Rentrée virtuelle et insouciante enfance...
L'été s'évade. La rentrée fait l'actualité. Soupirs d'automne. En mon quotidien de brousse, la rentrée signifie principalement que je renoue avec l'écran qui aspire le temps.
Reconnectée. Me détacher de l'enfance choyée. Retrouver la femme en mon sang. Être pro. Gérer les incertitudes de la vie de pigiste. Respirer. Inspirer. Plonger.
Cybertravailler. Jus de neurones concentré. Trouver la musique qui accompagnera les concentrations silencieuses. Socialiser sur Facebook, virtualiser sur Twitter, retrouver les fils qui tissent ma toile bloguesque, ré-apprivoiser mes habitudes solitaires.
Fureter le Web. Ne pas s'y perdre. En étudier l'évolution numérique et les tendances qui s'en dégagent. Attraper les sujets qui croquent les idées technos. Maitriser l'inspiration qui se rédige ailleurs. Accepter le manque de ma Mini Miss qui me serre le coeur. Profiter de cette dernière année sans rentrée scolaire. Sourire. L'écouter grandir...
Depuis quelques temps, M'zelle Soleil s'assume parfaitement en sa peau de placoteuse. Elle fait souvent rouler le mot dans sa bouche, elle le conjugue au présent. Elle l'absorbe et le vit avec un plaisir enrobé de fierté. Hier soir, elle me fait un combo question-réponse pour m'expliquer:
- Maman, tu sais pourquoi les filles placotent? Parce-qu'elles ont des choses à dire!
Je ris de la pertinence de son propos. Je me souviens de mes déboires de bavarde en classe. En silence, j'apprécie la chance qu'elle a de pouvoir vivre au Québec. De pouvoir être fille dans le respect et la liberté de sa personne. Ici, la parole des filles compte et Dieu sait qu'elles ont la langue riche...
PLACOTER - Définition: (Via Rabaska.com) Parler beaucoup de choses et d'autres, souvent hors de propos ou sans autre but que celui d'être en situation d'échange ; bavarder.
HISTORIQUE : Placoter est le résultat d'une inversion ( métathèse ) de [ k ] et de [ p ] à partir de clapoter, ( cp., en faveur de la métathèse, la forme placotis pour clapotis ) issu d'un radical onomatopéique klapp ( FEW ). Placoter n'a pas existé en français central mais, en revanche, on retrouve dans les dialectes français, Normandie, Bourgogne, Champagne, de même que dans les patois de la Suisse romande, clapoter, avec les sens de « barboter », « bavarder » et « médire ».
Au Québec, le verbe intr. placoter « parler beaucoup » est attesté depuis le début du siècle ( 1909 ) et « parler en mal de qqn » ( 1914 ). Placoter a déjà connu les sens de « s'agiter, remuer ou marcher dans une matière liquide ( eau, boue ) » et, par analogie, « s'amuser dans ( ou avec ) un liquide ( spécialt d'enfants s'amusant avec leur nourriture ) et « s'occuper à des menues besognes, passer son temps à des riens ». Ces acceptions, aujourd'hui vieillies, sont aussi attestées dans les patois français.
Me rappelle non que j'étais bavarde en classe, mais que je parlais fort. Probablement les mêmes conséquences: on ne me disait plus rien, on se faisait trop remarquer.
RépondreSupprimerEn revanche fort utile alors que j'ai voulu faire du théâtre et quand finalement j'ai fait un professeur.
Merci pour l'évocation de souvenirs et bonne rentrée virtuelle.
Oh là là, pour ma part, j'étais et suis encore tel que mon pseudonyme; Silencieuse.
RépondreSupprimerExperte en passage innaperçu, j'ai souvent été qu'une ombre... On m'a souvent même dit (et mon patron actuel me le dit souvent); Je ne sais même pas si tu es là, tellement tu ne parles pas.
Et pourtant, pourtant, Dieu sait que je peux placoter pendant des heures, mais seulement avec les gens avec qui j'ai envie de m'ouvrir. Là est toute la différence...
Belle et bonne rentrée à ta belle puce et à toi! :)
xXx
me fille aussi placote ! J'adore !
RépondreSupprimerJ'aime bien placoter moi aussi ;-)
RépondreSupprimerM'zelle Soleil semble heureuse de pouvoir profiter de ces belles journées ensoleillées sur la plage et dans le sable :-)
ClaudeL, merci de ce petit signe de vie! :) Moi je parlais à voix basse mais certains jours, il est vrai que je parlais beaucoup et c'était toujours le point faible de mes bulletins: trop bavarde! :lol:
RépondreSupprimerLa silencieuse, ce qui est paradoxal c'est que je suis aussi bien solitaire et que j'apprécie le silence. Peut-être un jour aurons-nous l'occasion de bavarder en catimini! :lol:
Sophie, c'est un terme québécois que j'affectionne aussi! ;)
La Belle, et j'espère bien placoter avec toi en décembre! Oui cela fait du bien de voir la Miss profiter un peu des derniers instants de l'été. D'ailleurs la voilà qui arrive et l'on file pique-niquer sur le sable... ;)
Alors chez nous c'est Loup qui placote grave! Rien ne l'arrête c'est sans fn! Son imagination l'emmène dans des contrées hallucinantes! On a du mal à suivre, mais on s'accroche! :P
RépondreSupprimertu crois que 2 placoteurs ensemble ça peut le faire? (je pense que oui :P) ... oh comme je les aurais bien vu passer leur enfance ensemble ces deux-là!
bon courage pour retrouver ton rythme de "rentrée" ... pareil pour moi... I keep "adjusting", c'est ce que je ne cesse de répéter... grooos bisous ma bella :)
Candy, il faut vraiment que l'on se fasse notre "phone date" annuel! Moi aussi je les aurais bien vu passer leur enfance ensemble, j'espère qu'un jour, ils auront l'occasion de jaser live! :) Bon courage à toi aussi. Becs de lac Sweet Mama...
RépondreSupprimerJamais entendu en Bretagne, et pourtant le papotage etait clairement le probleme de discipline que j'avais a l'ecole. D'un autre coté, si le cours avait été super intéressant, j'aurai peut etre pas placoter autant !
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