, jamais je ne pourrai me trémousser le popotin comme le font si bien les superbes africaines que je croise parfois au détour d'un chemin musical!
Durant le show de Femi Kuti, Lily-Soleil, haut perchée sur les épaules de son père, s’est scotché le regard à la scène. Bouche bée durant une bonne partie du concert, complètement hypnotisée, elle a regardé danser ces magnifiques gazelles qui accompagnaient Femi. Tout comme elle je ne pouvais qu’admirer la beauté des rythmes parcourir les corps de ces déesses d’ébènes…
L’homme, peu indifférent à ces vagues sensuelles, n’arrivait guère à s’en détacher les yeux. Je lui lançai un sourire complice. L’une d’entre elles attira particulièrement l’œil de mon objectif. Je la croquai sans vergogne pour savourer ce petit goût suave qu'elle laissa dans ma mémoire...
Fantasmagorie. n.f - phantasmagorie 1797 ; du gr. phantasma « fantôme » et agoreuein « parler en public » d'apr. allégorie = fantasme. 1. Art de faire voir des fantômes par illusions d'optique dans une salle obscure, à la mode au XIXe PAR EXT. Ce spectacle. Aller voir des fantasmagories. PAR EXT. = Féerie. « Ce pays où tout devient toujours spectacle imprévu pour les yeux, fantasmagorie, changeant mirage » (Loti) 2. Représentation imaginaire et illusoire = fantasme, illusion. « La peur est une fantasmagorie du démon » (Bernanos) 3. Usage abondant des effets surnaturels et fantastiques (dans une oeuvre littéraire) = artifice, bric à brac. La fantasmagorie des romans noirs du XIXe.
dimanche, juillet 08, 2007
"festivaler" l'été
Etolane "festivale" l'été à Québec
Le festival d'été a débuté pour le plus grand plaisir des petits et des grands. Nous avons commencé la danse avec Manu Chao. Lily-Soleil sagement endormie chez sa Mère-Grand, nous avons retrouvé notre troupe d'amis. Pour l'occasion, nous déposons nos bagages chez Miss Dee.
Après avoir grimpé la colline, l'on s'enfonce au coeur de la fête. Dans la foule qui vibre je libère mon corps endolori de "maternitude". Mes hanches raffermies reprennent vie. Une nuit sur les plaines empreinte de musique et de liberté. Une nuit qui enivre les sens. Une nuit presque blanche comme je n'en avais pas vécue depuis bien longtemps.
En attendant la suite des mots qui s'envolent dans ce ciel estival, quelques vidéos d'un concert chaud sous les étoiles...
Le festival d'été a débuté pour le plus grand plaisir des petits et des grands. Nous avons commencé la danse avec Manu Chao. Lily-Soleil sagement endormie chez sa Mère-Grand, nous avons retrouvé notre troupe d'amis. Pour l'occasion, nous déposons nos bagages chez Miss Dee.
Après avoir grimpé la colline, l'on s'enfonce au coeur de la fête. Dans la foule qui vibre je libère mon corps endolori de "maternitude". Mes hanches raffermies reprennent vie. Une nuit sur les plaines empreinte de musique et de liberté. Une nuit qui enivre les sens. Une nuit presque blanche comme je n'en avais pas vécue depuis bien longtemps.
En attendant la suite des mots qui s'envolent dans ce ciel estival, quelques vidéos d'un concert chaud sous les étoiles...
en musique...
La musique donne une âme à nos coeurs et des ailes à la pensée.
Platon
Les personnes qui ne donnent pas une seule chance à la musique de changer le monde sont celles qui n'aiment pas la musique.
Ben Harper
Il y a de la musique dans le soupir du roseau ; Il y a de la musique dans le bouillonnement du ruisseau ; Il y a de la musique en toutes choses, si les hommes pouvaient l'entendre.
George Gordon, Lord Byron
Platon
Les personnes qui ne donnent pas une seule chance à la musique de changer le monde sont celles qui n'aiment pas la musique.
Ben Harper
Il y a de la musique dans le soupir du roseau ; Il y a de la musique dans le bouillonnement du ruisseau ; Il y a de la musique en toutes choses, si les hommes pouvaient l'entendre.
