mardi, juillet 31, 2012

Hymne à la lenteur estivale


Un soleil de plomb et des cigales qui chantent l'été n'incitent guère l'esprit à se concentrer sur ses piges technos. Les idées s'évadent. Divaguent. Elles voguent d'un concept à une réflexion, d'une sensation à une méditation. Bref, c'est l'anarchie totale!

Le soleil est au rendez-vous de cette saison 2012. Les jours accumulent les magnifiques journées. Les heures filent sous le chant des cigales. Impossible de se plaindre de cette chaleur écrasante qui fait la texture des semaines passées.

Miss Soleil dore à vue d'oeil. Son bonheur m'allège le coeur. Chaque fin de semaine est remplie d'amis en visite de lac. L'air se remplit des cris de joie des enfants qui jouent dans l'eau douce. J'immortalise les bedaines rondes de mes amies. J'emmagasine des milliers de photos en ma mémoire numérique.

Reprendre des forces. Soigner ses maux. Picorer un livre sur la parentitude. Discuter avec l'enfant qui grandit. Projeter des idées dans l'univers. Inspirer. Prendre le temps de vivre...

Autant l'hiver, j'aime être ultra connectée, autant l'été j'aime déconnecter de ce numérique avec lequel je travaille en continu. Je passe moins de temps à fureter le Web. Je passe en coup de vent sur Facebook. Je déserte Twitter. J'oublie Pinterest. Même Instagram en prend pour son grade!

L'été est trop court pour s'en passer...

vendredi, juillet 27, 2012

Un été sans gluten

Si l’on m’avait dit au début de cette année 2012 que je tournerais le dos au gluten, j’aurais certainement froncé des sourcils sans y croire. Ben voyons! N'importe quoi!

Et pourtant…

Avec le printemps, j’ai voulu reprendre ma peau en main et j’ai décidé d’essayer de nouvelles formes alimentaires. Avec un mari diabétique de type 1, nul va s'en dire que nous avons une bonne alimentation familiale et une bonne connaissance nutritionnelle.

Rien n'est parfait en ce bas monde, mais chez nous, il y a plus de chances de manger des légumes et des fruits que des plats en sauces et des gâteaux. C'est en me rendant compte de combien ma puce aime manger sainement que je réalise à quel point nous avons de bonnes habitudes alimentaires.

En effet, il est plus difficile de trouver une saveur de crème glacée qui lui plaise que de lui faire manger des légumes! Et elle préférera souvent un fruit à du chocolat. Cela me fait toujours sourire...

D'ailleurs l'autre jour, elle nous a avoué qu'elle n'aimait pas aller chez l'une de ses amies car ils la forçaient à manger des choses qu'elle n'aimait pas. Enfin ils ne la forçaient pas vraiment. Mais comme elle était gênée de dire non, elle se sentait forcée...

Et ces choses infectes étaient toutes de la junk food! Comme elle a fini par l'avouer devant son amie, celle-ci est tombée des nues et lui a répondu:

- Mais je savais pas! Tu sais, on peut aussi manger des fruits si tu veux!?! Fallait juste me le dire!

Bref, après réflexions, j’ai finalement abouti à tester une alimentation pauvre en glucides mais riche en protéines et sans gluten. L’idée était d’essayer autre chose et d’en voir les résultats…

Et j’ai été bluffée par la réponse de mon corps privé de gluten. Assez pour me dire que finalement ce n’était pas si fou que cela! 

Étant sujette à la rétention d’eau et aux douleurs arthritiques (particulièrement dans un genou), j’ai pu constater une réelle amélioration des symptômes au bout de quelques jours seulement. J'en étais presque choquée!

Et c'est ainsi que mon été sans gluten a débuté...


Alors que je me foulais régulièrement le genou et que j’étais prête à commencer une démarche médicale pour essayer de traiter mon problème, j’ai vu les douleurs s'estomper assez pour ne plus y penser continuellement. Une vraie surprise!

Coté rétention d’eau et douleurs articulaires, j’ai aussi constaté une réelle amélioration. Assez pour continuer de creuser le sujet…

J’ai ainsi appris que le gluten pouvait causer toutes sortes de problèmes de santé. Est-ce la faute de ces nouvelles cultures qui « boostent » le blé? Ou est-ce la lubie industrielle de mettre du gluten dans tellement de produits transformés? Qui sait? Après tout on est tous les cobayes de nos alimentations modernes...

Manifestement il y a de plus en plus de personnes qui sont réellement intolérantes au gluten. Assez pour que cela devienne un souci de société. Ce n’est pas pour rien que l’on en entend de plus en plus parler. Car si j'y pense, il y a dix ans, je ne savais même pas que le gluten existait!

Sans être allergique ou intolérante au gluten, il semblerait que j’en possède cependant une certaine sensibilité puisqu’en coupant le gluten de mon alimentation quotidienne, mon corps s’en ressent! En y réfléchissant et en m’informant sur le sujet, j’ai commencé à me dire qu’il serait bien de continuer sur cette voie alimentaire…

J’ai ainsi considérablement réduit ma consommation de gluten quotidienne et mon genou est content! Il m'encourage fortement à poursuivre l'idée.

Ce qui est le plus difficile lorsque l’on se sépare du gluten c’est de se séparer des céréales. Et du pain. Il m'arrive donc de faire quelques écarts par ci, par là. Après tout on est quand même bien que des humains!

Cela dit, découvrir les recettes sans gluten du site Vivre délicieusement fait mon bonheur. Je compte bien en tester quelques unes dans les prochains mois...

 « Le gluten est un mélange de protéines qui, combiné avec l'amidon, forme l'albumen de la plupart des céréales. Il constitue environ 80 % des protéines contenues dans le blé et se compose en majorité de gliadine et de gluténine. Les gliadines et gluténines sont les protéines de réserve du grain, les autres protéines du grain sont des protéines de structure (albumines et globulines). Le gluten est responsable de l'élasticité de la pâte malaxée ainsi que de la masticabilité des produits à base de céréales cuits au four. Cette visco-élasticité permet de faire du pain de qualité : les bulles de CO2 dégagées lors de la dégradation anaérobie de l'amidon par les levures sont figées dans le réseau de gluten à la fois tenace et élastique (la pâte « lève »). 

