lundi, décembre 17, 2012

Et si le 21 décembre était l’occasion de délirer un peu…

2 comments
Évidement connaissant l’humanité c’est le genre de délire qui peut déraper chez certains! Mais voyons le bon coté des choses plutôt que celui qui entraine les désespoirs.

Pour ma pomme, la fin du monde de vendredi prochain, c’est surtout l’occasion de fertiliser l’imagination, d’apprécier l’instant présent, de manger ce que j’ai envie (on va quand même pas se priver à l'aube de la fin du monde)! Et de préparer un petit party pour fêter tout ça.

Ainsi en faisant l’épicerie, après avoir roulé dans la tempête, joué à Mère Noël et choisit la voie des champs pour cause de carambolage monstre sur l’autoroute, je succombe. Je laisse le délire prendre le contrôle de mon caddie. Enfin on peut aussi mettre le tout sur le compte de la tempête...


Alors que je me ballade dans les allées de ce temple d'alimentation. Je contemple ces rangées de produits qui font nos quotidiens vernis. Ces fruits et légumes à gogo. Toutes ces denrées fraîches que l'on prend pour acquises, tous ces produits empaquetés qui nous rendent la vie si confortable...

Une vision qui aurait de quoi surprendre quelques ancêtres catapultés de nos jours. En 1850, cette vision  relevait de la folie. De l’ananas et des framboises, des fraises, quelques limes, des bananes et du brocoli pour Noël? Y’a de quoi rêver! De fil en aiguille mon imagination se prend à anticiper une éventuelle fin du monde.

Après avoir passé la semaine dernière à rédiger quelques articles sur le sujet, je suis ultra informée. Assez pour me faire des films à volonté! Sans compter que j’ai en mes vices quelques fantasmes apocalyptiques qui me font dévorer goulûment des livres comme The Road ou être accro à la série Walking Dead.

Enfin dans les Walking Dead les zombies font partie du décor, c'est presque secondaire. Ce qui compte vraiment c’est l’exploration survivaliste qui se dégage du contexte. En fait, il faut plus craindre les vivants que les zombies en un tel monde...

Du coup je ne résiste plus, et voilà quelques aliments honnis qui apparaissent dans le fond de mon caddie! Arrivée devant les cannettes de thon, je me dis qu’après tout, c’est pas bien grave d’en prendre cinq plutôt que deux, en plus elles sont en spécial! Tout comme les pêches en boites. Au final ma facture d’épicerie se révèle plus salée qu’à l’habitude et ma ligne risque d’en prendre pour son grade cette semaine! Aille…

Au pire cela peut se révéler utile, au mieux pas besoin de s'énerver sur l'épicerie pour les prochains jours. Ceci dit, j’oublie le sucre et la farine. Pas douée la survivaliste du dimanche! Pas sure que les survivalistes expérimentés trouveraient malin de laisser libre cours à sa gourmandise plutôt que de penser sérieusement à se procurer des aliments pertinents en cas d’urgence.

Mentionnons en passant que le survivalisme est une sous culture américaine en pleine expansion. D'après ce que j'en comprends ce phénomène social ne relève pas tant de la peur de la fin du monde que de l'envie profonde d'être autonome. De préconiser une façon de vivre détachée de la société, détachée de la grosse machine qui nous nourrit.

Pendant ce temps la tempête s’intensifie. Plusieurs dizaines de centimètres sont annoncés. Le paysage autour de ma maison est digne d’une carte postale de Noël. La féerie de saison est au rendez-vous. C'est toujours un peu magique une tempête à l'approche de Noël...

Aussi on va dire que c’est Noël et tant pis pour la ligne! La semaine prochaine on reprendra de meilleures habitudes et on passera une saison des fêtes raisonnable. Un Noël où il sera facile d’apprécier la qualité du moment plutôt que de se bourrer de chocolats. Car après les délires de l’imaginaire, la banalité du quotidien n’en sera que plus précieuse.

Et qui sait peut-être finira-t-on moins cons comme l'envisagent certains! Peut-être que la non fin du monde ne sera qu’une nouvelle étape dans l’humanité qui nous fera évoluer vers de meilleurs cieux. "L’espoir fait vivre" dit le dicton.

Dans la foulée, quelques livres à croquer sur le sujet. Quelques uns devenus films dont l'un de mes préférés à sortir l'été prochain (en ce qui concerne les zombies, je suis anti zombies qui courent, trop antinomique à mon goût).


Sans oublier que les délires apocalyptiques sont toujours une bonne façon de retrouver toutes ces raisons qui nous font voir combien la vie est belle...

- Une seconde après de William R. Forstchen 
- Ravages de Barjavel
- The Children of Men de PD James
- The Walking Dead (l’ascension du gouverneur)
- Le fléau de Stephen King
- I Am Legend de Richard Matheson
- World War Z de Max Brooks
- Le dernier monde de Céline Minard
 - La route de Cormac McCarthy

2 commentaires:

Cynthia a dit…

En quelque part je me dis que les gens qui attendent la fin du monde le 21 décembre vont se trouver un peu stupides le 22, non?

Ms J. a dit…

Pas stupides, mais l'imaginaire bien nourri qui a bien trippé sur la route des "et si". Je me retrouve dans ce que je lis ça et note quelques références au passage, merci.