mercredi, mars 04, 2009

-27 sous le soleil

-27 sous le soleil

Ce matin encore la météo affichait des températures (avec facteur vent) frigorifiantes. Le soleil, haut dans un ciel bleu sans faille, brillait de plein fouet. L'horizon glacé reflète l'hiver à l'infini...

À défaut de la température, c’est la luminosité des jours qui commence à changer. Subtilement, elle appelle le printemps. Même si ce matin, il ne faisait toujours pas bon se retrouver le nez dans une bourrasque polaire!

Le quotidien, tel qu'on le génère, reprend ses droits. L'expérience humaine douloureuse du mois dernier se range dans le placard du passé. Présentement, l’on rêve de plage turquoise et de chaleur tropicale. La moitié de nos amis a pris le large. L’on ne compte plus ceux qui fuient l’hiver pour prendre une bonne bouffée de Sud. En attendant, les moins chanceux bataillent la saison qui nous glace les os.

Samedi nuit, une ballade en traineau dans la forêt illuminée au flambeaux. Une atmosphère humaine ultra chaleureuse, des rires à fusion, des chevaux qui soufflent de la vapeur animale. Un joli croissant de lune à l'horizon. Moins vingt sous les étoiles. Ma pomme, aux courants d'air inconscients, qui se cramponne derrière une minuscule jetée de laine. Nous nous retrouvons à faire la ballade en une carriole de femmes. Juan amuse son assemblée féminine. Il fait glousser sa voisine tandis que je souris de voir la dame fondre comme un glaçon. C'est la fête. Tirée par un cheval de trait, la joyeuse carriole s'enfonce dans la nuit noire. L'enfant entraine la troupe chantante en des comptines enfantines. J'en finis presque par oublier le froid qui me rampe le long de la colonne vertébrale...

Et le train train du quotidien avance sur les rails de la vie. Irai-je ou non faire un tour du lancement de Mère Indigne? Miss Dee m'invite à la suivre. Cela me réchauffe le cœur. En théorie je suivrais son avis amical (on pourrait se faire un fun noir comme dans l'ancien temps) mais en pratique, c’est plus complexe. Sans compter que j'aime aussi cultiver un certain flou virtuel. C'est mon garde fou en cette identité numérique que je vis depuis bientôt six ans. Au réel, je passe au travers une dernière épopée de dentiste. Maudit que je suis contente que cela finisse! Espérons que cela aidera à sonner la fin des petites maladies à répétition. Après six mois de calvaire, mes chevilles semblent être passées au travers de leurs tristes expériences. Elles sont encore raides et lorsque je remonte sur le tapis infernal qui sculpte les fesses, elles font encore bien mal. Pourtant de nouveau, elles fonctionnent, et de cela je profite…

Je reprends quelques sentiers d'articles éparpillés. Quelques fleurs je récolte en ce début de semaine givré. Ce soir, je couvre le lancement du JMC Project, cela va nous divertir les idées. J’y emmène l’homme et l’enfant pour un cinq à sept à saveur de Nu Jazz au cœur de la basse ville. Dimanche dernier, j’ai rencontré quelques membres du groupe. Sympathique entrevue. J’ai été surprise par leur jeune professionnalisme. La poursuite de leur passion musicale m'a touchée. Je couve mes idées à leur sujet avant de pondre mon œuf. J’ai aussi plusieurs projets d’écriture à travailler et une carrière de traductrice à relancer. Une facture à envoyer. Encore plein de CV à glisser sous les portes et de lettres de motivation à rédiger. Et puis il y a "la photo" qui me hante le coeur...

Mardi matin, l'empereur, sa femme et le p'tit prince... Lalalalalla, alors que l’on emmène, de bon matin, notre Mini Miss à la garderie. Elle prend une pause de bavardises et me dit :

- Dis maman, z’aimerai bien que tu nous fasses un bébé à moi et papa…
- Heu…
- Ça serait bien, ze pourrai m’en occuper avec toi, ze pourrai être aussi sa maman, on serait deux mamans et un papa!
- Heu….


Nous voici arrivés à destination. J’embrasse mon brin de fille qui n’est plus du tout un bébé. En humant son odeur de sucre d’orge, je ressens une subtile nostalgie. Peut-être ferais-je un nouveau bébé avant mes quarante ans, peut-être… Si les cieux me l’accordent…

7 commentaires:

  1. Mouarf tu n'y échapperas pas lol

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  2. Anonyme4:17 AM

    Donne moi une part de neige Etolane... bon je me contenterai de la part de rêves...

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  3. j'ai perdu ton blog, probablement quand tu l'as changé, mais dorénavant je le remets l'adresse entre mes liens, je ne sais pas qu'as-t-il pu arriver!

    Je pense à toi, à vous, ici les fleurs apparaissent, là encore froid et neige.

    Et si vous viendrez un peu à Londres? Je trouverai pour vous de la place!

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  4. Looange, mais je dois aussi avouer ne pas avoir hâte d'y retourner! C'est tellement une sensation mitigée...

    Min, ouf si je pouvais je t'en donnerai assez pour ensevelir ton quotidien et le pire c'est que je pense qu'il m'en resterait encore! ;)Encore -20 ce matin... Cela commence à être long. Mais si au moins cela te fait rêver, c'est déjà cela... Pensées amicales...

    Julie, ah, ben c'est donc pour cela que je ne te voyais plus passer! :) Je pensais aussi à toi et passe régulièrement te visiter (en silence je dois avouer) Contente de te revoir par chez moi. Ah que c'est gentil! Merci. Et j'adore Londres. Bon ben me reste plus qu'à jouer au loto! ;)

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  5. Ça ne veut pas dire que le prochain se passera aussi mal que le premier :) Ce n'est pas toujours pareil :)

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  6. Anonyme3:54 AM

    et puis à en voir le résultat, ça c'est plutôt bien passé.
    Avant quarante ans étolane, mais c'est dans combien de temps ça?
    Prépare bien ta ceinture abdominale au cas où ce seraient des jumeaux ;D

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  7. Looange, oui c'est ce que tous me disent mais disons que mon expérience passée a refroidi mes ardeurs corporelles. Faut dire que je ressens encore les séquelles physiques de cette expérience. Ce n'est pas un sujet sur lequel j'écris beaucoup mais un sujet que je combats au quotidien. M'enfin lorsque j'arriverai à me sentir complètement rétablie (et financièrement plus confortable), il est bien possible que je recommence, je laisse une porte ouverte. J'espère que d'ici Lily-Soleil aura encore autant envie de devenir une grande soeur...

    Min, oui c'est ce qu'il y a de bien. Au moins je sais que je n'ai pas souffert pour rien. Et si c'était à recommencer pour atteindre le même résultat, je ne reculerai pas. Je suis très heureuse d'avoir réussi à mettre au monde mon petit bout de fille qui pétille. Il me reste 4 ans d'ici mes 40 ans. Je me donne encore une grosse année pour récupérer autant physiquement que financièrement. Cela fait trois ans que je me consacre à l'enfant j'ai besoin de consacrer un peu de temps pour mon épanouissement. La voici maintenant petite fille et j'ai envie de retrouver la femme en moi avant qu'elle ne soit trop flétrie...

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