On le retrouve donc dans les farines de céréales panifiables comme le blé, le seigle, et en quantité moindre dans des céréales difficilement panifiables, comme l'orge. Le maïs, le riz complet et le millet sont des céréales sans gluten. Le sarrasin, une polygonacée, ainsi que le quinoa et l'amarante, des chénopodiacées, ne contiennent pas non plus de gluten. (source) »

  
Prochaine étape s’attaquer au cholestérol de l’homme qui refuse de s’y pencher pour l’instant! Il faut dire qu’il a assez de son diabète à gérer. Mais comme il faudra bien aussi finir par s’en soucier, c’est toujours bon de savoir quelles sont les céréales qui peuvent aider à faire baisser le taux de cholestérol. Au moins, il semble résistant au gluten. À chacun ses problèmes!

Comme je fais partie du groupe de mamans qui essaie les produits de General Mills, j’ai apprécié recevoir des céréales provenant de la gamme « bannière verte » qui est pensée pour aider les familles canadiennes à faire les bons choix lorsqu'il s'agit de maintenir un taux de cholestérol sain.

Il parait que pour changer les habitudes alimentaires bien ancrées, il faut y aller par petits pas, alors c’est un petit pas pour l’homme mais... Enfin, chut! Il ne faut pas trop lui en parler. L'idée qu'il doive surveiller son cholestérol lui donne des boutons!

Et pendant ce temps, c'est en toute innocence que ma puce demande un bol de Cheerios pour aller le partager avec ses amis qui s'amusent à pique-niquer sur le sable...

Ce billet s'inscrit dans le programme Vivre délicieusement de General Mills avec lequel je suis affiliée. Les opinions exprimées ici bas n’engagent que ma pomme des bois.

vendredi, juillet 20, 2012

Un coït interrompu pour une édition tropicale...

C’est dans une chaleur tropicale que s’est déroulée cette 45ième édition du Festival d’été de Québec. Avec une édition si ensoleillée, l’on aurait bien voulu que l’orage attende quelques heures pour pouvoir en profiter jusqu’à la fin.

Arrivés assez tôt pour attraper Marie-Pierre Arthur. Nous profitons du bonheur des Plaines. Sur la colline, les enfants jouent et malgré le ciel menaçant à l’horizon, l'ambiance est parfaite.

J’ai souvent entendu parler de Marie-Pierre Arthur sans jamais y avoir vraiment prêté attention mais ce soir, dans le jour qui se couche, je suis conquise. Voilà qui débute bien une soirée de clôture…

Le ciel se couvre à mesure que le jour se dissipe. Vincent Vallières entre en scène en même temps que ne débute l'étrange ballet de la foudre qui éclaire l’horizon bleuté.

On apprécie le show sans arriver à s’y concentrer complétement. Le ciel nous déconcentre à coups d'éclairs électriques...

Interruption de coït...

Le spectacle est excellent, une première incursion musicale de Yann Perreau promet et l’on croise les doigts pour que les éclairs qui accompagnent la musique ne ruinent pas la soirée...


Mais avec le vent qui se lève plusieurs parents commencent à prendre le large. À contre coeur, nos amis qui ont un enfant plus petit que la nôtre se décident à partir. Les rafales de vents se font plus féroces et l’homme décide aussi de rentrer avec la puce.

Je me dirige vers l’avant-scène, prête à affronter l’orage, pour en profiter jusqu’au bout. J’accroche de mon objectif deux amoureux tout aussi téméraires que ma pomme.

En regardant le ciel, je me doute cependant que le spectacle risque d’être annulé, Vallières nous dit qu’il doit prendre une pause. L’orage gronde. Plusieurs patientent tandis que d’autres commencent à fuir. J’espère jusqu’à la première goutte de pluie.

Alors que j’arrive à l’entrée de l’avant-scène, tombe le déluge. Un technicien m’affirme que c’est la fin, il n’y a plus rien à faire. La soirée est à l’eau!

Et c’est alors que l’orage devient tempête tropicale. Les coups de tonnerre font vrombir l’atmosphère diluvienne. Les éclairs illuminent les trombes d’eau qui nous tombent dessus comme des cascades infernales. Oh my god! C’est une douche collective!

Tous les spectacles extérieurs sont annulés. Je marche la tête baissée. Saucée en moins de cinq minutes. C'est une douche tropicale. Des hordes de festivaliers descendent les rues à mes côtés. Tout le monde est trempé à la moelle. La visibilité est troublée par un voile d’eau. Tous les abris sont remplis.

Gaugée, j’avale ma déception que cela finisse en queue de poisson. Vallières s’annonçait excellent. Autour de moi, c’est la même déception et la même résignation…

Malgré tout, c’était quand même une superbe édition 2012. On en aura bien profité!

Quand même déçue d’avoir dû rentrer au bercail en maman sage plutôt que de rejoindre la gang à Vallières qui semble avoir rocké la Ninkasi jusqu’aux petites heures du matin…

Les ratés font aussi partie de l'expérience de festivalier!

Le Festival se termine et il n’y a que la fatigue du corps qui dit que c’est pour le mieux. Le cœur et l’esprit en reprendrait bien encore mais toute bonne chose a une fin.

Il faut dire que comme à chaque année, j’ai l’impression de n’en avoir pas assez vu. La programmation est si diversifiée que c’est inhumain de croire qu’il est possible d’en voir autant que l’on en voudrait!

Avec 300 spectacles sur dix jours, la programmation qui est pensée pour répondre à une multitude de goûts peut tout aussi être déchirante lorsque l’on a des gouts diversifiés!

Aussi, il y a de ces soirs où choisir est une douce torture et d’autres où le corps demande une pause. Si l’on est pas encore de vieux croutons, on a plus 20 ans!

Au le registre de mes erreurs de jugements personnels, il restera mon rendez-vous manqué avec Arianne Moffat pour la déception d’Aerosmith…


Déchirée entre la curiosité du groupe mythique et l’envie d’Ariane Moffat, j’ai quitté l'excellent show de Gnawa Diffusion à mi spectacle pour monter sur les Plaines (plutôt que de descendre à l’Impérial).

Parfois la curiosité est de mauvais conseils. Surtout si elle se conjugue avec la lâcheté de remonter les côtes en fin de soirée!

Car qui est bien lorsqu’on va sur les Plaines c’est de redescendre les cotes plutôt que les monter! Bref, j’opte finalement pour Aerosmith en me disant que même si j’adore les mélodies d’Ariane, j’aurai plus de chances de la revoir que d’observer la bouche de Steven Tyler en pleine action!

