vendredi, janvier 11, 2008

... inspiration, expiration, respiration

Entre deux flocons,

Tout comme l’on peut entraîner son corps en huilant les bons muscles qui feront du bien au reste de la vie, l’on peut aussi programmer sa tête à utiliser les bons neurones. Tout comme le corps, l’esprit se muscle…

Je suis issue d’une famille de dépressifs, j'ai l'angoisse en héritage et je compte bien faire tout ce qui est en mon pouvoir pour ne pas le transmettre à ma fille. La dépression est un état que je fuis comme la peste. Un état qui me poursuit et que je déteste. Au début de la vingtaine j’y ai succombé plusieurs fois. Je suis tombée bien bas. Dans ma famille, le suicide est presque banal, l’envie de mourir rampe au fond de nos veines. J’ai moi-même déjà ressenti l’appel sanglant qui traîne en mes gènes.

Je me suis soignée et j'ai beaucoup réfléchi. J'ai décidé de faire face et depuis je combats, je bataille, je repousse, je me rebelle. Je me muscle la cervelle pour mieux traverser mes souffrances. Juan est le chevalier de mes batailles, son amour me porte et me renforce, son amour m'aide à éloigner les dépressions. Avec le temps qui cicatrise, je me sens mieux. Encore et toujours, je me recule pour mieux voir, pour mieux comprendre, pour mieux apprendre. Tout doucement, je m'équilibre.

Je connais mes noirceurs intérieures et j’ai le désir profond de les voir inondées de lumière, d’en fracasser les murs qui m’oppressent. Je sais que si l’on entraîne son cerveau à penser positivement, il sera alors plus facile de contrer les pensées négatives qui polluent l'esprit et le coeur. Je carbure à la force de la lumière. Tout comme un corps en forme peut se mouvoir avec aisance et longévité, un esprit lumineux connait l'essence du bonheur et de la paix. Rien ne se fait tout seul, il faut y ajouter de la bonne volonté. L'humain et le chaos vont trop souvent de pair. Rien n'est facile mais tout est possible...

Garder foi en ses rêves et pourvoir à leurs réalisations. L'effort récompense les peines. Rester pur et intègre. Aimer sans juger. Le bien attire le bien. C’est un principe archi-connu, un peu comme "Le Secret" mais en moins glamour, c’est du bon sens en tranches de pain sur la planche de sa vie. Etolane m’aide à la tâche. Depuis que je lui ai donné naissance, je conserve la même ligne éditoriale. C’est ce qui me permet de voir passer les années avec sérénité dans l’infernale blogosphère qui n'en finit plus de s'emmêler et se démêler les cervelles.

J'ai troqué le balai pour ma langue maternelle. Etolane est une sorcière virtuelle, une sorcière moderne qui ne s’en vante pas, une solitaire qui toujours cherche cette lumière qui réchauffe l’âme. De son petit coin d'invisible, elle en étudie les blanches magies. Elle s’en accroche les idées. Etolane n’aime pas ce qui est glauque. Elle est allergique à la connerie à grosse dose. Etolane se concentre sur les petits bonheurs pour mieux combattre le malheur. Non pas parce-qu’elle est parfaite et vit dans une bulle de coton rose, mais parce-qu’elle combat l’obscurité, tous les jours que le bon Dieu fait, elle se bat. Etolane est virtuelle et je suis bien réelle. Etolane c’est tout moi, même si je ne suis pas entièrement elle….

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire