Etolane de porcelaine
Aux dernières nouvelles, je suis en train de vivre tout ce que l'on peut expérimenter de pire dans un premier trimestre. Extrême fatigue: déprimant. Nausées incessantes: usant. Saignements: terrifiant. Retour à l'hôpital demain, avec un peu de chance j'entendrais battre le coeur du bébé et serais rassurée. Mes nuits sont peuplées de cauchemars, entre repos et relaxation, chasser les inquiètudes et essayer de ne pas perdre ma session, j'avoue connaitre des jours bien difficiles.
J'ai recommencé à écrire dans ma tête puisque je suis obligée de passer mon temps à me reposer et que je garde chaque goutte d'énergie pour travailler mes cours. Je comprends que si je dois le perdre ce sera la nature et que je n'y peux rien, qu'il vaut mieux perdre un bébé qui ne serait pas bien formé, mais j'ai tant envie de le garder! Je sais que si cela doit m'arriver j'en serais définitevement trés affectée. Je prie le ciel pour mes maux soient normaux, pour que j'arrive à mener à terme cette grossesse commencée. Je me sens si fragile, comme une poupée de porcelaine aspirée dans un étrange tourbillon. L'on comprendra donc que pour la première fois depuis son ouverture, je suis moins assidue à ce carnet de mots épars. Je suis une poupée sage, je ne mange que des choses saines et équilibrée, boit des litres d'Evian, plus de soda, plus de cochonneries. J'ai coupé net tous ces petits vices de ma vie, petites dépendances sans importances qui pourrait entraver la santé de ce petit embryon caché au fond de mes entrailles.
Mes émotions voguent sur des eaux infernales. Parfois je me sens comme si j'étais crévée, en train de couler, je dors et je dors et je dors, je me regonfle un peu et j'avance doucement, pas à pas, dans cet étrange temps. Heureusement que mes seins me servent de bouées, vu leur taille de plus en plus imposante, ils devraient être en mesure de m'empêcher de me noyer! Juan fait de son mieux pour prendre soin de moi, il travaille fort, il m'impressionne. Il me fait rire lorsque je pleure, il me rassure lorsque j'ai peur, il me cuisine des petits plats, il me serre dans ses bras...
Je ne sais pas de quoi demain sera fait mais je fais de mon mieux pour aider le destin à ne pas me foutre en l'air. Je ne peux que continuer à subir en silence ces malaises et attendre...
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