En suant pour monter sur les Plaines, j’ai encore Ariane sur le cœur. Les idées floues, je décide d’entrer par la grande porte et de traverser le site pour me rendre à l’avant-scène. Pas la meilleure idée au monde!

Enfin j’en profite pour tâter le pouls de la foule que je traverse. Un pouls qui me parait plutôt faible. À moins que cela ne soit moi qui fatigue…

J’arrive vers la section VIP. Me faufile dans un coin et j’observe. Peut-être déjà déçue de ne pas avoir écouté mon instinct premier. Je ne suis pas une grande fan d’Aerosmith, à part Dream On, disons que ce n’est pas un de mes groupes fétiches. Ceci ne doit pas aider à cela!

J’observe la grosse machine sans arriver à accrocher. Je m’ennuie. Comme si je regardais un copier-coller de spectacle mâché et remâché. L'impression d'assister à une performance si bien rodée qu'elle n'en conserve plus grandes émotions. Il me semble qu’il manque un peu d’âme à la performance huilée de Steven Tyler. En fait, je le trouve presque caricatural.

Plus les chansons passent et plus je regrette mon choix. Mais ces regrets font tout aussi partie d’une expérience de Festival. Ils servent de leçons. Je quitte le site avec un petit gout amer.

La diversité d’artistes est telle qu’il faut faire des choix et certains ne sont pas aussi heureux qu’ils n’y paraissent. Consciente de mon erreur personnelle, j’en prends bonne note. La prochaine fois, je pèserai à deux fois ma curiosité avant de me décider!

Le lendemain matin, lire les excellentes critiques du show d’Ariane Moffatt enfoncent le clou. Ah! Que j’aurais dû!

À chaque année, il y a toujours de ces shows que l’on rate avec un pincement de cœur. Ceci fait aussi partie de la texture du Festival...

Découverte musicale de ce Festival d'été 2012


En mes coups de cœurs, je retiens le sympathique Boulevard des Airs. Avec des rythmes entrainants et une bonne humeur communicative, ils nous ont emmenés dans leur ronde musicale avec brio.

Même si j'ai aimé y retrouver un peu de Tryo et de la rue Kétanou, c'est leur dynamique et les paroles de leurs chansons qui m'ont charmée...

À noter qu’une fois leur spectacle terminé, les musiciens sont descendus dans la foule pour continuer de jouer avec elle. Un bon moment de Festival d’été qui a ravi la foule présente Place d'Youville...


Et voilà un autre Festival qui se boucle. On voudrait bien que cela continue encore durant des jours mais cela ne serait pas humain! Les heures des jours ne sont pas assez longues pour mettre en mots et images tout ce que j'ai pu capter de cette édition 2012.

 

Comme à chaque année, le Festival d'été de Québec c'est une tonne de bons moments à conserver dans ses souvenirs. De ceux desquels on se nourrit durant les longues soirées hivernales pour tenir jusqu'au prochain été...

Merci à la super équipe du Festival d'été de Québec et à mes collègues virtuels. En espérant se retrouver l’année prochaine pour d'autres aventures bloguesques...

mercredi, juillet 18, 2012

D'enfance et de Festival


Le Festival d’été de Québec est comme un tourbillon rempli de ces journées qui nous dépaysent le quotidien. Le flot continu d’artistes et de musique nous fait entrer dans une dimension humaine à part.

Avec nos amis nous faisons le Festival depuis bientôt une décennie. Les enfants sont nés au fil des années et nous nous sommes adaptés pour continuer de festivaler. Miss Soleil et Arthur ont tous les deux connu leur premier festival en tant que foetus et ils sont aujourd'hui de vrais compères d'aventures...

Ainsi on embarque nos enfants dans une parenthèse festivalière qui n’est pas sans leur dégourdir les idées. Le Festival d’été fait partie de ces exceptions qui bousculent la routine enfantine et c'est tant mieux!

Festivaler avec des enfants demande plusieurs concessions et une bonne organisation. L’expérience acquise au fil des ans nous est précieuse pour nous aider à profiter de ces dix jours avec notre progéniture.

Tout d’abord repérer les endroits où les enfants pourront apprécier un spectacle. Sur les Plaines, c’est sur les collines qu’il fait bon emmener les enfants.

Là, ils peuvent se défouler en toute tranquillité, rencontrer d'autres enfants et lorsque vient le temps de balader la poussette pour les endormir, il suffit de rouler un peu plus loin sur la colline pour qu'ils s'endorment comme des anges.

Du côté du Parc de la Francophonie, c’est près de l’arbre sur le côté du site qu'il fait bon prendre quartiers. Cela dit un casque pour assourdir le son est de circonstance, surtout pour les plus petits. Place d’Youville, c’est un peu n’importe où selon la densité des spectateurs. C'est la scène où il est facile d'y emmener des enfants et plusieurs familles en profitent.

D’une façon générale le parent festivalier possède tout un attirail d’accessoires pour se faciliter la tâche. Il se tient plutôt loin de la scène. Selon les âges de sa progéniture, il s’adapte. Certains soirs l’enfant s’endort dans la poussette et il en profite jusqu’au bout. D’autres soir sont écourtés pour ne pas brûler la chandelle de l'enfant par les deux bouts. Et il y a ces soirs où la musique plait tant que l’enfant danse sur les épaules des papas (ou dans les bras des mamans)…

Et ces soirs là, les enfants peuvent inspirer les photographes à en capter l’instant magique. C’est d'ailleurs ce qui est arrivé à Miss Soleil. Haut perchée sur les épaules de son pére, elle s’est fait croquer par le talentueux Philippe Renaud, photographe officiel du Festival d’été.

Lors du show de Gnawa Diffusion la puce a adoré danser sur les rythmes exotiques du groupe marocain…


Je ne pourrais imaginer festivaler sans ma puce et mon homme. Au fil du temps, le Festival est devenu une véritable tradition familiale. Nous y retrouvons des amis et nous nous y évadons les idées. Il nous offre l'occasion de voir des spectacles en plein air, de profiter de la ville et surtout de passer du temps de qualité en famille.

Samedi soir. Cela sent déjà la fin. L’on décide que les pères iront à Offspring sur les Plaines et les mères à Metric au Pigeonnier. En nos jupes deux enfants de six et deux ans. Deux petits compères de Festival qui sont bienheureux de leur sort. Une Julie en bedaine ronde nous accompagne. En son ventre, un petit festivalier en devenir...

