mardi, août 24, 2004

Recul estival


Durant ces derniers jours d’été où le soleil daigne enfin se montrer, je prends un peu de recul avec l’ordi, je vis ma vie sans y penser. Comme dit le dicton, je recule pour mieux sauter ! Avant de replonger dans les réalités hivernales, je me détends l'être. Bientôt les enfants reprendront le chemin de mes soirées, et l’université avalera ma vie pour une dernière année. Alors, durant ces quelques jours de transition, je me laisse flotter dans les dernières saveurs de cet été 2004. Je ne rate aucun coucher de soleil (que je bombarde impunément comme souvenirs pour les dures journées glacées)...

L’homme a fini son stage et reste à la maison jusqu'à la rentrée, cependant comme il a un contrat à terminer, je n’ai guère accès à l’ordinateur présentement. La priorité informatique est masculine. Ce n’est pas si grave, cela me fait plaisir de profiter un peu de mon homme au fil des heures qui effacent cet été pourri. Été de pluie et de gris, été d’exception dans les déceptions. On croit s’attendre à une chose et l’on en découvre plein d’autres sauf celles que l’on attendait, ce qui dans mon cas se résumait principalement à soleil brûlant, chaleur étouffante et délices félins pour délier ma plume!

Enfin, heureusement que j'ai découvert Hubertus pour me délier les os (à défaut de mes mots)! Je suis presque prête pour le Yoga, encore quelques efforts et j'en serais là. Drôle de vie qui s'amuse de mon existence retirée. Ainsi, avec ces derniers jours d’août qui s’étirent, je suis incapable de rester bien longtemps devant l’écran lorsque le soleil brille sur ma terrasse en fleurs. Il fera froid bien assez tôt et il sera bien assez temps de me perdre la pomme dans l’ordi «avale-heures» lorsque les journées seront si courtes qu’on les verra à peine passer. Je m’amuse à prendre des centaines de photos, afin de pouvoir les consulter lorsque ma terrasse sera recouverte d’un épais manteau de neige. Histoire de me souvenir en images que l’été existe ici aussi. Je fais le deuil de mes minous dans mes silences qui s’allongent dès que j’y pense.

Hypérion et Obsidien s'accordent à mes émotions. J’ai toutes sortes d’idées que je laisse fondre au soleil, simplement parce-que je le peux, simplement parce-que cela me plait présentement de laisser errer mes mots dans le tumulte de mes ruisseaux personnels. Laissez cogiter. Laisser macérer les ingrédients de l’esprit. Chercher toujours cet inexplicable équilibre des mots et de soi. J’ai des envies de ragoûts bien réchauffés. Je cuisine intérieurement, j’expérimente le silence, j'absorbe des gouttes de vie dans les tornades de mes pensées et je m'efface une autre fois...

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