samedi, février 14, 2015

Quand l'art moderne réchauffe l'hiver et emporte l'esprit...

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Alors que les grands froids sévissent, semaine après semaine, l'avenue Cartier de Québec nous réchauffe l'ambiance givrée avec ses étranges lanternes.

Le parcours Lumière sur l'art met en place 34 luminaires géants qui illustrent les œuvres d'Alfred Pellan et de Fernand Leduc. Ainsi l'art moderne du Musée national des beaux-arts du Québec sort dans la rue pour illuminer les idées des passants.

Cette exposition, hors du commun, s'inspire des œuvres qui sont actuellement présentées au Musée. Cette initiative artistique offre au grand public l'occasion d'observer l'art autrement. Et ça marche!

En se promenant sur l'avenue Cartier, en pleine nuit, par - 35 degrés, on s'égare le regard dans les formes et couleurs qui tapissent ces étranges abat-jour et... on oublie un peu l'air glacé qui nous mord la peau.

L'esprit s'égaie. Le coeur s'échauffe. C'est la magie de l'art en pleine action!

Du chemin Sainte-Foy à la Grande allée, on se laisse porter par cette merveilleuse atmosphère surréaliste que dégagent ces gigantesques luminaires. Bref, Pellan et Leduc en plein air, c'est cool...

J'étais venue y faire un tour en plein jour, subjuguée, je m'étais jurée de revenir de nuit.


L'occasion s'est présentée lorsque l'homme m'a proposé une sortie sur Cartier pour la Saint-Valentin.

Même par -1000, enfin -35 pour être franche. Un énième -35 qui donne facilement un ressenti de - 1000! Le froid mordant croque chaque millimètre de peau exposée. Il traverse les couches et vient caresser l'échine qui grelotte. C'est l'hiver extrême. Par -35 degrés sous la lune, j'hulule. Je me lance en un safari photos sauvage en condition extrême.

Surtout quand t'as eu l'idée saugrenue de sortir en jupe et collant! Aussi longue soit la jupe, aussi poilues soient les bottes, il y a de ces courants d'air qui se faufilent. Ce qui selon l'homme amusé, fait de moi une gazelle de 20 ans, qui gambade dans la rue. Il y a de la Saint-Valentin dans l'air...

Quand la passion fait bouillonner l'esprit, cela réchauffe le sang qui se découvre des trésors de courage pour capturer l'inspiration de ces étranges lanternes nocturnes... géants abat-jour qui transforment l'atmosphère polaire.

L'art qui les décore m'élève les pensées qui ne désirent plus que les croquer! Moins charmée par Leduc, je confesse un faible manifeste pour Pellan. Magnifiques sont ses lanternes...

Un élan silencieux me donne l'envie subite d'aller me replonger les idées en son exposition. J'ai accompagné au musée la classe de la Miss, l'année dernière, et je suis tombée sous le charme de cet artiste québécois.

Je craque pour le surréalisme fantasmagorique de Pellan. Je rêve éveillée. Ses lumières m'illuminent les sens congelés.


Et c'est ainsi que je me congèle les fesses et manque de perdre quelques doigts, pour le seul plaisir d'accrocher ces images éphémères en ma mémoire numérique.

Des images, qui dans l'intimité, me rappellent une douce soirée amoureuse. Une soirée de parents libres comme l'air... un air coloré ultra frette qui fait de la nuit une aventure...


À noter: L'application mobile interactive d'Alfred Pellan du MNBAQ que je découvre et télécharge gratuitement...

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