vendredi, mars 31, 2006

Eugène et compagnie…

Eugène et compagnie…

Spring-Nougatine

Dehors, les rayons du soleil font ruisseler la couverture d’hiver installée sur mon toit. Dehors le soleil brille dans un ciel d’azur. Bébé dort. Je reçois des nouvelles de ma Mère-Grand, pas bien bonnes. À l’intérieur, je pleure, en silence. Je l’entends me souffler qu’il ne faut pas, me dire que je dois être forte, prendre soin de moi, marcher et avancer droit. Elle qui n’a jamais voulu prendre soin d’elle pour tout donner aux autres. Je pense à elle.

Là-bas dans un service de réanimation que je ne connais pas, pleine de tubes, elle lutte. Je pense à ma Mère-Grand et je me demande si les infirmières qui s’occupent d’elle se rendent compte de son importance. J’en doute. Comment peuvent-elles savoir que la vielle dame inconsciente possède en son sein un gros morceau de mon (nos) cœur(s). Que ce morceau de moi git à ses cotés, qu’il souffre avec elle. Qu’il attend, qu’il espère…

Je m’allonge près de mon bébé endormi. Malgré la fatigue, trop de pensées tristes m’assaillent. Je me relève. Pour me changer les idées, je fais un tour gratuit de blogosphère, silencieuse, j'erre de liane en liane. Je délaisse mes repères habituels. Invisible, au hasard de la grosse bulle, je survole les existences d’autrui qui s'exposent à mon anonymat. Je constate que, de loin, j'observe plutôt des filles, des femmes, des mères, des familles! Il manque des hommes à mon répertoire virtuel! Je réalise que le quota masculin de mes errances virtuelles est bien faible! Il faudrait idéalement que j'y remédie. Il faut dire que j'en vois peu passer dans les commentaires, même si parfois certains s'égarent...

Degel

Je regarde la lumière vive filtrée par la fenêtre. Je sens glisser les émotions sur ma peau, s’évader les phrases. Je voudrais écrire toutes sortes de choses qui ne sortent pas. Ma journée en solitaire d’hier, mes instants de printemps entre deux bancs de neige pilée. L'attachement viscéral que je ressens pour mon bébé Soleil. Ma visite de quartier avec Chanelle et son copain. Les chats tout contents de flâner à mes cotés. Mon quartier d’arbreslogent une quinzaine d’âmes plus quelques cabanes d’été

Cat-Trio-IIICat-and-Dog

Une petite histoire d’Eugène qui nous cède sa maison pour un petit prix raisonnable. Mister Eugène avec qui je suis allée m’asseoir, histoire de jaser entre deux cafés. Mister Eugène, si heureux de ma compagnie, qui sourit de m’avoir sa table et me raconte des histoires de village. Je pense à ma Mère-Grand. Je me dis que si elle me voit, elle doit être heureuse que je visite le p’tit Père, elle qui respectait tant les aînés qu’elle m’en a inculqué un respect sans faille. Mister Eugène, qui du haut de ses 81 ans se trouve encore bien jeune, qui respire d’une telle vitalité qu’il en est contagieux de bonne humeur. Son adage favori : « Souriez, la vie est belle! ».

Mister Eugene qui s’est décidé à aller vivre en ville. St-Raymond est on ne peut plus urbain à ses yeux de pseudo coureur des bois. Tout content de s’être trouvé un grand appartement au centre ville dans lequel il pourra emménager avec son minuscule Pucci! Tout content de savoir que l’on habitera chez lui, même si c’est pour complètement transformer son intérieur légèrement dépassé! Tout un phénomène que cet Eugène! Haut comme trois pommes assises. Parti de chez lui avec son baluchon à l’âge14 ans pour soulager ses parents (pauvres fermiers) d’une bouche à nourrir. Parti dans l’Ouest sur les camps de bûcherons avec des copains de fortune. Il a baroudé des années d’Est en Ouest du pays avant de s’installer dans un coin reculé de forêt où il avait construit de ses mains un petit domaine de cabanes folkloriques.

