mercredi, septembre 19, 2007

La tête dans le c… au soleil

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La tête dans l'c… au soleil

Sur fond de nuit noire, une pagaille au creux de nos draps s'installe. Dans la chambre obscure un homme, une femme, un bambin, deux chats, sans oublier le chien couché sur le tapis au pied du lit…

L’homme éreinté, dort et ronfle sans trouble. L’enfant grogne et gigote dans tous les sens. Les chats ronronnent en cadence. Le chien soupire bruyamment et l’insomnie m’emporte. J'ai les pensées en cavale. Je me tourne et retourne, l’enfant ronchonne dès que je bouge, elle se colle entre nous, s’agrippe à nos cheveux, se rassure au contact de nos chaleurs respectives. L’homme dort comme un loir et fait un véritable vacarme qui ne dérange que moi, l’enfant somnole entre angoisses et tourments. Je la câline tout en lui murmurant des paroles douces à l’oreille, elle me prend la main, la serre, je caresse sa minuscule paume d’un doigt aimant. Elle glisse enfin dans les bras de Morphée, je n’ose plus bouger, un chat se colle contre mes pieds, bien réveillée, j’écoute ronfler l’homme, je ronchonne. Les chats ronronnent à plein régime, le chien bougonne dans un sommeil perturbé et je compte les étoiles…

À l’aube, l’enfant s’est enfin assoupie dans des songes qui ne la malmènent point. L’homme se réveille juste assez pour la rapatrier dans son lit, il revient se coller à ma peau fatiguée, je finis par m’endormir. Je me réveille douloureusement avec la vision de l’homme en retard qui se dépêche d’enfiler sa chemise, à ses basques couraille un bambin qui gazouille. J’ai la tête dans l’c…, l’cu… dans le brouillard! J’ai les yeux qui pleurent lorsque j’essaie de les ouvrir, le réveil est brutal! L’enfant s’accroche à mes jupes pas encore mises, la morve au nez, elle se frotte contre ma poitrine et en profite pour s’essuyer sur mon tee-shirt avant de s’exclamer un : « Beurk maman... » bien ressenti. Je fais la moue. Dehors la journée est pleine de promesses merveilleuses, le soleil brille de plein feu, la température est douce.

Ma matinée est brumeuse malgré la superbe lumière qui nous enrobe. L’enfant semble couver quelque chose, la morve n’en finit plus de couler, je n’en finis plus de la moucher. L’on sort sous le ciel bleu, elle m’entraîne vers le boisé au bout de chez nous, l’on y joue un peu, elle m’explique toutes sortes de choses que je ne comprends guère, elle est enjouée bien que subtilement capricieuse, je me plie de bon gré à sauter par dessus les branches juste pour la faire rire. L’air du jour est délicieux. Je le respire à pleins poumons. J’écrase quelques champignons. L’enfant se penche sur la nature à ses pieds. Le chien est en plein forme. L’on rentre tranquillement en nos pénates…

Arrive l’heure de manger, M’zelle Soleil n’a guère d’appétit, son petit nez est un ruisseau qui s’écoule dans sa bouche, pas très appétissant tout cela!!! Je la comprends. Elle s'amuse à laisser un chat manger dans son assiette. Je laisse faire un instant faisant mine de ne rien voir. J'interviens, dispute le chat, elle s'en amuse et en bavarde avec bonne humeur. Je la couche pour sa sieste à son heure habituelle, elle conteste un peu, je la trouve tiède lorsque je touche son front. Je crois qu'elle fait plus que couver une cochonnerie, elle la combat, Je lui donne deux pipettes de médicaments vu que je ne trouve plus les suppos adéquats! Rebelle, elle fait des « lalalala » dans son lit avant de se décider à dormir après avoir essayé de voir s’il était facile de me transformer en bourrique. Comme c’est une tâche ardue, elle capitule gentiment. Son sommeil est agité, elle se réveille la morve dans la gorge avec une petite toux pour la déranger. Je la conforte, je la cajole, elle se rendort. Je sors dehors. Je pose ma chaise sous sa fenêtre. Je relève ma jupe. Les rayons du soleil caressent ma peau nue. Je ferme les yeux. Je veille…

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