George Gordon, Lord Byron
vendredi, juillet 06, 2007
jeudi, juillet 05, 2007
Le mystère Facebook résolu…
Le mystère Facebook résolu…
Tout a commencé par une invitation de Houssein. N’ayant pas trop le temps de m’y pencher, je ne me suis pas inscrite. J’avais entendu parler de cette nouvelle tendance virtuelle mais je n’en voyais pas du tout le but. Puis Looange m’a invitée. Je me suis rappellée de l’invitation d’Houssein, comme j’avais un peu plus de temps ce jour là et que ce sont deux personnes auxquelles je fais confiance, je me suis inscrite…
Je suis entrée là-dedans sur la pointe des pieds, ne voyant toujours pas ce que ce truc pouvait m’apporter. Je sais, c’est supposé être le nouveau réseau à la mode, celui qui fait de plus en plus d’adeptes, celui qui fait tourner les têtes. Tout ce que je vois en y entrant c’est une sorte d’hybride entre la blogosphère, Flick, Youtube. Rien de neuf sous le soleil! Non vraiment, je ne capte pas. J’y croise mon amie Ves, cela me fait plaisir de la retrouver là. Je découvre que c’est une adepte. Sceptique, j’erre un peu dans cette autre sphère. En deux temps trois mouvements, j’y rencontre Lara. Une chère amie d’antan vivant au Liban. Je la contacte. Elle me répond sur le champ, m’expliquant qu’elle me cherche depuis des années sans arriver à me mettre la main dessus. Subitement, je suis si émue que mon cœur s’emballe. J'apprends qu'elle est enceinte, mon coeur se réjouit. Je lui répond rapidement et s’enclenche alors une nouvelle relation, hors du temps, sans le savoir je viens de me faire prendre. Facebook vient de planter sa première graine.
Dans la suite des choses, je retrouve mes amis montréalais, ceux-ci utilisent l’outil de communication avec entrain. J'avais perdu la trace de certains, et du fond de mon village, je ne voyais que rarement les autres. Je réalise qu'il est bon de se récréer un espace distinct où interagir malgré la distance, malgré nos vies qui ont bifurquées dans toutes les directions. Je ne suis toujours pas sure de la pertinence du truc, mais je m’y laisse glisser. J’y laisse entrer quelques blogueurs triés sur le volet, de ceux que je côtoie depuis des années, de ceux que je pourrais rencontrer avec plaisir. Tous les autres "amis" de ma bulle privée ne sont que des gens que j’ai déjà connu en chair et en os. J’ai une quinzaine d’amis. J’y vais de temps en temps, je remarque d’autres gens en périphérie de mes amis, d’autres gens avec qui j’ai « relationné » à un moment donné de ma vie. Je commence à comprendre que c’est bien pratique pour rester en contact avec ces amis rendus si loin de nos réalités. Cela rétrécit les distances. Un petit mot par ci, une photo par là, une pensée partagée, de nouveau l’on peut échanger, comme par le passé, comme lorsque nos vies s’interliaient en un quotidien commun.
Au fil des semaines, j’y vois arriver deux copains de Québec. La mode roule sa bosse dans l'air du temps. Ves passe la fin de semaine en ma compagnie. Le temps maussade et pluvieux nous consigne à l’intérieur. Durant une sieste de l’enfant, elle m’entraîne dans cette sphère virtuelle. Ves a plus de 80 amis.
- Mais tu les connais tous?
- Oui, je ne prends pas les invitations des inconnus…
- Mais tu les as tous rencontré en vrai?
- Ben oui…
- Et ils sont tous sur Facebook ?!?
- Mmmm...
Ves s’amuse de ma pomme. Elle m’entraîne plus profondément dans cette bulle virtuelle. L’on va voir les profils de nos amis d’antan et d'aujourd'hui, l’on devient toutes guillerettes. L’on a de nouveau 20 ans. On laisse un signe par ci, un mot par là, les amis nous répondent, l’une en profite même pour nous passer un coup de fil. L’on s’amuse comme des petites folles sous l’œil épaté de Juan qui nous observe par-dessus son écran. Ves me pousse à reprendre contact avec d’autres amis communs. Sous sa gouverne, je me laisse faire. Juan sourit dans sa barbe. J’ai maintenant vingt amis sur Facebook. Les connections s’enchaînent. Les émotions se font la fête. Sans m’en rendre vraiment compte, je recolle des petits bouts de moi en retrouvant toutes ces personnes en lien avec mon passé. Un passé qui se projette désormais dans le présent sous une forme virtuelle. C’est marrant et étrange à la fois. Cela me trouble et en même temps je sens que je me fais happer.
Ce qui est particulier la-dedans c'est le coté "privé-public" du concept. Ma page est privée mais une fois dedans, c'est quasiment une place publique. Toutes mes actions sont répertoriées, enregistrées dans un fil qui se déroule sous les yeux de ceux qui y ont accès. C'est très intéractif. C'est conçu d'une telle façon que cela bouscule un tout petit peu mon intimité! Je trouve cela bien plus intime que mon blogue. Je décide de prendre le fil en main, j'efface quelques actions, j'en garde d'autres, je prends le contrôle...