C’est là que je l’ai rencontré. Lorsque je suis rentré au pays et que j’ai voulu m’exiler en un coin de bois joli. À l’extérieur du village, non loin du lac, je reconstruisais mon cœur avec les sérénades lointaines de mon Juan vivant en hexagone. Papy Eugène qui adorait m’avoir en son royaume me couvait de sa personnalité éclatante. Surtout lorsque je faisais dorer mes seins au soleil de l’été!!! Il me faisait rigoler à soudainement vouloir tondre la mousse dès que je prenais un peu de soleil. Pas méchant pour deux sous, je le laissais se régaler des yeux, un peu comme on donne un nonos à un chien inoffensif qui nous fait la cour. J’étais belle, femme, ferme. Puis Juan est venu me rejoindre et sur le coup Eugène a été un petit peu jaloux. Je me faisais dévorer la chair sous ses yeux par un grand « slim » sans un sou! Il ne voyait pas mon projet de vie d'un bon œil! Vu les dimensions de sa cabane, nous sommes vite venus nous installer dans ce petit chalet, qui depuis 5 ans déjà, abrite nos bonheurs, nos peines et nos espoirs.

DegelThe-end-of-my-streetNotre-futur-mur

Eugène a rejoint la rue il y a 4 ans, un peu plus loin, on a continué de le saluer et de se faire des p’tites causettes estivales. Il nous a vu évoluer et lorsque le temps est venu de vendre sa petite maison de pierres, il s’est fait un plaisir de nous la céder à bon prix même si d’autres lui en proposaient beaucoup plus cher! C’est qu’il a un sacré caractère cet Eugène! En vieux garçon de 81 ans, il n’en fait qu’à sa tête! Il a finalement décidé que nous étions mignons, que la petite avait besoin d’une vraie maison. Il a accepté Juan dans ma vie (bon c’est pas comme s’il a eu le choix!) et l’idée de nous voir lui succéder lui fait plus plaisir que les dizaines de milliers de dollars supplémentaires offerts par des inconnus malotrus à son goût! Quant à nous il ne nous restera plus qu’à nous lancer dans quelques rénovations pour nous y construire un petit nid doux et moderne. Ah! Voilà que j’entends Lily-Soleil gazouiller. C’est le temps de filer au bonheur de bébé….

jeudi, mars 30, 2006

Retour aux sources...


En ce matin ensoleillé, en deux temps de hasards, je savoure un instant de Jeff Beck, simplement. Un zeste de guitare pour humer les essences de mes désirs musicaux. Souvenirs d'antan, de lorsque j'avais 20 ans et quelques poussières fraiches. Ce qui me rapelle l'époque où j'aimais bien poster une video par semaine, histoire de se mettre un peu de musique au coeur...

mercredi, mars 29, 2006

Ma cabane au Canada

Ma cabane au Canada

Là où j’ai vécu, là où je vis, là où je ne vivrai plus. À l'été qui s'en vient, nous déménagerons à cinq pas de là, plus près de la forêt dans une petite maison aux étranges murs de pierres tirées des eaux d'une source inconnue.

Ma-cabane-rosée

Toujours imaginer en rose ces dimensions d'espérances
aux rythmes du jour fugace.
Un mot ou un son...

Avanaé me passe ce flambeau de phrases que je laisse glisser par là...

Un mot ou un son pour exprimer votre sentiment de l’instant :
Printemps
Un mot ou un son apaisant :
Aqua
Un mot ou un son qui vous rappelle votre quotidien :
Le souffle du vent sur la foret.
Un mot ou un son pour un cadeau à un(e) inconnu(e) :
Serenité
Un mot ou un son de votre enfance :
Le chant du Coucou dans les arbres.
Un mot ou un son qui ne vous quitte jamais :
Juan.
Un mot ou un son pour changer de vie :
Amour.
Un mot ou un son que vous détestez :
Restriction ou limites.
Un mot ou un son pour un pétage de plombs :
Chaos
Un mot ou un son pour partir à l’aventure :
Tropiques
Un mot ou un son pour dire je t’aime :
Caresse

Allez comme je suis pas avare je le refile subtilement à Shandara, Madame Magellan et jamais deux sans trois: Anitta...

