mardi, décembre 23, 2003

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Cet après midi à été envahi par d’énormes flocons qui flottaient et virevoltaient dans l'air doux, la température était si bonne. J’ai fait une promenade de bois avec Chanel la belle, j’ai pris des photos parsemées de flocons fondants…

Je devrais les avoir demain, le temps que Sylvie me les grave sur un CD, demain sera sous les flocons d’hier…

Nous parrainons une petite fille au Guatemala, Milvia, depuis plus d’un an. Mais je suis terrible, depuis plus de 6 mois, un petit paquet attend commencé il y a un an déjà ! Aujourd’hui, victoire ! Je suis enfin allée au bureau de poste et j’ai envoyé par avion mon petit colis! Elle le recevra pour le temps de fêtes, c’est un grand pas dans cette relation lointaine. 30$ par mois c’est un peu vide d’humanité, enfin elle pourra nous découvrir en photos et malgré l’interdiction d’envoyer des jouets, j’ai glissé dans le paquet des poupées Macdo, c’est pas vraiment des jouets, mais c’est presque des poupées !!!

Petite Clo qui passe Noël à Cuba avec son père a elle aussi de son propre chef fait le tri de ses vieux jouets et emporté un sac pour les enfants pauvres là-bas, je l’ai trouvé si belle dans ce petit geste que j’en suis restée toute émue…

Et comment ne pas finir ces mots sans penser à Peter qui est décédé dans la nuit. Ses 52 ans soufflés comme une poignée de brindilles par le vent violent de la mort qui efface sans pitié nos corps et libère nos âmes…

J’ai de la peine pour ses filles, j’ai de la peine pour nous, ne plus le savoir à deux pas créera un grand vide auquel il faudra s’habituer! Et ce n'est rien par rapport au vide que Kate et Megan devront affronter! Mais la maladie qui l’a frappé était sans pitié, ses derniers jours furent terrible et je suis sincèrement soulagée de le savoir libéré de ce corps qui s’autodétruisait sous ses yeux…

Peter était un intellectuel bohème, charmeur et libre comme le vent. Il est parti entouré de ses femmes qui l’ont aimé jusqu'à la fin. À jamais il restera dans nos cœurs et nos mémoires. L’avoir connu nous rend meilleur et il ne voudrait pas que l’on pleure. D’ailleurs on pourrait presque croire qu’il a décidé de partir lui-même sans attendre que le coma ne le rende prisonnier d’un corps devenu inutile. Je suis sure au fond de mon cœur qu’il s’est dit : « Fuck that shit ! J’crisse mon camp d’icitte ! » Et il aura laissé glisser son esprit pour s’envoler en cette liberté qu’il aimait tant… That’s my Pete !

Il nous manquera énormément mais je ne crois pas que la mort soit une fin. Lui qui aimait tant les aventures extraordinaires, il est parti pour un voyage dont il ne reviendra pas mais où je suis sure, il s’amusera avec le vent et les étoiles. Cette essence particulière qui faisait de lui un être si riche et différent perdurera sous une autre forme….

Malgré toutes ses excentricités, Peter n’était pas porté sur la spiritualité et l’on se chamaillait souvent à ce sujet, mais comment ne pas le sentir en cette journée dans cet invisible qui nous entoure et se dérobe à nos regards pour juste laisser une trace fugace à nos perceptions qui fond comme un flocon…

Il trippait astrologie et savait faire une carte du ciel et regarder les étoiles...

Il ne voulait pas qu’on le pleure, difficile de ne pas laisser couler quelques larmes! Il voulait garder cet esprit jovial qui le caractérisait si bien. J’envoie pour toi Master Peter mille sourires en direction des étoiles qui brillent dans la nuit…

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