Bribes de jour...
Après que la pression ait atteint son point culminant, l'instant se déroule souvent comme par magie. Et la (bonne) pression retombe comme un délicieux soufflé que l'on vient de croquer.
Dans l'aventure des piges, il arrive régulièrement que je traverse des pics de pression. J'aime cette sensation. Elle ajoute du piquant à mes jours de brousse. Lorsque la pression monte, il y a quelque chose d'excitant à vivre. Cela fait palpiter la vie professionnelle.
Ce matin, j'ai été invitée à faire une chronique Web sur la FIFA à Radio-Canada. C'était ma deuxième participation à l'émission Première Heure. J'avais déjà fait un bilan Web de fin d'année et j'étais bien contente d'être rappelée à la pige vendredi dernier.
Comme je boucle en ce moment un dossier Web pour un article papier (à sortir cet automne), j'ai senti monter la fameuse pression dès que j'ai accepté cette chronique radio. Le sujet traitait de la FIFA via le Web. N'en ayant pas grand chose à battre, le foot est loin d'être une passion, l'ironie était superbe.
Comme je mange du Web au quotidien, j'étais quand même terrain connu. J'ai donc creusé la chose durant la fin de semaine. J'ai questionné ma famille proche, mes amis et mon réseau. J'ai parcouru la Toile de long en large. Bref j'ai récolté une tonne d'informations. Et la pression continue de monter. L'on s'y ajuste. L'on prend plaisir à la contrôler.
Ce matin, j'étais fine prête. La pression atteignait son poids culminant. De bonne heure et bonne humeur, j'ai embarqué ma tribu pour un tour de centre-ville. Comme ma chronique était à 8:30, l'on a trouvé plus pratique que Juan et M'zelle Soleil m'accompagnent et m'attendent. Ensuite, au programme, emmener Juan au bureau et M'zelle Soleil à sa garderie (afin de garder en ma possession l'unique voiture de la famille).
En arrivant au studio, alors que je laisse mes amours derrière moi, le recherchiste de l'émission, super sympa, me propose de les faire entrer. Un peu gênée mais contente de les avoir en mon sillon, j'accepte sa proposition. Et nous voilà en tribu de lac à débarquer dans ce studio radio qui donne sur la rue St-Jean. Tandis que je fais un blitz du sujet avec le recherchiste, mes amours dans un coin observent le déroulement de l'opération.
Derrière la vitre, l'émission du matin est en pleine action. En cet espace temps précis, l'atmosphère semble s'accélérer. Pas une seconde n'est épargnée. En studio, chaque minute compte. Là, la pression est toujours à son comble. Et cela tombe bien car la mienne est à son apogée. Mon topo dure dix minutes. Mon plus grand défi est d'arriver à en dire le plus possible tout en sachant que j'ai trop d'infos. Ne pas déborder de la cervelle. Être claire, ne pas perdre l'auditeur, ne pas bafouiller, ne pas cafouiller, ne pas bredouiller. C'est mon tour. L'animateur est sympathique (en plus d'être mignon), je prends une grande respiration et je plonge en ondes...
J'attrape le "flow" qui passe et je parle du sujet bien préparé. Je fais mon possible pour annihiler mon stress de fond. C'est tout un sport que de faire de la radio, suivre le flow, diffuser l'info, être pertinent! Je sors de ma chronique de dix minutes (en espérant m'en être bien tirée) avec plusieurs gouttes de sueur sur le bout du nez.
En studio, tout le monde à l'air content. Le recherchiste sourit à pleines dents. J'imagine que j'ai été correcte. Je ne sais plus trop bien ce que j'ai raconté. Je sais que j'aurais pu faire mieux. On peut toujours mieux faire n'est-ce pas? Je suis certaine que j'ai oublié de dire des trucs. La pression commence à redescendre.
M'zelle Soleil se colle à mes jambes et me murmure: " Je t'aime maman". L'espace d'une seconde, je fonds. Je me reprends tandis que la pression continue de redescendre. Mes nerfs se ramollissent. Je ramasse mes affaires et mes amours. Il est temps de repartir. L'aventure est finie pour aujourd'hui mais j'espère qu'elle continuera de se renouveler...
Quelle belle aventure ! Et même pas déconcentrée par les enfants!
RépondreSupprimerBravo!
Au fait as-tu des nouvelles pour le Festival d'été de Québec ?
karo
Je t'écoute en même temps que je t'écris et je suis heureuse de ré-entendre ta belle voix tel que je l'ai entendu à la rencontre pour la conférence des blogueuses ;-)
RépondreSupprimerHonnêtement, ça ne parait pas que tu étais stressé car tu parles très bien !
Contente de t'avoir entendu aujourd'hui !
C'est la première fois que j'entends ta voix :) Ca fait plaisir. Bravo!
RépondreSupprimerKaro, oui c'était vraiment le fun, je croise les doigts pour qu'il me rappelle une autre fois! ;) Pour le Festival, pas encore, il parait que l'on saura d'ici vendredi. Doigts croisés encore une fois! Je vais finir par ne plus décroiser les doigts, ça va pas être pratique! :lol:
RépondreSupprimerLa Belle, merci beaucoup, oui je me suis réécoutée et j'étais plus détendue que durant la dernière chronique que j'avais fait. Y'a deux trois trucs que j'ai accroché mais je dois être pas mal la seule à les voir. J'aime bien faire de la radio. Contente que cela t'ait plu! :)
DrCaso, dis la Miss, ne nous étions pas parlées il y a de cela plusieurs années lorsque j'avais traduit ton questionnaire? C'est loin je te l'accorde! ;)
J'arrive trop tard pour écouter à la radio. Si tu parles la moitié aussi bien que tu écris tes billets, ce devait être très bien.
RépondreSupprimerLa seule affaire, c'est que je n'avais aucune idée de ce qu'était la FIFA. Mais bon, j'ai trouvé. J'ai l'air de sortir du fond des bois, mais je lis plus de blogues que je ne regarde la télé alors...
Je suis pleine d'admiration! Vraiment!!!!!
RépondreSupprimerWow! C'est top! :)
RépondreSupprimerC'est vrai que ça doit être stressant de parler en onde!