Derrière Chaos se cache le tableau de 7 Brago, derrière Tropiques: Phuket

mardi, mars 28, 2006

Le revers de la médaille

Ces dernières semaines, plusieurs bonnes nouvelles nous sont tombées sur le nez. L’on se compte chanceux, bébé en santé, boulot, nouvelle maison. Le bonheur de Juan qui présente sa fille à ses parents. Il n’y a que mon corps qui me fait encore défaut mais je remonte la pente tranquillement, vaille que vaille, coûte que coûte…

J’ai dégringolé si bas cette maudite pente que lorsque j’étais au fond du ravin, c’est à peine si je me rendais compte de ma décrépitude. Je ne rendais pas compte des ravages de l'infection. Plus je gravis la montagne pour retrouver la femme que j’étais, plus je réalise à quel point j’étais dégradée physiquement. Mais toujours je me dis, mieux vaut moi que le bébé.

La semaine dernière cependant j’étais aux prises avec de mauvais pressentiments. De fortes inquiétudes pour ma Mère-Grand de l’autre coté de l’océan. Des inquiétudes que je taisais en me disant qu’elles passeraient. Malheureusement le pressentiment se révèle au présent. Mercredi dernier ma chère Grand-Mère, ma deuxième mère usée par une dure existence de labeur et de don de soi, est tombée en allant se coucher sans pouvoir se relever. Sa voisine l’a retrouvée au petit matin dans un piteux état. Direction l’hôpital de région. Depuis son cas s’aggrave inexorablement. La mort rôde. Ce matin, je reçois la nouvelle qu’elle est paralysée et dans le coma. Je sens la fin au creux de mes entrailles. J’éclate en sanglots. Impuissante, je n’ai même pas un passeport valide pour sauter dans un avion, impuissante, je ne peux que laisser couler ces larmes qui me plongent dans une immense tristesse. Impuissante…

Six ans déjà que je ne l’ai pas serrée dans mes bras. Six ans pour se reconstruire une vie, contrer la pauvreté, aller de l’avant. Je sens qu’elle risque de partir sans que je n’aie pu lui dire au-revoir, sans que je n’aie pu l’embrasser une dernière fois. Mon cœur en bouillie se révolte. Impuissante. Je devais aller la voir au printemps dernier mais ma grossesse plutôt complexe m’en a empêchée. Elle-même ne voulait pas que je me fatigue davantage. Je voulais aller la voir d’ici l’été avec le bébé, je crains que le présent ne l’emporte avant. Je ne suis pas sure de vouloir me déplacer pour son enterrement, je sais qu’elle ne m’en voudrais pas pour autant. Je m’en veux de ne pas avoir pu la voir avant. Avant que son corps usé par la vie ne me l’arrache. Je n’ai que des mots pour laisser couler ces sentiments qui me tourmentent. Impuissante. Dans ma tête tournent les émotions, les raisons. Dans ma mémoire, les souvenirs font des boucles qui frisent ma réalité perturbée. Une profonde angoisse se loge au fond de mon ventre vide.

Bébé me regarde pleurer de ses grands yeux bleutés. Ses grands yeux qui scintillent de pure innocence. J’avale mes larmes de mon mieux. Emportée dans un tourbillon, je m’enfonce le moral à coups de chagrins. Je ressens la force vitale de ma Mère-Grand qui me souffle de ne pas m’apitoyer. J’avale des morceaux de peines. Bébé se réveille, c’est la vie qui m’appelle…

lundi, mars 27, 2006

Un saut émotif dans une lointaine réalité.

