Traduire pour le plaisir
J’ai un petit projet qui me tient à cœur : Reprendre mes traductions libres (comme avec Faiza, Nawar et Riverbend) histoire de remettre la main à la pâte ! Tout en espérant que ma santé finisse par se lasser de m’en faire voir de toutes les couleurs, je pense reprendre du turbin de traduction durant l’hiver. Nos épinards en banque auraient bien besoin d’un peu de beurre pour mieux se digérer à chaque fin de mois...
Avant de reprendre du service, je dois m’arranger pour avoir une ou deux journées libres par semaine car traduire professionnellement avec un petit bout de chou accrochée à mes jupes, cela ne fait pas bon ménage avec le pain sur la planche. Mais avant tout autre chose, avant de me replonger dans le domaine, je dois refaire mes armes. Je dois aiguiser mes crayons, dépoussiérer mes dictionnaires. J’ai un grand besoin de me mouiller la plume en toute liberté. Le besoin de dérouiller mes neurones encrassés, de donner un coup de pouce à mon squelette intellectuel.
J’ai donc choisi d'y tremper quelques orteils en reprenant mon concept de traductions libres. Ces traductions sauvages auxquelles je m’exerçais durant les étés ludiques de mes années d’études. Traduire librement la femme de mon choix afin de lui offrir une vitrine francophone, tel est mon plaisir. Faire passer un message humain d’une langue à l’autre, c’est ce qui me plait le plus en traduction, ensuite mettre du pain sur la table familiale, c'est pas mal non plus!
Je dois retrouver une discipline intérieure, avant de reprendre des contrats de l’extérieur. Chaque semaine, je vais donc esssayer de remettre un petit peu la main à la pâte, de pétrir la matière avec des petits traductions de mon choix. Avant de me prostituer la cervelle pour le compte du Dieu Argent, j’ai besoin de retrouver ce plaisir personnel qui est le carburant de ce travail officiel…
Pour commencer j’ai trouvé mon inspiration dans le blogue d’une exploratrice de l’espace : Anousheh Ansari. Même si elle est revenue sur Terre, c'est avec elle que je vais m'envoyer en l'air! Ses billets sont pas mal longs plus de 1000 mots (ce qui est une petite journée de travail tranquille). Comme le but est quand même de traduire pour mettre du beurre dans les épinards de la maison, je ne vais pas non plus me taper des journées de turbin juste pour la joie de me décroûter le cerveau ! Je suis donc en train de choisir des extraits d'impressions spatiales à traduire de 300 à 500 mots à la fois.
Et juste là, je sens une douce pression me serrer l’estomac. Je me plante devant le texte, je bloque un peu, je rumine. Subtils frissons de la confiance en soi délabrée par des mois pénibles de santé misérable. Rien ne vaut l’action, je me botte le popotin et mon prochain billet sera le message de ses mots ou ne sera point !!! Allez, je prends mon courage à dix doigts et je plonge...
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