Lila joli et pensées nocturnes...
Avec la chaleur qui reprend ses droits, les odeurs sont en fête. Les pins embaument certaines rues. Se promener au soir couchant dans le village est un pur délice pour les narines en manque...
Je sais, je sais, j’ai l’air un peu folle à sniffer l’air du temps pour un oui, pour un non. Mais je m’en fous carrément! Je trippe olfactif et j’adore cela! J’entraîne Juan dans mes tribulations de nez et nous voilà, postés au coin d’un arbre, à respirer le vent :
- Tu sens, c’est elle l’odeur que j’adore, mais j’arrive jamais à la situer! Là, juste là, tu sens?
L’homme lève la tête, renifle et me répond :
- Oui, je sais, je la reconnais aussi, mais je la connais pas non plus!
Nous continuons notre marche jusqu'au prochain arrêt en pleine rue, le nez au ciel, à s’imprégner le cerveau de toutes ces odeurs nouvelles. Après des mois d’hiver où respirer est parfois un combat, c’est la fête du nez! Ma pomme rassasiée d’odeurs multiples, saute de joie sous le regard amusé de l’homme, étourdi par ma douce folie.
Au détour d’une maison envahie de lilas, il me vole un bouquet mauve qui sent bon mon enfance. Je ris de le voir sauter un ravin pour mes beaux yeux. De retour en notre maisonnée, je dépose les lilas en un vase que je place sur ma table de nuit. Je m’endors, une main sur ses fesses fermes, le nez plein de fleurs. Les yeux fermés, le coeur reposé, je souris de ma douce connerie...
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