Le 5iéme Renne a oublié ma pomme d’hiver !
Depuis que j’ai envoyé mon petit colis à Wilde en Angleterre, je vais régulièrement voir dans ma "boite à mails" sous la neige si je n’aurais pas reçu une surprise ! Le temps passe et ma déception grandit. Après tout, je sais bien qu’il ne faut pas donner pour recevoir ! Avec le temps qui passe, je me fais une raison, le Père Noël a oublié Etolane ! Ben oui ! C’est la vie ! J'ai pourtant été sage comme une image de carte postale exotique! Wilde a reçu mon colis, c'est au moins ça qui n'est pas perdu! J'ai quand même trouvé étrange que le hasard m'ait dirigé vers une jeune fille étudiant la linguistique, cela ne dénote pas dans mon quotidien de langues qui se démènent...
Je laisse Chanelle me consoler. J’ouvre la porte sur une superbe journée. Le soleil est éclatant, la neige étincelante. Chanelle se précipite dehors, elle me regarde très sérieusement et semble me dire : « Ben quoi on va pas au lac ! Y fait trop beau! Allez viens! ». Je réfléchis deux minutes à sa proposition télépathique. L’air doux (selon mes standards d’hiver) fait pencher ma balance du bon coté. J’attrape mon manteau, j'enfile mes bottes et je suis Chanelle qui me mène…
Il fait si beau! C’est un plaisir que de se promener sur la croûte glacée du lac inondé de lumière caressante. Je me baigne de soleil. Je me balade dans ce silence qui m'absorbe. Je m'amuse d'un rien, du bruissement de mes pas sur la neige, j’attrape des petits morceaux de présent que je savoure intérieurement. Une maison rose, une maison jaune, une cabane au bord du l'eau…
Je vois glisser à l’horizon deux skieurs qui s’effacent de ma vision. L’on rencontre deux garçons et deux chiens. Chanelle fait la belle tandis que l’on se salue amicalement. J’avance dans un désert d’hiver. Les poissons dorment. La neige a remplacé le sable, quelques plaques de glaces attirent mon regard, rien que des patinoires sauvages abandonnées aux vents espiègles. À la cime des arbres nus gazouillent quelques petits oiseaux. Pas une ombre n'obscurcit le ciel pur.
Le paysage scintille de mille feux. J’aspire la solitude des lieux. L’espace considérable me libère les idées, je nage en plein délice, sensations divines d'espace apprivoisé. Chanelle s’éclate au soleil qui descend rapidement derrière les collines embrumées. J’oublie mes déceptions inutiles et tranquillement reprend le chemin de mon quotidien…
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