lundi, avril 30, 2007

Cycles...

Colorful-childhood

Lundi dernier, heures après heures, j’ai regardé fondre la neige sous un soleil de plomb digne d’une autre saison. Le soleil, présent durant toute la semaine, a non seulement relevé le moral général mais il a, en plus, atomisé les plages d'hiver et découvert les pelouses étouffées. En quelques jours à peine, ce que je ne croyais plus jamais voir disparaître s’est dissout dans l’air du temps. C'est toujours impressionnant de constater la puissance du soleil! Le lac commence enfin à dégeler, la plage est réapparue. L’enfant n’a que le dehors en tête et avec les beaux jours, je me plie de bonne grâce à cette volonté bambine…

En fin de semaine, le soleil a laissé place à des jours pluie qui verdissent la mousse. Raphy, la petite voisine, se fend la poire lorsque je lui explique combien j'aime ma mousse qui tapisse le terrain en butte derrière ma maison. En sa compagnie, nous faisons des petites classes de botanique qui fascinent les fillettes pendues à mes lèvres. Avec elles, je redécouvre ces univers miniatures qu'offre le réveil de la nature. Les gouttes perlent des bourgeons naissants. La pluie achève sans pitié ces persistantes bordées glacées et s’acharne sur la couche de glace qui emprisonne le lac. Bientôt les vents joueront de nouveau avec sa surface sauvage en faisant toutes sortes de petites vagues au passage. Puis ce sera l’invasion des "hommes" qui, pour la plupart, en profiteront sans réellement y faire attention. L’association en charge de sa préservation devra se mettre en mode action pour rappeler à l’ordre les excès humains. L’on a du pain sur la planche…

Je serai heureuse de revoir les planches à voiles, les canots et les voiliers voguer bon gré sur l'eau fraîche. Encore, le poil hérissé, je grincerai des dents devant les bateaux à moteurs et les insolents « skidoos » qui polluent mon paisible paysage. Lily-Soleil sera aux anges, insouciante, bienheureuse de profiter de ce gigantesque bac à sable et assez grande pour en apprécier le bonheur. Évoluer entre lac enchanté et sable épicé la peau miellée de chaleur. Chaussée de ses bottes de pluie, elle est déjà allée se tremper les pieds dans un rond d’eau libéré des glaces. Les deux mains pleines de sables, le sourire jusqu’aux oreilles, elle a regardé l’horizon de ce regard qui me fait percevoir le meilleur de l’avenir.

Il y a cet amour puissant que je ressens pour elle, mon enfant, un amour sans précédent qui me transforme en profondeur. Un amour dénué de passion mais rempli d’émotions fortes. Un amour qui tue l’égoïsme et engendre le dévouement. Un amour qui chavire l’ordre établi pour le modifier de manière perceptible.

Elle fait de moi une mère. Son petit minois m'illumine. Je ne me lasse pas de l’observer. Elle a tellement changé depuis le printemps dernier alors qu’elle n’avait que six mois et venait à peine d’être sevrée. Ce n’est plus un bébé tout sourire, c’est désormais une toute petite personne qui a de plus en plus conscience de son environnement, qui s’affirme, qui explore, qui imite et qui s’exprime de plus en plus clairement. Une petite personne qu’il nous faut élever au mieux. Enseigner par l'exemple. Comprendre sans juger. Guider l'éveil...

C’est maintenant que commence le véritable défi de notre «parentitude»…

One year Ago (last april)Lilipette
D'un printemps à un autre...

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