lundi, août 08, 2005

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Carte du jour

Cette année, j’ai encore raté les Fêtes de la Nouvelle France mais celles-ci se sont quand même pointées le bout du nez au détour du village voisin où je n’ai pu m’empêcher d’attraper quelques clichés anachroniques à souhait! Nous avons ensuite passé une très jolie fin de semaine dans les Cantons de l’Est sur un Ranch magnifique possédant une Histoire délicieusement craquante, des chevaux de toute beauté, de l’espace à gogo, le tout en superbe compagnie.

Ce Ranch anciennement nommé Alamo a été pensé et construit par un hurluberlu d’origine française reparti depuis peu au pays. Le monsieur en question commença son projet de construction au début des années 1970. Il construit tout de ses propres mains! Il rénova aussi la propriété centenaire voisine pour la transformer en gîte de passage. Le lieu fut très populaire dans les années 80 auprès des touristes français qui venaient là en expédition équestre et s’en mettaient plein la panse d’espace sauvage et de Québec indompté…

Ranch-et-nature-en-liesseCoin-de-RanchHurluberluCoin-de-Gite

Le monsieur en question était si excentrique que non seulement, il fabriquait tous les jours son propre pain, mais faisait aussi sa propre farine! La légende locale veut qu’il subsista pour moins de 15 dollars par mois, ceci jusqu’à la fin des années 90. Quasiment autonome, possédant trés peu d'attaches avec la société technologique, le bonhomme vivait en semi sauvage sur sa vaste propriété sans se préoccuper des façons de faire modernes si ce n’est pour posséder l’électricité et l’eau courante. Dans sa salle de bain, même les tuyaux de douche sont recouverts de bois, encastrés dans des troncs d’arbres pour mieux se faire oublier! Juan a trippé comme un petit garçon devant les multiples inventions du bonhomme disparu. Lui qui rêve de vivre ce genre d’expérience, il en a eu pour son compte et en revient la tête pleine d'inspirations...

Nos amis qui eurent la gentillesse de nous inviter pour cette escapade au cœur de leur nouveau domaine en sont les heureux propriétaires depuis près de 14 mois. Ils ont quitté Montréal pour le calme de la campagne et rénovent désormais le gîte afin de le remettre (sous peu) en service. Ils s’occupent du troupeau de chevaux qui n’arrêtent pas de s’agrandir et en profitent même pour lancer une nouvelle ligne de produits de beauté naturels (que l’on peut déjà se procurer en ligne!), thème de fond de ce superbe ranch qui retrouve vie et passions. Ils nous ont reçu avec tant de chaleur et de gentilless, ce fut un véritable plaisir que de se sortir les fesses de notre propre petit paradis d'été « lacté ». Nous en avons même profité emmener Chanelle qui, en moins de trois heures, s’est prise pour une vraie chienne de ferme, se roulant avec délice dans le purin chevalin, sautant avec joie dans l’étang à truites, examinant avec bonheur les chevaux au galop et jouant comme une folle avec l’énorme chienne, gardienne de l'immense domaine. De retour dans notre bois, une superbe journée débute cette autre semaine d’août…

Mes sommeils s’agitent au fur et à mesure que grossit ma « bedondaine ». Mes nuits se peuplent d’insomnies, l’inconfort fait surface tandis que bébé gigote et me fait plaisir. Alors resurgit des pointes de fatigue mais tout cela n’est pas bien grave car j’aime tant la sentir vivre. J’adore l’imaginer grossir, grandir, se préparer à nous rencontrer. Je chasse du mieux que je peux ces cauchemars qui trop souvent me guettent au détour de ces songes qui m’emportent. À bas les maudits fantômes sanguinaires, allez manger du bon purin fraîchement retourné! J’en profite plutôt pour aimer coquinement mon homme dans l’aube naissante. Il se réveille, bienheureux, dans des délices qui le font jouir de bonheur et je m’amuse de ses extases nocturnes…

Parfois je le regarde, je le respire, je le caresse et j’ai l’impression de sentir mon cœur se multiplier d’Amour, prêt à exploser de sentiments passionés. Est-ce parce-que j’ai deux cœurs qui battent à l’intérieur de moi? Deux cœurs qui l’aiment à l’unisson et me remplissent d’émotions aussi pulpeuses que le devient ma pomme enrobée…

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