Alors que je file prendre des photos sur le devant de la scène pour trois chansons les filles s’occupent de ma puce qui adore s’occuper d’Arthur. La nuit est douce. La musique de Metric électrice l'atmosphère. Le tout est à la hauteur de nos attentes.

Dans le Pitt photos, une horde de photographes shoote la chanteuse du groupe. Difficile de résister à son charme. Toutes en jambes, Emily Haines dégage sur scène une telle présence qu'il est difficile d'y rester insensible.

En retrouvant ma gang de filles, j’y découvre ma puce emballée par la musique. Elle danse avec toute l’énergie de ses six ans et son bien-être de petite festivalière. Je danse avec elle. La foule est aux anges. Si seulement, par instants, l'on pouvait arrêter le temps!


Dans ces moments-là mon cœur de maman sourit de la voir si épanouie. Si bien dans sa peau. Dans ces moments toutes les concessions adultes que l’on fait pour qu’elle puisse, elle aussi, profiter du festival ne sont plus que des détails...

jeudi, juillet 12, 2012

S'évader avec la Luna Caballera



À la Place de la Famille Le Lait, il y a toutes sortes de spectacles amusants, des maquillages, l'école du cirque et puis il y a la Luna Caballera...

Dirigée par Marie-Claude Bouillon, c'est la toute première troupe québécoise qui se consacre au cirque équestre. La Luna Cabballera organise aussi de la formation spécialisée en voltige, en haute école et en dressage de fantaisie..

Durant le Festival d'été de Québec, la troupe installe ses pénates Place de la Famille. Sous le chapiteau s'improvise l'écurie. En compagnie de ses chevaux dont les magnifiques King et Fanfan, la Luna Caballera enchante les petits et les grands...

Composée de voltigeurs, de clowns, de danseurs et de musiciens, la petite troupe au grand talent offre un aperçu de son spectacle Utopia.

Un spectacle envoutant qu'elle présentera dans son intégralité durant les 20 jours de laboratoire du cirque qui se déroulent à Montmagny durant le mois d'août.

Sur une musique planante, Utopia découvre un spectacle rempli de sourires et de surprises. La poésie équestre qui se dégage de ce spectacle est étonnante. C'est à ne pas manquer!

François Marche, voltigeur vedette du spectacle, offre des numéros qui nous coupent le souffle. Comme si l'homme et le cheval ne faisait plus qu'un...


 Dans les coulisses du chapiteau de la Luna Caballera

La musique fait partie intégrante de la féerie de la Luna Caballera. Mais si elle semble couler de source, sa fluidité est le fruit du travail passionné de ses musiciens: Maieul Clairefonds et Lyne Goulet.

J'apprends ainsi que la musique est toujours au service des numéros équestre. Maieul m'explique: "Chaque morceau est un cadre où évoluer, je garde toujours les yeux sur le cheval et sur les coulisses. Je m'adapte selon les besoins. Y'a des moments où c'est le cheval qui guide la musique et d'autres où c'est la musique qui entraine le cheval!"

Il en profite aussi pour mentionner qu'il ne remerciera jamais assez les leçons qu'il a apprises avec Pierrot Bidon, l'inventeur du cirque contemporain. En son coeur, il lui dédicace chaque spectacle...

De son coté François Marche m'explique comment la voltige qu'il pratique est en voie d'extinction. La voltige à la jockey s’exerce sans tapis et n'existe quasiment plus. C'est un art ancestral qui se perd. Lui-même l'a apprise d'un vieux maître Domenico Caroli.

Ce maître de la voltige européenne est l'un des derniers dépositaires du savoir des années 30. François explique: "Pour les numéros, on joue avec le caractère du cheval, ce qu'il est capable de faire. Comme ça les numéros se construisent petit à petit"

L'autre voltigeuse du spectacle Caroline Rochefort est issue du monde de la danse. Elle a délaissé la danse contemporaine pour le bonheur de la voltige et du contact avec le cheval. Elle me dit: "C'est un autre kick qu'utiliser un appareil aérien, là on est avec un être vivant, en harmonie avec l'animal".

Et elle ne manque pas de saluer les musiciens au passage en ajoutant: "Ils vivent les émotions avec nous. Ils nous soutiennent. Ils nous donnent du pep ou ils nous calment. Ils sont formidables!"

La Luna Caballera offrira deux prestations de son spectacle Utopia samedi et dimanche prochain à 15:45 Place de la Famille (entre l'Espace 400e et le marché).


À noter que durant les matins de la semaine, les onze premiers enfants présents pour l'atelier équestre de 11:30 auront l'opportunité d'apprendre des notions de voltige en compagnie de François Marche.


Ma puce qui en a testé le concept a tout simplement adoré! Sans oublier l'activité de Poney Painting qui fait le bonheur des enfants...


mercredi, juillet 11, 2012

Rencontre avec un vieux lion..

En France, Johnny est un monument national. Aussi lorsque celui-ci passe au Québec après 37 ans d'absence, je ne résiste pas à la curiosité d'y voir la bête de plus près.

Je connais la légende Johnny en France. Là-bas, il fait partie intégrante de la culture française. Mais je sais tout aussi bien que Johnny Hallyday ne fait pas vraiment partie de la culture québécoise...

Première rencontre en conférence de presse.

Première impression: L'homme n'a plus la carrure d'antan. À 69 ans et au sortir de bons ennuis de santé, il dégage une certaine fragilité qui, je dois l'avouer, a quelque chose d'attendrissant.

À la première question, il répond qu'il n'a que des regrets de ne pas être venu plus souvent au Québec.

- Mieux vaut tard que jamais ,ajoute-t-il avec un petit sourire, c'est une belle contrée... La ville de Québec est très jolie.

Il évite ensuite savamment les questions de francophonie pour expliquer qu'il ne fait que de la musique.

Lorsque des journalistes lui demandent pourquoi il n'est pas plus connu au Québec, il réplique que c'est la faute à sa maison de disques qui ne devait pas être très bonne à l'époque. Il aurait été mal distribué...

Un spectacle bien rôdé

Il explique qu'il fait le même spectacle, ici, qu'au Stade de France ou à New-York. Un spectacle composé de trois parties; une section rock, une section symphonique, une section grand succès et une séquence "unplugged" de style rockabilly où il revisite les classiques du genre.

À ses yeux le Festival d'été de Québec c'est le plus gros festival au monde. C'est un festival formidable qui lui rappelle un peu Woodstock. "Il en faudrait un peu plus partout!" ajoute-t-il avant de passer à une autre question.

