mardi, décembre 30, 2003

Je ne comprends pas cet hiver !

Depuis deux jours, la pluie est revenue. Mais de la pluie, à l’aube de janvier et des températures qui tournent au dessus du zéro, c’est au delà de ma compréhension !!! À moins que…

Les 80 cm de neige qui étaient tombés en une semaine avaient enclenché le concept des bancs de neiges, mais là même les bancs de neige sont tout rikiki ! Le niveau des rivières est incroyablement haut et même pas gelées elles sont!!! Si ce n’est ces étranges icebergs qui flottent de ça de là…

C’est l’hiver le plus doux de ma mémoire de canadienne (15 ans minus2 = 13 hivers ), enfin il reste janvier et février pour me remémorer l’hiver…

Je me prépare à mon escapade urbaine et aux retrouvailles maritales…

J’ai même trouvé durant Boxing Day de quoi amuser l’homme en manque. Déshabillé et string de circonstance, sans compter les fameuses bottes…

Paraît que ça va être ma fête ! Mais je lui réserve une petite fête à lui aussi…

Cela va être chaud chez Ves, what are we gonna do of Keisuke! Mais je suis heureuse comme toujours de retrouver ma plus chère amie…

Nous entamons nos seize ans d’amitié et c’est devenue une sœur de cœur. Depuis les bancs d’écoles à l’aube de l’adolescence, à nos 20 ans sur le Plateau, du Japon à la France, jusqu'à cette trentaine qui aujourd’hui ouvre les bras, Ves est l’amie que je chéris au plus profond de mon sœur…

De père Irakien et de mère originaire de l’Honduras, Ves a toujours été à mes yeux Montréalaise type. Elle représente tout ce que la ville à de mieux à donner, polyglotte, tolérante, ouverte. Elle a l’espagnol de sa mère, le français racé de MDF, et l’anglais fluide de tout anglophone ayant suivi ses études collégiales et universitaires en anglais…

Elle comprend l’arabe de part son père et après 3 ans au Japon papote en japonais avec Keisuke son aimé. Ce qui me fait toujours mourir de rire, c’est si étrange que de la voir parler en cette langue si lointaine…

Ves est plus douce que le miel et aucune malice ne coule en ses veines...

Elle garda sa virginité longtemps pour mieux savourer son épanouissement sexuel dans l’équilibre du couple, et man, elle décoiffe ma p’tite « grande » Ves!!! Comme une princesse de conte de fée, depuis toujours elle me charme et depuis longtemps elle posséde mon amitié loyale en sa poche…

Toujours hip, Ves est une gazelle de la mode, Reine de Saba quand vient le soir, elle connait la paix en son âme…



Elle est la seule qui sait toujours me faire rire aux éclats, comme avant lorsque j’avais 20 ans…

La dernière fois que je lui rendis visite, between two giggling, we laugh a lot together, she showed me some beautiful pictures…

- Hein, t’as posé nue?
- Ben, oui je t’avais jamais dit?
- Ben non, petite cachottière, c’était quand?
- Man, y’a longtemps quand on a avait 20 ans…
- Ahha! En cette jeune folie qui fut la notre, mais tu vois, tu vieillis pas! T’as juste embelli depuis!
- Etol, t’es fine, tu trouves?
- Indeed! Pis tu m’en donnes? T’es trop belle… Mais ? Comment ça t’as posé nue?!?
- Ben tu sais, c’étais mon ami Ben, celui qui faisait de la photo…
- Hum, celui qu’était amoureux, pis qui te faisait des tableaux?
- Mmmhmm, il avait un ami qui faisait du nu et il m’a proposé une séance gratuite. Je me suis dit que c’était une bonne idée de poser à 20 ans, pis c’était très classe pas trash, de l’art…
- Oui, I see, pas comme notre video de l’Autre et moi durant nos 20 ans, un jour faudrait que je le retrouve ce truc! J’étais toute jeune et mes pores était si inexistants! Pis tu m’en donnes des photos?
- Ok, prends celle que tu veux…
- Dis je peux les mettre sur le blog, c’est de l’art avec toi, the best, i need it in my journal!

Some giggles and a few laughter later, she answered,

- Ok, c’est drôle, ça me dérange pas, tu crois que y’a des gens qui vont me voir?
- Ben ça risque, tu sais le Net…

More giggles and there it goes…




Happy New Year Everybody,
I’m gonna party a bit,
so see ya all later…

lundi, décembre 29, 2003

Hopeful Wishes…

Nouvelle semaine qui conduira à une nouvelle année, l’hiver est doux, si cela pouvait durer…

J’aime la période qui précède Noël, l’anticipation des enfants, le rêve qui flotte au quotidien, la gentillesse de tous ces adultes qui soudainement se mettent à penser aux autres, les cadeaux que l’on s’échange, le plaisir dans les yeux, les chocolats…

Évidemment en cette société de consommation, le monde matériel fait aussi la fête. Et le petit Jésus est recalé au rayon des oubliés, mais je ne pense pas que cela empêche la magie de circuler…

Car il y a toute une magie qui coure durant Noël, un soupçon de ce que la vie pourrait être si l’on était tous gentils, aimants, généreux et souriants. Une douce utopie s’installe pour quelques jours…

Je m’accroche à cette petite folie pour en garder ces souvenirs que je chéris au fond de mon cœur et pour me rappeler que cela devrait être tous les jours Noël…


Sheila Wolk

dimanche, décembre 28, 2003

GOOM: L’Ogre qui ne voulait plus manger d’enfants…

Épisode cinq :

La nuit commençait à tomber. L’île était lugubre mais ne semblait pas habitée. Goom traîna sa barque sur le sable et s’aventura en grognant entre les arbres…

Durant son voyage, il s’était sentit changer sans y penser. Il était triste. Il sentait en lui multiples transformations mais son cerveau était trop petit pour les analyser. Alors il avait regardé l’eau couler. Il avait attrapé quelques poissons qu’il avait croqué et avalé en trois coups de dents. Son palais avait à peine réagi, son estomac s’était un peu calmé. Il avait ensuite repris sa contemplation inerte et silencieuse. Assis comme un gros balourd au fond de sa barque, il avait ressenti à l’intérieur de lui toutes sorte d’émotions bizarres. Il s’était sentit perdu et rejeté, il avait encore envie de pleurer…

Les Ogres étaient de nature simple et brutale. Leur petit cerveau s’accommodait bien de cet état et leur cœur minuscule ne battait qu’au gré de leur palais satisfait. Seule la nourriture les faisaient vibrer et seul le goût si particulier de la chair humaine faisait palpiter quelques émotions en leur petit cœur si peu utilisé !

Goom ne pouvait plus compter sur la chair humaine pour se nourrir l’estomac, le cœur ou l’esprit. Il se rappelait du plaisir qu’il avait si souvent ressenti en croquant la cuisse tendre et juteuse d’un bébé à peine grillé. Mais ce souvenir encore agréable s’accompagnait désormais d’un malaise qu’il ne pouvait contrôler. Et il savait que plus jamais il ne se mettrait sous la dent un autre humain cuit ou cru !

Son corps se transformait de l’intérieur sans autres douleurs que ce malheur qui envahissait ses rares idées. Il fit le tour de l’île en quelques enjambées et décida d’y passer la nuit. Il s’installa une couche et alluma un feu pour se réchauffer…

L’atmosphère était humide, la brume semblait ne jamais vouloir se dissiper. La nuit noire avalait le peu de paysage visible et Goom bien vite caché sous ses couvertures ouvrait ses gros yeux vitreux à chaque petit bruit nocturne. Pour la première fois de sa vie,il sentait monter en lui toutes sortes de petites frayeurs qui lui faisaient grincer les dents et serrer des poings.

