dimanche, septembre 28, 2003

Le temps est couvert, je me balade dans la blogosphère-carnetosphère…

Juan fait la grasse matinée, j’ai encore bien du travail aujourd’hui! Maintenant que la rentrée a commencé, cela n’arrête plus… Je dois encore retranscrire mon entrevue avec Michel Coté, elle ne sera pas utilisé mais pour mes archives personnelles c’est bien. Mais Dieu que c’est long à faire, concrétiser sur la page blanche les mots volés en discutant…

En fait pour Coté, je n’avais rien préparé, mes articles portant sur les deux Patricks (Huard/sénécal), lorsque l’attaché de presse me dit :

- Bon, Michel est libre, tu le prends…
- Mais je n’ai rien préparé…
- C’est pas grave, si tu veux, il a du temps pour toi…
- Heu ! Ok, d’abord..

Je regarde le fameux Michel sortir de la chambre coquette qui sert d’interview, j’ai laissé ma place avec Sénécal au journaliste de Radio-Canada. Pis la chambre m’attire. J’irai bien voir à quoi elle ressemble. Ce Michel, il est bien beau tout de noir habillé et avec un grand sourire, il regarde l’attaché de presse me pousser vers lui, je lui dit :

- Ok, je vous prends dans votre chambre alors ?

Il part à rire, ça y est je n’ai pas pu m’empêcher de faire une grosse joke, c’est le stress qui s’échappe. J’assume avec un grand sourire les jokes qui suivent, faut dire qu’il a eu l’air de trouver ma remarque pas mal comique ce Michel…

Je le suis dans sa chambre. Et quelle chambre ! Le château bonne Entente, c’est huppé à souhait ! Et la chambre est superbe, toute droite sortie d’un magazine de déco…

En l’espace de deux secondes, je tombe sous le charme de Michel Coté, deux minutes plus tard, je réalise que je discute avec un grand acteur du cinéma québécois. Je suis pas vite tous les jours! Et que c’est un homme absolument charmant !!!

Il possède cette élégance discrète, sans une once de snobisme, débordant de simplicité. Je me dis inconsciemment, ça c’est de la grande classe…

Je lui explique je n’ai rien préparé, il me sourit et me dit que ce n’est pas grave, me demande d’ou je viens, nous jasons Franche-Comté et Besançon, comment ne pas tomber sous le charme…

Nous parlons de Broue (sorry, pas vu! Cela manque à mon répertoire !), nous virons sur Cruising Bar, je réalise à quel point en personne, il est loin de tous ces personnages caméléons qu’il porte si bien sur ses épaules…

Je sors de la chambre encore sous le charme. Si j’avais eu 10 ans de plus, je pense que j’aurais craqué !!! Je n’ai jamais eu de père. Ce qui me reste de cette expérience, c’est que dans mes fantasmes les plus profonds, ceux qui me font imaginer un père, ces fantasmes là prendrait ben Michel comme victime ! Vraiment adorable cet homme…

Evidemment maintenant que je viens de déballer tout cela, je vais pas laisser les 2 Patricks en reste…

Huard possède un charme animal, beaucoup plus rustre que Coté, mais définitivement tangible… Nous avons eu une belle entrevue qui je pense fera un papier intéressant et ma foi, il ne m’a pas déplu du tout ! Le reste de mes impressions fait partie du jardin personnel, celui qui est caché derrière les hauts murs de pierres au fond du jardin public d’Etolane…

J’ai eu beaucoup de plaisir à échanger avec Sénécal. J’avais aimé le roman lorsque je l’avais lu l’hiver dernier, et il m’avait assez touché pour que je me rappelle encore très bien des détails de l’histoire, c’est d’ailleurs ce qui a du décider Miss Pippa de m’envoyer à la dernière minute faire ces entrevues… C’est le genre d’homme très riche à l’intérieur et il est difficile de discuter avec lui sans s’enrichir aussi, très gentil, un peu timide…

Je lui ai demandé: " Vous écrivez tous les jours ?" Il m’a répondu en riant : « Oui, bien sur j’essaie le plus possible ! »

Cette réponse spontanée a touché une corde sensible au fond de moi. J’ai tout de suite pensé à Vol de mots «C’est pour ça que je bloggue, pour me donner l’outil et la possibilité d’écrire à chaque jour, ou en tout cas, le plus possible,pour voir ce qui peut résulter d'une telle pratique, comment ensuite le flot des mots devient instinctif, inhérent à l'être qui le vit...»

Cela va faire une double entrevue auteur/acteur sur 2 pages avec présentation du film dans le journal du Campus qui sort mardi prochain, je ne sais comment c’est en mots, mais je sais qu’en heures, j’ai travaillé comme une esclave à rendre meilleur possible ces rencontres!!! Ouf ! Toute une job ! Mais dans le fond, le coté dernière minute m’excite énormément ! Plus que le stress, c’est l’adrénaline qui embarque et c’est délicieux à chaque fois…

Et que je suis contente après tout ça de retrouver la liberté de Vol de mots, là ou je peux écrire à ma guise, comme cela me tente, certains jours mieux, d’autres… Mais toujours libre de mes mots, c’est le meilleur feeling, de la balle…

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