Au sujet de la longévité, il commente: "Quand j'ai commencé, je ne pensais pas durer. Le succès des artistes, vous savez, ce n'est pas uniquement l'artiste c'est aussi les gens, le public..."

Lorsqu’on lui demande s'il aura l'occasion de visiter le Québec, il répond que son producteur le fait beaucoup voyager mais il veut revenir.

Une opération ratée, de graves ennuis de santé, dépression et amour de la musique...

À une question plus personnelle concernant ses collaborations avec d'autres musiciens, il s'ouvre:

- Quand j'ai travaillé avec Mathieu Chedid, c'était une période douloureuse où je sortais d'une opération ratée. J'ai passé trois semaines dans le coma, j'ai perdu la voix. Je dois le dire, j'ai fais une énorme dépression. Énorme. Travailler avec Mathieu m'a renoué avec l'envie de chanter. Ce n'était pas un projet commercial, c'était l'envie de faire de la musique en tant que musicien. Je suis très heureux de cette expérience.

Puis à la question concernant sa vision de la vie après avoir frôlé la mort, il ajoute:

- On s'habitue vite aux choses faciles de la vie. Mais le bonheur de pouvoir se lever le matin et voir le soleil... On se rend compte de beaucoup de choses. Mes enfants sont très importants, j'ai eu très peur de ne plus revoir mes petites filles...


Au final, je ressors charmée par l'animal vieilli. Attendrie par cette sagesse de vieux rockeur que dégage la bête. Même si la grosse machine qui l'entoure est des plus complexes. Arrivé et parti en grande pompe, comme une abeille qui se déplace avec sa ruche. L'impression est marquante.

Cela dit, intriguée, je me dis que je vais quand même aller faire un tour des Plaines, histoire de mieux comprendre cette légende ambulante...

Tous ceux que je connais vont voir Patrick Watson. Mais c'est surement l'unique occasion que j'aurais de visiter ce monument français. En solitaire, les mollets en feu, je grimpe les côtes qui mènent aux Plaines...


C'est une autre belle journée que nous offre l'été et la ville de Québec est à son meilleur. J'arrive dans la douceur du soir qui se couche.

Je me dirige vers la section VIP. Pour ce spectacle-ci prendre des photos est une opération très complexe. La machine Johnny est en grand branle bas de combat. Je préfère donc me trouver une bonne place et mitrailler d'où je me trouverai. Je me faufile parmi une faune composée d'une majorité de motards.

Je me rappelle que j'ai entendu des rumeurs où Johnny roulerait en moto quelque part. Je me questionne à savoir si les motards écoutent plus Johnny que le reste de la population québécoise?

Je finis par me trouver un petit coin avec une bonne vue sur la scène et l'écran géant. Il me reste vingt minutes à tuer avant que ne commence le gros show.

Faire la connaissance de motards aux grands cœurs

J'en profite pour faire la connaissance de Nadine et Michel, un couple venu en moto. Ils m'expliquent alors que les motards qui assistent au spectacle font tous partie de la Randonnée du courage Pat Burn.

J'apprends que c'est un rassemblement de motos qui a pour but de récolter des fonds pour le cancer de la prostate. Ils me racontent que le clou du rassemblement était de rouler avec Johnny. Ils ont bien aimé l'expérience. Mais ils sont surtout heureux d'avoir participé à une bonne cause...

Cela dit pour Nadine, d'origine française depuis vingt cinq ans au Québec, venir voir Johnny est aussi une belle occasion de voir de près le personnage. Fan de la première heure, elle est contente de le voir à Québec.Son mari ajoute que c'est aussi une belle occasion de participer au Festival d'été.

Devant moi, un autre couple de motards est plus méfiant. Ma carte média ne semble pas leur inspirer confiance. Mais contre toute attente, une fois que j'eus expliqué à quel point j'étais inoffensive, ils se sont révélés de bien bons compagnons de spectacle!

Du coup, je me suis même fait réflexion que sous leurs allures rugueuses les motards doivent bien souvent y cacher des cœurs d'or.

Michel et Diane, de leur petit nom, eux ont aussi participé à la Randonnée du courage Pat Burn. Le concert, ce soir, c'est la cerise sur le sundae...

Michel m'avoue qu'il ne connait pas particulièrement Johnny. Le moment fort de sa journée à lui, c'était la moto. Diane est plus enthousiaste, elle a hâte de voir l'homme dont tout le monde parle.

Johnny: bête de scène française

Arrive Johnny en scène. Il démarre fort avec Allumer le feu. Les Plaines ronronnent de plaisir. L'homme sait donner un show plus grand  que nature...


Il faut dire que Johnny est réellement une bête de scène. Je reste interloquée par l'énergie qu'il dégage à 69 ans passé!

Autour de moi, les dames se pâment devant ses yeux bleus. Alors que l'écran capte tout l'éclat de son regard, les femmes qui m'entourent tombent toutes sous le charme. J'y suis plus résistante même si la beauté de ses yeux est indéniable. Cela doit être une question de générations...

En ce qui me concerne, je suis plus impressionnée par le coffre de sa voix. Je lui trouve un air de vieux lion qui rugit avec toute l'expérience d'une vie passée à être roi.

Derrière moi, un français en joie entonne toutes les paroles de ses chansons. Il semble déçu d'être le seul à les connaitre. Autour de nous, les regards se tournent et j'entends "Whaou il les connait vraiment toutes!"

J'observe Johnny, une vraie bête de scène dans un spectacle hyper bien huilé. Presque trop mécanique à mon goût. Je reste bouche bée lorsque l'animal se met à imiter des mouvements sexuels en se roulant à terre!

Les dames autour de moi écarquillent les yeux et je ferme la bouche en me disant que c'est bien la première fois que je vois un papy avec une sexualité si éclatante. Ah oui! C'est Johnny Hallyday!

Alors c'est ça Johnny? Une voix puissante accompagnée d'un magnétisme mâle enflammé? Une beauté d'antan au regard encore envoutant? Une légende rock encore vivante? Je me demande si Elvis lui ressemblerait s'il avait survécu à ses excès?

Je tiens presque jusqu'à la fin mais pas tout à fait. Avant de m'esquiver je salue mes amis de l'heure. Je demande à Diane ce qu'elle en pense. Elle me dit: "C'est bien, c'est un bon show mais j'aurais aimé qu'il fasse plus de chansons qu'on connaisse!"