La nuit semblait habitée de toutes sortes de créatures étranges, inconnues à ses sens. Il ne reconnaissait pas la majorité des bruits qu’il entendait et frissonnait de tout son corps à chaque instant. L’esprit torturé d’incompréhensions, il échappait un grognement et fermait de toutes ses forces ses gros yeux fatigués. Le sommeil vint finalement l’emporter au petit matin. Il rêva d’enfants sanglants, de cervelle écrabouillée, de marmites fumantes, de brouillard hanté et de cercles oubliés…

GOOM: L’Ogre qui ne voulait plus manger d’enfants…

Lorsqu’il n’en put plus de frapper, Goom retrouva ses idées. Il constata, dépité, le désastre accompli. Il prit peur aussi vite qu’il comprit son erreur et s’enfuit en courant de la scène mortelle. Écrasant buissons et arbustes, il faisait vibrer la terre et les arbres sur son passage. Il courut ainsi, gros balourd terrifié, jusqu’au lit de la rivière damnée. Il pénétra l’eau glacée jusqu'à sentir le flot tumultueux le déstabiliser. Il sortit alors ses épaules massives de l’eau et retourna à sa cabane par la voie maritime. Il arriva à sa cabane au petit matin transi de froid et de peines…

Épisode quatre :

À peine était-il sorti du lit de la rivière qu’il remarqua un filet de fumée s’échapper de la cheminée. Goom s’approcha à petit pas malgré ses énormes pieds. Sans faire de bruit, il regarda par la fenêtre. Il se sentit bien soulagé de voir l’affreuse face de ses frères. Il entra dans la cabane. Ses trois frères se retournèrent dans sa direction, la mine affligée…

- Goom dit l’un, tu es tout mouillé, viens prés du feu !
- Goom dit le deuxième, c’est vrai alors ?
- Goom enchaîna le troisième, nous sommes là pour te prévenir, tu dois partir!

Goom regarda ses trois frères, une larme coula sur son énorme joue bleuté. Il n’avait plus de mots pour parler, il se mit à pleurer bruyamment. Des hoquets s’échappaient de sa gorge et résonnaient entre les quatre murs de la cabane. Ses trois frères le regardaient en silence, interloqués, ne sachant que faire. Personne n’avait jamais vu un Ogre pleurer! Ils échangeaient des regards apeurés, toute cette situation était bien au delà de leur petite compréhension…

- Goom, dit le plus courageux des trois, tu as enfreint trop de lois. Tes plats ont toujours été les meilleurs du pays, les Ogres se rappellent. Si tu as tué un des nôtres, tu devras payer. Le prix sera ta mort ! Mais si tu pars tout de suite loin, très loin, on ne te trouvera pas et tu pourras vivre!!! Tu dois partir!!! Nous avons préparé des sacs pour ton voyage et une barque t’attend dehors…

Goom regarda son frère tristement, c’était bien la première fois qu’il parlait autant en une seule fois. Il acquiesça entre deux hoquets, s’essuya la face de ses grosses mains et se leva brusquement. Il savait qu’il ne reverrait jamais plus les siens maintenant.

Son petit cœur lui faisait mal et c’était bien la première fois qu’il le sentait battre aussi fort! Il connaissait sa faute. Il comprenait qu’il était devenu un problème pour son pays tout entier. Il baissa la tête pour cacher sa peine, ramassa ses énormes sacs et sortit de la cabane sans un regard en arrière. Il scruta des yeux la rivière damnée pour y trouver l’embarcation qui le conduirait ailleurs…

Ses frères le suivirent en silence. Il grimpa dans la barque et sans un autre mot, il disparut dans le brouillard matinal…

Goom savait qu'en descendant la rivière damnée, en deux ou trois jours, il arriverait à la frontière d’Ogronum et du pays des Elfes…

La région des marécages servait de frontières entre les deux mondes. Personne ne s’aventurait en cet étrange endroit. Les Ogres pensaient que les marécages étaient hantés de créatures aussi invisibles qu’invincibles. Personne n’irait le chercher là-bas et vu son état mental présent, il n’avait que faire de ces créatures inconnues...

Deux jours après son départ, il arriva en vue des marécages maudits. La rivière commençait à changer de forme et de consistance. En son milieu, une île boisée émergeait de la brume épaisse, il accosta enfin…

samedi, décembre 27, 2003

L’ultime caprice que je n’aurais pas eu en 2003 !

Le Murakami de Louis Vuitton…

Du haut de toutes mes aspirations futiles, j’en bave d’envie ! J’en rends gaga Juan quand cela m’amuse...

Qu’il y a-t-il de pire pour une princesse déchue qu’un caprice jamais réalisé ?

- Etol tu veux quoi pour ta fête…
- Hummm, je veux un Louis Vuitton, tu sais le blanc avec les sigles colorés, je te l’ai montré des centaines de fois !!!!
- Etol, come on’ t'es chiante avec ça! Tu vas faire quoi d’abord avec ton Vuitton au village ?
- Ben je vais l’emmener prendre des marches, imagine comment je serais belle avec mon Vuitton et mes bottes blanches… J’peux-tu avoir plusieurs modèles ?
- Etolane !
- Quuuoooiiiaaaa !!!!
- Mmmmfff, tu me fatigues….
- Mais, moi Ze veux un sac Vuitton !!!!
- T’en connais toi des filles qu’ont un Vuitton comme tu veux ma puce ?
- Ben y’en a plein les magazines, évidemment à Québec et sur le campus c’est plus rare, mais je suis sure que cela existe !!! Allez pour ma fête, j’prendrais même le plus petit mon chéri…
- Etol, t’es incroyablement chiante quand même quand tu tu t’y mets….
- Ben quoi! D'abord c'est ça que je veux! Un Murakami Bag! Tu me demandes, je te réponds!!!
- Pis y coûte combien ton sac que je rigole?
- Heu.... Genre 2000 américains!
- Pis tu veux toujours ça pour ta fête? Sois sérieuse deux minutes, des fois tu me fais halluciner, tu te rends compte?
- Naaannnnnn...

Tapage de pied et cœur crushed !!! J’aurais pas mon sac Vuitton cette année, c’est pas comme si je m’y attendais pas!

Et puis c’est bien beau les mots, la culture et les belles phrases mais ça ne «Vuittone » pas sa femme ! Normal me direz vous l’on ne peut mélanger les pommes et les carottes et la profondeur humaine se conjugue difficilement avec la superficialité Hollywoodienne !
Coco dans les cadeaux…


Une fois n’est pas coutume, voici en ce petit coin virtuel génétralement félin, une touche canine…

Aujourd’hui fut une superbe journée, température douce et soleil éblouissant. Je suis allée me promener et sur mon chemin j’ai trouvé Chanel la belle et l’appareil numérique de Sylvie…

Nous sommes parties au pays des glaces. Nous avons marché sur le lac gelé. L'atmosphère était calme, le ciel limpide, Chanel s’est roulée dans la neige en se marrant de toutes ses dents. Heureuse sous les lueurs dorées du soleil, elle a joué comme une petite folle tandis que mes joues rosissait sous l’air cristallin. Nous avons suivi des traces de raquettes qui marquaient la neige épaisse et fait craquer la glace….

I took a few deep breath of fresh crispy air, made me feel much better…

Au fin fond de moi-même j'aime bien cette trentaine qui me stabilise l'être. J'aimerais ça qu'elle ne passe pas trop vite...

Cette petite promenade m’aura oxygéné les idées et des dizaines d’images d’hiver j’aurai attrapé! Sans compter Chanel si belle et obéissante dans le désert blanc du lac glacé….

D’ici la semaine prochaine, j’irai avec Sylvie pour les graver et avec un peu de chance l’on arrivera à faire de quoi entre CD et Photos!!! En attendant j’ai récupéré des photos de Noël et la star animale de ce jour se nomme Coco…


Petit Jay n’est pas content, je ne suis pas «fan » de Coco, c’est Chanel que j’aime…

Il n’aime pas mon favoritisme animal, alors comme je ne suis pas bien méchante et que je niaise souvent avec mon indifférence "Cocoienne", je laisse la place à cette Coco qui m’en a fait voir de toutes les couleurs avant que je n’arrive à la prendre en photo! Ça bouge tout le temps ces petits trucs là…

Dans 5 jours c’est ma fête et dans ma tête cela fait des étincelles….

