jeudi, avril 24, 2014

À la découverte des cronuts de D Liche...

Voilà des mois que j'entends courir la rumeur des cronuts. Cette étrange folie new-yorkaise qui se vend comme des petits pains chauds. Comment vous ne savez pas encore ce qu'est un cronut? Voyons, c'est tout simplement le croisement entre un croissant et un donut!

Le cronut est né d'un mariage gourmand entre la France et l’Amérique. En mai 2013, un pâtissier français, basé à New-York, a eu une idée de génie en confectionnant un dessert hybride jamais imaginé auparavant.

La petite histoire raconte qu'il aura fallu deux mois de travail et plus de 10 recettes pour donner naissance au cronut. La préparation du fameux cronut new-yorkais prendrait trois jour. À peine un mois après son lancement, le cronut était déjà sur toutes les lèvres new-yorkaises...


Un an plus tard, le succès est tel qu'il est impossible d'acheter plus de deux cronuts à la fois dans la pâtisserie de Dominique Ansel. Les imitations du cronut envahissent les grandes villes nord-américaines. On retrouve toutes sortes de recettes sur le Web. Bref, dans le temps de le dire, cette pâtisserie est devenue virale...

Et le succès du cronut ne semble pas retomber comme un soufflé. À New-York, non seulement les gourmands font toujours la file de bon matin pour croquer dans ce péché mignon, mais en plus, il existe maintenant un marché noir où le cronut est revendu entre 50 et 100$! À noter qu'il coûte 5$ au détail.

Certains sont même assez fous pour embaucher quelqu'un pour faire la file à leur place. C'est la folie furieuse. Bref, depuis des mois le cronut m'intrigue. Un croissant frit? Cela ne peut qu'être bon, non?

Je profite d'un café urbain avec Marie-Julie pour lui demander si elle sait où trouver des cronuts à Montréal. En riant elle s’exclame: "Il y a une pâtisserie qui en fait juste à coté!". Le hasard fait bien les choses!

Après une séance de papotage de filles, on sort du café et j'avoue avoir complétement oublié l'affaire du cronut. Marie-Julie me rappelle à l'ordre: "Tu voulais pas ramener des cronuts avant de repartir?". Ohoh! En effet...


Alors que je la suis en direction de D Liche, une boutique habituellement spécialisée dans la confection de cup-cakes, nous passe sous le nez une jeune fille en mini-jupe. L'occasion de dégainer pour mieux "instagrammer". Et de rire lorsque la fille en question ouvre la porte de la pâtisserie où l'on se dirige!

Je découvre les cronuts et suis impressionnée par leur taille. Un homme, attablé, devant son ordi et un café nous explique qu'il est rendu accro au cronut. Vraiment le cronut ensorcelle! Vais-je aussi connaitre le même sort?

J'en achète deux pour déguster en famille et je "foursquare" pour le plaisir de croquer dans un mini cupcake gratuit!

Je rentre au bercail tout en résistant aux cronuts. À la maison, mon homme hausse un sourcil étonné en voyant l'ovni culinaire. "Un cro quoi?".

Je lui explique la chose alors qu'il coupe la pâtisserie en deux. Je le laisse goûter en premier. Il s’exclame: "C'est comme j'imaginerais une beigne d'antan, cochonne et robuste. Miam!"

Je ne résiste plus et croque une bouchée qui m'explose les papilles de jouissance! Oh my God! Le moelleux du croissant se conjugue avec la décadence du beignet en un accord parfait. La crème pâtissière est excellente. Je succombe. Alors qu'on reprend notre souffle, il me dit: "Je sais pas c'est quoi cette aberration mais ça tue!".

Arrive Miss Soleil intriguée par nos ébats gustatifs. Prête à goûter. Comme il fallait s'en douter, elle ne manque pas de tomber elle aussi dans le délice. Et je ne résiste pas à en croquer le plaisir! Dois-je confesser qu'il m'arrive maintenant de rêver de cronuts?

mardi, avril 22, 2014

Flux printanier

En avril ne te découvre pas d'un fil mais va prendre l'air du temps qui se réchauffe!

Partir en ballade. Respirer avec bonheur ces odeurs qui ajoutent à la texture d'un quotidien non givré.

Enfin le printemps!

Partir en exploration avec l'esprit voyageur pour mieux s’imprégner de l'aventure humaine. Aussi locale soit-elle...

Réveiller sa curiosité. Trouver un petit mont sur lequel grimper. Absorber la vue qui en dévoile le connu et l'inconnu.