Babylove

Les parents de Juan ont rapporté en leurs bagages des diapos de lui, version bébé, qui m’ont littéralement fait craquer! Quel bonheur de le découvrir tout petit! Après les avoir transférées afin de pouvoir les lire de façon numérique, je m’amuse à les contempler. Ici je le retrouve dans toute sa splendeur, toujours la même essence de clown. Mon cœur fond d’amour devant ce petit bébé qu’était mon homme désormais bien viril.

J’ai toujours su que mon petit rayon de Soleil lui ressemblait énormément. Dès qu'elle est sortie de mon ventre, j'ai reconnu mon homme en sa petite pomme trognonne. Je regarde ces photos d’antan, je retrouve ma fille dans ses traits. Physiquement, elle tient énormément de lui, moi, je ne suis qu'une musique de fond que je retrouve en ses expressions! Il y a là une foule de sentiments chaleureux qui m’irradient de l’intérieur sans que je ne puisse rien y faire. Ce sont des sillons d’émotions qui viennent m’exploser le cœur en un feu d’artifices qui m’illumine toute entière.

Lily-Soleil's-DaddyBaby-Juan-(Lily's-Daddy)

Bien de l'eau a coulé sous les ponts depuis que ces images ont été volées à la fugacité du temps. Aujourd'hui Juan commence une nouvelle aventure professionnelle, aujourd'hui, c'est un homme. Un homme qui lutte et s'accomplit un peu plus chaque jour. Un homme qui, de ses attentions et de sa masculine tendresse, m'épanouit la vie. Aujourd'hui j'ai une petite famille qui m'inspire, un bébé gazelle qui cabriole et une santé à retrouver si je veux espérer profiter pleinement de ce que le quotidien m'offrira au fil des saisons à venir. Dehors, le paysage ruissèle avec le printemps qui le harcèle. L’astre de lumière réchauffe la Terre de ses feux puissants et assassine l’hiver qui peine…

dimanche, mars 26, 2006

De retour en mes eaux virtuelles

Écouter la nuit silencieuse. Absorber les images. Laisser couler les mots bloqués par l’écluse familiale. Patience de moines dans les écluses qui rythment le flot du grand fleuve des jours qui s’écoulent et nous découvrent. Ambiance Nova

St-LAurent

Belle Famille s'envole vers son bercail d'Outremer. Nous quittons la ville et nous retrouvons notre cabane d'hiver sous les étoiles qui scintillent dans le noir. Ce carnet de mots, en hiatus comme il ne le fut jamais depuis sa naissance, reprend du flambeau. Je rallume la flamme qui vacille dans le foyer de mes mots. Des abeilles en manque me butinent l'imaginaire. Des pensées loquaces se régalent de leur miel ambré qui me colle les idées. Alvéoles d'existences. Je reviens partager émotions et quotidien filtré, doucement, je reviens en ce petit coin d'écran. En cet endroit étonnant qui n'a pas quitté mes sensations cérébrales...

Alvéoles-de-miel

Ces dernières semaines trop riches en émotions et déplacements me forcèrent, pour la première fois depuis des années, à déserter le virtuel pour ne laisser glisser sur ma peau que le réel de cette saison fondante. Petit peu par petit peu se retrouver vivante. Succomber à la fatigue, finalement accepter le repos. Continuer de tirer ce lait que je fabrique pour nourrir mon petit bout de coeur. Surmonter les obstacles, apprécier le présent et ses promesses de différents futurs. Bébé grandit si vite! Stimulée par des grands-parents ravis qui la papouillent, gazouillent, Lily-Soleil rayonne. Mademoiselle adore se tenir debout, esquive un subtil mouvements de pas, éclate de rire, observe, bavarde, enregistre, bave, sourit et fait ses nuits…

CoquinetteChérubineLily-Soleil-(4mois)My-Baby

Au registre des bonnes nouvelles, Juan a décroché un emploi dans son domaine. Une job qui lui tenait à cœur. Nouveau départ. Déménagement qui s'organise. S’engager dans les murmures hypothécaires pour se construire un nouveau nid. Une vraie maison, toute de pierres vêtue, quelques rénovations, l’été sera fébrile en innovations…