Je file. J'arrive juste à temps pour le rappel de Watson au Pigeonnier. Cela fait du bien à mes oreilles qui s'y reposent.


mardi, juillet 10, 2012

Attraper la fièvre du Loup




La première fois (et dernière) fois où j'ai assisté à un spectacle de Leloup, c'était au début des années 90, au Spectrum de Montréal. J'avais 18 ans et je trippais sur la chanson L'escargot. Proche de la scène, l'énergie Leloup m'avait emportée et je crois bien avoir dansé comme une folle!

Puis Leloup a exploré une suite de personnalité qui m'ont peu a peu m'ont fait décrocher. Aussi, franchement, je ne m'attendais pas à grand chose dimanche soir. Je m'attendais au meilleur comme au pire...

La soirée a bien commencé avec un souper au soleil de l’arrière cour de notre QG de la rue de la Tourelle.

En troupe, nous avons monté les côtes raides qui mènent aux Plaines. En nous séparant et en nous retrouvant comme pris dans un étrange ballet de Festival, nous avons grimpé les rues. Aller chercher un macaron dans la voiture ou acheter des bouteilles d'eau, occuper les enfants, etc...

Le point de RDV final se situe sur la colline, près de l'arbre. Là où les poussettes font bon ménage avec les personnes de tous âges. De celles qui choisissent une version plus tranquille d'un gros show sur les Plaines....

De mon côté je me sépare de ma troupe pour filer sur le devant de la scène afin d'attraper la fin de Mister Vallaire et les trois premières chansons de Leloup. Grâce à ma passe privilégiée, je peux aller chasser les images. Tout devant, là-bas dans le Pitt, avec les autres photographes qui, durant trois chansons, peuvent mitrailler à volonté...

J'apprécie Mister Valaire qui réchauffe l'atmosphère et qui offre un spectacle à la hauteur de sa réputation. J'y reviendrais en photos sous peu. Je souris devant la trompette qui surfe la foule en fin de spectacle. L'ambiance est bonne.

En attendant Leloup, j'observe la foule qui s'étend à l'horizon. Un loup en carton pâte me fait des sourires. Durant quelques instants, la foule devant moi scande le fameux slogan du printemps érable: "La loi spéciale, on s'en câlisse, la loi..." L'atmopshère est bon enfant. La nuit tombe doucement...



Arrive alors la bête en scène. En grande forme Leloup enchaîne directement avec Isabelle. C'est qu'il commence en trombe le bougre! La foule est en liesse et je sens une étrange sensation se réveiller en mon sang...

Alors que je dois prendre des photos sans flash en me transformant en statue, mon corps refuse ce mandat. C'est plus fort que moi. Une fièvre s'empare de mon sang, elle monte, elle monte, elle monte. Noooonnnnnn...

Résiste et clique, résiste et clique, se sentir partir alors que tout s'efface autour de soi. Tout s'efface et il ne reste plus que le magnétisme de la bête sur scène et mon sang qui bouillonne!

Il enchaine avec Nathalie, mais il veut ma peau! C'est de plus en plus dur de résister à cette fièvre qui continue de monter.



Je clique et je recule. Je clique et je recule à mesure que mon corps se trémousse hors de mon contrôle. Lorsque Cookie arrive je suis cuite! Plus question de résister, je me trouve un petit coin où ne déranger personne et je me laisse emporter par cette délicieuse sensation de plaisir à laquelle je ne m'attendais plus.

Je reviens sur terre devant la mine bourrue de la sécurité qui me pousse vers la sortie. C'est fini pour le Pitt?!? Cela fait déjà trois chansons? Fiévreuse, je sors. Et je me questionne. Aller à l'avant scène pour mieux profiter du Loup ou rejoindre homme, enfants et amis sur la colline? Là-haut, au loin...

Comme c'est la soirée de mes 12 ans de mariage (noces de soie) et que Leloup chante une chanson douce, je me laisse prendre par les sentiments. Je m'engage dans l'entrée publique adjacente à celle des VIP.

J'arrive directement sur la colline. En chemin je remarque combien les gens que je croise fredonnent les paroles des chansons de Leloup. Tout comme je me surprends à me les remémorer moi-même et à en apprécier le feeling...

Une chanson et demie plus tard je retrouve ma gang. La vie est aussi belle que la chante Leloup sur scène. Tout sourire, c'est un Loup charmant qui est là ce soir. En pleine maitrise de ses moyens, il est craquant. Il dégage un charme que je reconnais. De ce charme irrésistible qui nous fait tous succomber...



Même au dessus de la colline, je sens vite remonter la fièvre. Bien accompagnée, je n'y résiste plus! Et nous voilà à danser comme des folles sur les hits de Leloup. J'ai de nouveau 18 ans et le plaisir coule comme un torrent dans mes veines.

Je réalise alors que ce qui me ferait le plus plaisir ce serait d'entendre L'Escargot. Dire que je n'avais pas pensé à cette chanson depuis des années et qu'elle me revient en tête avec une explosion de jeunesse!

Je demande à mes amis quelles sont les chansons qui leur feraient le plus plaisir. On y retrouve le Dôme, Voyager, Je joue de la Guitare, Barcelone, etc. Pas gros public pour mon Escargot. Je soupire. Consciente que, ce soir, je risque d'être la seule avec une petite faim de loup.

Mais qu'importe, l'homme en grande forme, il me transporte. Il nous avait promis du plaisir et il tient parole...

À noter que ce qui est pratique, là-haut, sur la colline, c'est qu'il y a de la place pour danser. Bientôt quelques autres nous rejoignent. Moins fan des chansons moins rythmées on en profite pour discuter entre deux folies. On apprécie l'excellence de l'instant.

Mon ami Guillaume en profite même pour me dire qu'il se réconcilie avec la bête. Il est surpris, il s'attendait à moins, il en reçoit plus. Tout au long de la soirée, j'entendrai ce type de commentaire. Leloup fait la paix avec son public.

Même s'il ne communique guère en paroles, son sourire est contagieux. Sa bonne humeur fait plaisir à voir. En bref, Leloup nous redonne le gout de manger du Loup...



La nuit est chaude. Entre danser comme une folle et se reposer pendant les chansons douces dans les bras de l'homme, c'est le bonheur total. Corps à corps, onduler sous les rythmes de la bête sur scène. Se laisser porter dans les étoiles..