Sentir la vie revenir en mes jambes comme la sève qui coule de l'arbre pour nous sucrer le bec.

Inspirer le renouveau printanier. Revivre. Remercier l'univers pour ce soleil qui réconforte l'âme, pour cette fillette qui éclaire mon coeur et pour l'amour de cet homme qui traverse les épreuves de la vie à mes cotés.

dimanche, avril 20, 2014

Des chocolats de Pâques pour engraisser l'imaginaire...


Et voilà revenu le matin de Pâques. Cette année, je me rappelle même que se cache, derrière les lapins magiques, le mythe de la résurrection...

L'hiver, toujours aussi récalcitrant à prendre le large, s’intègre à ce Pâques 2014 qui me voit escalader des bancs de neige passé minuit.

Chez nous, non seulement passent les lapins magiques mais en plus les cloches d'Europe font un petit détour pour laisser tomber des chocolats dans la neige. À noter que je prends l'entière responsabilité d'entraîner mari et amis en ma folie surnaturelle.

Cette année encore la magie opère pour Miss Soleil. Même si du haut de ses huit ans elle perçoit de plus en plus la frontière en le réel et l'irréel, elle possède encore cette magie d'enfance dans laquelle j'aime naviguer. Une magie d'enfance que je cultive avec cœur.

En voyant une boîte de chocolat sur le toit du tempo, elle chuchote qu'en effet, seule une cloche aurait pu faire ça! L'irréel et le réel se conjuguent en ce présent qui s'inscrit en sa mémoire. Je souris à l'univers.

Elle se lève la première et va regarder par la fenêtre. J'entends ses pas et je retiens mon souffle. Dort la maisonnée. Je vais la rejoindre et j'en profite pour attraper cette étincelle qui pétille en son regard alors qu'elle m'explique qu'il y a plein de chocolats dans la neige, dans les arbres, sur le toit du tempo!

Tandis que ses yeux pétillent, la maman que je suis savoure la magie de l'instant. Une maman qui croit que la frontière entre le réel et l'irréel est souvent plus fine qu'on ne le pense. Une maman qui est aussi capable de croire, en quelques imaginations fertiles, que les chocolats tombent du ciel.

Aussi c'est sans trop de scrupules que je romance la vie de ma fille en ces traditions qui tissent notre culture occidentale. Je choisis de penser que je ne lui raconte pas de mensonges, je lui offre plutôt de l'engrais pour son imagination enfantine.

Après une fondue bourguignonne conviviale entre amis. J'aime faire l'effort de me pousser les fesses en pleine nuit pour me prendre les jambes dans l'hiver et avoir certainement l'air d'une cloche, en bottes de pluie jaune fluo, pognée dans un banc de neige.

J'aime l'idée de fertiliser l'imagination de ma fillette (tout en n'oubliant pas d'y ajouter un zeste de spiritualité), persuadée qu'un jour, elle comprendra d'elle-même le principe sans m'en vouloir.

Sachant que ces moments d'irréel font partie de mes meilleurs souvenirs d'enfance, j'espère qu'elle en gardera aussi un doux souvenir une fois grande. Évidement, on s'entend que je n'ai guère hâte au jour où je devrai dévoiler le pot de roses! Ce jour là, c'est tout un pan d'enfance qui disparaîtra. Étape après étape, l'enfance laisse place au monde adulte...

Et pour tout dire Miss Soleil ne mange pas beaucoup de bonbons ou de chocolats. C'est plutôt son père qui se régale. À Pâques, ce n'est pas tant les chocolats qui comptent que l'aventure d'aller les chercher de bon matin. Et comme l'on fait la chasse avec Arthur (4 ans et plein de vocabulaire) il est facile pour la mère que je suis d'étirer la sauce magique.

Pendant ce temps, ma chère amie, maman d'Arthur roupille avec plaisir. Même si elle s'amuse de ma motivation nocturne, elle n'a pas l'enthousiasme de partager mon délire ultra matinal. C'est donc avec les papas, le chien, le chat et les enfants que j'embarque dans la romance du jour: Apprécier ce matin, pas comme les autres, où les gourmandises tombent du ciel quand ce n'est pas un lapin féerique qui en fait la livraison!

Bref, chez nous, Pâques engraisse l'imagination d'abord. Ensuite, les chocolats, c'est juste la cerise sur le gâteau...


Joyeuses Pâques à tous! :)

mardi, avril 15, 2014

Coup de coeur sous ciel grisou...

Ces trois dernières années à vivre avec un trijumeau endommagé, j'ai appris la distinction (et l'action) des larmes sur le nerf facial. 

