jeudi, juillet 15, 2004

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Pluies diluviennes

Il pleut, il pleut, il pleut! Que dire de plus! L’été se fout un peu de notre gueule, il mouille mes humeurs et ne semble guère sympathique pour ses gens cette année! Des pluies diluviennes à plusieurs endroits du Québec, inondations à gogo...

Chez nous, dans les montagnes, le lac est géré par un petit barrage qui l’empêche de déborder. Nous, on ne risque rien, sinon de mourir d’ennui pour cause de pluie prononcée! J’ai rarement vu un temps aussi pourri durer aussi longtemps, c’est pas normal! Mais la Terre en arrache sur toutes ses faces, alors si elle se rebelle un peu, je la comprends...

Pour me changer les idées, j’ai enfin changé la photo de tourne-ciel en début de page, (tournesol figé par l’hiver et grignoté par les oiseaux), en quête de couleur et de lumière, j’ai opté pour ce papillon sur pissenlit! En attendant une prochaine inspiration ou le soleil...

Ce serait un temps parfait pour écrire, si je n’étais harcelée par le mini génie du ménage et une sciatique des plus tannantes! D’ailleurs "c’est-tu" laid pas à peu prés ce mot: Sciatique! Yerk! J’ai l’impression d’avoir 80 ans du haut de mes 30 ans passés.

Ok, j’ai été paralysée à treize ans, ok, j’en garderais des séquelles toute ma vie, ok! J’ai de la chance, rien n’est visible. Tout est dans la douleur fantôme qui coince toute liberté de mouvements désirés. Au pire, je vais boiter de manière disgracieuse, mais tout reste interne, invisible à l’œil nu, jusqu'à la chaise roulante ( exquise épée de Damoclès suspendue au dessus de ma tête)...

Je vais bien finir par m’habituer à ces maux de corps, sans capituler, avec l’âge je vais avoir de moins en moins le choix. Je m’en bien rends compte à chaque année qui passe! Changement d’alimentation, reprise d’exercices physiques rigoureux, voilà comment bouleverser en deux temps, trois mouvements, un corps trop fragile pour sa tête dure!

Je ne sais pas si un jour j’arriverais à harmoniser ces deux morceaux de ma personne. La raison prend le pas sur les folies de jeunesse, peut-être arrivera-t-elle à amadouer l’esprit révolté et à éloigner l'épée silencieuse qui fait palpiter ma carcasse d'effroi...

Spleen de pluie sur mon 47ième parallèle, j’entends « chuchoter » ma Datura, étrange dialogue qui résonne entre la nature et ma pomme....

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