Je sais pourtant bien que c’est un autre "avale-temps", que l’on est constamment bombardé de virtualités qui nous font évoluer en ce futur un peu bizarre, surréaliste. Je sais que je devrais mieux écouter mon petit génie du ménage qui est devenu chauve à force de s’arracher les cheveux mais l’attraction informatique est plus forte que la raison des ancêtres. J’entends parfois chuchoter la voix des ancêtres, une voix qui ne comprend rien à ces nouveaux mondes que j'explore. Les blogues, les photos numériques et tout le tralala les dépassent. Cette voix murmure dans les silences de ma tête : « Mais, est-ce que les gens ne se voient plus jamais en vrai pour parler, échanger et rigoler ? Y'a plus de photos que l'on peut tenir dans une main? pourquoi tant de monde passe tant de temps devant un écran ? Un écran pour travailler d'accord, un écran pour se divertir passe encore, mais est-ce que pour faire du social, il faut maintenant se retrouver aussi devant l'écran ? Mais où sont passés les bistros et les bancs publics ? Où s'en va l'humain des temps modernes ? »
Je m’enfonce davantage dans l’univers de Facebook. J’y découvre alors les applications diverses. Il y en a des dizaines et des dizaines, toutes sortes de petits trucs qui ne servent à rien mais divertissent l’humain seul devant son écran. Poof, j’ai un jardin et je peux y planter des fleurs, mes amis aussi. Hop, de la musique en ligne, tiens pourquoi pas une carte de tarot par jour? Horoscope chinois, allez j’embarque, et un « cookie fortune » pour ma page principale! Là, je commence à réellement comprendre l’attrait invisible de ce petit monde. On peut passer des heures à personnaliser le truc. Ainsi non seulement je copine en un clin d'oeil mais en plus il y a plein de petits jeux niaiseux pour colorer et détendre l’atmosphère. Je peux offrir des cadeaux virtuels à mes amis qui m’en offrent aussi, ah tiens! Je peux savoir leur degrés de compatibilité avec ma pomme selon l’astrologie chinoise! Ou je peux simplement leur souffler un sourire, partager une photo, donner un signe de vie. Je peux prendre de leurs nouvelles sans bouger de ma chaise, apercevoir ce qui se déroule dans leurs réalités respectives, découvrir les frimousses de leurs enfants, ce qu'ils font de leur présent, c’est quand même trippant!
D'ailleurs pour illustrer ces troublantes sensation, je partage ici une vidéo de mon amie Tanya qui vit désormais en Turquie. La dernière fois que j’ai vu Tanya en chair et en os, j’avais à peine plus de vingt ans. Nous nous rencontrions en nos "montréalités". À l'époque Internet n'existait même pas! Durant quelques temps nous nous sommes bien amusées ensemble, nous avons partagé nos essences spirituelles, nous nous sommes découvertes puis nos horizons ont changé et nos chemins ont pris différentes directions. La retrouver après toutes ces années plus mûre mais pareille, égale à elle-même, m'a enchanté. C'est l’un de ces petits bonheurs qui m’ont imperceptiblement accroché l’esprit à Facebook. Tanya est poète. Tanya vibre de l'intérieur. Je la retrouve artiste épanouie. Comme autrefois, j'apprécie la beauté de ses vibrations, je me laisse bercer. Tanya dance. Elle atteint une transe que je ne connaîtrai jamais mais qui me donne des frissons d'émotions. Je la regarde tourner de plus en plus vite et mon cœur s’emballe…
Maintenant que je comprends mieux les tenants et les aboutissants de cette tendance qui fait ravage parmi mes pairs, je vais faire quelques efforts pour me tenir à une certaine distance, pour ne pas trop me faire aspirer par la mode, pour ne pas devenir dépendante de cette contagieuse virtualité, pour maîtriser l'infection de la machine. Pour ce faire, je vais contrôler le temps que j'y consacre. Je ne vais pas y penser trop souvent, je vais continuer d'étudier le concept sur le coté et je vais voir si ceci peut s’intégrer en un mode de vie réaliste, si cela tient la route à long terme. Les paris sont ouverts…
Tout a commencé par une invitation de Houssein. N’ayant pas trop le temps de m’y pencher, je ne me suis pas inscrite. J’avais entendu parler de cette nouvelle tendance virtuelle mais je n’en voyais pas du tout le but. Puis Looange m’a invitée. Je me suis rappellée de l’invitation d’Houssein, comme j’avais un peu plus de temps ce jour là et que ce sont deux personnes auxquelles je fais confiance, je me suis inscrite…
Je suis entrée là-dedans sur la pointe des pieds, ne voyant toujours pas ce que ce truc pouvait m’apporter. Je sais, c’est supposé être le nouveau réseau à la mode, celui qui fait de plus en plus d’adeptes, celui qui fait tourner les têtes. Tout ce que je vois en y entrant c’est une sorte d’hybride entre la blogosphère, Flick, Youtube. Rien de neuf sous le soleil! Non vraiment, je ne capte pas. J’y croise mon amie Ves, cela me fait plaisir de la retrouver là. Je découvre que c’est une adepte. Sceptique, j’erre un peu dans cette autre sphère. En deux temps trois mouvements, j’y rencontre Lara. Une chère amie d’antan vivant au Liban. Je la contacte. Elle me répond sur le champ, m’expliquant qu’elle me cherche depuis des années sans arriver à me mettre la main dessus. Subitement, je suis si émue que mon cœur s’emballe. J'apprends qu'elle est enceinte, mon coeur se réjouit. Je lui répond rapidement et s’enclenche alors une nouvelle relation, hors du temps, sans le savoir je viens de me faire prendre. Facebook vient de planter sa première graine.
