mercredi, mars 25, 2020

L'école de brousse versus l'école buissonnière

Deuxième semaine d'isolation volontaire 



Le monde se referme sur lui même alors que la covid19 parcoure la planète et met l'humanité sur pause.

Mon homme est entré en mode télétravail sans souci. L'on construit un quotidien familial en cette nouvelle réalité. Adapter ma rééducation physique est douloureuse. Je l'accepte. Tant que mon chiro garde le fort, je choisis d'en poursuivre le cours malgré les difficultés ajoutées.

En faisait le choix de nous organiser un horaire quotidien, la vie continue. Et la vie confinée en coin de lac congelé offre beaucoup d'espace et d'air frais...


Chaque jour à la même heure, l'on sort dehors. Selon la lumière du jour, l'on va coté lac ou coté bois.

Nos voisins amis, confinés eux aussi dans le quartier, nous rejoignent dehors. L'on socialise tout en respectant les règles de distanciation sociale. Miss Soleil veille et surveille. On garde nos trois mètres de distance en tout temps.

Même si nos voisins sont aussi confinés en coin de brousse, ils ne désinfectent pas encore leurs courses. Ce que nous faisons. Même s'ils risquent eux aussi d'adopter cette méthode (si j'en crois mon petit doigt).

Même si nous sommes dans le même village, nous faisons tout de même attention, personne n'entre dans les maisons des uns ou des autres. Chacun chez soi, sauf pour la sortie du jour...


Imaginer une école virtuelle de brousse

Cette semaine est née l'école de brousse virtuelle en temps de pandémie. Sachant j'ai les capacités de la mettre en place, je décide de m'y lancer. Même si ma santé n'est pas encore optimale, je suis capable d'aider à nourrir des jeunes neurones. Puisque je me dois de contribuer à la cause, à ma petite échelle et selon mes capacités.


Le Français est plus que ma langue, c'est ma patrie. C'est en transmettant ma passion aux plus jeunes que je me sens patriotique. S'il est vrai qu'il faut penser aux plus vieux en ce temps hors norme, il ne faut pas non plus oublier les jeunes...


Au Québec, de nombreuses mesures ont été prises pour lutter contre l’épidémie. De nombreuses mesures sont mises en place pour aider financièrement les adultes et pour protéger les aînés. Mais qu'en est-il des jeunes?

Depuis la fermeture des écoles, c'est silence radio. Il est question que tous les étudiants passent automatiquement leur année. Il est question de mettre en place un système de pistes éducatives. Mais pour l'instant, il n'y a rien à l'horizon pour occuper les jeunes et nourrir leur intellect, et comme j'offre déjà ce service à ma fille...

Naturellement est donc venue l'idée de mettre en place une école de brousse afin de contrer l'école buissonnière forcée par cette réalité hors norme. Cette initiative donne à ma puce l'occasion de socialiser avec ses amies tout en mettant en place de nouveaux repères.

Hier, j'ai eu les autorisations parentales. L'une des élèves a une mère infirmière sur le terrain. Faire preuve de solidarité en période de crise, n'est-ce pas créer des chaines humaines composées de multiples maillons?

Chaque maillon est un humain qui aide l'autre à son échelle.

Nous avons testé notre salle de classe via Zoom, cette application de l'heure qui fait fureur. Il parait qu'en Europe, la mode des apéro-zoom fait de plus en plus d'adeptes!

Aussi nous fondons une école Zoom en deux temps, trois mouvements...

Notre école de brousse possède présentement deux classes virtuelles. Une de niveau secondaire 2 dont je serai en charge. Une de niveau primaire que Miss Soleil prendra en charge, sous ma supervision.

En temps de confinement, l'école ouvrira virtuellement les lundis et jeudis après-midi pour les secondaires. Les mardis et vendredis après-midi pour les primaires. Il est possible qu'il nous reste quelques places pour de futurs élèves. À suivre...


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