Les larmes de Juan accrochent mes mots de maux…
Il y a des moments de peines inévitables dans la vie, des moments où la nouvelle que l’on apprend est comme une massue qui nous frappe en pleine face. Une personne de notre entourage proche est en train de partir, là où ne vont que les âmes…
C’est un ami, un voisin, un copain paternel, quelqu’un qui a beaucoup d’importance pour Juan. Parfois il passe par ce coin virtuel et j’ai du mal à laisser couler ces mots. Je crains pourtant qu’il ne revienne plus ici lire les frasques d’Etolane …
Les médecins n’ont pas encore diagnostiqué la maladie mais les symptômes présents sont assez effrayants. Résultats probable d’un gène, rare, héréditaire qui entraîne une dégénérescence rapide du cerveau. Un gène qui foudroya la mère de notre ami à 48 ans et qui semble s’être réveillé avec éclat pour saboter à 52 ans, un être à part…
Juan est présentement en train de ranger sa maison qu’il a aidé à construire, notre ami reviendra y dormir demain soir avant de retourner à l’hôpital…
Après une visite et un souper qui marqua nos cœurs, Juan n’a rien voulu savoir que d’aller mettre en ordre sa maison à 11hrs du soir!!! Je l’entends pleurer au loin, cela fait mal de l’intérieur…
Nous sommes si impuissants lorsque la santé décide de se faire la malle…
Il y a un an, c’était Juan qui était amoché, le cou cassé mais réparé. C’était autour de son lit que l’on se retrouvait. Il y avait l’espoir, l’espoir que la vie reprenne son cours comme avant. L’espoir que tout irait bien malgré tout. Il y a seize ans de cela, c’était autour de mon lit que les gens se retrouvaient avec l’espoir que je remarche un jour. Cet espoir de retrouver la santé allége le cœur qui souffre et donne de la force à l’esprit…
Ici, l’espoir n’est pas. Il n’y a qu’une longue descente à laquelle l’on assiste, incrédule, impuissant, et des larmes qui ne demandent qu’à s’échapper…
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