La vie qui se rappelle, le tunnel qui s’assombrit, le cœur qui s’épanouit, les enfants qui s’effacent dans un firmament lointain. Les rides qui arrivent et l’argent qui lui se fait désirer gentillement…

Je suis comme beaucoup de ma génération, la vieillesse m’angoisse, de quoi aurais-je l’air dans 10 ans ? Chaque année qui passe avale un peu plus de ce qui fit ma jeunesse, ça me paraît logique…

Juan me dit : « À chaque année c’est la même chose, tu capotes toujours pour rien, c’est pas grave que tu vieilllises, c’est normal, je t’aime comme tu es… » Et combien d’années l’Autre m’aura dit : « Etol, t’es retardée avec ça, tu vas avoir 25 ans, t’es pas vieille !!! »

Je réalise à l’aube de ces 31 ans qui me narguent que j’ai toujours le même problème, depuis des années, à chaque nouvel an mon cerveau s'embrume de conneries!!! J’aime pas voir l’horloge tourner….

À moins que je n’ai attrapé cette maladie qui coure dans ces magazine que je lis avec trop de plaisir, entre Marie-Claire et People, j’ai été contaminée! Je suis condamnée à vieillir contre ma volonté…

C’est vraiment un drôle de monde que celui de la Vie ! Un univers qui bouscule plus ses âmes qu’il ne les chérit…

Heureusement qu’il reste tous ces petits instants qui donnent la force de continuer son petit bout de chemin dans l’incroyable labyrinthe des destinées…

vendredi, décembre 26, 2003

Songe et Incompréhensions…

Le sens se faufile entre les sens. Des images qui restent gravées et une scène finale qui se joue au sommet d’un gigantesque gratte-ciel perdu au milieu de la forêt amazonienne…

Je suis là avec des gens que je ne connais pas mais qui me sont familiers, des étrangers que je suis supposée connaître…

Je regarde au delà des baies vitrées qui dominent la canopée des arbres plus bas. Hauteur démesurée, un vertige tel que celui déjà ressenti en haut du Worl Trade m’emporte…

Je détourne mon regard pour contempler ces gens qui parlent et discutent. Il y a des groupes qui semblent être formés. Je parle aux individus sans désirer m’intégrer à un groupe en particulier…

L’on se connaît semblerait-il, je salue ces êtres que je n’ai jamais vu. Je me fatigue. Je sors de cette pièce à la recherche d’un visage connu. Je erre dans les couloirs de ce gratte-ciel étrange et si désert...

Pour finir par retrouver cette chambre dont la vue m’entoure, j’évite consciemment de regarder ce vide m’attrape les tripes. Il n’y a plus qu’un garçon dans cette immense chambre. Il m’invite à m’asseoir sur le lit. Je souris. Il est bourré de charme et mignon à souhait, je me laisse aller à ses douces paroles. Il veut me réconforter d’une façon dont je ne suis pas persuadée qu’elle me soit nécessaire….

Je l’écoute, je regarde du coin de l’œil des singes s’amuser à la cime des arbres, je me sens succomber…

Quand soudain, s’ouvre grand la porte pour laisser passer une dizaine de personnes qui s’installent sur le lit voisin adjacent l’immense baie vitrée et cette vue démente…

Ce garçon qui mettait toute son âme à me charmer sursaute et ne semble guère heureux de ce retournement de rêve…

Dans le fond, je l’avoue, je vogue en pleine incompréhension !!! Je ne comprends rien à cet endroit, je ne comprends rien de tous ce gens que je dois connaître sans reconnaître et je comprends encore moins à ce que je fais là !!!

La réalisation de toutes ces incompréhensions m’envahit subtilement. Je regarde par les fenêtres au même instant où quelqu’un saute le parapet ! Je tressaille. J’essaie d’expliquer ce que je viens de voir mais les mots restent bloqués dans ma gorge…

Je regarde à nouveau par la fenêtre pour revoir se produire la même chose. Je réalise que l’on me demande de choisir un groupe mais je n’en ai aucune envie et je me sens totalement détachée de cette scène. Je laisse aller les débats et les tergiversations. Je me lève et sort de la chambre à la recherche d’une porte de sortie. Je la trouve et je l’ouvre, je veux comprendre pourquoi ces personnes ont sauté dans le vide…

Je m’accroche à la porte d’acier tandis qu’un vent violent me fouette et un vide effrayant me fait suffoquer. Je suis à une hauteur qui ne fait aucun sens ! Je titube et recule…

Je retourne dans cette chambre bourrée de chaleur humaine juste à temps pour voir une autre personne avancer sur le parapet derrière les fenêtres, je tends le doigt en sa direction. Tout le monde se retourne enfin, les yeux écarquillés comme les miens sous le saut d’un autre garçon dans le vide ! Un goût de mort m’envahit le palais. Je suis tannée…

Je m’assois dépitée sur un lit. Les gens s’esclaffent et certains s’approchent de moi tandis que d’autres font soudainement la gueule. L’on me dit que j’ai fait le bon choix ! Je regarde ces visages que je connais pas, je grimace et fronce les sourcils. Et je me réveille, shpoufff..

J'ouvre les yeux sur un matin bien avancé, l’esprit torturé par un songe aussi incompréhensible que rempli d’images claires et limpides…

jeudi, décembre 25, 2003



La nuit tombe sur mon silence,
la vie s’écoule sans bruit



Petite Crevette cherche son maître,
mon estomac cherche ses repères à l’envers,
le froid glacial a déserté notre contrée qui s’égoutte…



La pluie s’est transformée en neige directement sous mon regard.
D’énormes flocons blanchissent la nuit noire,
un ange sur le bureau caresse mon cœur



J’ai toujours le soir de Noël mélancolique, les cadeaux sont déballés, les émotions se dissipent, la vie reprend son cours. L’hiver continue sa longue route, c’est le temps des câlins…



Mais les bras qui me câlinent sont trop loin, alors c’est avec Yoda, ronronnant de tout son cœur sous mes caresses légères, que je me défoule


À Québec, la rue du Petit-Champlain...
Réveil empâté pour ne pas dire enfariné ! Hier soir mon verre de champagne n’a pas désempli et ce midi j’ai la tête dans la rhubarbe et l'estomac en rébellion !!!

Comme les 3 dernières années, j’ai passé le réveillon en famille, pas la mienne, i don’t really have any, mais celle de Sylvie et Lou qui m’a adopté pour les fêtes ! J’aime bien réveillonner avec eux, nous nous retrouvons chez les Grands-parents qui habitent à 4 rues de chez nous et je me laisse aller à l’ambiance familiale qui m’accueille dès que je passe le pas de porte...

Grands-Parents, parents, enfants, tous réunis autour du gigantesque sapin où s’étale une montagne de cadeaux à déballer durant le cours de la soirée…

Grand-Papa Hugues n’a cesse de remplir mon verre de champagne et de me faire la cour avec tout son humour sous le regard bienveillant de Grand-Maman Jeannine qui en a vu d’autres de son énergumène de mari ! Bref, moi qui ne boit jamais, si ce n’est à Noël et Nouvel an le champagne de circonstance, je finis toujours avec un petit coup dans le nez! Cela fait sourire les parents et les enfants s’endorment indifférents, après avoir ouvert leurs paquets et s’être énervés comme des petits lutins à moitié fous…

Entre les oncles et les tantes, j’ai eu moi aussi des cadeaux dans la montagne qui attendait sous le sapin ! Un encensoir à gueule de dragon, une bonbonnière et un ensemble collier et boucles d’oreilles en argent avec des perles véritables qui m’a fait fondre de plaisir…

Et puis même si le Père-Noël n’a pas eu le temps de passer à Future Shop pour me trouver l’appareil numérique de mes rêves, Sylvie m’a laissé jouer toute la soirée avec le sien et une centaine de photos plus tard, j’étais comblée….

Malheureusement la carte mémoire qui contenait les superbes photos de Chanel la belle durant notre promenade féerique sous les énormes flocons qui accompagnaient nos pas a « buggé ben raide »!

Cette centaine de photos là s’est effacée dans le néant des machines pas gentilles emportant mes si jolies images d’hiver !!! Chanel si belle qui posait comme une top modèle canine entre deux bancs de neige restera uniquement gravée dans ma mémoire. On n'est pas très douées à date avec le gadget, c'est le transfert de photo qui pose problème toutes les trois minutes...

