vendredi, août 17, 2007

fumer la moquette

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J'attrape au détour de ce vendredi l'expression de la semaine, je réalise du même coup que c'est la première du mois d'août! Hum! Pour se remettre dans le bain voici donc une expression contemporaine qui m'a toujours amusée. En découvrant les petites histoires de ses origines, je trouve que finalement elle fait bien plus de sens que je ne lui en accordais...

EXPRESSION via Expressio.fr
« Fumer la moquette »

SIGNIFICATION
Être dans un état second, raconter des bêtises, délirer.

ORIGINE
Cette expression est récente puisqu'elle date de la deuxième moitié du XXe siècle. Ceux qui aiment les trips pas trop chers qui ne "déchirent" pas trop les méninges, évitent en général la cocaïne ou l'héroïne et fument plutôt de "l'herbe", autre nom politiquement correct du haschich ou du cannabis. Or, par les temps qui courent, alors que le béton remplace petit à petit les prés, l'herbe véritable devient de plus en plus difficile à trouver, surtout pour les citadins. Alors qu'est-ce qui, dans un petit appartement empilé au milieu de nombreux autres, s'approche visuellement le plus de l'herbe, sinon les poils de la moquette, surtout si celle-ci est d'un beau vert fluo?

C'est par dérision vis-à-vis des fumeurs de joints ou de pétards, et peut-être aussi en pensant aux effets probables du fait de fumer des poils de moquette synthétique, que fumer la moquette désigne un état dans lequel le 'fumeur' n'a plus vraiment toute sa tête, comme s'il avait consommé une drogue. On peut aussi concevoir que cette expression a pu naître par allusion au gars dont la réserve personnelle "d'herbe" est vide, qui est en manque, et qui, faute de grives, coupe des poils de sa moquette pour en mettre dans son joint, avant de partir dans un trip inhabituel. Cela dit, il ne faut pas non plus oublier que le haschich, c'est du chanvre indien. Or, à quoi était beaucoup utilisé
le chanvre autrefois, jusqu'au XIXe siècle ? Comme cette plante est une fibre naturelle très résistante, elle servait (et sert toujours, mais moins fréquemment) à fabriquer de la ficelle, du tissu et même des tapis. Et, dans l'intimité de son chez soi, il n'y a pas une bien grande différence entre "fumer le tapis" et fumer la moquette.

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