J'ai appris que pleurer de colère, de peine ou de frustration, accentue les douleurs invisibles qui résident dans mon trijumeau gauche. Comme une chienne de Pavlov, prisonnière d'une expérience scientifique incompréhensible, j'ai appris à ne plus pleurer de ces larmes là. Je me suis endurcie. Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort.

Mais il y a des larmes qui ne font pas mal, des larmes qui ne crispent pas le nerf enflammé. Des larmes d'émotions pures qui détendent plutôt qu'enserrer. En regardant ce documentaire, j'ai pleuré quelques ruisseaux de ces larmes...

En mes fantasmes existentiels les plus fous, je rêve de vivre l'aventure qu'a vécu Zazie chez les Papous. Il n'y a pas tant de hasards si je vis entre lac et forêt. Je suis une sauvage civilisée. L'humanité est tellement plus vaste que cette petite zone de confort dans laquelle le quotidien se construit...


mercredi, avril 09, 2014

Fugue urbaine...

Se lever une autre journée sous la neige et soupirer de ce printemps sournois qui se moque de moi. Prendre la route pour fuguer mes bancs de neige et rejoindre le quotidien d'une amie urbaine.

Mère de deux enfants et pigiste, comme moi, on profite que son homme travaille à New-York pour se changer les idées entre filles.

Savourer le bien-être de rouler par ciel bleu. Absorber les kilomètres qui défilent. J'avale la distance que je parcours avec gourmandise. Accro aux road-trips, je ne résiste jamais à cette sensation de liberté que je ressens sur la route.

J'arrive en ville juste avant que le trafic ne devienne trop intense. Ah! Le bonheur de retrouver une amie qu'on a pas vu depuis trop longtemps!

Cela fait tellement de bien de passer du temps entre filles. De se comprendre. De s'entraider. De se plonger dans la douceur de l'amitié pour éclairer ce printemps tardif.

Je redécouvre NDG, un quartier où je n'ai pas mis les pieds depuis longtemps. Depuis mon adolescence urbaine. Toutes sortes de souvenirs remontent à la surface de mes heures. Je les accueille en mon cœur.

Alors qu'Isa vaque à sa routine quotidienne, je laisse la montréalaise en moi reprendre vie. Sa maison lumineuse est accueillante. Je tombe sous le charme de son petit homme. Je repose mes spleens de brousse enneigée. Étouffée par mes bancs de neige, je respire l'air pollué de la ville avec un sourire en coin.

Montréal se fait douce à mes humeurs, elle brille de soleil et dévoile même des parcelles d'herbe brunie.

L'occasion d'une marche printanière pour rejoindre mon amie. Après un tel hiver on a toutes les deux bien besoin d'un facial. Comme le temps nous presse on y va pour la version express, mieux vaut ça que rien!

Montréal sent le printemps. Je me délecte du plaisir de marcher au soleil. Je suis presque arrivée à destination. Je ne prends pas au sérieux une fine plaque de glace qui luit à l'ombre du trottoir où je marche.

Avant même que je ne réalise ce qui m'arrive, mes talons prennent une débarque et je me retrouve à terre. Traîtresse de glace!

Premier réflexe, s'assurer que j'ai pas cassé mon Samsung Galaxy avant d'examiner mon genou qui brûle. Soulagée de voir l'objet intact et de ne sentir aucune blessure majeure, je respire. Et je me relève d'un coup. Leggings troués et genou éraflé comme quand j'avais 7 ans. Oh! Well! L'occasion parfaite pour déambuler en ville avec un petit coté punk i guess...

Ce petit Spa urbain que me fait découvrir Isa est une enclave zen au cœur d'un quartier animé.On laisse nos soucis sur le pas de la porte pour mieux profiter de l'instant présent. A l'étage, l'ambiance est calme et sereine. L'esthéticienne assignée à mon soin est une belle surprise. Tout comme moi, elle a des problèmes de trijumeau. Rares sont ceux qui savent combien un trijumeau blessé est pénible à vivre. En parler avec quelqu'un qui en comprend les émotions que je partage est précieux. Je me sens choyée.

Pour la bonne cause, elle m'offre un massage de visage en bonus qui est un véritable cadeau du ciel. Entre le traitement et le massage, mon visage se détend comme cela faisait longtemps que cela ne lui était pas arrivé.  Mon esprit et ma peau se ressourcent. Je retrouve Isa, tout aussi détendue, avec un teint éclairci qui la rend d'autant plus jolie. Mon amie est fine prête pour sa nouvelle saison télé. Elle ne manquera pas de faire rêver les spectateurs avec ses chroniques voyage!