Mais trop vite l'on sent arriver la fin. Personne ne veut que cela finisse! L'on crie comme des gamines de 18 ans pour qu'il continue, encore et encore. C'est trop bon le Loup. Tu es trop doux. Ta fourrure est soyeuse et tes crocs sont si charmants. Reste encore un peu avec nous...

Leloup fait durer le plaisir jusqu'au bout. Même si je donne un petit bémol pour un rappel pas assez rythmé à mon goût. Fatigué le Loup? Et mes escargots alors?

L'on espère d'un coup que dans ses humeurs rebelles, il nous fasse dépasser le couvre feu. Mais si l'homme est en forme, c'est peut-être aussi parce-qu'il semble plus tranquille. La foule tarde à se faire une raison. Mais il faut partir...

D'après ses dires, Leloup est dans une phase pépé et fait maintenant dans le récital! Et bien des récitals comme cela on en reprendrait bien plus souvent. Il est à croquer ce pépé! Un pépé qui déchire encore assez la nuit pour me donner la fièvre au corps...

On redescend les rues avec la foule qui se fait marée humaine. Tout le monde s'accorde pour dire que ce soir Leloup était à son meilleur. Entre filles, l'on fredonne des hits en même temps que nous portent nos pas dans la nuit. Mes 20 ans me reviennent en bouche. Les enfants sagement endormis dans leur poussette ne se doutent de rien...

Il me faudra 48 heures et une virée place de la Famille pour que la fièvre ne retombe. Quelle soirée! Merci Leloup de nous avoir donné le meilleur de toi-même. On t'aime toujours tu sais.

Et c'était si bon de ressentir ta fièvre que j'en désirerais bien d'autres frissons...

samedi, juillet 07, 2012

Au royaume des Quidams

Alors que la nuit tombe sur la Porte St-Jean, l'on aperçoit d'immenses silhouettes blanches qui se dandinent à l'horizon.

Ce sont les Quidams qui viennent hypnotiser l'heure bleue. Les têtes se lèvent et les sourires fusent. Les Quidams scindent la foule qui les enrobe. Étranges créatures qui dégagent un air de poésie abstraite. À mi chemin entre le cirque et le rêve...

Ma puce écarquille les yeux et se colle à ma jupe. Mi figue mi raisin, elle oscille entre la peur et la fascination. Les créatures se regroupent en cercle. Elles s'illuminent et entament une étrange danse lunaire. L'instant magique prend forme. Il nous entraine en une drôle de fantasmagorie...
Le rêve d'Herbert de Compagnie des Quidams:  "Ils s’avancent dans l’ombre, longues silhouettes blanches, sur échasses, drapées de toiles, qui semblent attendre on ne sait quel rendez-vous. Apparaissant au détour d’un arbre, au coin d’une rue, pourvues du seul langage des silences et des gestes lents, elles entament d’étranges conciliabules, s’approchent, s’éloignent et nous invitent finalement à les suivre... 

Peu à peu, elles se métamorphosent en personnages volumineux de 4m de haut. Difformes et majestueuses à la fois, pataudes et aériennes, comme venues d’une autre planète, leurs têtes deviennent lumineuses. Puis les silhouettes mastodontes nous entrainent autour d’un astre lumineux. Sur une musique étrange et envoutante, les personnages effectuent un rituel magique qui permettra à l’astre de s’élever dans le ciel... Comme un clin d’oeil à la lune. Comme dans un rêve !"
Entre le rêve et le cauchemar, il suffit parfois de peu...

Le lendemain matin, je repense à ces étranges créatures et j'en parle avec Miss Soleil. Je lui dis:

- C'était cool hein les Quidams?
- Les quoi?
- Les étranges bonhommes blancs...
-  Ah! Oui. C'était cool mais c'était bizarre avec les morts vivants dedans!
- ???? Les morts vivants?
- Oui, au centre des bonhommes, il y avait des morts vivants, tu as pas vu leurs yeux rouges? C'était pas des humains...
- Ah! Leur maquillage? Mais non c'était pas des morts vivants c'étaient des artistes!
- C'est quoi des artistes maman?
- C'est des gens qui font des choses pour nous faire rêver...
- Mais comment ils étaient debout dans les bonhommes, c'est pas possible que c'étaient des gens, ils étaient bien trop grands!
- Si je te le dis ma puce, je vais casser la magie!
- Mais non, allez maman dis-le moi... Je te jure, je le dirais à personne!

À ce moment précis, je réalise que du haut de ses six ans et demi ma puce n'est plus un bébé, je soupire et lui réponds:

- En fait ils étaient sur des échasses!
- Hein!?!?! ils étaient debout dedans, accrochés, sur des balais.... dans les bonhommes!!!
- Hé oui!

Ses yeux s’écarquillent comme s'ils étaient encore devant ses yeux. Alors que son regard se perd dans le vide, elle répéte et conclut:

- Whaoo, ils étaient accrochés sur des balais et c'est comme ça qu'ils marchaient! Ah ben oui, c’est vrai que c'est drôle alors!



À noter que plusieurs compagnies européennes d’arts de la rue sont les invitées du Festival d’été de Québec : les Vernisseurs, les Quidams, Tutatis et Die Stelzer. Ces étonnants artistes seront des nôtres jusqu'à dimanche.

Si vous ne les avez pas croisés sur la rue Saint-Jean entre 18:00 et 22:00 alors c'est l'occasion rêvée d'aller faire un tour dans la Cour du petit Séminaire (côte de la Fabrique). Histoire de ne pas les manquer!

D'ailleurs j'ai eu ouïe dire que la beauté des lieux ajoute une aura de mystère aux spectacles qui s'y déroulent. La cour du Séminaire accueille le public entre 18h30 et 21h tous les soirs...

Et que débute le Festival d'été!


C’est avec grand plaisir (pour la troisième année consécutive) que je me joins à la joyeuse équipe des blogueurs du festival d’été de Québec!

Le Festival nourrit mon affection pour la vieille capitale. C’est un moment privilégié qui transforme le cœur de Québec en une dimension musicale que j’inspire avec bonheur...

L’atmosphère urbaine se meut au rythme du Festival d’été qui anime les rues. Durant dix couchers de soleil, le pouls de la ville de Québec bat de concert avec le Festival d’été.

La rue St-Jean se remplit de hordes de festivaliers qui clignotent de milliers de macarons. Le pigeonnier (Parc de la Francophonie, Scène Loto-Québec) fait rugir ses alentours et les Plaines d'Abraham font courir les foules...