Et puis voilà pas qu’il s’est mis à pleuvoir, la température frôle les 5 degrés et la neige fond aussi vite qu’elle est tombée, à ce rythme les 70 cm tombés la semaine dernière ne seront bientôt plus que « sloche-caca »…

C’est à rien n’y comprendre ! J’en profite pour ouvrir les fenêtres et aérer ma maison, le sourcil levé et l’étonnement dans le cerveau ! Juan me manque inexorablement aujourd’hui, un petit pincement dans le cœur en pensant à lui là-bas de l’autre coté de l’océan…

Dans une semaine exactement j’aurai 31 ans, Juan sera rentré et une nouvelle année recommencera…

Mais en ce jour de Noël, anniversaire de Jésus, tandis que le Père Noël se repose de sa tournée mondiale, et que je me remets de ma cuvée de champagne 2003, voici ma mascotte du jour : Coco dans les cadeaux…

M'enfin ça c'était le programme avant que la machine encore ne fasse des siennes alors en attendant Coco dans les cadeaux, on commencera par des cadeaux...

mercredi, décembre 24, 2003

Christmas Hugs...

Je donnerai tous mes câlins au Père Noël pour lui donner de la force en cette nuit toute particulière, parce-que moi j'aime ça les câlins et le Père Noël itou!!!

Le 26 décembre, la machine à câlins ira se ranger au Pôle Nord en suivant le Père Noël et ses gentils lutins...


Des câlins pour Etolane...

Get hugs of your own


La machine à calins s'est envolée... Sauf dans les blogs parralléles à celui-ci....

Merci à vous tous pour avoir joué le jeu et m'avoir donné tant de câlins! J'en ai plein le coeur...

Et je les lance au Père Noël qui disparaît avec sa douce magie....
Et nous voilà en ce 24 décembre…



Des milliers d’enfants trépignent d’impatience à l’idée d’ouvrir bientôt leurs cadeaux, les familles se préparent au réveillon et les gens tristes sont deux fois plus malheureux…

MediaTic petit coquin a débusqué une petite version de ce blog caché dans les broussailles de la blogosphère. Je m’amuse à tester toutes sortes de versions, je voudrais changer mes couleurs, je teste l’idée du bleu pour la fin de l’hiver…

Je parcoure mes archives et je me rappelle mes couleurs vives de cet été, je parcoure mes archives et je me souviens de ces moments qui s’effacent déjà, de ces souvenirs de chaleur et de soleil vibrant, de ces instants de vie passés, cela me fait tout drôle…

Jamais je n’avais réussi à tenir un journal de papier mais le concept m’avait toujours attiré. J’ai essayé multiples fois mais plus de 15 jours et je flanchais ! Je n’ai jamais tenu que des journaux d’écritures, des pages et des pages, des feuilles et des feuilles d’histoires, de pensées ou juste de phrases qui satisfaisaient mon amour des mots…

Et puis avec ce blog, je découvre en plus cette mystérieuse mémoire qu’est un journal de vie…

C’est parfois étrange que cela soit un journal public. Heureusement que je ne suis pas des plus pudiques ! De toute façon c’est vers le public que se tourne au final toute écriture. C’est une manière comme une autre de s’habituer à ce concept d’être lue, d’être appréciée ou détestée, d’être vue par les autres au travers leur propre filtre de vie…

C’est une aventure des plus intéressantes, j’aime le partage et l’ouverture, prendre ma vie comme cobaye est un peu extrême mais c’est une habitude qui ne semble pas vouloir s’atténuer…

Lorsque j’ai commencé ce blog, j’ai du lutter contre ce sentiment bizarre de me dénuder en public. J’ai relativisé la chose et cela m’a glissé sur la peau comme un courant d’air…


Ce qui ne m’a pas empêché dans les mois qui suivirent de faire des rêves comme je n’en avais pas fait depuis le collège. Le genre de rêve pas cool où tu rêves que tu vas en cours pour finalement réaliser que t’es partie de chez toi à poil !!! Le rêve suivant j’avais gardé mes sous-vêtements et enclenchée une certaine lucidité pour échapper à ce cycle de rêves nudistes… Non mais !!!

Mon affection pour l’écriture et les mots qui s’emballent, se déballent et s’envolent reste la toile de fond de ce blog. Je pense qu’il perdure principalement de par ce fait car dans cet océan virtuel les requins guettent et les écueils qui font couler les vaisseaux de nos mots sont nombreux. Sans compter la lassitude qui fait partie intégrante de notre humanité…

S’il n’était question que de moi, de ma petite pomme croquée au fil des jours, je ne suis pas sure que j’aurais tenu jusqu’ici ! Mais les personnages comme Maria, Goom et Sarah, les histoires dans lesquelles ils m’entraînent sont le moteur de Vol de mots…

Ce tourbillon de mots et de fiction est le "back-bone" de cet endroit où seul règne mon esprit, détaché de cet univers corporel bourré d'apparences et de préjugés, qui fait aussi notre humanité...

Il y a cette découverture du Web qui est amusante, c’est un peu comme avoir un appart où ranger ses trouvailles dans l’univers virtuel mais non moins réel de la Toile…

Et je passe le coté pratique d'ouvrir sa vie à des parents et des amis lointains...

Les lecteurs qui passent par là et déposent des petits mots réchauffent mon cœur. Ils font vivre mes mots ailleurs en d’autres univers d’existences et ils sont une partie de cette essence qui fait vibrer ce petit coin de mots et de moi…

À vous tous, connus ou inconnus, simples humains de passage, je vous souhaite un joyeux réveillon, de la joie et des rires dans vos maisons…

Tous les collaborateurs fictifs de Vol de mots se joignent à ma petite personne to wish you a merry merry Christmas and a Happy New Year…

La semaine dernière Jess l’une de mes petites élèves du soir m’a offert avec une jolie bougie cette petite carte qui m’a fait tant plaisir. En cette mémoire virtuelle je la dépose et en ce 24 décembre, je souhaite bon courage au Père Noël qui aura bien du travail ce soir…


mardi, décembre 23, 2003

Cet après midi à été envahi par d’énormes flocons qui flottaient et virevoltaient dans l'air doux, la température était si bonne. J’ai fait une promenade de bois avec Chanel la belle, j’ai pris des photos parsemées de flocons fondants…

Je devrais les avoir demain, le temps que Sylvie me les grave sur un CD, demain sera sous les flocons d’hier…

Nous parrainons une petite fille au Guatemala, Milvia, depuis plus d’un an. Mais je suis terrible, depuis plus de 6 mois, un petit paquet attend commencé il y a un an déjà ! Aujourd’hui, victoire ! Je suis enfin allée au bureau de poste et j’ai envoyé par avion mon petit colis! Elle le recevra pour le temps de fêtes, c’est un grand pas dans cette relation lointaine. 30$ par mois c’est un peu vide d’humanité, enfin elle pourra nous découvrir en photos et malgré l’interdiction d’envoyer des jouets, j’ai glissé dans le paquet des poupées Macdo, c’est pas vraiment des jouets, mais c’est presque des poupées !!!

Petite Clo qui passe Noël à Cuba avec son père a elle aussi de son propre chef fait le tri de ses vieux jouets et emporté un sac pour les enfants pauvres là-bas, je l’ai trouvé si belle dans ce petit geste que j’en suis restée toute émue…

Et comment ne pas finir ces mots sans penser à Peter qui est décédé dans la nuit. Ses 52 ans soufflés comme une poignée de brindilles par le vent violent de la mort qui efface sans pitié nos corps et libère nos âmes…

J’ai de la peine pour ses filles, j’ai de la peine pour nous, ne plus le savoir à deux pas créera un grand vide auquel il faudra s’habituer! Et ce n'est rien par rapport au vide que Kate et Megan devront affronter! Mais la maladie qui l’a frappé était sans pitié, ses derniers jours furent terrible et je suis sincèrement soulagée de le savoir libéré de ce corps qui s’autodétruisait sous ses yeux…

Peter était un intellectuel bohème, charmeur et libre comme le vent. Il est parti entouré de ses femmes qui l’ont aimé jusqu'à la fin. À jamais il restera dans nos cœurs et nos mémoires. L’avoir connu nous rend meilleur et il ne voudrait pas que l’on pleure. D’ailleurs on pourrait presque croire qu’il a décidé de partir lui-même sans attendre que le coma ne le rende prisonnier d’un corps devenu inutile. Je suis sure au fond de mon cœur qu’il s’est dit : « Fuck that shit ! J’crisse mon camp d’icitte ! » Et il aura laissé glisser son esprit pour s’envoler en cette liberté qu’il aimait tant… That’s my Pete !