Après ce rare moment de détente féminin, on file en l'un de ses cafés où Isa a l'habitude de travailler. Comme je suis en visite, elle me laisse même sa place préférée, devant la fenêtre, tranquille. Je l'adore!

Les pigistes que nous sommes turbinons quelques heures. Alors que je me concentre, je suis reconnaissante à mon homme de prendre soin de ma puce tandis que je prends le temps de reconnecter quelques parcelles de féminité.

Isa retourne chercher les enfants. J'en profite pour faire une autre marche ensoleillée. Je rentre chez elle sans me presser. En foulant le pavé, j'absorbe les vibrations du quartier.

Je réalise à quel point il est multiculturel. L'on y entend une variété de langues qui divertissent ma cervelle. Mes oreilles voyagent à mesure que mes idées se renouvellent. Qu'il est est bon de marcher sur un trottoir sec avec un soleil qui réchauffe l'âme et la peau...

mardi, avril 08, 2014

Mère et femme cherchent équilibre...

Après les vortex polaires et autres bombes météos qui ont alimenté les nouvelles de la saison, je cache mes humeurs anthracites sous des bancs de neige qui peuvent monter à plus de deux mètres.

Cet hiver, les nouveaux termes pour d'écrire l'atmosphère ont été des plus créatifs! Presque amusants. S'il faut en rire pour ne pas en pleurer...

Enfin même si cet hiver aura été particulièrement rude, ce n'est pas non plus une surprise. On vit au Québec. Il y a de ces hivers là. De ces hivers qui s’inscrivent dans la mémoire collective.

Pas de réel printemps au programme pour nos pauvres âmes congelées.

En fait, le printemps est bien utopique en ma contrée nordique. Il est normal de passer de l'hiver à l'été. Sans transition autre que celle de la fonte qui fait de nos vies un univers éclaboussé de slush dégueu. Du coup, j'ai décidé d'acheter des bottes de pluie qui déchirent les yeux. Et de me donner le droit d'aller jouer dans les flaques (lacs) d'eau!

Pour survivre à mes spleens givrés, j'ai dû, contre mon gré, reposer mon corps ankylosé. Celui-là a pris une bonne débarque avec une bronchite fin février. Il ne s'est pas relevé aussi vite que je l'aurais souhaité. S'engage alors l'un de ces rapports de force qui se déroule en un intime silence.

Quand la santé me joue des tours, je puise volonté et courage en ma fillette qui pousse sans souci. Je la regarde s'épanouir avec joie et fierté (le tout accompagné d'un zeste de soulagement). Un peu comme un jardinier regarde avec satisfaction ses plantes pousser.

Depuis sa naissance je cultive son enfance avec ardeur. J'essaie de lui rendre la vie belle. Envers et contre tout. Sans pour autant la gâter pourrie.

Je materne et j'éduque. Je me nourris les patiences de ces fruits invisibles que je récolte en chemin. Des fruits à saveur de futur qui me redonnent l'envie d'avancer, de ne pas lâcher.

Je crois que la parentitude est un apprentissage à deux voies. Je lui apprends ce dont elle a besoin de savoir pour grandir. Elle m'apprend toutes sortes de choses sur ma propre humanité. De ces choses qui m'aideront à bien vieillir? C'est l'idée de fond...

Toutes deux à l'école de la vie, chacune à des degrés différents. Ensemble nous apprenons.

Ce faisant je réalise que l'ambition parentale que je ressens intérieurement surpasse mes ambitions professionnelles. Ce qui me fait souvent sentir comme une sorte d'extra-terrestre en la société où j'évolue. Mais quoi que je me raisonne, son bien-être passe avant le mien. C'est plus fort que moi. C'est viscéral.

Ceci dit, je sais aussi que mon bien-être aide au sien. Un jour (qui arrivera plus vite que je ne le pense) il sera temps pour elle de partir vivre sa vie. Que restera-t-il alors de la mienne?

 La femme et la mère se regardent en chiens de faïence et le défi de ce début de quarantaine est certainement de trouver ce fragile équilibre entre ces deux entités qui m'habitent les entrailles. 

jeudi, avril 03, 2014

Chercher le printemps dans la tempête...


Je n'ai pas pour habitude d'aller magasiner le dimanche. Faire les magasins ne fait pas partie de nos activités familiales dominicales. Mais lorsque le temps est si mauvais qu'on se demande si on va pas y perdre quelques raisons, cela devient une possibilité. Surtout lorsque Miss Soleil à tant grandi que plus un jean ne lui va! Il y a de ces exceptions qui font les règles...