Dans la suite des choses, je retrouve mes amis montréalais, ceux-ci utilisent l’outil de communication avec entrain. J'avais perdu la trace de certains, et du fond de mon village, je ne voyais que rarement les autres. Je réalise qu'il est bon de se récréer un espace distinct où interagir malgré la distance, malgré nos vies qui ont bifurquées dans toutes les directions. Je ne suis toujours pas sure de la pertinence du truc, mais je m’y laisse glisser. J’y laisse entrer quelques blogueurs triés sur le volet, de ceux que je côtoie depuis des années, de ceux que je pourrais rencontrer avec plaisir. Tous les autres "amis" de ma bulle privée ne sont que des gens que j’ai déjà connu en chair et en os. J’ai une quinzaine d’amis. J’y vais de temps en temps, je remarque d’autres gens en périphérie de mes amis, d’autres gens avec qui j’ai « relationné » à un moment donné de ma vie. Je commence à comprendre que c’est bien pratique pour rester en contact avec ces amis rendus si loin de nos réalités. Cela rétrécit les distances. Un petit mot par ci, une photo par là, une pensée partagée, de nouveau l’on peut échanger, comme par le passé, comme lorsque nos vies s’interliaient en un quotidien commun.
Au fil des semaines, j’y vois arriver deux copains de Québec. La mode roule sa bosse dans l'air du temps. Ves passe la fin de semaine en ma compagnie. Le temps maussade et pluvieux nous consigne à l’intérieur. Durant une sieste de l’enfant, elle m’entraîne dans cette sphère virtuelle. Ves a plus de 80 amis.
- Mais tu les connais tous?
- Oui, je ne prends pas les invitations des inconnus…
- Mais tu les as tous rencontré en vrai?
- Ben oui…
- Et ils sont tous sur Facebook ?!?
- Mmmm...
Ves s’amuse de ma pomme. Elle m’entraîne plus profondément dans cette bulle virtuelle. L’on va voir les profils de nos amis d’antan et d'aujourd'hui, l’on devient toutes guillerettes. L’on a de nouveau 20 ans. On laisse un signe par ci, un mot par là, les amis nous répondent, l’une en profite même pour nous passer un coup de fil. L’on s’amuse comme des petites folles sous l’œil épaté de Juan qui nous observe par-dessus son écran. Ves me pousse à reprendre contact avec d’autres amis communs. Sous sa gouverne, je me laisse faire. Juan sourit dans sa barbe. J’ai maintenant vingt amis sur Facebook. Les connections s’enchaînent. Les émotions se font la fête. Sans m’en rendre vraiment compte, je recolle des petits bouts de moi en retrouvant toutes ces personnes en lien avec mon passé. Un passé qui se projette désormais dans le présent sous une forme virtuelle. C’est marrant et étrange à la fois. Cela me trouble et en même temps je sens que je me fais happer.
Ce qui est particulier la-dedans c'est le coté "privé-public" du concept. Ma page est privée mais une fois dedans, c'est quasiment une place publique. Toutes mes actions sont répertoriées, enregistrées dans un fil qui se déroule sous les yeux de ceux qui y ont accès. C'est très intéractif. C'est conçu d'une telle façon que cela bouscule un tout petit peu mon intimité! Je trouve cela bien plus intime que mon blogue. Je décide de prendre le fil en main, j'efface quelques actions, j'en garde d'autres, je prends le contrôle...