Une nuit passée, j’ai fait de drôles de rêves. Sensations de passants dans la nature blogosphèrique, sensations qui me gratouillent l'âme, sensations de ces passants que je rencontre entre deux songes. Je me demande ce qui se passe dans la grosse bulle infernale qui n’en finit plus d’avaler les essences humaines. L’autre jour, j’en glisse un mot à Juan qui me répond :

- Cela nous donne l’occasion de vivre comme avant que l’informatique n’envahisse nos vies et cela nous fait comprendre comment on peut être collé à l’écran, c'est pas plus mal dans le fond…

Dune-d'hiver

Générations « d’écranovores » qui se dénomment suivant les lettres de l'alphabet, nous nous diluons dans cet invisible mondial. Carrefour des gens et d'esprits qui se croisent. Je pense à vous. À vous que je ressens sans en connaitre les visages, ces regards qui se penchent sur ce petit coin de moi.

Retrouver mes repères, ma cabane, mes routines, ma normalité, mes virtualités. Méditer à la suite de ses tournants de vie qui se dessinent au fil des saisons. S'adapter. Remercier le ciel de ses bontés, de ses douceurs et souffler les nuages, les douleurs, pour ne laisser passer que des rayons d'espérances.

Glaces de mars


Glaces de fleuve
Vidéo envoyée par Etolane

vendredi, mars 24, 2006

L'écriture c'est comme la vie, on ne peut pas revenir en arrière.
Jacques Poulin

Tendre vers l'achevé, c'est revenir à son point de départ.
Colette

Une fois qu'on a goûté au futur on ne peut pas revenir en arrière.
Paul Auster

lundi, mars 20, 2006

Envolée

Juste une phrase qui m'enlace, une toute petite phrase qui se balade depuis des jours dans ma tête embrumée et qui force mon quotidien à se bouger le train afin de lui trouver une petite place où exister :

J'ai le visage chiffonné, le corps ravagé et je traîne mes bonheurs à bras le cœur...

vendredi, mars 17, 2006

Micro secondes de St-Patrick

Exilée en un univers urbain, je vole quelques secondes pour ces mots que je dépose. De retour en ma maisonnée pour nourrir ma marmaille féline, je retrouve la chaleur de mon foyer. Comme une tribu familiale, nous vivons présentement dans une grande maison au bord du grand fleuve d’où flottent des banquises égarées.

Jusqu’au départ de mes beaux-parents, nous sommes pris dans un tourbillon qui nous éloigne de notre routine de vie habituelle, de nos habitudes informatiques. Bébé, repos et activités touristiques, plus une seconde pour écrire, juste le temps de vivre, tranquilles…

Davantage de nouvelles et d’anecdotes (dont notre étrange nuit au royaume des glaces) dans quelques jours lorsque nous aurons retrouvé notre réalité, notre normalité, notre paix campagnarde. Merci pour vos courriels et commentaires, j’essaierais d’y répondre le plus vite possible, en attendant, quelques images attrapées au quotidien effacé…

St-LaurentVue-Chateau-FrontenacFamille-IVMiroir-d'eauBanquises

dimanche, mars 12, 2006

Sortir de l’ordinaire

Je souffle, je sue, je rame, je cale. Il étudie près de moi, il se retourne et me dit tendrement:

- Penses à demain soir lorsque tu siroteras ton Amarula sur un banc de glace dans l'alcove de la chambre. Penses à notre nuit en amoureux tranquilles...
- Ouf! Je sais pas si je vais arriver à demain! Pis l’hôtel doit fondre avec toute cette pluie de mar...!
- Mais oui, tu vas y arriver! J'ai confiance en toi, t'es forte! Pense à la passion, au rêve, à l’amour et à la joie de se sortir de l’ordinaire dans ta suite de glace!!!

