jeudi, novembre 06, 2003

Ce matin, mal réveillée, je me lève pour répondre à mes émails qui prennent la poussière, je pousse le piton de la machine et rien, je monte d’un cran le chauffage, maudit qu’il ne fait pas chaud ! Je repousse le piton de l’ordi, je me frotte les yeux et je finis par réaliser le manque flagrant d’électricité!!! Juan se lève, pas parlable avant son café, il se dirige vers sa cafetière et grommelle. L’on appelle Sylvie sur la rue d’en face pour apprendre que l’électricité ne reviendra pas avant dix heures ! L’on retourne se coucher…

J’ai rendez-vous à l’école du village, l’électricité revient tandis que je me prépare. Arrivée à l’école, je retrouve les parents de la petite en difficulté, le prof, la psycho, l’ortho, le directeur et ma pomme qui se réveille. C’est parti pour une heure et demie de concertation pédagogique…

Vroum-vroum-vroum, retour à la maison. Juan travaille sur ses trucs, je me change de madame à épouvantail (tout du moins, c’est ce sentiment ressenti du passage jupe et bottes à talons à mon pantalon Hip-Hop, évasé et bouffant !!!), et je titille l'homme...

- Juan..
- Hummmm….
- Dis, tu sais quoi ?
- Hum…mmm…………mmmmm!!!
- N’empêche que je sais ce qui a causé la panne de ce matin…
- Han ! L’homme décroche de l’écran et se retourne, ben, alors ! Crache ! C’est quoi l’affaire ?
- Ahaha ! Je fais durer le suspense, et bien….. Le directeur m’a dit que… ce matin, un militaire mal réveillé au volant d’un blindé a percuté un poteau d’Hydro et cela a fait tomber tout le système de Ste-Cath à chez nous ! Y’avait de la glace noire à matin, il a fait une sortie de route « drette » dans le poteau. Qui fait que j’ai pas pu répondre à mes mails à cause d’un militaire trop niaseux !!!

Je passe sur le rire passager provoqué par l’histoire....
L’on finit par partir branchés fréquence escargots….

Vroum-vroum-vroum, j’arrive en cours avec 10 minutes de retard en pleine présentation d’un exposé sur l’œuvre de Tolkien, par un joli garçon qui récite des textes d’anglais version « Middle Age » avec la fluidité d’une langue bien aiguisée, je me laisse emporter dans l’anachronisme ambiant…

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