Je sais pourtant bien que c’est un autre "avale-temps", que l’on est constamment bombardé de virtualités qui nous font évoluer en ce futur un peu bizarre, surréaliste. Je sais que je devrais mieux écouter mon petit génie du ménage qui est devenu chauve à force de s’arracher les cheveux mais l’attraction informatique est plus forte que la raison des ancêtres. J’entends parfois chuchoter la voix des ancêtres, une voix qui ne comprend rien à ces nouveaux mondes que j'explore. Les blogues, les photos numériques et tout le tralala les dépassent. Cette voix murmure dans les silences de ma tête : « Mais, est-ce que les gens ne se voient plus jamais en vrai pour parler, échanger et rigoler ? Y'a plus de photos que l'on peut tenir dans une main? pourquoi tant de monde passe tant de temps devant un écran ? Un écran pour travailler d'accord, un écran pour se divertir passe encore, mais est-ce que pour faire du social, il faut maintenant se retrouver aussi devant l'écran ? Mais où sont passés les bistros et les bancs publics ? Où s'en va l'humain des temps modernes ? »
Je m’enfonce davantage dans l’univers de Facebook. J’y découvre alors les applications diverses. Il y en a des dizaines et des dizaines, toutes sortes de petits trucs qui ne servent à rien mais divertissent l’humain seul devant son écran. Poof, j’ai un jardin et je peux y planter des fleurs, mes amis aussi. Hop, de la musique en ligne, tiens pourquoi pas une carte de tarot par jour? Horoscope chinois, allez j’embarque, et un « cookie fortune » pour ma page principale! Là, je commence à réellement comprendre l’attrait invisible de ce petit monde. On peut passer des heures à personnaliser le truc. Ainsi non seulement je copine en un clin d'oeil mais en plus il y a plein de petits jeux niaiseux pour colorer et détendre l’atmosphère. Je peux offrir des cadeaux virtuels à mes amis qui m’en offrent aussi, ah tiens! Je peux savoir leur degrés de compatibilité avec ma pomme selon l’astrologie chinoise! Ou je peux simplement leur souffler un sourire, partager une photo, donner un signe de vie. Je peux prendre de leurs nouvelles sans bouger de ma chaise, apercevoir ce qui se déroule dans leurs réalités respectives, découvrir les frimousses de leurs enfants, ce qu'ils font de leur présent, c’est quand même trippant!
D'ailleurs pour illustrer ces troublantes sensation, je partage ici une vidéo de mon amie Tanya qui vit désormais en Turquie. La dernière fois que j’ai vu Tanya en chair et en os, j’avais à peine plus de vingt ans. Nous nous rencontrions en nos "montréalités". À l'époque Internet n'existait même pas! Durant quelques temps nous nous sommes bien amusées ensemble, nous avons partagé nos essences spirituelles, nous nous sommes découvertes puis nos horizons ont changé et nos chemins ont pris différentes directions. La retrouver après toutes ces années plus mûre mais pareille, égale à elle-même, m'a enchanté. C'est l’un de ces petits bonheurs qui m’ont imperceptiblement accroché l’esprit à Facebook. Tanya est poète. Tanya vibre de l'intérieur. Je la retrouve artiste épanouie. Comme autrefois, j'apprécie la beauté de ses vibrations, je me laisse bercer. Tanya dance. Elle atteint une transe que je ne connaîtrai jamais mais qui me donne des frissons d'émotions. Je la regarde tourner de plus en plus vite et mon cœur s’emballe…
Maintenant que je comprends mieux les tenants et les aboutissants de cette tendance qui fait ravage parmi mes pairs, je vais faire quelques efforts pour me tenir à une certaine distance, pour ne pas trop me faire aspirer par la mode, pour ne pas devenir dépendante de cette contagieuse virtualité, pour maîtriser l'infection de la machine. Pour ce faire, je vais contrôler le temps que j'y consacre. Je ne vais pas y penser trop souvent, je vais continuer d'étudier le concept sur le coté et je vais voir si ceci peut s’intégrer en un mode de vie réaliste, si cela tient la route à long terme. Les paris sont ouverts…
mercredi, juillet 04, 2007
D'arbre en arbre
Dans les arbres…
Matinée boisée, sous un ciel laiteux je me perds l’objectif dans la cime des arbres. Je m'éclate dans ce vert qui m'absorbe le regard...
