Il neige à gros flocons en ce jour de petite tempête. L’atmosphère moelleuse m’enrobe de calme. La température est douce. J’étouffe cette sensation maternelle qui me trouble alors que je me détache le temps d’envoyer l’enfant chez sa Mère-Grand. M’zelle Soleil y retrouve sa tantine adorée qui n’a pas d’école aujourd’hui. Elle va se faire choyer toute la journée. J'étouffe cette désagréable sensation qui me noue les émotions maternelles. J'avale mon trouble. Le ciel gris crache sa poudre hivernale. Seule dans ma maison de galets je regarde tomber cette neige qui colle aux arbres de la forêt. Les branches plient sous le poids de ces blanches précipitations. Tout n'est que silence.
Pas à pas, je reprends le travail. Je pars à la recherche de ces routines rouillées qui sont nécessaires à ma remise en marche. J’arrache les herbes folles. J’essaie de défricher ce chemin qui me mènera là où je dois me rendre. Et pendant que je me désherbe l’intellectuel, l’humeur du jour de ce petit bout de toile se décline en ces images qui m'émeuvent (je pense à ma chère Mère-Grand disparue de mon présent, à ma chère Mère-Grand qui me manque tant) et que je partage au bout de ces quelques mots offerts…
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