Il sait les mots qui me font du bien. Je lui souris faiblement et je reprends mon courage à deux neurones pour me replonger dans ce travail qui m’absorbe toute entière…
Pause familiale pour retour au travail.

Accepter sur le vif un contrat de traduction pour l’UNICEF à faire dans un très court délai. Laisser l’enfant sous la tutelle de ses quatre grands-parents. Dimanche turbin. Retrouver un rythme de cervelle atrophiée. Impression de se décrasser un cerveau en poussières. Se forcer les neurones rouillés et traîner par-ci ou par-là. Se bourrer l’esprit. Mettre de coté les maux du corps pour avancer vite et bien, afin de pouvoir retrouver au plus tôt Lily-Soleil, qui manque à mon cœur de femme subitement « active ».

Lorsque les pays favorisés appuient ceux qui le sont moins. J'aime travailler pour l'UNICEF. Le thème humanitaire de ce contrat me motive énormément et j'ai la sensation subtile de participer (à ma mince échelle) à une organisation qui se dédie corps et âme à améliorer le sort de l'humanité avec une perspective mondiale.

Laisser souffler deux minutes la machine des pensées travaillées pour poser ces quelques mots et repartir en fléche vers la vie qui reprend petit à petit ses droits...

samedi, mars 11, 2006

Aspirée dans un tourbillon de vie...

Chanelle-et-Lily-SoleilAube-urbaineSpringLily-Bath
Soleil-roseBaby-and-Papy-IBaby-Love-IIPère-et-fille
Quebec-by-nightQuebec-by-night-II

jeudi, mars 09, 2006

Which Fantasy/SciFi Character Are You?

Which Fantasy/SciFi Character Are You?

"A strong-willed herald of causes against injustice, you passionately strive to right the wrongs around you. Leia is a character in the Star Wars universe. See her character entry at the Star Wars Databank for more information. "
Visite d'Outre-Atlantique

Les grands parents paternels de Lily-Soleil ont traversé l’océan pour venir faire la connaissance de leur première petite fille. La fatigue, combinée au quotidien encombré des derniers jours, m’éloigne de ma virtualité usuelle, de mes mots épars…

J’en réalise durant un instant de manque que je blogue principalement au présent. Parfois je tourne mes regards vers les passé, plus rarement, je souffle des idées de futur, des espoirs...

Parfois, le présent m’avale entièrement. Il me coupe de ces temps de réflexions solitaires. Alors je dois mâcher le présent, le digérer pour pouvoir ensuite le compiler en quelques sujets souvenirs ciblés. J’attrape des images fugaces, je balise ma mémoire.

Je vole un souffle de solitude à l’aube du jour pour déposer en quelques coups de clavier ces mots qui s’effacent dans le temps…
Flying-Baby-II
Passage to India par Don Li -Leger

jeudi, mars 02, 2006

Bulle transparente

Silencieuse, je me faufile entre deux ondes, de lianes invisibles en concepts virtuels, je m'évade, je flâne et je nourris de graines humaines ces plantes effervescentes.

Puis le réel m'aspire et me dissous en de nouvelles réalités...

Menote-IIMacro-main

mercredi, mars 01, 2006

Reflets de silence

D’une toile je tisse ma cervelle. J’en fait un capteur d’irréel. J’écarte les rideaux noirs, je souffle les nuages qui menacent. Je ne laisse passer que des rayons de lumière. Je fuis les ombres. J'enterre les pleurs. Je cours après mes rêves, mes inspirations, mes ambitions, mes aspirations. Soif…

Je trébuche, me relève, force, manque d’équilibre. Broyer les pensées traitres. Agripper des bribres de volonté pour se fabriquer une arme, une canne. Tanguer entre la-haut et en bas. Déchirures. Nausées. Je me remets sur mes pieds, vacille, insiste.

Je garde la tête tournée vers les espoirs lumineux, les songes embrumés de douceur. Je crache sur les désespoirs qui viennent me harceler les idées. Je me glisse derrière la toile tissée et je décolle