Je collabore avec l’hôtel de glace l’hiver, du coup, MN me contacte pour couvrir l’activité estivale "d’arbre en arbre". Je réprime mes élans maternels et j’accepte. J’envoie Lily-Soleil chez sa grand-mère pour la journée. MN vient me chercher sur le pas de ma porte et me voilà rapidement transportée en pleine forêt. Je me retrouve en compagnie de quelques journalistes et une caméraman pour l’inauguration de presse qui dévoile le nouveau parcours extrême, en opération à partir de la semaine prochaine. Les maringouins sont au rendez-vous et sous le joug de l’assaillant, l’atmosphère humaine se détend. Une jeune journaliste de Canoë en panne de photographe me demande de l’aider. J’accepte. Elle m’en sait gré et nous faisons connaissance au coin d’un tronc. Les filles de TQS assurent pas mal physiquement, elles se dépatouillent du parcours en un tournemain. Je suis impressionnée.
Je rencontre le grand boss qui est charmant avec ma pomme des bois. L’excursion est rafraîchissante pour mes idées de maman. Ma tâche est périlleuse. Pas toujours facile de se frayer un passage dans la forêt, le nez dans les sommets pour essayer d’accrocher le meilleur point de vue, je suis de la chair fraîche offerte sur un plateau. La luminosité du ciel n’aide pas mon cas. Entourée d’une nuée de moustiques, je mitraille à droite et à gauche. Je m’amuse en silence. Je suis en pleine photographie extrême. Cela commence par devenir une habitude! L’hiver, je manque régulièrement de perdre des doigts qui s’engourdissent bien vite dans le froid polaire, et l’été je me fais bouffer les mains par les maringouins qui s’en donnent à coeur joie!!! Aille ça pique! J’ai le malheur d’ouvrir la bouche au moment même où se pointe un insecte perdu. Je le gobe par mégarde. Pouah!!!
Je regarde les acteurs de cette matinée s’ébattre entre deux branches. Ce nouveau parcours est en effet coriace pour l’humain qui s’est tant éloigné du singe qu’il n’a plus vraiment l’habitude d’évoluer dans les arbres. MN m’explique qu’ils ont reçu plusieurs commentaires de sportifs avertis qui s’ennuyaient et désiraient plus d’émotions fortes. C’est pour répondre aux besoins de ceux-ci que ce nouveau parcours a été inauguré, le seul au Québec de cette envergure au Québec semble-t-il. Pour y arriver, il faut traverser tous les autres parcours déjà en place (Vert : Découverte. Bleu : Sensation. Rouge : Émotion. Noir : Aucune limite), une fois tout ce chemin parcouru, il faut avoir pas mal de force (ou de volonté) pour finir avec cette boucle extrême…
En ce qui me concerne, la prochaine fois que j’y vais pour prendre des photos en pleine action aérienne, je me contenterais de me rendre jusqu’au rouge qui offre, parait-il, une vue imprenable sur le lac avant de redescendre sur le plancher des vaches! Cela dit, c’est une bonne activité extérieure, une belle bouffée d’air pur. Quoi de mieux que de se balancer entre deux arbres pour oublier les soucis quotidiens et s'élever l'esprit ???
Matinée boisée, sous un ciel laiteux je me perds l’objectif dans la cime des arbres. Je m'éclate dans ce vert qui m'absorbe le regard...
Je collabore avec l’hôtel de glace l’hiver, du coup, MN me contacte pour couvrir l’activité estivale "d’arbre en arbre". Je réprime mes élans maternels et j’accepte. J’envoie Lily-Soleil chez sa grand-mère pour la journée. MN vient me chercher sur le pas de ma porte et me voilà rapidement transportée en pleine forêt. Je me retrouve en compagnie de quelques journalistes et une caméraman pour l’inauguration de presse qui dévoile le nouveau parcours extrême, en opération à partir de la semaine prochaine. Les maringouins sont au rendez-vous et sous le joug de l’assaillant, l’atmosphère humaine se détend. Une jeune journaliste de Canoë en panne de photographe me demande de l’aider. J’accepte. Elle m’en sait gré et nous faisons connaissance au coin d’un tronc. Les filles de TQS assurent pas mal physiquement, elles se dépatouillent du parcours en un tournemain. Je suis impressionnée.
Je rencontre le grand boss qui est charmant avec ma pomme des bois. L’excursion est rafraîchissante pour mes idées de maman. Ma tâche est périlleuse. Pas toujours facile de se frayer un passage dans la forêt, le nez dans les sommets pour essayer d’accrocher le meilleur point de vue, je suis de la chair fraîche offerte sur un plateau. La luminosité du ciel n’aide pas mon cas. Entourée d’une nuée de moustiques, je mitraille à droite et à gauche. Je m’amuse en silence. Je suis en pleine photographie extrême. Cela commence par devenir une habitude! L’hiver, je manque régulièrement de perdre des doigts qui s’engourdissent bien vite dans le froid polaire, et l’été je me fais bouffer les mains par les maringouins qui s’en donnent à coeur joie!!! Aille ça pique! J’ai le malheur d’ouvrir la bouche au moment même où se pointe un insecte perdu. Je le gobe par mégarde. Pouah!!!
