Mon dernier article pro remonte à deux automnes. Depuis, entre mes divers problèmes de santé et la commotion cérébrale de ma puce, je me bats et je me débats, comme une lionne en cage. Ce reportage là portait sur la méditation et l'enfance.
Inspirer, expirer, respirer...
Alors que se rapproche le jour J de cette hystérectomie qui me pend au nez depuis longtemps, j'inspire. J'expire. Je respire. Et ainsi de suite. Pour tenir la route devant moi. J'inspire l'idée de renaissance. J'expire peurs et angoisses. Je respire au présent. Je m'y ancre les idées. Inspirer plutôt que désespérer...
Je contrôle ma respiration en continu. À force de pratiques, j'en suis venue à maîtriser le cours de mes pensées. Ceci m'aide à ne point lâcher. Ceci m'aide à affronter. Avec toujours l'espoir de surmonter.
Sachant que tout cerveau humain génère, chaque jour, plus de 50 000 pensées en tout genre, j'ai pour objectif d'en maîtriser au moins les trois quarts. Ce qui, en soi, est le défi d'une vie. Ce dont j'ai conscience. Rien n'est jamais acquis.
En ce monde moderne où il semble bon genre de briller en des surfaces polies, l'on ne parle plus que d'apparence physique, de normes convenues et de corps musclés. Tout est dans le visible et le paraître.
Mais qu'en est-il des muscles de la cervelle? De ceux qui aident à supporter le pire de la vie? De ceux qui permettent de se renforcer de l'intérieur?
Méditer, n'est-ce point se plonger en ses profondeurs, sans jamais se juger ni se mentir? Méditer, n'est-ce point effectuer des exercices de gymnastique mentale pour se tonifier la cervelle? Méditer, n'est-ce point aller à contre courant des artifices et des hypocrisies humaines?
Méditez-vous? Que vous méditiez, ou non, quelle en est votre perception, votre définition personnelle?
Méditation = entraînement mental
Si on omet le côté spirituel de la méditation, il reste cette gymnastique qui muscle et tonifie les neurones. D'autant plus utile lorsque ceux-ci sont affaiblis par des difficultés quotidiennes!
Il se trouve que ceux qui possèdent des neurones en forme savent traverser les épreuves avec plus d'aisance que ceux qui les auront encrassés de paresse et d'ego.
Tout comme le sportif profitera des muscles en son corps pour sauter une barrière sans effort, le méditant aura la même capacité intérieure. C'est un phénomène étonnant et peu mis en lumière.
En l'invisible des obstacles qui durcissent la vie, le méditant les franchira avec moins d'effort et de sueur mentale, que celui qui n'aura jamais pris la peine de s'entraîner la cervelle.
D'ailleurs, c'est par instinct de survie que je médite Depuis plusieurs années maintenant. Au fil des années, à explorer des mantras en sanskrit, j'en ai découvert toutes sortes de nouvelles perspectives humaines. J'ai aussi pris conscience de combien, chacun, possède la capacité de prendre le contrôle de soi. Un effort à la fois.
Alors que je me prépare psychologiquement à ce qui m'attend physiquement, je remercie ces muscles de cervelle qui m'aident à ne pas sombrer. Un jour après l'autre.
Pour mieux affronter. Pour mieux refuser la peur et cultiver la foi. Pour mieux en supporter les peines et les maux. Prendre le contrôle de soi en choisissant de se muscler la cervelle...
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