Il nous manquera énormément mais je ne crois pas que la mort soit une fin. Lui qui aimait tant les aventures extraordinaires, il est parti pour un voyage dont il ne reviendra pas mais où je suis sure, il s’amusera avec le vent et les étoiles. Cette essence particulière qui faisait de lui un être si riche et différent perdurera sous une autre forme….

Malgré toutes ses excentricités, Peter n’était pas porté sur la spiritualité et l’on se chamaillait souvent à ce sujet, mais comment ne pas le sentir en cette journée dans cet invisible qui nous entoure et se dérobe à nos regards pour juste laisser une trace fugace à nos perceptions qui fond comme un flocon…

Il trippait astrologie et savait faire une carte du ciel et regarder les étoiles...

Il ne voulait pas qu’on le pleure, difficile de ne pas laisser couler quelques larmes! Il voulait garder cet esprit jovial qui le caractérisait si bien. J’envoie pour toi Master Peter mille sourires en direction des étoiles qui brillent dans la nuit…
Passage en coup de vent entre deux flocons…

J’enfile mes bottes blanches, mon jean et anorak de brousse et je m'en vais photographier l’hiver ! Sylvie me prête son appareil le temps de quelques images ! Mici, mici z'entille Sylvie…

Mici aussi à tous les gens qui m’ont laissé des câlins. Moi qui suit toute seule dans en ma cabane sous la neige, des câlins même virtuels cela fait du bien !!!

Qui me donnera encore un schti câlin de Noël ?


Sleeping Bears

lundi, décembre 22, 2003

Via Crawling in my Skin...

Which Fairy are you?

1
Tree Fairy that's what you are...

brought to you by Quizilla
Un amour commence à exister quand chacun offre à l'autre le fond de ses pensées, les secrets les plus verrouillés. Sinon, ce n'est pas de l'amour, c'est de l'échange de peaux, de désir immédiat.
Katherine Pancol

Il n'y a rien de mieux qu'un roman, pour faire comprendre que la réalité est mal faite, qu'elle n'est pas suffisante pour satisfaire les désirs, les appétits, les rêves humains.
Mario Vargas Llosa

Ecrire, c'est comme être amoureux, on est nouveau, libre - et porté par un désir formidable.
Francis Dannema
Frappée par l'Esprit des fêtes, je succombe une autre fois à Philograh...
Faut dire que c'est pas pire son histoire de répondeur où chacun dépose sa voix...
Un peu intimidant, mais dans le fond, c'est ce qui rend la chose excitante...

Winter Hugs...

Via MediaTic, rentrer son nom en icônes de Noël et libérer l'esprit des fêtes...

Trop cute mais câlins non garantis...


My Hobbit name inspired from my real name is:
Ruby Bulge of Great Smials

My Elvish name...
Merenwen Arnatuilë


Levée avec les poules de mon imaginaire, j’ai fini mon article avec les lueurs du jour. Alors que j’allais poser le point final et envoyer le tout, l’ordi se décide à me niaiser…

Le clavier ne répond plus, la souris part en vadrouille et je m’arrache ma tignasse emmêlée! Finalement après multiples reboots, prières et une petite heure de calvaire, la machine se décide enfin à être gentille!!!

As-t-elle été traumatisée ou choquée par le désir virtuel de Juan soufflé hier soir?Par mon mini show intime et peu catholique? Peut-être

dimanche, décembre 21, 2003

Le bonheur des chats…

Patapouf se cherche une femelle mais semble trop niaiseux pour s’en trouver une ! Cependant ses hormones de mâle en chaleur commencent à se faire sentir un peu trop fort à mon odorat de femelle insensible à leurs charmes….

En rentrant hier soir vers 3 heures du matin, j’ouvre la porte de la chambre pour en voir jaillir Patapouf . Je fais un pas et je suis agressée par une odeur tout à fait désagréable. Je grommelle et bougonne. Je prends mon courage à deux mains et j’entre dans ma chambre si propre et pourtant si horriblement odorante ! « Bon, je me dis, il a du rester pris et plus se sentir pisser ! Please faites que ce ne soit pas dans le lit, please, please, pleeaaassssee !!! »

Je retourne à l’envers le lit, la couette et les oreillers, je respire à plein nez, tâte et retâte. Ouf ! Un minimum de respect lui aura fait éviter le pire ! Je ne l’égorgerais pas en ce petit matin …

J’hume les coins, cherche désespérément la source de la maudite odeur qui me retourne l’estomac. Pas évident lorsque toute la pièce embaume la virilité Patapoufienne, arôme "musk des bois en feu" !!!

Je finis par trouver un magazine suspect. L'ennemi est trouvé! Me voilà harnachée de ma « mop », mon « Mister Clean » et « Scotchtowel ». Je bougonne et je grogne tandis que je pousse le lit au milieu de la pièce, et que je commence à frotter, à frotter et frotter encore, obsession de se débarrasser du coupable! Je regarde la pendule et grommelle encore…

Une petite heure plus tard, la chambre est ultra propre et j’ouvre la fenêtre histoire d’aérer le tout ! Passé –20, je dois dire que ça aère peu et refroidit fort ! 10 minutes plus tard la chambre frigorifiée retrouve son odeur humaine de propre ! Je me couche enfin, éreintée et pas particulièrement satisfaite de mon retour. Ce qui ne gâche pourtant en rien une très agréable soirée entre Aragorn et un petit Party bourré de gens fort sympathiques…

Mop=Serpillière / Mister Clean= Monsieur Propre / Scotchtowel= Sopalin

samedi, décembre 20, 2003

Parfois j’ai l’impression d’être comme une poupée cassée que la vie charrie…

D’autres fois, je suis une femme forte et sensuelle avant de redevenir un cœur si sensible qu’il devient aussi fragile qu’une feuille de cristal et m’emporte dans une tour d’ivoire loin des regards cruels…

L’écriture m’écorche, les mots m’effleurent, m’emportent, la vie se dissout en un amalgame de phrases qui se déroulent à l’infini…


Questions dans le vent de l’invisible…

Je dois faire un article sur les Photologs à rendre demain soir…

J’ai pas gros avancé ! Je suis même un peu dans les patates !!!Personne avec des avis sur le sujet ! Une expérience à partager ? Cet après-midi je dois aller voir avec des amis Lord of the Rings…

Alors demain sera une journée consacrée aux Photologs !!! Au fait, on dit des téléphones-photos pour désigner ces nouvelles bestioles à multi-usage ????
Les jours passent…

Entourée de ma meute féline, dans le silence, je m’occupe. Une certaine paix intérieure se crée dans ma solitude, ce n’est pas désagréable. Juan est heureux de revoir ses parents, ses amis, ses repéres oubliés et son bonheur me satisfait. Grâce à Msm et la web-cam, la distance se raccourcit et les esprits éloignés se connectent…

J’ai vu ma petite sœur qui est en vol pour Cuba, c’est pas facile sa vie de petite fille, mais je l’aime plus fort qu’Hercule !

Je suis passée voir Peter notre ami qui se meurt. La morphine était passée avant moi… La vie n’en a plus pour longtemps, la mort s’accroche, au ralenti, elle aspire…

Alors mes mots s’effacent devant ce néant. Je retourne à mon ménage...

Heureusement que je suis mariée ou avec l’age je serais devenue une vieille-fille maniaque ! Ça fait du bordel un homme ! Même si cela pense que non, que cela se ramasse, cela rêve haut et fort parce-que cela ne voit jamais les poussières ou ce petit « je ne sais quoi » qui donne l’impression de propreté parfaite. Illusion totale vu que la perfection est impossible en ce bas monde…

vendredi, décembre 19, 2003

Des poèmes et un blog...

Depuis plusieurs semaines, je n’ai pas le temps ou pas l’occasion de faire des grandes ballades dans la blogosphère, je me sens détachée. Isolée par l’hiver et la neige qui s’accumule pour mieux nous ensevelir…

D'ailleurs d'ici peu va falloir que je fasse un peu de ménage dans mes liens, actualiser et enlever ceux qui sont cassés! Cela fera partie de la grande rénovation envisagée...