Je regarde les acteurs de cette matinée s’ébattre entre deux branches. Ce nouveau parcours est en effet coriace pour l’humain qui s’est tant éloigné du singe qu’il n’a plus vraiment l’habitude d’évoluer dans les arbres. MN m’explique qu’ils ont reçu plusieurs commentaires de sportifs avertis qui s’ennuyaient et désiraient plus d’émotions fortes. C’est pour répondre aux besoins de ceux-ci que ce nouveau parcours a été inauguré, le seul au Québec de cette envergure au Québec semble-t-il. Pour y arriver, il faut traverser tous les autres parcours déjà en place (Vert : Découverte. Bleu : Sensation. Rouge : Émotion. Noir : Aucune limite), une fois tout ce chemin parcouru, il faut avoir pas mal de force (ou de volonté) pour finir avec cette boucle extrême…
En ce qui me concerne, la prochaine fois que j’y vais pour prendre des photos en pleine action aérienne, je me contenterais de me rendre jusqu’au rouge qui offre, parait-il, une vue imprenable sur le lac avant de redescendre sur le plancher des vaches! Cela dit, c’est une bonne activité extérieure, une belle bouffée d’air pur. Quoi de mieux que de se balancer entre deux arbres pour oublier les soucis quotidiens et s'élever l'esprit ???
la chévre et le chou
L'expression de la semaine est en lien direct avec ma Mère-Grand qui l'utilisait bien souvent. Ma Mère-Grand qui n'est plus et qui me manque énormément. Tant, que je réalise que je n'ai pas du tout fait mon deuil. Si ma tête sait qu'elle n'est plus là, qu'elle ne reviendra pas, mon coeur ne le prend pas, mon coeur ne l'accepte pas. Alors elle reste bel et bien vivante en mes os et ma chair et ses mots résonnent profondément dans les silences de ma cervelle...
EXPRESSION via expressio.fr
« Ménager la chèvre et le chou »
SIGNIFICATION
Ménager des intérêts contradictoires.
ORIGINE
Le verbe ménager est ici pris dans le sens "traiter avec égards, ne pas déplaire, prendre soin de", comme dans "ménager la susceptibilité". Des esprits éveillés diront que, dans les endroits plutôt secs où on élève des chèvres, il n'y a pas de cultures de choux. C'est vrai, mais qu'importe? Lorsqu'une chèvre se trouve face à un chou, que fait-elle ? Eh bien elle le mange ! Si les deux sont ainsi opposés depuis le XIIIe siècle ("savoir passer la chèvre et le chou"), c'est simplement pour montrer la difficulté qu'il y a et l'habileté qu'il faut à une tierce personne pour obtenir que le chou reste intact et la chèvre peu revendicative ou, plus généralement, pour satisfaire deux parties ayant des intérêts opposés.
EXPRESSION via expressio.fr
« Ménager la chèvre et le chou »
SIGNIFICATION
Ménager des intérêts contradictoires.
ORIGINE
Le verbe ménager est ici pris dans le sens "traiter avec égards, ne pas déplaire, prendre soin de", comme dans "ménager la susceptibilité". Des esprits éveillés diront que, dans les endroits plutôt secs où on élève des chèvres, il n'y a pas de cultures de choux. C'est vrai, mais qu'importe? Lorsqu'une chèvre se trouve face à un chou, que fait-elle ? Eh bien elle le mange ! Si les deux sont ainsi opposés depuis le XIIIe siècle ("savoir passer la chèvre et le chou"), c'est simplement pour montrer la difficulté qu'il y a et l'habileté qu'il faut à une tierce personne pour obtenir que le chou reste intact et la chèvre peu revendicative ou, plus généralement, pour satisfaire deux parties ayant des intérêts opposés.
dimanche, juillet 01, 2007
Happy Canada’s day…
Happy Canada’s day…
Aujourd’hui le Canada fête ses 140 ans. Il n'est vraiment pas vieux ce grand pays! J'aime sa multiculturalité, sa paix intérieure et ses tolérances aux différences humaines. Mais je dois avouer me sentir subtilement moins concernée que pour la St-Jean, je suppose que cela démontre une certaine affinité à la belle province (qui est d'ailleurs pas mal plus ancienne que le pays qui l'englobe. La ville de Québec, capitale francophone, fêtera ses 400 ans d'existence l'année prochaine).