En bref, au cœur de Québec, les rues sont prises d’assaut par une sympathique humanité qui vient s'en mettre plein les oreilles et la vue.

Sous les étoiles, certains soirs, les Plaines palpitent tant que même les fantômes des soldats sacrifiés au combat viennent savourer cette paix qu’il n’ont jamais connue de leur vivant!

Que l’on s’y promène en troupe amicale, en famille ou en solitaire, le Festival emporte tous les esprits…

Une tradition familiale

À nos côtés, Miss Soleil vit son sixième festival (ou son septième si l’on considère son expérience en tant que fœtus dansant). « Pestival » fit partie de ses premiers mots de vocabulaire. Je souris de la voir grandir avec les années qui passent…

Cette année, nous délaissons la poussette. C’est une nouvelle étape parentale. Au coin de la Place d’Youville, je contemple les jeunes enfants dont les poussettes fondent la foule et je repense au temps si vite passé.


L'on commence cette édition 2012 avec Sidi Touré . Alors que je me ballade avec le sourire aux lèvres, je réalise une fois de plus combien le Festival d’été de Québec a le don de me réconcilier avec l’humanité.

Je réalise à quel point j’aime cette atmosphère particulière qui rassemble tous les âges sous le signe de l’été et de la musique. À quel point sa créativité me stimule. Combien j’aime m'y plonger...

À mes sens, le Festival d’été ne se résume pas aux gros shows des Plaines, ni aux gros noms qui font vibrer les masses. Évidement lorsqu’un artiste cher à mon cœur s’y pointe, je suis l’une des premières à y courir! Mais si certaines années, ces occasions sont plus rares, ce n'est pas grave.

C’est le plus souvent Place d’Youville ou au Pigeonnier que l’on déambule. J’adore la façon dont le Festival fait vivre la Porte Saint Jean.

Alors que je foule le pavé de mon premier jour de Festival, je retrouve cette foule bigarrée qui fait la beauté du Festival d'été. Heureuse comme un poison dans l'eau, je vogue...

Je me plonge avec enthousiaste dans cette ambiance unique qui, durant dix jours, nous transporte en un univers parallèle remplie de magie.

Un Touareg passe par là...

Le temps du Festival j'aime découvrir de nouvelles musiques. Du coté de la Place d'Youville, j'y découvre ces musiques du monde qui me dépaysent. Du coté du parc de la francophonie, je me fais rocker les heures.

Découvrir de nouveaux artistes fait partie intégrante du Festival d'été de Québec. Ne voir que les artistes que l'on connait n'est certainement pas suffisant. Enrichir sa culture musicale fait tout autant partie de l’événement. Il serait bien dommage de ne pas en profiter!
Sidi Touré présente son folk blues malien sur la scène Hydro-Québec Place Metro à Place d’Youville.
Chaque année, j''aime m’imprégner de ces musiques qui nous font voyager mentalement. Ainsi j’absorbe les rythmes inconnus du sahel folk de Sidi Touré.

Chaleureux, le chanteur malien communique avec la foule en français et ponctue ses chansons de petites anecdotes privées. L'on apprend que certaines de ses chansons font hommage au personnes qui l'ont aidé à devenir musicien.

Il parle de cette femme qui lui a permis de jouer de la musique alors que ses parents désapprouvaient son choix d'être musicien. Elle lui a ouvert sa maison et il a ainsi pu explorer ce besoin de musique en son sang. Il rend aussi hommage à celui qui l'a soutenu autant moralement que financièrement pour en arriver là. Ses mélodies sont envoutantes et je me laisse emporter...

Sidi Touré explique qu'il n'y qu'un pas entre le jazz et le blues et il finit la soirée en chantant la paix: "Peace Man. Peace Africa. Peace World!".

Peace Sidi Touré et merci de nous dépayser les idées mélomanes tout en douceur et bonté...

Pour la petite histoire : "Sidi touré est le descendant d' une famille royale de l' ancien empire shongaï, il rend hommage à la culture shongoy avec koïma son troisième album, pour ce faire il utilise bien sur le shongaï blues, variante du sahel blues et le tabamka musique de danse originaire de gao (...)

Il explore un mélange de musique traditionnel, rock, blues, teinté de religion. sa musique vient de gao une ville du nord de mali ou il était directeur de l' orchestre régional the shongaï stars, il tend son propos pour l'abandonner aux transes du blues et du rock, il est l' un de ces sorciers qui viennent conforter leur pouvoir dans les eaux du fleuve Niger (...) (source)"


Haut perché sur les remparts de la ville...

Pendant que la musique s'envole dans l'air de la ville, j’aime jeter un œil amusé sur les remparts qui se comblent d’amateurs de musique. J’observe ces gens qui viennent en savourer les délices.

J'y vois des tribus de jeunes qui côtoient des mélomanes d'expérience. Des amoureux de tous âges qui se collent. Des copains qui rigolent. Certains se tiennent loin du vide et d'autres y laissent tomber les jambes. Et puis il y a ceux ceux qui s'y reposent, tranquille, les yeux fermés...


Parfois j’y grimpe aussi. La vue que j’y trouve est magnifique. Lorsque le jour se couche et que l’horizon se dore, là-haut, la vie est aussi rose que les nuages qui flottent dans le ciel...

Sans oublier que le festival d’été de Québec c’est beaucoup de musique mais c’est aussi une armée d’artistes de rues qui viennent bousculer le train-train quotidien! Avec eux la poésie et le surréalisme envahissent les rues.

Ces saltimbanques de grand talent nous font découvrir la vie autrement. Ils sont, à mes yeux, une inestimable richesse. J’aime les suivre et j'adore les découvrir par hasard au fil de mes aventures festivalières.

En tant que maman, la Place de la famille Le lait fait définitivement partie de nos routines de Festival!

Du 6 au 15 juillet, de 10:30 à 16:30, entre l'Espace 400e et le Marché du vieux port, les enfants sont de la fête.

Bien des parents apprécieront cet endroit bourré de créativité. C'est un endroit au cadre enchanteur. Une jolie place où aller planter des graines d’artistes dans le terreau de nos enfants!

Sans compter que l'entrée est gratuite, nul besoin de passe pour profiter de ses spectacles et animations. Alors pourquoi s'en passer?

Le festival, c’est l’été à son meilleur, c’est Québec qui vibre d’humanité. Une humanité qui s’harmonise aux rythmex d’une multitude de mélodies.

Le Festival d'été de Québec, c'est du bonheur estival en barre...

Alors, vous venez?