Pour en revenir au titre de ce post, j’ai suivi depuis le début Poetika Blog, une belle initiative de Lou toute en poèmes…

J’ai participé de ma plume échappée lors d’un atelier, il y a quelques temps de cela. La poésie n’est pas mon exercice de prédilection, mais parfois je me laisse aller en toute légèreté sans trop y penser…
Sarah et Wojtek (Chapitre 3):

Sarah, s’assit en silence à coté de Sosko. Elle ferma les yeux et se plongea dans ce monde intérieur qui lui donnait la force et le courage de ne pas sombrer dans cette folie qui la guettait du coin de l’esprit. En cet univers intime, elle voyait rire ses parents et jouer ses frères, elle sentait l’herbe onduler sous le vent et Wotjek lui souriait amoureusement, les bras tendus vers elle….

Une sirène retentit et explosa son petit monde secret, elle ouvrit les yeux pour voir arriver le train sombre et bruyant…


Alors que Sarah se faisait embarquer dans cette voiture qui l’emportait vers un sombre destin. Wotjek, resté seul avec ses parents avait l’impression que son cœur allait exploser d’une minute à l’autre…

Il regardait son père avec peine et haine sans que celui ne semble s’apercevoir du désarroi profond de son fils unique…

Piotr était un petit homme prétentieux qui comblait le complexe d’infériorité de sa petite taille en adoptant une attitude supérieure et arrogante. Wotjek le contempla longuement avant de parler :

- C’est toi qui a fait arrêter la famille de Sarah, n’est-ce pas ?
- Écoute fils, cela ne pouvait plus durer, tu passais bien trop de temps avec cette petite juive, elle n’est pas de notre race. Je devais agir, de toute façon au train où vont les choses, ils auraient été arrêtés tôt ou tard…
- Mais, tu es ignoble ! J’aime Sarah, je veux en faire ma femme !!!
- Ta femme ! Mais tu débloques complètement mon fils ! Un garçon de ta condition ne peux fricoter avec une telle denrée, j’ai fait ce que j’avais à faire, un point c’est tout !
- Je l’aime, tu te rends-tu compte que je l’aime au moins ?
- Tu l’aimes, tu l’aimes… Tout ça c’est des mots, cela ne veut rien dire dans ta bouche ! Tu ne sais pas ce qu’est l’Amour ! Tu es naïf et bien trop jeune pour savoir ce que c’est !!! Je sais mieux que toi les choses de la vie…
- En tout cas, je sais très bien que je te hais !
- Wotjek ! s’exclama sa mère au nez d’aigle, je t’interdis de parler ainsi à ton père ! File dans ta chambre ! Nous devons discuter entre adultes…

Wotjek regarda méchamment ses parents avant de monter en trombe les escaliers qui menaient à sa chambre. Il claqua violemment la porte derrière lui…

Il s’assit sur son lit, le cœur en miettes. La nuit noire envahissait sa chambre, un clair de lune éclairait ses larmes silencieuses. Son esprit faisait la course de ses pensées écorchées et l’atmosphère nocturne s’assortissait à ses sombres idées, il sentait sur sa peau les baisers et caresses de Sarah…

Il resta de longues heures sans bouger, immobile, réfléchi. Puis lorsqu’il fut certain que toute sa maison était endormie, il se leva. Sans un bruit, il prépara son sac. Il y jeta quelques habits, quelques souvenirs…

À pas de loup, il se dirigea vers le bureau de son père. Il ouvrit doucement la porte et se faufila dans la pièce. Il connaissait par cœur la combinaison du coffre familial, il fit tourner les chiffres sans difficulté et ouvrit la lourde porte. À l’intérieur du coffre des liasses de billets occupaient tout l’espace disponible. Il se servit raisonnablement et sans une dernière pensée, il se glissa hors de chez lui comme un voleur dans la nuit…

Il enfourcha son vélo, à toute vitesse il pédala vers la ville. Au même instant, Sarah descendait du train à Varshaw. Embarquée de force dans un camion bondé de femmes et d'enfants, elle souffla le nom de son aimé à la lune, une larme vint mourir sur ses lèvres…

mercredi, décembre 17, 2003



Aujourd’hui l’hostéo m’a torturé pour me replacer les os, cela a fait du bien là où ça fait mal.

Aujourd’hui, pour la première fois depuis 15 ans, j’ai finalement accepté de remettre une minerve au quotidien. Les souvenirs d’antan remontent en un geste, un flash net et perçant me rappelle le moment où j’avais décidé de laisser derrière cet handicap, le choix conscient de ne pas emmener une seule minerve de ma collection personnelle au Canada où nous partions, nouvelle vie, nouveau continent, plus de minerves ! Dire que je n’ai pas été enchantée de la remettre est le moins que je puisse écrire. Ressentir les sensations oubliées tout en capitulant devant ce soulagement interne de retrouver ce soutien qui repose…

Remontrances et évidences, réflexions et constatations, résignation et solutions…

Les mots viennent et repartent, l’esprit et le corps se chamaillent en une longue dispute indifférents à cette mobilité plus fluide qui rappelle la vie…

Le temps est terrible, les routes traîtresses exposées à la colère de l’hiver qui se défoule…

J’ai pu finir mon travail sur la petite fille aux allumettes d’Andersen, Yes Sir !

Mais là je suis vidée, vivement demain…

Demain est un autre jour...



J'essaie désespérément de changer ce décor mais je suis incapable de me débarrasser du "maudit orange", et je n'ai pas le courage de recommencer une page vierge...

C'est pas des plus joyeux, mais je n'ai pas le "cou" pour y arriver! Damned!!! Je suis pas rendue!!! Le décor est présentement un peu trop été-automne pour moi, trop de décalage avec le réel...

mardi, décembre 16, 2003

Coucher de soleil hivernal, féerie des couleurs…

L’épais manteau de neige étouffe les bruits et les derniers rayons de soleil colorent le ciel de teintes féeriques, rose orangée, jaune vanille, rose pâle, toute une palette de couleurs pour honorer le ciel pur…

Partout de la neige, en un océan de flocons, elle a inondé le paysage pour le transformer au goût de Noël. Une atmosphère calme, reposée, presque magique…

Après la tempête, le soleil…

Aujourd’hui un éblouissant soleil a envahi un ciel bleu poudre révélant un paysage tout blanc d’une exquise pureté…

J’ai un faible pour les sapins qui croulent sous un manteau de neige épaisse, ils m’enchantent…

C'est comme se promener dans un crèche géante, je ne résiste jamais au charme hivernal des sapins enneigés!

Juan a pris le bus qui le mènera à l’avion qui l’emmènera en France. Il me manque déjà. Je suis un peu soucieuse de son escale à Washington. Me semble que c’est pas la ville la plus safe nowadays, j’espère que ses avions ne tomberont pas…

Sa famille l’attend là-bas, voilà longtemps qu’il n’a pas posé le pied en sa terre natale, depuis qu’il l’a quitté en fait ! C’est la première fois que nous serons séparés depuis notre mariage en juillet 2000. Je suis contente pour lui, il va retrouver sa parenté, ses racines, ses amis...

Enfin, il me reste ma colonie de chats pour veiller au grain du moulin! J’ai décidé de retourner la maison, je suis prête pour un ménage de trois jours et pour une totale redisposition intérieure ! À son retour, la maison aura un nouveau look et brillera comme un sou neuf…

Manque plus qu’à expliquer le programme à mon dos mécontent qui appelle ses amies les migraines à la rescousse dès que j’essaie d’en faire plus qu’il ne lui plait ! M’enfin à force de me reposer il va finir par avoir sa dose! Les séances prochaines à l’hostéo lui donneront du fil à retordre s’il continue de me niaiser ainsi !!!