Nos amis Ves et Keisuke passent la fin de semaine en notre Rétro Loft, cela se fête! Ves et ma pomme retrouvons vite nos répères, nous célébrons cette année vingt ans d'amitié, ce n'est pas rien, cela commence par devenir une vieille relation! Avant hier nous avions seize ans, hier nous en avions vingt-cinq, aujourd'hui nous effleurons nos trente-cinq et après demain nous en aurons cinquante!!! Ves s'exclame au détour d'une conversation:
- Oh my God Etolane, c'est bizarre de te voir avec des cheveux blancs!!!
- I know, je vais me les faire teindre lorsque j'aurai quelques sous. Je commence à en avoir ben d'trop! C'est pas juste, on a le même âge et t'en as même pas un!!!
- Si, i got one, but you can't really see it...
Nous sommes si différentes et pourtant soeurs de coeur. C'est désormais la marraine de ma fille, une nouvelle étape en notre chemin commun. Les hommes se lancent dans une soirée barbecue. Lily-Soleil fait le clown. Nos langues se lient et se délient sur un rythme bilingue qui fait écarquiller les yeux de Raphy la petite voisine.
Malheureusement la température se joue de nous et principalement de Keisuke qui se gèle encore une fois les fesses! Le pauvre commence par vraiment croire qu'il ne fait jamais chaud au village. Il commence sérieusement à associer village et frissons. Emmitoufflé dans trois couches d'habits, il me taquine:
- Hé Etolane, are you sure you didn't “photoshopped” those photos you showed me? I'm beginning to believe that you did! You “photoshopped” all those people on the beach, the litte neighbor in her bathing suit...
- K. you’re too kind if i could “photoshopped” the heat i would be a genius! I wish! Nope, really, it can become really hot out here, just not when you are there! I’m beginning to believe that you make the heat run away from the village…
- Yeah, I feel it too, I think the village doesn’t like me…
L’on ne dépassera guère les 20 degrés de la fin de semaine d'humeur pluvieuse, le lac se repose et s’en amuse…
Aujourd’hui le Canada fête ses 140 ans. Il n'est vraiment pas vieux ce grand pays! J'aime sa multiculturalité, sa paix intérieure et ses tolérances aux différences humaines. Mais je dois avouer me sentir subtilement moins concernée que pour la St-Jean, je suppose que cela démontre une certaine affinité à la belle province (qui est d'ailleurs pas mal plus ancienne que le pays qui l'englobe. La ville de Québec, capitale francophone, fêtera ses 400 ans d'existence l'année prochaine).
Nos amis Ves et Keisuke passent la fin de semaine en notre Rétro Loft, cela se fête! Ves et ma pomme retrouvons vite nos répères, nous célébrons cette année vingt ans d'amitié, ce n'est pas rien, cela commence par devenir une vieille relation! Avant hier nous avions seize ans, hier nous en avions vingt-cinq, aujourd'hui nous effleurons nos trente-cinq et après demain nous en aurons cinquante!!! Ves s'exclame au détour d'une conversation:
- Oh my God Etolane, c'est bizarre de te voir avec des cheveux blancs!!!
- I know, je vais me les faire teindre lorsque j'aurai quelques sous. Je commence à en avoir ben d'trop! C'est pas juste, on a le même âge et t'en as même pas un!!!
- Si, i got one, but you can't really see it...
Nous sommes si différentes et pourtant soeurs de coeur. C'est désormais la marraine de ma fille, une nouvelle étape en notre chemin commun. Les hommes se lancent dans une soirée barbecue. Lily-Soleil fait le clown. Nos langues se lient et se délient sur un rythme bilingue qui fait écarquiller les yeux de Raphy la petite voisine.
Malheureusement la température se joue de nous et principalement de Keisuke qui se gèle encore une fois les fesses! Le pauvre commence par vraiment croire qu'il ne fait jamais chaud au village. Il commence sérieusement à associer village et frissons. Emmitoufflé dans trois couches d'habits, il me taquine:
- Hé Etolane, are you sure you didn't “photoshopped” those photos you showed me? I'm beginning to believe that you did! You “photoshopped” all those people on the beach, the litte neighbor in her bathing suit...
- K. you’re too kind if i could “photoshopped” the heat i would be a genius! I wish! Nope, really, it can become really hot out here, just not when you are there! I’m beginning to believe that you make the heat run away from the village…
- Yeah, I feel it too, I think the village doesn’t like me…
L’on ne dépassera guère les 20 degrés de la fin de semaine d'humeur pluvieuse, le lac se repose et s’en amuse…