Le cronut est né d'un mariage gourmand entre la France et l’Amérique. En mai 2013, un pâtissier français, basé à New-York, a eu une idée de génie en confectionnant un dessert hybride jamais imaginé auparavant.
La petite histoire raconte qu'il aura fallu deux mois de travail et plus de 10 recettes pour donner naissance au cronut. La préparation du fameux cronut new-yorkais prendrait trois jour. À peine un mois après son lancement, le cronut était déjà sur toutes les lèvres new-yorkaises...
Un an plus tard, le succès est tel qu'il est impossible d'acheter plus de deux cronuts à la fois dans la pâtisserie de Dominique Ansel. Les imitations du cronut envahissent les grandes villes nord-américaines. On retrouve toutes sortes de recettes sur le Web. Bref, dans le temps de le dire, cette pâtisserie est devenue virale...
Et le succès du cronut ne semble pas retomber comme un soufflé. À New-York, non seulement les gourmands font toujours la file de bon matin pour croquer dans ce péché mignon, mais en plus, il existe maintenant un marché noir où le cronut est revendu entre 50 et 100$! À noter qu'il coûte 5$ au détail.
Certains sont même assez fous pour embaucher quelqu'un pour faire la file à leur place. C'est la folie furieuse. Bref, depuis des mois le cronut m'intrigue. Un croissant frit? Cela ne peut qu'être bon, non?
Je profite d'un café urbain avec Marie-Julie pour lui demander si elle sait où trouver des cronuts à Montréal. En riant elle s’exclame: "Il y a une pâtisserie qui en fait juste à coté!". Le hasard fait bien les choses!
Après une séance de papotage de filles, on sort du café et j'avoue avoir complétement oublié l'affaire du cronut. Marie-Julie me rappelle à l'ordre: "Tu voulais pas ramener des cronuts avant de repartir?". Ohoh! En effet...
Alors que je la suis en direction de D Liche, une boutique habituellement spécialisée dans la confection de cup-cakes, nous passe sous le nez une jeune fille en mini-jupe. L'occasion de dégainer pour mieux "instagrammer". Et de rire lorsque la fille en question ouvre la porte de la pâtisserie où l'on se dirige!
Je découvre les cronuts et suis impressionnée par leur taille. Un homme, attablé, devant son ordi et un café nous explique qu'il est rendu accro au cronut. Vraiment le cronut ensorcelle! Vais-je aussi connaitre le même sort?
J'en achète deux pour déguster en famille et je "foursquare" pour le plaisir de croquer dans un mini cupcake gratuit!
Je rentre au bercail tout en résistant aux cronuts. À la maison, mon homme hausse un sourcil étonné en voyant l'ovni culinaire. "Un cro quoi?".
Je lui explique la chose alors qu'il coupe la pâtisserie en deux. Je le laisse goûter en premier. Il s’exclame: "C'est comme j'imaginerais une beigne d'antan, cochonne et robuste. Miam!"
Je ne résiste plus et croque une bouchée qui m'explose les papilles de jouissance! Oh my God! Le moelleux du croissant se conjugue avec la décadence du beignet en un accord parfait. La crème pâtissière est excellente. Je succombe. Alors qu'on reprend notre souffle, il me dit: "Je sais pas c'est quoi cette aberration mais ça tue!".
Arrive Miss Soleil intriguée par nos ébats gustatifs. Prête à goûter. Comme il fallait s'en douter, elle ne manque pas de tomber elle aussi dans le délice. Et je ne résiste pas à en croquer le plaisir! Dois-je confesser qu'il m'arrive maintenant de rêver de cronuts?