Lundi Charabia
Nouvelle semaine qui se forme entre nuages et soleil, le temps oscille, se cherche entre cette saison et la prochaine, période de transition. Après une fin de semaine sous la pluie, l’humidité est de retour mais quelques rayons de lumière percent la couverture du ciel pour nous rappeler que l’été n’a pas encore dit son dernier mot.
Dès ce matin, le cabinet de traduction avec qui je fais affaire m’appelle pour me lâcher quelques petits contrats à finir au plus vite. Ce qui est comique avec ce principe, c'est que dès que les entreprises envoient leurs documents à traduire, cela devrait déjà être fini! Enfin, je suis contente de voir que ce petit cabinet semble apprécier mon travail, je suis rapide, cordiale et amicale paraît-il. Travailler à distance me plait, travailler dans mon antre aussi. Je commence cependant à comprendre que peu de ceux qui travaillent en bureau reconnaissent la valeur du travail que l’on fait de chez soi.
Cela me ramène à ces préjugés sur l’écriture que je peux subir depuis mes 18 ans. Écrire n’est pas vraiment un travail, écrire c'est comme ne rien faire! Pour plusieurs esprits conservateurs, c’est malheureusement ainsi! Cependant même en écrivant sur une plage de sable chaud, trouver le bon chemin des mots reste un périple, une démarche souvent difficile même lorsque l’on a de la facilité, un équilibre à trouver, à gérer, une discipline personnelle qu’il faut conjuguer avec un quotidien peu enclin à ce genre de liberté. Conjurer les inutiles jalousies humaines est aussi une sacrée (autre) paire de manches à relever...
Travailler "professionnellement" à la maison est un autre concept qui rejoint de beaucoup les dilemnes de l’écriture sauvage. Ces regards quelques peu envieux de ceux qui pensent qu’il est si facile de le faire, tout ça sans trop se demander ce que cela implique réellement. Car c'est aussi une autre discipline personnelle qu’il faut apprivoiser. Savoir maîtriser les élans de solitude. S’organiser en conséquence. Je rêve d’avoir un jour un bureau fermé, une réelle pièce qui serait mienne où je pourrai me concentrer sans être dérangée. En tout cas, je ne suis tellement pas le genre de personne que l’on peut mettre dans un bureau (sans que j'ai envie de m'y pendre), que cette façon de fonctionner est celle qui me sied le plus et je suis heureuse de pouvoir commencer à visualiser un avenir dans ce domaine. J’espère juste que cela n’avalera pas mon écriture et que je pourrai organiser mon temps de façon à me sortir de la pauvreté sans sombrer dans le matérialisme et en conservant mes fibres artistiques et mes soifs de connaissances. De toute façon, il n’y a pas à chercher midi à quatorze heures : sans argent, je survis, mais sans art, sans liberté et sans mots, je me meurs à petit feu…
La photo est mon seul véritable hobby. La musique me détend, me calme, me console, mais la photo me divertit, me fait oublier les méandres de la vie. D’ailleurs j’ai encore bien des images à ranger. Le numérique est comme un conte de fée, l’on peut faire autant de photos que l'oin veut, autant que l’envie nous en prend. Mais l’autre coté de la médaille c’est que cela demande un temps fou à trier et ranger. Le photoblog tout neuf du groupe de photos dont j'ai déjà évoqué l'existence me fait sourire du regard en silence. Tout un petit bonheur à pêcher des images inspirant des ondes magiques à des étrangers évoluant quelque part sur le globe.
La fatigue du troisième trimestre semble retrouver ses aises dans mes journées. Je vais encore devoir me résoudre à la sieste, me ménager et tout le tralala! Quelle étrange aventure que la création d'une vie qui passe par la transformation de sa chair…
Je fais toujours de ces cauchemars qui me réveillent en peines. Rêve de sang ou de créatures malveillantes. Reflets de mes anxiétés d’après Juan, reflet de mes frayeurs de voir une grosse brique m’écraser la face?
Aujourd’hui j’ai une tonne de mails à répondre, l’organisation du mariage qui approche comme un cheval au galop qu’il me faut chevaucher. Mariage plutôt bohème avec guitares et souffles de romantisme à saveur d'automne. Une autre manière de faire battre nos cœurs à l’unisson. Pas de frayeurs là puisque devant les hommes nous sommes déjà mariés! Juste l’envie de célébrer en toute amitié ce destin qui nous rassemble et nous construit. Et qui sait? Aujourd’hui, avec un peu de chance, je pourrai peut-être trouver quelques instants de sable où méditer quelques phrases éparses pour me libérer en douceur ou mieux encore reprendre le fil d'une fiction inachevée…
Pour la route un p'tit lien juste pour le fun: Charabia.net. Un truc qui m'interpelle un peu, je ne suis pas vraiment sure de comprendre l’idée, un générateur de textes au hasard, bizarre…
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