Ainsi dimanche dernier, je décide d'aller chercher le printemps en renouvelant la garde-robe de ma puce. Walmart m'ayant invitée à tester sa nouvelle collection pour enfant, l'occasion fait le larron! Inutile de dire que Miss Soleil est ravie de cette décision.


Nous bravons donc la énième tempête de la saison pour se rendre au magasin. 

Rendu là, on est tellement blasé d'hiver que c'est pas une mini tempête qui va nous empêcher de sortir nous changer les idées!

Le bonheur ma puce fait mon bonheur. Ma petite fashionista en herbe adore la mode. 

Elle s'habille seule (en me demandant conseil) et agence ses looks. Elle s'habille seule avec les habits que j'ai approuvé. 

J'ai certaines balises maternelles en ce qui concerne sa garde robe. J'assume un penchant fashion. Les chats ne font pas des chiens et je cultive une certaine fierté à la voir épanouir son goût pour la mode. 

J'apprécie sa sensibilité et sa créativité sur le sujet.  Elle avait à peine cinq ans qu'elle voulait un site Web qui se nommerait Lilysoleilfashion.com. J'en étais soufflée! 

Sans parler que son prénom a inspiré la collection d'une dame rencontrée sur la plage du lac alors qu'elle n'avait pas deux ans. Une sympathique dame qui a maintenant pignon sur la rue St-Denis à Montréal. Pour une petite fille qui grandit entre lac et forêt, son intérêt pour la mode me fait sourire...

Bref, je lui donne une certaine liberté d'habillement tout en gardant le contrôle vu que c'est moi qui lui achète ses vêtements. Elle me fait confiance et on a là un beau terrain de jeu où exploiter notre relation mère/fille. J'espère garder une ouverture d'esprit sur les looks du futur qu'elle mijotera (lorsque je n'aurais plus aucun contrôle sur son habillement)!


Pour l'instant c'est l'harmonie. Tant que j'ai assez de patience pour passer une bonne heure avec elle du côté des cabines d'essayages, je peux apprécier ce moment mère/fille sans souci. Je sais aussi qu'elle l'apprécie vu comment elle me câline ensuite...

Et même si je rêverais de l'emmener dans les plus belles boutiques du monde, je suis incapable de lui acheter du linge hors de prix! 

Elle grandit si vite, il faut continuellement renouveler ses habits. Je n'ai définitivement pas les moyens de payer 50$ pour un vêtement qu'elle portera quelques mois.

Et pour ces raisons je trouve que magasiner des vêtements pour enfants à Walmart est une bonne option. On peut y dénicher des styles sympas. Les prix sont imbattables et généralement les vêtements tiennent la route.

Et si l'habit ne tient pas le choc de l'enfance on a juste à l'échanger. Walmart offre une garantie intéressante à ce sujet. En effet, la garantie de qualité de la collection George stipule que si l'habit s'use plus vite que l'enfant grandit, il est possible de remplacer le vêtement gratuitement. Un concept ne peut que plaire aux parents!


En cette virée de magasinage Miss Soleil a essayé beaucoup d'habits avant de trouver ce petit look printanier qui m'a fait craquer. Sans compter qu'un jean à dix dollars, ça l'fait! On a profité de l'occasion pour rêver d'été en achetant un maillot de bain (les siens ne lui vont plus non plus!) et une petite robe. Deux t-shirts à 4$ la séance de magasinage et c'est emballé!


Il ne nous reste plus qu'à attendre que le printemps se manifeste...  

À noter que l'on a toutes les deux craquées sur un petit manteau bleu malheureusement trop grand. 

Mais comme me l'a dit la Miss: "Ce sera pour l'année prochaine!". Vu tout ce qu'il lui reste à grandir, on ne manquera pas d'occasion de craquer sur des petits manteaux.

D'ici là j'espère quand même qu'elle ne grandira pas trop vite! En fait, je me demande ce qui m'angoisse le plus, le fait qu'elle grandisse vite ou que je vieillisse vite. Car veux-veux pas, au fur et à mesure qu'elle grandira, je vieillirai...

Oh! non! Voilà les idées noires de spleen givré qui m'emportent l'inspiration. Ouste! Pensons plutôt au printemps, aux fleurs qui jailliront de la terre libérée de neige, au lac qui une fois dégelé réchauffera. Aux beaux jours de l'été...

Pensons à ces choses qui nourrissent l'espoir. Et aux petits manteaux bleus qu'on achètera un de ces jours!
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