Atlantik veut de l’attention, tout en ronronnant, il se pose entre l’écran et le clavier pour me tapoter le front de sa grosse patte ! Ok, mon vieux minou je m’occupe de toi…

lundi, décembre 15, 2003

Dans l’œil de la tempête blanche…

Nous prenons la route ce matin, conscients de la difficulté mais inconscients des frissons que celle-ci nous donnera. Ces frissons d’hiver qui font palpiter les veines d’émotions et de danger mélangés qui se combinent en trajet irréel pour les sens chamboulés par l'hiver qui attaque…

Première constatation au bout d’une dizaine de kilomètres. Je m'exclame:

- Dis, tu trouves pas que c’est désert ? Me semble qu’on a voit personne sur la route ! Faut dire, je comprends vu comment c’est mauvais, on se croirait dans un désert de neige…

- C’est vrai, à part une police et deux autos prés du village, on a vu personne ! Faut dire, c’est à peine si je distingue la route, tout est blanc du ciel à la route! Ajoute Juan concentré sur sa conduite d'escargot...


L’on avance péniblement dans la tempête, un essuie-glace, celui de Juan décide de partir en vrille. L’aventure embarque à mesure que la voiture ralentit sa course dans le désert blanc et poudreux qui tourbillonne et avale tout ce que le regard cherche à percevoir…

L’adrénaline se fond dans le sang qui se glace à chaque tournant. Quatre yeux cherchent désespérément la route qui s’évapore dans le nuage de flocons qui nous emporte en une autre dimension…

Une dimension où la visibilité est si réduite que l’on y voit rien d’autre que du blanc, envahissant, omniprésent. Un "4 roues" et des tracteurs s’activent à déneiger les entrées, des voitures embourbées ou ensevelies sous ce tapis blanc qui se dépose subtilement et fait disparaître tout ce qu’il touche. Des lumières de Noël qui brillent, scintillent et éclairent les sapins qui s’affaissent sous les amas de neige, les maisons qui disparaissent dans la brume…

Pause avant de prendre l’autoroute qui mène à la ville. L'on sort de la voiture et l’on respire à grande bouffées cette vie qui semble prête à s’envoler en un coup de volant avec les roues qui patinent, s’enlisent, dérivent en cet univers si blanc…

L’énorme machinerie qui compose l’armada d’engins « déneigeurs » sillonnent les voies de communications. Elle semble pourtant en perte de vitesse. L’on a vu qu’un de ces monstres en une heure. Ce qui laisse présager que l’armada est sous violente attaque !!!

Cela sent le danger à plein nez, mais dans la sécurité de la voiture armée de ses valeureux pneus d’hiver tous neufs, cela sent l’aventure à pleines veines…

L’on prend l’autoroute noyés dans le nuage virevoltant des flocons en folie. Vitesse de pointe 50km/h ! L’on comprend au bout de quelques kilomètres l'intensité de cette aventure qui fait palpiter le cœur et serrer les fesses. Un énorme camion passe en trombe et durant vingt longues secondes, l’univers disparaît en un monde de coton et de poudre. L’essuie glace est près de la mort, la visibilité est nulle et nos regards se perdent à chercher la route évanouie en ce gigantesque spasme d’hiver…

A bout d’une toute petite heure à grincer des dents apparaît le panneau de la sortie Duplessis. L’on se prépare à échapper à l’enfer de neige. L’on commence à distinguer des panneaux puis un énorme camion bouchee la voie, embourbé dans une montagne de poudre, il bloque irrémidiablement la sortie. L’on se résigne à aller à la prochaine, trois longs kilomètres nous en séparent…

Arrive enfin la sortie Henri IV, une voiture loin devant s’engage sur la voie, l’espoir au cœur, l’on se faufile entre deux bancs de neige. L’on glisse sur un manteau de neige pour se retrouver une centaine de mètres plus loin, bloqué par un autre camion "pogné" en début de côte. Une dizaine de voitures sont arrêtées elles aussi, l’on fait la queue, l’on respire un peu mieux durant cette pause inopinée, les minutes défilent…

Soudain une voiture en début de queue commence à effectuer une manœuvre pour se retourner, une autre suit, puis une troisième… Médusée, je dis :

- Mais là on va aller à contre sens sur la voie unique qui conduit à l’autoroute ! Remarque suffit que les autres le fassent pour qu’on suive! Pis c’est ceux de devant qui sont en première ligne…

- Mais si on retourne jusqu'à l’autoroute, ça marche pas, on sera aussi à contre-sens, remarque l’homme concentré…


Juan est tout rire, tout sourire, en plein trip d’aventure. Notre tour arrive et nous voilà dans cette file de voitures qui remonte à contre sens la voie d’autoroute. Plusieurs gros 4X4 sont de la partie et tracent dans la neige un chemin facile à suivre. L’on rencontre quelques voitures qui arrivent de face et se poussent sur les cotés…

Un gros 4X4 en début de file se fraye un passage à travers la montagne de poudre qui s’essouffle sous ses énormes roues. Ce gros "char" nous conduit telle une caravane en un désert d’hiver, l'on se retrouve sur la route parallèle qui rejoint l’autoroute dans le bon sens !

Nous revoilà donc sur l’autoroute mais dans la direction qui nous ramène chez nous ! Recommence alors le dur périple dans l’enfer blanc de la tempête qui s'énerve au dessus de nous…

20 minutes plus tard l’on finit par arriver en vue de Ste-Foy. L’on s’arrête pour manger et changer le maudit essuie-glace qui est mort en chemin !!!

Après d’autres minuscules aventures dans la ville enneigée, l’on achève nos achats des fêtes. C’est parti pour l’hostéo dans la nuit où scintille mille lumières sous la blanche neige qui continue de tomber !

Une ambiance féerique transforme le paysage quotidien et fait oublier la rudesse de l’hiver qui s’acharne…

Avec l’hostéo, le corps retrouve toute son importance et ma fragilité est exposée au grand jour. Le regard perçant de la gentille dame me rappelle tous ces moments passés à retrouver mes pas ! Je suis toute « poquée » comme une vieille tôle désolée, l’arthrose comme la rouille enraye cette mécanique qui est mienne…

Les massages qui détendent les muscles noués. L’aveu des années passées à oublier l’état de la machine. Les douces paroles qui expliquent qu’il faut écouter le corps avant qu’il ne décide de s’arrêter pour expliquer ses souffrances reniées…

Mais cela est une autre histoire, d’autres jours, d’autres mots, d'autres phrases…



La tempête de chez Magellan...
Première tempête de neige…

Prés de 30 cm à terre et cela ne semble pas prêt de s’arrêter…

Le temps, lui, semble s’être arrêté, enrayé dans un univers d'humeur poudreuse...

Le fil du temps couleur de neige s’écoule tout doucement…

Beaucoup de repos et les histoires reviennent hanter mon cerveau, manque plus que l’hostéo et je ne serais plus K.O !!!

L’on part à l’aventure sur les routes toutes habillées de blanc et de danger.
De retour sous peu pour de nouvelles histoires (si les cieux et ma pomme s’accordent à bien vouloir laisser couler les idées et le flot des mots)…

samedi, décembre 13, 2003

Banalité volée et langage familier !

- Étol, gggrrrmmmeuuhhmm…
- ???!!!???
- Ahh, t’as encore ravagé le bordel !
- Le beurre !?! Hum, yep, i know…
- Oui, ça allait super bien pour étaler et là t’as complètement….
- Ravagé le bordel ! S’cuse mais c’est killer comme phrase !

Elle rit, il sourit et le beurre ravagé se fait défoncer le reste de face qu’il lui reste !!!

Sky Above the Clouds

Merci à vous qui m’avez laissé des petits mots d’encouragements
ou simplement une goutte de gentillesse humaine
en ces moments pas toujours faciles…


Merci aussi à ceux qui m’ont envoyé des courriels sympas auxquels je n’ai pas encore eu la force de répondre mais auxquels je ne manquerai pas de répondre !

