De l’autre coté du bonheur
Par hasard, je tombe sur des blogues de mamans qui ont perdu leur bébé juste avant la naissance. Je découvre ces vies bouleversées par une perte si intime. J’ai mal de lire ces destins inachevés. La douleur de ces mamans me touche profondément.
Mon bébé Soleil sommeille, je me lève pour vérifier que tout va bien. Combien de fois n’ais-je pas vérifié qu’elle respirait dans ses songes? Je sais la peur en mon cœur. Je me sens si chanceuse de l’avoir bien vivante. D’un coup, toutes ces lignes effacent les douleurs de mon corps. Pour elle, pour qu'elle se porte bien, je souffrirai encore. Qu’importe mes problèmes de santé!!! Qu'importe mes sacrifices personnels! Qu’importe ces kilos qui s’accrochent par dizaines et me minent le moral! Il n’y a rien de final…
Je suis une mère poule, un rien me fait peur. Une rougeur, un bouton, un éternuement et la panique peut s’emparer de moi si vite que j’en perds le contrôle de ma raison. Je m'inquiète plus vite que l'éclair. Pour dédramatiser mes émotions extrêmes, Juan se moque un peu de ma pomme qui s’énerve.
En lisant les lignes de ces mères en peine, je prends conscience de cette chance que nous avons. Je prends conscience du bonheur ultime de voir ce bébé grandir, rire, pleurer. Je l'aime d'un amour extraordinaire. Mes difficultés de jeune mère au foyer me semblent futiles. Je la couve du regard et ses sourires lumineux éclairent mes zones d'ombres. La vie est belle car elle vibre dans le regard malicieux de mon petit rayon de soleil.
Je remercie le ciel de m’avoir donné un bébé bien formé. J’espère qu’elle restera longtemps en santé. J’espère qu’elle deviendra femme sans encombre, sans autres soucis que ceux du banal quotidien.
Que les anges veillent sur ses jours toujours, qu'ils aident toutes ces femmes qui souffrent de n'avoir pu connaitre le petit être qui a vécu en leur chair sans jamais voir la lumière terrestre....
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