Sphère et machine.
Ce matin, dans mes mails, un petit mot de Faiza, bref et plein de douceur. Chaleur de cœur. Quelle magie que cette Toile qui nous relie par-delà les continents, les différences culturelles et nous permet d’échanger quelques bribes d’humanité.
Qu’importe si nous ne sommes pas d’accord sur toutes les lignes de la vie. Dans le fond le bonheur est le même pour tous, la paix aussi! Ce qui compte, n’est-ce pas d’essayer de mieux se comprendre? Dans l’espoir d’arriver à nous accepter les uns les autres, sans avoir envie de s’exploser les faces, dès que les différences nous chauffent trop les oreilles! Ne faudrait-il pas mieux tourner sept fois nos pensées dans nos têtes avant de juger...
Malheureusement je crains que tout comme la Toile propage l’amitié et le partage des connaissances, elle ne transmette aussi la haine et les bêtises humaines. C’est un outil à double tranchant. Ce qui me ramène à la blogosphère. C’est un sujet que j’aborde rarement dans ce carnet en toile, si ce n’est pour partager quelques-unes de mes promenades, je ne m’étends guère sur les rouages de cette mystérieuse sphère...
Après plus d’une année au creux de son sein, j’ai une meilleure perception de ce qu’elle recèle. Pourtant, plus je l’explore et plus elle me glisse entre les doigts! Il y a tant de fenêtres à ouvrir! Je m’y perds parfois. Je reviens, ici, dans mon petit jardin de rien, avec cette incroyable impression d’être minuscule, rien d’autre qu’un grain de sable dans le désert. Je me secoue l’être, je jardine mes mots mémére dans mon p’tit coin. Je garde un œil entrouvert sur les humeurs et les orages de l’infernale sphère.
Je choisis de n’y regarder que la lumière humaine, refusant de juger autrui sur le simple fait d’un carnet virtuel! Avec les mois passés, entre lecteurs et lectures, une petite gang d’amis virtuels se dessine. J’en découvre avec joie ces substances qui m’enrichissent...
Les vaisseaux humains flottent dans la blogosphère. Ils écument les océans de nos humeurs. Voguer les blogs et les galères...
Sourire, frissonner, verser une larme, grogner, absorber ces vibrations qui se dégagent entre les lignes des carnets ouverts. Croquer dans les fruits de ces idées parfois venus de très loin.
La blogosphère m’évoque une liberté, une ouverture sur l’autre et les choses. Une liberté donnée par la machine qui, toujours, cherche à nous « esclavagiser » davantage...
Cette machine, hypocrite, elle nous offre le monde, cachant le danger de ses dépendances. Avec une pirouette elle nous émerveille. Attention à ne pas plonger dans ses souterrains glauques qui donnent envie de vomir à plein nez!
Avec les mois passés, j’ai devellopé une discipline d’écriture qui me ravit. C’était la base de cette aventure. J’ai aussi dû apprendre une discipline d’ordinateur pour ne pas me faire avaler par la maudite machine!
Consciemment lorsque je la sens qui m’aspire, je me recule. Avec l’âge et l’usage, la prudence se confond avec une certaine sagesse. C’est peut-être utopique de ma part de croire que la machine est mon esclave et non le contraire, mais je persiste et je bute!
Elle est sous ma domination, même si elle avale mes heures, je l’utilise à plein rendement. Je me débats fortement pour ne pas céder. Ce n’est pas une esclave facile, d’ailleurs cette image, politiquement incorrecte, me fait vibrer l’imaginaire. Je me perds rapidement dans quelques élucubrations de sociétés nouvelles où la machine a des droits et une conscience inculquée, par quelques génies fous...
Enfin, pour l’instant c’est encore moi le maitre, ou la maitresse, j’suis un peu perdue avec le nouveau feminisme qui se décline de plus en plus dans la langue d’aujourd’hui...
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