J’aime bien venir ici partager un peu de ma propre humanité tandis que j’aiguise ma plume sur le dur chemin de l’écriture. Mais c’est encore mieux lorsque j’y perçois ces étincelles humaines qui font de ce petit coin virtuel un endroit vivant, vibrant…

Merci donc à vous que je ne connais pas, à vous que je commence à connaître, à vous que je connais, bref, merci à vous qui passez par là. Je vous offre cette fleur,
a small token of my appreciation…


Poppy, 1927
Confronter à ma propre fragilité qu’il me faut épargner, je soupire lamentablement…

Un reportage à la TV sur la dépendance Internet, un sujet brûlant principalement avec les « Chatrooms » qu'ils disent…

Je ne peux faire beaucoup d’ordinateur ces jours-ci sans accentuer la douleur, alors je prends des vacances... Au moins, cela équilibre le danger de la dépendance Internet!!! Même si je ne suis pas friande des chatsrooms, je peux concevoir ce concept inhérent au Web, coté sombre du miracle de l’information partagée mondialement. Ainsi cela fait du bien, par ci par là, de se déconnecter du Web…

Il faut faire attention avec Internet, ne pas se mettre les yeux dans la poudre virtuelle et oublier la réalité qui nous habite. Cette réalité établie par la société concrète qui nous entoure. Souvent, en explorant les coins et recoins de la Toile, j’ai l’impression de jouer avec le feu . Mais le feu ne me fait pas peur et si je sais que je peux m’y brûler, si j'en suis bien consciente, alors ce danger me forcera à la prudence…

If i am a blogger, i am no chatter ! Le “clavardage” ne m’attire pas, je préfére rencontrer des gens au travers des échanges de type courriel. J’aime le coté épistolaire qui me rappelle un temps où le seul moyen de communication passait par l’écriture. Et puis l’on garde une distance qui me semble saine, l’on ne frotte pas son âme « dréte live » à celle d’un inconnu, comme cela me paraît être souvent le cas dans les "chatrooms"…

Voilà un jeu qui me semble bien dangereux frotter son âme à l’aveuglette! Brr, j’en ai des frissons, je suis bien frileuse sur ce sujet, une vraie "mauviette"! Trop d’imagination pour ne pas imaginer quelques scénarios tordus et effrayants!

En tout cas, écrire me manque, la douleur avale ma concentration et la lutte intérieure qui s’engage éloigne les mots et leurs fantaisies de mon quotidien…

La roue des petits malheurs tourne lentement. Elle doit être trop glacée par les vents qui congèlent l’air et givrent la peau qui s'y expose. Mais je compte sur un bon osthéo pour lui donner un petit coup dans le derrière !!!

jeudi, décembre 11, 2003

Une minute, quelques mots. Un sac de glace. Des gouttes de pluie. Chasser l’angoisse. Contrer l’ennui. Caresses de chats…

Silence, temps couvert, air doux, solitude, bruits de bruine, querelles de chats

Impatience, soucis, mouvements réduits, obstination de l’esprit

Lui, avec un sourire : « Vas-y ma chérie, fais la révolution. Accepte pas le contrôle du corps sur ta vie! »
Elle, les yeux plissés : « Je te dis que l’esprit est en prison, ce corps est un tyran… »


Tim Davis

mercredi, décembre 10, 2003

Le bonheur n'est pas de chercher le bonheur, mais d'éviter l'ennui. C'est faisable avec de l'entêtement.
Gustave Flaubert

Le train de la vie, c'est un petit train, qui va des montagnes de l'ennui aux collines de la joie.
Gilbert Bécaud

La logique sauve de l'ennui.
Arthur Conan Doyle
Une sérieuse entorse cervicale me force au repos…

La douleur éloigne l’ordinateur de mes heures et aspire mes mots dans l’ennui qu’elle propose ! Attendre le déclic qui fera fuir l’inflammation sournoise, écouter le silence en regardant briller le soleil par la fenêtre…

Le corps a des raisons que l’esprit oublie ou refuse d'écouter. Mais le corps sait toujours se faire entendre et l’esprit n’à qu’à se plier à son caprice puisqu’il est prisonnier de sa chair! Alors l’esprit se débat, se fâche, boude…

Et le corps dans sa toute puissance se fout des déboires du cerveau en colère!

Cela va passer disent les âmes douces, sois gentille, ne te rebelle pas, regarde le temps couler et atténuer ces douleurs qui t'étreignent...

Bien-sur répondra-t-elle en grimaçant parce-que la vie est ainsi faite, y’a des hauts, y’a des bas. Si je profite des hauts, je ne peux que supporter les bas et attendre sagement que la grande roue de la vie tourne à nouveau...

lundi, décembre 08, 2003

Nuits de pleine lune…

La lune ronde comme la Terre illumine de mille reflets argentés le paysage glacé…

L’atmosphère est étrange, les émotions et les douleurs circulent à fleur de peau, à fleur de cœur…

Les mots s’enraillent comme ma carcasse qui cale. Un petit rendez-vous chez le Doc demain. La santé, soudain, retrouve toute son importance au fil de ces jours difficiles. Tristesse latente…

Les minous s’ennuient, dorment, se chamaillent pour un morceau de sac oublié dans l’entrée… L'hiver s'enroule autour de nos vies...

Les lumières des guirlandes commencent à éclairer les longues nuits de couleurs, les figurines de Noël sortent des entrailles des maisons pour orner les pelouses enneigées et les perrons glissants...

J’aime regarder avec un sourire ces maisons illuminées qui ravigotent la petite fille cachée en moi, sans m’en rendre vraiment compte, la magie de Noël se glisse dans mes espoirs…

Nous avons une guirlande blanche qui réchauffe le salon d’hiver mais les sapins du terrain se désolent de voir leurs voisins s’illuminer. Ils attendent en silence et sanglotent des glaçons de larmes. Juan devrait bientôt les consoler de guirlandes colorées ! Avant de s’envoler en cet autre continent qui l’attend…

En parlant de continent, j’ai eu la surprise d’apprendre en regardant Thalassa, ou un programme du genre, que la Louisiane coulait…

Ainsi paraît que les marais qui protégent les terres s’enfoncent dans l’eau au rythme d’un terrain de football par demi-heure. Saviez-vous que la Louisiane s’enfonce dans l'eau à un rythme incroyable?

"Depuis 70 ans, la Louisiane se bat contre l'inexorable immersion de ses terres, victimes d'un phénomène d'érosion intense. Près de 5000 kilomètres carrés ont déjà été engloutis depuis 1932 et, selon le Département des Ressources Naturelles, si des mesures radicales ne sont pas prises, 1300 kilomètres carrés supplémentaires pourraient disparaître d'ici 50 ans. Car les marécages du sud de l'Etat, qui jouaient hier un rôle protecteur contre l'érosion, sont au bord de l'effondrement, privés des apports en sédiments d'un fleuve Mississipi toujours plus bridé par l'Homme. Malgré des millions de dollars investis en reconstruction, la situation ne cesse d'empirer et les autorités locales n'ont désormais plus d'autre choix que de faire de ce chantier titanesque une cause nationale.

La Louisiane constitue en effet une zone critique pour de nombreuses industries américaines. Un quart du pétrole et du gaz consommé aux Etats-Unis transite par des pipe-lines aujourd'hui menacés. L'Etat a lancé une vaste campagne d'information de 6 millions de dollars afin de sensibiliser l'opinion au problème. Il s'agit dans un premier temps d'obtenir au niveau régional, en octobre prochain, le vote de trois amendements visant à financer la préservation des côtes. Après ce vote, la Louisiane portera l'affaire devant le Congrès par le biais d'un plan de 14 milliards de dollars sur trente ans. La plus grande partie de cet argent devrait être employée à réaliser les délicats travaux d'ingénierie requis pour libérer le cours du fleuve."


dimanche, décembre 07, 2003

La santé est si fragile, l'on oublie trop souvent à quel point le malheur frappe les vies insouciantes lorsqu'elle n'est plus là pour soutenir nos journées...

Merci à vous, Thierry, Ebb, Marie, Vincent, Vertumne, Marreeane, Olive, Miss Sakurako et Mum qui avez laissé s'envoler vers nous ces petits mots du coeur...

Lorsque la vie se défile, il faut prendre son courage à deux mains. Nous pensons beaucoup à Meg et Kay, les deux filles de P...


Ghostly Vision // Warwick Goble
Fiez-vous aux rêves car en eux est cachée la porte de l'éternité.
Khalil Gibran

Il n'y a qu'une chose qui puisse rendre un rêve impossible, c'est la peur d'échouer.
Paulo Coelho

Les sanglantes osmoses du rêve et de l'amour occupent entièrement la vie de l'homme.
Salvador Dali


Birth of Liquid Desires
S. Dali


(Merci à Thomas pour le lien caché derrière la "porte"...)