dimanche, novembre 07, 2004

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Et la farine du ciel continua de tomber

Une tasse de thé à mes cotés, je médite sur le chemin de ces mots à venir, quels chemins suivre? J’ai plus d’idées dans la tête que de temps dans ma journée, alors souvent je simplifie et prends le premier chemin dont je peux en voir le bout pas trop loin, histoire de ne pas me perdre en route…

L’homme scie dans son atelier, anciennement balcon, devenu fumoir, maison à chats, serre pour l’hiver et finalement atelier de menuiserie! Qui eut cru que cette petite construction nous serait si utile et polyvalente! Le salon rajeunit mais la scie électrique, à moyennes doses, c’est un peu déconcentrant lorsque l’on s’applique à choisir un chemin où s’avancer les idées…

Ne pas perdre trop de temps à se décider même si l’humeur matinale est brouillonne. Un peu de musique peut-être? Je change de fenêtre pour accéder à ma libraire musicale et encourage Bebel Gilberto à se faufiler entre deux flocons, allez on se décide ma fille…

Je commence à être tannée de ma mise en page, mais les maudites contraintes informatiques me poussent à croire qu’il me faudra encore quelques semaines avant de donner à ce jardin de mots épars une nouvelle forme hivernale. Ces temps ci, je réfléchis sur la consistance de ce blog, je réalise que j’ai pu trouver en ce média ce que je recherchais à ses débuts : Une certaine discipline d’écriture qui me ravit! Je me rends compte, après 17 mois de blog, que je puis avoir cette discipline sans trop de problèmes (les lecteurs sont évidemment la cerise sur le gâteau)…

Cependant, je sens au fond de moi que cela n’est pas tout, car après la discipline imposée d’autres concepts se dégagent subtilement de l’expérience. Des envies de structures floues, un besoin d’approfondissement qui se dessine à l’horizon, des abstractions qui s’accrochent à cette virtualité et me déroutent un peu…

Mais quelle est l’essence de cette virtualité qui s’affiche au monde entier? Pour moi, en cet endroit, c’est avant tout une sorte de journal de bord, une évolution du journal intime habituel, une nouvelle forme de l’intime qui se sait publique ou un truc dans le genre. Bref, ceci combiné à un brouillon de création où quelques histoires se forment en pure fiction pour se ranger docilement comme des cailloux posés dans le ruisseau de ces mots qui coulent jours aprés jours. Sans oublier l'espèce de babillard d’humeur et de goûts, partagés aux vents du temps, en gros, c'est quand même tout un fouillis! Mais ais-je vraiment envie de faire le ménage? Pour tout bien structurer en un ordre qui m’étoufferait certainement! Je n’en ai pas l’impression présentement.

Comment apprivoiser ma liberté sans me contraindre l'esprit, peut-être est-ce la vraie question? Peut-être que derrière la réponse à cette question se cache la solution à ces méandres qui m’énervent le bout du nez glacé

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